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Refusez !

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese



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Refusez !

Chanson française – Refusez ! – Marco Valdo M.I. – 2013



Mon cher ami Lucien l'âne, j'apprends que maintenant en Italie, il y a des jeunes qui désertent les cours de religion catholique...


Il était temps, dit Lucien l'âne en riant de toutes ses dents. On est quand même au vingt et unième siècle. Depuis le temps que ça dure cette comédie religieuse, je te jure vraiment qu'il est temps que ça cesse... Si l'humanité veut advenir et ensuite, survivre, il faut que les gens deviennent un peu moins crédules et un peu plus sensés et ne se laissent plus embobiner par des racontars fols.


Donc, je te disais qu'en Italie, je veux dire, même en Italie, un des pays les plus crédules du monde et des plus infestés par la religion – dans son cas, catholique, les jeunes commencent à se rebeller et à refuser en masse de se soumettre à ses diktats. J'apprends cela au travers d'un article de la revue de l'UAAR (Union des Athées Agnostiques et Rationalistes – italiens), que je te traduis ci-après :
"LES ÉTUDIANTS REFUSENT L'HEURE DE RELIGION
À GÊNES ET AILLEURS


Version française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées, Agnostiques et Rationalistes. (7 octobre 2013) :
Texte italien

Précepte laïque 

Étudiants, encore un effort pour devenir tous laïques !



Une classe entière du lycée classique « Christophe Colomb » à Gênes demande de ne pas fréquenter l'heure de religion catholique. L'épisode est rapporté par La Repubblica, qui a interviewé le secrétaire de l'Uaar, Raffaele Carcano. C'est le second cas en Italie et le premier que relate un organe de presse. De sorte que la nouvelle a été relayée sur d'autres canaux et a beaucoup circulé sur internet. C'est l'occasion de discuter de la sécularisation croissante des jeunes générations et des difficultés que rencontrent toujours les jeunes qui ne veulent pas suivre l'« Heure de religion Catholique ». De 1995 à 2010, comme c'est mis en évidence par l'Istat, la fréquentation dans les lieux de culte a sensiblement baissé, dans toutes les tranches d'âge mais surtout chez les jeunes et les adolescents. Les vents changent ?

Le principal du lycée Colombo, Enrico Bado, parle d'« événement exceptionnel » et il le minimise, mais il met en évidence qu'il puisse être lié au fait qui s'agit de majeurs de dernière année, majeurs qui ont donc pu faire un choix de manière plus autonome par rapport à leurs familles. Comme l'a remarqué Piergiorgio Odifreddi sur son blog, quand les étudiants ont la possibilité de choisir et ne sont pas soumis aux injonctions de la famille, cela démontre leur tendance à ne pas choisir l'heure de religion catholique. Selon les données fournies par la Conférence épiscopale, le nombre de dépendants reste très élevé (actuellement de 89%), mais dans les vingt dernières années, il a baissé. La donnée est en moyenne plus basse dans le Centre-Nord et dans les grandes villes, zones où est moins fort le conditionnement religieux. Et, c'est le cas, dans les lycées. Mais la situation est encore fortement déséquilibrée, de sorte que notre association se retrouve souvent à devoir fournir un support à des parents et à des enfants auxquels est rendu difficile le choix en alternative à la religion catholique, souvent en raison de l'attitude obstructionniste des écoles. Le conditionnement ambiant continue à jouer en faveur de l'« Heure de Religion Catholique ». Mais la pression des pairs commence à pousser les jeunes dans la direction opposée, avec comme résultat que le nombre de classes dans lesquelles aucun étudiant ne fréquente la religion catholique est en croissance, selon les informations recueillies par l'Uaar.

En réalité, il faut éclaircir quelques questions posées dans les déclarations attribuées à notre secrétaire. Le lycée Fracastoro de Vérone, cité par Carcano dans un cas analogue à celui de Gênes, qui était le seul dont il se rappelait le nom au moment de l'interview. Mais le renoncement en masse à l'heure de religion catholique, dans ce cas, n'était dû à un professeur intégriste, comme il est rapporté, mais il était probablement la conséquence du projet « Odifreddi à l'école », lancé à l'époque par l'Uaar. En classe, on décida de participer à l'initiative, qui prévoyait l'envoi gratuit de la part de l'Uaar de textes de mathématique impertinente aux étudiants, lesquels devaient les recenser et les commenter. Deux classes du lycée Fracastoro adhèrèrent à l'initiative.

Des nouvelles de classes entières allergiques au catéchisme circulent de toute façon depuis des années, spécialement là où il y a enseignants particulièrement zélés. L'Uaar a rassemblé sur les années divers témoignages dans ce sens et la même chose est arrivée ces derniers jours, suite à la diffusion de la nouvelle à propos du lycée Colombo. Il ne manque pas toutefois de parents forcés à envoyer leurs enfants subir un enseignement religieux, avec des professeurs choisis par les évêques mais payés par l'État. Quoique la possibilité d'une alternative — comme l'activité didactique, la sortie ou l'entrée anticipée et l'étude individuelle — soit un droit que l'école doit garantir par la loi, sans alléguer d'alibi comme l'absence de fonds (c'est le Ministère qui couvre les frais) ou de problèmes d'organisation. Ces parents laïques ou mécréants, pour ne pas laisser leurs enfants isolés par rapport à leur classe, cèdent finalement. La question commence toutefois à être abordée dans les médias, justement par des journalistes qui se trouvent devoir affronter en personne ces problèmes avec leurs enfants (comme Federico Ferrazza de Wired.it ou Alessandro Gilioli de l'Expresso).

Nous espérons que la diffusion de l'information de Gênes convainque tous ceux qui ne veulent pas fréquenter la religion catholique à faire le pas de ne plus la fréquenter. Et que sortent toujours plus à découvert en grand nombre des étudiants, des parents et des enseignants qui n'aiment pas cet enseignement dont, comme association, nous demandons une fois de plus la complète abolition.

La rédaction"


Ah, je vois. L'Italie se réveille. Il était bien temps... Elle avançait comme s'en vont les écrevisses... À reculons, à reculons. Je dis Apollinaire, juste pour te montrer que je me souviens de ce que disent les poètes. Enfin pauvre Italie ! – Baudelaire disait bien Pauvre Belgique !... (http://www.idwigstephane.eu/pauvreB.html). Pauvre Italie ! Depuis que le gros fasciste au menton levé l'a revendue à l'Église, elle s'abêtit, elle s'ankylose, elle se flétrit. Elle en est, pauvre Suzanne, à céder ses derniers charmes à des vieillards libidineux. Et même après s’être débarrassée, croyait-elle, du régime et de ses tenants, elle n'a jamais pu se dégager de l'étreinte céleste et s'est jusqu'à présent traînée sous le dais du pape et des évêques et a imposé à sa population cette domination et son financement. Mais il y a ce frémissement et cette révolte des jeunes...


Quant à la chanson, elle est calquée sur la chanson-phare de ce site : Le déserteur, chanson de Boris Vian. C'est une chanson impie, mécréante et résolument, pro-civile. Elle raconte ce frémissement, ce début... Elle est la chanson qu'écrit un de ces jeunes au Directeur de son école pour lui annoncer qu'il « déserte » le cours de religion quasiment obligatoire... La religion, tu sais, c'est ce poids qui étouffe la liberté, enferme la pensée et séquestre les consciences. Et ce frémissement, ce n'est qu'un début...


Ce n'est qu'un début... Alors, attendons la suite et en attendant, tissons le suaire de ce monde crédule, croyant, soumis, inféodé et cacochyme.


Heureusement !



Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Monsieur le Directeur
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez une heure
Je viens de recevoir
Notre nouvel horaire
Pour toute l'année entière
Et je viens de m'apercevoir
Qu'il y a cette heure de religion
Monsieur le Directeur, je ne veux pas me taire
Je ne suis pas sur terre
Pour faire le mouton
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter


Depuis que je suis né
J'ai été encadré par des pères
J'ai été inculqué par des frères
Et sans mon accord, baptisé
Ma mère a tant supporté
Leurs étranges caresses
Qu'elle ne va plus à la messe
Et se passe de leur charité
Quand j'étais petit enfant
On m'a menacé des flammes
On m'a imposé une âme
Et tout un bataclan
Demain de bon matin
Que le diable m'emporte
Je fuirai ces âmes mortes
J'irai sur les chemins


Et je vivrai mon temps
Sur les routes du monde
Par toute la terre ronde
Et je dirai aux gens:
Refusez de prier !
Refusez toujours de croire !
Refusez toutes leurs histoires !
Refusez de vous incliner !
Comme j’aime boire le vin
Je bois à la bonne vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le sacristain
Si vous me dénoncez
Prévenez vos catéchistes
Que je suis anarchiste
Et que je suis entêté.

inviata da Marco Valdo M.I. - 9/10/2013 - 19:34




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