Ich lag heut' Nacht im Traume –
Mein Herz war voll Angst und Not!
Ich sah die Bombe fallen
Und millionen Menschen tot!
Ich ging zum Hospitale
Zu seh'n, ob meinen Mann ich find' –
Doch das Hospital war verschwunden
War nur radioaktiver Wind!
Millionen Menschen in Trauer
Millionen in Todesqual –
Ich sah das ganze Verbrechen
Und die Welt war von Asche fahl!
Wir konnten in Glück und Frieden
Ohne Bombe leben so leicht –
Doch diese Politiker oben
Hatten viel, nur das nicht erreicht!
Eine Stimme kam aus den Trümmern
Sagte: "Sie sind nicht schuld allein –
Ich sag' dir, wer wirklich schuld ist!"
Und ich hört' meinen Namen schrei'n!
"Du machtest Politiker mächtig –
Was du sahst war ein Fernsehspiel!
Du konntest das Unheil bannen –
Du konntest sie drängen zum Ziel!"
So wachte ich auf voll Schrecken
Ich beschloss: Es kommt nie dazu!
Ich beschloss: Man muss Frieden machen –
Und nichts And'res versuch' ich zu tun!
Ich erzählte euch meine Geschichte
Ihr müsst wählen – jetzt kommt's drauf an!
Sagt den Leuten, gegen die Bombe
Muss ein Jeder tun, was er kann!
Mein Herz war voll Angst und Not!
Ich sah die Bombe fallen
Und millionen Menschen tot!
Ich ging zum Hospitale
Zu seh'n, ob meinen Mann ich find' –
Doch das Hospital war verschwunden
War nur radioaktiver Wind!
Millionen Menschen in Trauer
Millionen in Todesqual –
Ich sah das ganze Verbrechen
Und die Welt war von Asche fahl!
Wir konnten in Glück und Frieden
Ohne Bombe leben so leicht –
Doch diese Politiker oben
Hatten viel, nur das nicht erreicht!
Eine Stimme kam aus den Trümmern
Sagte: "Sie sind nicht schuld allein –
Ich sag' dir, wer wirklich schuld ist!"
Und ich hört' meinen Namen schrei'n!
"Du machtest Politiker mächtig –
Was du sahst war ein Fernsehspiel!
Du konntest das Unheil bannen –
Du konntest sie drängen zum Ziel!"
So wachte ich auf voll Schrecken
Ich beschloss: Es kommt nie dazu!
Ich beschloss: Man muss Frieden machen –
Und nichts And'res versuch' ich zu tun!
Ich erzählte euch meine Geschichte
Ihr müsst wählen – jetzt kommt's drauf an!
Sagt den Leuten, gegen die Bombe
Muss ein Jeder tun, was er kann!
Langue: français
Version française – BLUES DE FIN DU MONDE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson allemande – Weltuntergangs-Blues – Fasia Jansen – 1980
Paroles de Gerd Semmer (1919-1967), poète, journaliste et traducteur allemand, auteur des textes de nombreuses chansons de protestation dans la seconde après guerre.
Sur la mélodie de "St. James Infirmary Blues".
Disque de Fasia Jansen intitulé « Los, Kommt Mit - Ostermarsch-Lieder An Der Abschussrampe », produit par le Komitee Für Frieden Und Abrüstung Und Zusammenarbeit (KOFAZ), organisation du mouvement pacifiste allemand.
Une chanson contre la guerre froide et l'escalade nucléaire écrite par Gerd Semmer, considéré comme le « père de la chanson de protestation allemande », sur la trame de la très belle « St. James Infirmary Blues », chanson d'auteur anonyme, rendue célèbre par Louis Armstrong à la fin des années 20 mais qui prend ses racines dans la Grande-Bretagne du 18° siècle
L'interprète, Fasia Jansen, était la fille illégitime d'un consul libérien et d'une bonne allemande. Elle grandit à Hambourg en plein nazisme, Fasia subit inévitablement le racisme réservé à tous les non-aryens. Elle, qui aurait voulu devenir danseuse, fut forcée à 11 ans au service obligatoire dans les cuisines du camp de concentration de Neuengamme, en éprouvant sur sa peau, trop sombre pour ces temps, la brutalité des SS et le désespoir des prisonniers. Ensuite, Fasia Jansen devint auteur-interprète et militante pacifiste, en participant à tous les principaux événements du mouvement allemand, étant arrêtée plusieurs fois pour sédition et résistance aux forces de l'ordre.
Chanson allemande – Weltuntergangs-Blues – Fasia Jansen – 1980
Paroles de Gerd Semmer (1919-1967), poète, journaliste et traducteur allemand, auteur des textes de nombreuses chansons de protestation dans la seconde après guerre.
Sur la mélodie de "St. James Infirmary Blues".
Disque de Fasia Jansen intitulé « Los, Kommt Mit - Ostermarsch-Lieder An Der Abschussrampe », produit par le Komitee Für Frieden Und Abrüstung Und Zusammenarbeit (KOFAZ), organisation du mouvement pacifiste allemand.
Une chanson contre la guerre froide et l'escalade nucléaire écrite par Gerd Semmer, considéré comme le « père de la chanson de protestation allemande », sur la trame de la très belle « St. James Infirmary Blues », chanson d'auteur anonyme, rendue célèbre par Louis Armstrong à la fin des années 20 mais qui prend ses racines dans la Grande-Bretagne du 18° siècle
L'interprète, Fasia Jansen, était la fille illégitime d'un consul libérien et d'une bonne allemande. Elle grandit à Hambourg en plein nazisme, Fasia subit inévitablement le racisme réservé à tous les non-aryens. Elle, qui aurait voulu devenir danseuse, fut forcée à 11 ans au service obligatoire dans les cuisines du camp de concentration de Neuengamme, en éprouvant sur sa peau, trop sombre pour ces temps, la brutalité des SS et le désespoir des prisonniers. Ensuite, Fasia Jansen devint auteur-interprète et militante pacifiste, en participant à tous les principaux événements du mouvement allemand, étant arrêtée plusieurs fois pour sédition et résistance aux forces de l'ordre.
BLUES DE FIN DU MONDE
Cette nuit, j'étais dans un rêve
Mon cœur était serré de peur et de danger !
J'ai vu tomber la bombe
Et des millions de gens tués !
J'allais à l'hôpital
Chercher mon homme
Il n'y avait plus d'hôpital
Rien qu'un vent d'atome !
Des millions de gens triste
Des millions à l'agonie
J'ai vu cette énorme vilenie
Et le monde en cendres !
Nous pouvions dans la paix et le bonheur
Sans la bombe, vivre si bien
Mais ces politiciens dans leur hauteur
Ont beaucoup, mais ça ne sert à rien !
Une voix est sortie des tréfonds
Elle dit : « Ils ne sont pas les seuls responsables –
Je vais te dire, qui est le vrai coupable ! »
Et j'ai entendu crier mon nom !
Tu as rendu les politiciens puissants –
Ce que tu as vu était un jeu télé !
Tu pouvais éviter l'effondrement –
Tu pouvais les pousser à résister ! »
Ainsi, je veillais dans les affres
J'ai décidé : Ça n'arrivera jamais !
J'ai décidé : On doit faire la paix –
Et je ne veux rien faire d'autre !
Je vous ai dit mon histoire
Vous devez choisir – maintenant on y arrive !
Je dis aux gens, contre la bombe
Chacun doit faire, ce qu'il peut faire!
Cette nuit, j'étais dans un rêve
Mon cœur était serré de peur et de danger !
J'ai vu tomber la bombe
Et des millions de gens tués !
J'allais à l'hôpital
Chercher mon homme
Il n'y avait plus d'hôpital
Rien qu'un vent d'atome !
Des millions de gens triste
Des millions à l'agonie
J'ai vu cette énorme vilenie
Et le monde en cendres !
Nous pouvions dans la paix et le bonheur
Sans la bombe, vivre si bien
Mais ces politiciens dans leur hauteur
Ont beaucoup, mais ça ne sert à rien !
Une voix est sortie des tréfonds
Elle dit : « Ils ne sont pas les seuls responsables –
Je vais te dire, qui est le vrai coupable ! »
Et j'ai entendu crier mon nom !
Tu as rendu les politiciens puissants –
Ce que tu as vu était un jeu télé !
Tu pouvais éviter l'effondrement –
Tu pouvais les pousser à résister ! »
Ainsi, je veillais dans les affres
J'ai décidé : Ça n'arrivera jamais !
J'ai décidé : On doit faire la paix –
Et je ne veux rien faire d'autre !
Je vous ai dit mon histoire
Vous devez choisir – maintenant on y arrive !
Je dis aux gens, contre la bombe
Chacun doit faire, ce qu'il peut faire!
envoyé par Marco Valdo M.I. - 7/4/2014 - 21:59
Langue: anglais
»Doomsday Blues« is one of the Aldermaston March songs written in 1958 by Karl (Fred) Dallas to the music of »St. James Infirmary Blues« and released on a 1960 album titled »Songs Against The Bomb«. It's also the song »Weltuntergangs-Blues« is based on.
»St. James Infirmary Blues« by Louis Armstrong: https://www.youtube.com/watch?v=oXMx8OW32Bs
»St. James Infirmary Blues« by Louis Armstrong: https://www.youtube.com/watch?v=oXMx8OW32Bs
DOOMSDAY BLUES
Last night as I lay sleeping
My heart was filled with dread
I dreamt that the bomb had fallen
And a million people were dead
Millions of people were moaning
A million were lying there dead
I looked that whole scene over
And these were the words I said
We could have been happy and peaceful
The bomb could be banned easily
But those politicians
Did everything but agree
Then a voice came out of the rubbles
They're not only to blame
We'll tell you who's really guilty
And then they all started shouting my name
You gave politicians their power
You sat back and watched the TV
You could have forced them to ban it
You could have made them agree
Last night as I lay sleeping
My heart was filled with dread
I dreamt that the bomb had fallen
And a million people were dead
Last night as I lay sleeping
My heart was filled with dread
I dreamt that the bomb had fallen
And a million people were dead
Millions of people were moaning
A million were lying there dead
I looked that whole scene over
And these were the words I said
We could have been happy and peaceful
The bomb could be banned easily
But those politicians
Did everything but agree
Then a voice came out of the rubbles
They're not only to blame
We'll tell you who's really guilty
And then they all started shouting my name
You gave politicians their power
You sat back and watched the TV
You could have forced them to ban it
You could have made them agree
Last night as I lay sleeping
My heart was filled with dread
I dreamt that the bomb had fallen
And a million people were dead
envoyé par Juha Rämö - 13/5/2015 - 15:35
Langue: finnois
Traduzione finlandese / Finnish translation / Suomennos: Liisa Ryömä
MAAILMANLOPPUBLUES
Näin yöllä painajaisen
niin synkän ja kauhean.
Näin pommin mustan lennon,
miljoonain kuolevan.
Mä kiersin raunioissa
ja etsin sairaalaa.
Vain tuuli myrkkykeuhkoin
vastaani huohottaa.
Kuolleita, kuolevia,
itkua ihmisten.
Maailma autioituu
ja tuhka peittää sen.
Me olisimme voineet
rakentaa maailmaa,
vaan herrat, jotka määrää,
ei rauhaa sikaan saa.
Nous' ääni raunioista
ja huusi: syyllinen
ei määrääjistä löydy,
oot sinä syyllinen,
kun vallan annoit heille
ja uskoit valheisiin.
He väärin toimi, sillä
sä annoit tehdä niin.
Ja sitten kauhunhuutoon
heräsin, päätin sen:
en lepää ennen kuin on
turvassa ihminen.
Oi veljeni, ei kukaan
äänettä seistä saa,
vaan täytyy kaikin voimin
pommia vastustaa.
Näin yöllä painajaisen
niin synkän ja kauhean.
Näin pommin mustan lennon,
miljoonain kuolevan.
Mä kiersin raunioissa
ja etsin sairaalaa.
Vain tuuli myrkkykeuhkoin
vastaani huohottaa.
Kuolleita, kuolevia,
itkua ihmisten.
Maailma autioituu
ja tuhka peittää sen.
Me olisimme voineet
rakentaa maailmaa,
vaan herrat, jotka määrää,
ei rauhaa sikaan saa.
Nous' ääni raunioista
ja huusi: syyllinen
ei määrääjistä löydy,
oot sinä syyllinen,
kun vallan annoit heille
ja uskoit valheisiin.
He väärin toimi, sillä
sä annoit tehdä niin.
Ja sitten kauhunhuutoon
heräsin, päätin sen:
en lepää ennen kuin on
turvassa ihminen.
Oi veljeni, ei kukaan
äänettä seistä saa,
vaan täytyy kaikin voimin
pommia vastustaa.
envoyé par Juha Rämö - 13/5/2015 - 15:36
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Parole di Gerd Semmer (1919-1967), poeta, giornalista e traduttore tedesco, autore dei testi di molte canzoni di protesta nel secondo dopo guerra.
Sulla melodia di "St. James Infirmary Blues".
Nel disco di Fasia Jansen intitolato “Los, Kommt Mit - Ostermarsch-Lieder An Der Abschussrampe”, prodotto dal Komitee Für Frieden Und Abrüstung Und Zusammenarbeit (KOFAZ), organizzazione del movimento pacifista tedesco.
Una canzone contro la guerra fredda e l’escalation nucleare scritta da Gerd Semmer, considerato il “padre della canzone di protesta tedesca”, sulla falsariga della bellissima "St. James Infirmary Blues", canzone di autore anonimo, resa famosa da Louis Armstrong alla fine degli anni 20 ma che affonda le sue radici nella Gran Bretagna del 18° secolo.
L’interprete, Fasia Jansen, era la figlia illegittima di un console liberiano e di una cameriera tedesca. Cresciuta ad Amburgo in pieno nazismo, Fasia subì inevitabilmente il razzismo riservato a tutti i non-ariani. Lei, che avrebbe voluto diventare una ballerina, ad 11 anni fu costretta al servizio obbligatorio nelle cucine del campo di concentramento di Neuengamme, provando sulla sua pelle, troppo scura per quei tempi, la brutalità delle SS e la disperazione dei prigionieri. In seguito Fasia Jansen divenne cantautrice e militante pacifista, partecipando a tutti i principali eventi del movimento tedesco, essendo arrestata più volte per sedizione e resistenza alle forze dell’ordine.