Le délire n'assure plus sa publicité,
ni par police, ni par guerre,
ni par asiles, ni par ses grands
discours de l'homme malheureux
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Et l'homme parle et sait parler
Il dit sa personne physique
Ses yeux sa bouche ses oreilles
Tout l'essentiel et le durable
On ne prêche plus on ne prêche
Plus le bonheur à quelques sous.
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
On ne prêche plus on ne prêche
Plus le bonheur à gros milliards
Il n'y a plus d'enfants coupables
Il n'y a plus de femmes impures
N'y a plus d'hommes qui ont faim
Et la bêtise n'a plus de langue
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Il n'y a plus de petits Juifs
Pour brûler dans les crématoires
Plus de putains pour faire pitié
Plus de soldats pour se faire tuer
Plus de canailles pour s'engraisser
Et nul n'a besoin de mentir
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Il n'y a plus rien à voler
Il n'y a plus rien à renier
N'y a plus de publicité
Il n'y a plus d'intellectuels
Il ne reste plus de manuels
Qui s'estiment ou bien se méprisent
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Il n'y a plus de poches percées
Ni poches pleines à craquer
Le passé est un œuf cassé
L'avenir est un œuf couvé
Le présent c'est mon cœur mon cœur
Ton cœur mon cœur ton cœur mon cœur...
ni par police, ni par guerre,
ni par asiles, ni par ses grands
discours de l'homme malheureux
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Et l'homme parle et sait parler
Il dit sa personne physique
Ses yeux sa bouche ses oreilles
Tout l'essentiel et le durable
On ne prêche plus on ne prêche
Plus le bonheur à quelques sous.
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
On ne prêche plus on ne prêche
Plus le bonheur à gros milliards
Il n'y a plus d'enfants coupables
Il n'y a plus de femmes impures
N'y a plus d'hommes qui ont faim
Et la bêtise n'a plus de langue
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Il n'y a plus de petits Juifs
Pour brûler dans les crématoires
Plus de putains pour faire pitié
Plus de soldats pour se faire tuer
Plus de canailles pour s'engraisser
Et nul n'a besoin de mentir
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Il n'y a plus rien à voler
Il n'y a plus rien à renier
N'y a plus de publicité
Il n'y a plus d'intellectuels
Il ne reste plus de manuels
Qui s'estiment ou bien se méprisent
Laissez-nous rire
Laissez-nous rire
Il n'y a plus de poches percées
Ni poches pleines à craquer
Le passé est un œuf cassé
L'avenir est un œuf couvé
Le présent c'est mon cœur mon cœur
Ton cœur mon cœur ton cœur mon cœur...
inviata da Bernart Bartleby, "The Copypaster" - 8/1/2014 - 14:46
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Versi di Paul Éluard, nella raccolta intitolata “Les sentiers et les routes de la Poésie”, Gallimard 1954.
Musica di Mireille (Mireille Hartuch, 1906-1996), interpretazione di Charles Gentès in una trasmissione radiofonica del 1954.
In seguito, nuova musica di Hélène Martin ed interpretazione di Jacques Marchais, nel loro disco intitolato “Un jour viendra couleur d'orange” del 1973