Ce qui fu fait à ceux des miens
Qui fut exigé de leurs mains
Du dos cassé, des reins vrillés
Vieille à trente ans, morte à vingt ans
Quand le regard avait pour âge
L'âge qu'on a pour vivre clair
Ce qui fut fait à ceux des miens
Pas de terre assez pour manger
Pas de temps assez pour chanter
Et c'est la terre ou c'est la mer
Le travail qui n'est pas pour soi
La maison qui n'est pas pour toi
Quatorze pour les rassembler
L'armistice pour les pleurer
L'alcool vendu pour les calmer
Un peu d'amour pour commencer
Quelques années pour s'étonner
Quelques années pour supporter
Je ne peux pas le pardonner
Qui fut exigé de leurs mains
Du dos cassé, des reins vrillés
Vieille à trente ans, morte à vingt ans
Quand le regard avait pour âge
L'âge qu'on a pour vivre clair
Ce qui fut fait à ceux des miens
Pas de terre assez pour manger
Pas de temps assez pour chanter
Et c'est la terre ou c'est la mer
Le travail qui n'est pas pour soi
La maison qui n'est pas pour toi
Quatorze pour les rassembler
L'armistice pour les pleurer
L'alcool vendu pour les calmer
Un peu d'amour pour commencer
Quelques années pour s'étonner
Quelques années pour supporter
Je ne peux pas le pardonner
envoyé par Bernart Bartleby - 9/12/2013 - 11:13
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Versi di Guillevic, poeta nato a Carnac, Morbihan, nel 1907 e morto a Parigi nel 1997.
Nella raccolta intitolata “Sphère”
Musica di Jean-François Gaël
Nell’album “La guerre, la gloire, le paradis…” pubblicato nel 1968
Credo che in questa poesia Guillevic si riferisse a quanto subìto dalla gente bretone a partire dalla metà dell’800: la crisi economica e l’emigrazione di massa; la depressione delle campagne flagellate dalla miseria, dalle carenze alimentari, dalla mancanza d’igiene, dalle malattie endemiche; l’alto tributo di sangue pagato nella guerra del 1870 e poi nelle due guerre mondiali…
Sul Morbihan si vedano anche, per esempio, le canzoni Complainte de Marion du Faouët e An hini a garan
Sul tema si veda anche Crubelz di Gilles Servat.
Di Guillevic è già presente sul sito Les charniers