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Die Trommel, oder Das Leibregiment

Kurt Tucholsky
Langue: allemand


Kurt Tucholsky

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[1921-23]
Versi di Kurt Tucholsky, pubblicati con lo pseudonimo di Theobald Tiger
Musica di Werner Richard Heymann (1896-1961), compositore tedesco, soprattutto di colonne sonore, attivo prima in Germania e poi a Hollywood.
Interpretata per prime dalle chansonnières e cabarettiste tedesche Trude Hesterberg (1892-1967) e Kate Kühl (1899-1970).




Ripresa negli anni 60 da Gisela May (1924-), attrice e cantante tedesca, nel suo disco “Gisela May Singt Tucholsky” (1967). Negli anni 70, da Hein & Oss nel loro disco “Singen Volkslieder Auf Den Plätzen, In Den Straßen” (1976).

Gisela May Singt Tucholsky
Singen Volkslieder Auf Den Plätzen, In Den Straßen

Più recentemente dal gruppo antimilitarista Die Zündschnüre e da Franz Josef Degenhardt nel disco intitolato “Dreizehnbogen” del 2008.

Dreizehnbogen

Canzone satirica sui veterani di guerra (se qualche anima buona potesse tradurla…)
Der einst dem Feind die Hosen klopfte
Der hieß wohl Gustav der Verstopfte.
Die Soldaten,
Ja, die taten
für den Fürsten alles ganz umsonst.
Und sie trugen bunte Fahnen und Gewehre,
Aber vorneweg marschiert vorm ganzen Heere
Eine Trommel, eine Trommel, eine Trommel,
Radibimmel, radibammel, radibommel,
Vom Leibregiment,
Vom Leibregiment,
Das sich nach König Gustav nennt.

Der brave Landsknecht braucht nichts tragen,
denn dazu hat er seinen Wagen:
Hinterm Rosse,
Im Trosse
Marschiert die Marketenderin.

Und sie kennt vom Regiment die ganze Mannschaft,
Denn sie hat ja schon mit jedem 'ne Bekanntschaft
Auf der Trommel, auf der Trommel, auf der Trommel,
Radibimmel, radibammel, radibommel,
Vom Leibregiment,
Vom Leibregiment,
Das sich nach König Gustav nennt.

Der Hauptmann, einer von den Fetten,
Liegt gern bis Mittag in den Betten.
Doch alleine,
Denn voll Weine,
Da verleiht er ungern seine Gunst.

Und er hält im Dienst die glasigen Augen offen,
Aber innerlich ist er total besoffen.
Und er trägt 'nen dicken Bauch wie eine Trommel,
Radibimmel, radibammel, radibommel,
Vom Leibregiment,
Vom Leibregiment,
Das sich nach König Gustav nennt.

Und hat der ganze Spuk ein Ende,
Geht's in des Himmels Scheibenstände.
Die Soldaten
Müssen braten
In dem allertiefsten Höllenpfuhl!

Der Teufel ist kein böser Mann, so glaubt man,
Denn er schmort sie samt dem Mädchen und dem Hauptmann
In der Trommel, in der Trommel, in der Trommel,
Radibimmel, radibammel, radibommel,
Vom Leibregiment,
Vom Leibregiment,
Das sich nach König Gustav nennt.

Es sterben auch mal Generale.
Die Trommel liegt im Arsenale.
Im Gehäuse
Die Mäuse,
Die führ'n das alte Leben fort.

Denn sie fressen und sie lieben und sie saufen,
Machen Junge, und sie streiten und sie raufen
In der Trommel, in der Trommel, in der Trommel,
Radibimmel, radibammel, radibommel,
Wie das Leibregiment,
Wie das Leibregiment,
Das sich nach König Gustav nennt.

envoyé par Bernart Bartleby - 19/2/2014 - 10:50


Nuovo appello: se qualche anima buona potesse tradurla…
Grazie

Bernart Bartleby - 13/7/2016 - 21:13


J'en ferai une version française dans les prochains jours. De toute façon, Tucholsky dans son ensemble est une idée qui me trotte en tête depuis longtemps. Mais il y a tous les autres...

Cordial

Marco Valdo M.I.

Marco Valdo M.I. - 14/7/2016 - 18:13


Merci, Marco Valdo!

B.B. - 14/7/2016 - 20:58




Langue: français

Version française – LE TAMBOUR, OU LE RÉGIMENT DE LA GARDE – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson allemande – Die Trommel, oder Das Leibregiment – Kurt Tucholsky – 1923
roi Gustav



Le Tambour ou le Régiment de la Garde est une chanson ironique et même assez gaillarde, écrite par Theobald Tiger, alias Kurt Tucholsky, au début des années 20 du siècle dernier. C’est une chanson qui ressemble à une chanson de troufions, à une chanson d’hommes des casernes.

Fort bien, dit Lucien l’âne en riant, faisant ainsi trembler son poitrail et balancer ses oreilles comme les ailes d’un faucon crécerelle. Fort bien, une chanson ironique et drôle, mais à propos, Marco Valdo M.I. mon ami, la question se pose d’elle-même : « De qui se moque-t-on ? »

Ah, Lucien l’âne mon ami, j’admire ta perspicacité, car c’est bien le problème que pose au traducteur cette chanson. « De qui se moque-t-on ? ». Si tu veux bien, commençons par le commencement et posons immédiatement bien en vue la remarque du traducteur. Vois-tu, Lucien l’âne mon ami, il se pourrait que ma « traduction » soit par endroits assez « fantaisiste » à des yeux orthodoxes et il est bien possible qu’ils aient raison, car justement, ce n’est pas une traduction. Je me suis souvent expliqué à ce sujet, mais il me faut insister : Ceci n’est pas une traduction ; c’est une version française et, qui plus est, la mienne. Pour autant, ce n’est pas une adaptation, car elle entend quand même s’en tenir au sens de l’originale. Libre à chacun d’en faire une autre et aussi, de faire savoir toutes mes éventuelles erreurs et mes contresens. »
C’était la première réponse à ta question : « De qui se moque-t-on ? ». Mais, ien évidemment, il y a d’autres réponses à cette question.

Sans doute, dit Lucien l’âne, mais j’aimerais quand même savoir – comme Bernart Bartleby, me semble-t-il – ce que raconte cette chanson.

Eh bien, vous allez être servis, car c’est dans la chanson ou autoir d’elle que se trouvent les réponses.
Et pur commencer, le titre. Il est cocasse et polysémique. Décomposons : Le Tambour d’un côté – devant ; le régiment, de l’autre côté, derrière.
Question numéro un : qui est le Tambour ?
Question numéro deux : qu’est-ce qu’un Leibregiment ?

Mais, dis-le-moi donc, Marco Valdo M.I. mon ami, qui est ce Tambour ? Que fait-il dans la chanson ?

De ce Tambour qui tant t’intrigue, qu’en dit la chanson ? Ceci :

« fanfaron, marche devant l’armée entière
Un tambour, un tambour, un tambour, »


En fait, chez Tucholsky, il faut penser que ses chansons sont souvent des chansons politiques de lutte contre le militarisme et le nationalisme. Donc, c’est un Tambour politique. Et déjà dès le début des années 20, il y a en Allemagne, un énergumène qu’on surnomme le Tambour, car tel le tambour de ville, il va claironnant et tambourinant ses rodomontades et ses borborygmes et cet énergumène est Adolf Hitler.
Ensuite maintenant, le Leibregiment ? Et aussi le roi Gustav ? Là, il faut faire un petit tour historique. Un Leibregiment est littéralement un « régiment du corps » ; plus exactement, il importe de lire : un « régiment de la garde du corps ». Du corps de qui ? Mais du roi Gustav, plus tard, du duc ce Bavière ou du roi de Bavière Louis II. C’est-à-dire un régiment affecté à la personne du souverain ; il est généralement composé de 20 ou 30 hommes. À Rome, il y avait les prétoriens ; pour Napoléon, ce fut la Garde impériale, la Garde (celle qui se meurt et ne se rend pas) ou la Vieille Garde.

Oui, tout cela est bien beau, mais qu’en est-il du Leibregiment du roi Gustav ?, relance Lucien l’âne.

Pour ce qui est du roi Gustav, l’explication – à mon sens – est double. En premier, il s’agit d’une évocation de la création par Gustav Vasa, roi de Suède, d’une Livgarde ; on était en 1520. C’était une garde du corps composée de 16 hommes venus du Darlana ou Darlicarlie, région du centre de la Suède. La Livgarde est probablement passée en Allemagne lors de la Guerre de Trente ans, un siècle plus tard et prit alors le nom de Leibregiment. Mais il faut aussi voir l’actualité allemande au moment où Tucholsky écrit cette chanson. On est en 1923. C’est l ’année du putsch de la brasserie à Lunich, qui conduit Hitler, alias le Tambour fanfaron, en prison et c’est aussi l’année où Gustav Stresemann occupe le poste de chancelier.

Jusqu’ici, dit Lucien l’âne d’un air un peu circonspect, je ne distingue pas vraiment le comique de cette chanson.

Tu as raison, Lucien l’âne mon ami, j’y viens. On a d’abord ce Tambour fanfaron qui marche devant tout un cortège de drapeaux et d’hommes en armes – ce sont les S.A. ; ensuite, il y a la cantinière qui couche avec tout le monde sur le tambour ; et vient le capitaine (Röhm, Erhardt ?), jaloux de la cantinière, bourré et au ventre comme un tambour et tout ce joyeux monde, une bande de gamins pas sérieux, se dispute, se bagarre dans le tambour. Finalement, le mieux est de lire la chanson.

C’est ce que je vais m’empresser de faire, Marco Valdo M.I. mon ami, et puis, nous reprendrons notre tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde plein de régiments, de capitaines bourrés, de cantinières et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien l’âne.
LE TAMBOUR, OU LE RÉGIMENT DE LA GARDE

Celui qui autrefois fit
Dans son froc face à l’ennemi
Mérite son surnom de Gustave le constipé.
Les soldats ont fait et donné
Gratuitement tout pour le prince.
Ont défilé avec les fusils et les drapeaux bariolés,
Mais fanfaron, devant l’armée entière, marche
Un tambour, un tambour, un tambour,
Rabadaboum, rabadoboum, rabadabour,
Du régiment de la Garde,
Du régiment de la Garde,
Qui porte le nom du Roi Gustave.

Le brave fantassin ne porte rien,
Car pour ça, il a sa voiture
Derrière le bourrin,
Dans la colonne
Marche la cantinière.
Elle connaît toute la troupe du régiment,
Car elle a connu chacun personnellement
Sur le tambour, sur le tambour, sur le tambour,
Rabadaboum, rabadoboum, rabadebour,
Du régiment de la Garde,
Du régiment de la Garde,
Qui porte le nom du Roi Gustave.

Le capitaine, un gros bouffi,
Reste volontiers jusqu’à midi au lit.
Mais seul, à contrecœur,
Et plein de vin et de lie,
Il est de mauvaise humeur.
Avec des yeux vitreux, il nous conduit
Mais en dedans, il est complètement cuit
Et promène son gros ventre comme un tambour,
Rabadaboum, rabadoboum, rabadibour,
Du régiment de la Garde,
Du régiment de la Garde,
Qui porte le nom du Roi Gustave.

Et ce cauchemar a une fin :
Au ciel, en morceaux découpés,
Les fantassins
Seront mis à griller
Très profondément empalés !
Le diable n’est pas un mauvais bougre,
Il a mis à rôtir ensemble la fille et le capitaine
Dans le tambour, dans le tambour, dans le tambour,
Rabadaboum, rabadoboum, rabadobour,
Du régiment de la Garde,
Du régiment de la Garde,
Qui porte le nom du Roi Gustave.

Meurt même un général.
Le tambour repose à l’arsenal.
Dans sa housse.
Pour les rats,
Comme avant, la vie continuera.
Car ils mangent et aiment et boivent,
Font les cons et se querellent et se bagarrent
Dans le tambour, dans le tambour, dans le tambour,
Rabadaboum, rabadoboum, rabadubour,
Du régiment de la Garde,
Du régiment de la Garde,
Qui porte le nom du Roi Gustave.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 16/7/2016 - 12:23




Langue: italien

Versione italiana di Francesco Mazzocchi
IL TAMBURO, O IL REGGIMENTO DELLA GUARDIA

Chi un tempo ha sculacciato il nemico
quello si chiamava Gustav il Costipato.
I soldati,
sì, quelli hanno fatto
per i principi tutto proprio per niente.
E portavano variopinte bandiere e fucili,
ma in testa marcia davanti a tutto l’esercito
un tamburo, un tamburo, un tamburo,
Rataplim, rataplam, rataplom,
del reggimento della guardia,
del reggimento della guardia,
che prende il nome da re Gustav.

Il bravo lanzichenecco non ha bisogno di portare nulla,
perché per questo ha il suo carro:
dietro il cavallo,
nelle salmerie
marcia la vivandiera.

E lei del reggimento conosce tutta la truppa,
perché ha già fatto con ciascuno una conoscenza
sul tamburo, sul tamburo, sul tamburo,
Rataplim, rataplam, rataplom,
del reggimento della guardia,
del reggimento della guardia,
che prende il nome da re Gustav.

Il capitano, uno di quelli grassi,
sta volentieri a letto fino a mezzogiorno.
Ma soltanto,
perché pieno di vino,
mostra malvolentieri la sua benevolenza.

E in servizio tiene aperti gli occhi vetrosi,
ma dentro è completamente ubriaco.
E porta una pancia grossa come un tamburo,
Rataplim, rataplam, rataplom,
del reggimento della guardia,
del reggimento della guardia,
che prende il nome da re Gustav.

E quando tutta la faccenda finisce,
si va nel tiro a segno del cielo.
I soldati
devono arrostire
nella più profonda sentina dell’inferno!

Il diavolo non è un uomo cattivo, così si crede,
perché cuoce insieme la fanciulla e il capitano
nel tamburo, nel tamburo, nel tamburo,
Rataplim, rataplam, rataplom,
del reggimento della guardia,
del reggimento della guardia,
che prende il nome da re Gustav.

E crepano a volte anche generali.
Il tamburo giace nell’arsenale.
Nella custodia
I topi,
quelli continuano la vecchia vita.

Perché mangiano ed amano e bevono,
figliano, e litigano e si azzuffano
nel tamburo, nel tamburo, nel tamburo,
Rataplim, rataplam, rataplom,
come il reggimento della guardia,
come il reggimento della guardia,
che prende il nome da re Gustav.

envoyé par Francesco Mazzocchi - 16/2/2022 - 07:53




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