Le soleil montre son nez
Puerta de la Chapelle
Il est 7 heures
On met les pinces à vélo
La conchita tendrement
Nous tend la gamelle.
Quel panard, on va au boulot.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner les dollars.
Vamos a trabajar,
Pour la mouquère et les moutards.
De huit heures jusqu'à midi
De une heure à six heures
C'est déjà bien mais il nous faudrait du rab.
Si on pouvait passer la barre des 40 heures
On vivrait tous comme des nababs.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner le caviar.
Vamos a trabajar,
Pour la Mercedes, la Jaguar.
Nous l'aurons la villa et la piscine
Le chauffeur et le jardinier
Pour Pepita le manteau de zibeline
Il suffit d'aller bosser.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner l'or en barre.
Vamos a trabajar,
Pour le cognac et les cigares.
L'été Saint Tropez, Tahiti et l'hiver
Le petit yacht et l'avion.
Si on fait quelques heures supplémentaires
On aura satisfaction.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner les dollars.
Vamos a trabajar,
Pour la mouquère et les moutards.
Puerta de la Chapelle
Il est 7 heures
On met les pinces à vélo
La conchita tendrement
Nous tend la gamelle.
Quel panard, on va au boulot.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner les dollars.
Vamos a trabajar,
Pour la mouquère et les moutards.
De huit heures jusqu'à midi
De une heure à six heures
C'est déjà bien mais il nous faudrait du rab.
Si on pouvait passer la barre des 40 heures
On vivrait tous comme des nababs.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner le caviar.
Vamos a trabajar,
Pour la Mercedes, la Jaguar.
Nous l'aurons la villa et la piscine
Le chauffeur et le jardinier
Pour Pepita le manteau de zibeline
Il suffit d'aller bosser.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner l'or en barre.
Vamos a trabajar,
Pour le cognac et les cigares.
L'été Saint Tropez, Tahiti et l'hiver
Le petit yacht et l'avion.
Si on fait quelques heures supplémentaires
On aura satisfaction.
Vamos a trabajar,
Vamos a gagner les dollars.
Vamos a trabajar,
Pour la mouquère et les moutards.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2013/7/28 - 12:18
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Chanson française – Les Charlots – 1984
D'abord, Lucien l'âne mon ami, je voudrais rapprocher cette chanson des Charlots, de celle des Righeira Vamos a la playa, avec laquelle elle ne partage pas seulement le titre, mais une certaine tournure d'esprit et de dérision...Elle raconte d'où vient le goût du rat pour la course au fromage...
Et moi, dit Lucien l'âne en riant d'un air sérieux, qui me demandait pourquoi tous ces humains couraient dès l'aube...
Tu sais, Lucien l'âne mon ami, on leur ferait bien une ballade sur la trame de celle des pendus du père François... Quelque chose comme : frères humains, qui près de nous vivez, cessez de vous démener ainsi... Pour te montrer, voici une strophe ... Une imitation de la ballade... Chez Villon, c'est la dernière...
Et le soleil desséchés et noircis:
Pognon, boulot vous ont les yeux crevés
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps vous n'êtes assis;
Puis ça, puis là, comme le vent varie,
À son plaisir sans cesser vous charrie,
Plus affairés pour tant aimer en découdre.
Ainsi ne serez donc de notre confrérie;
Mais priez Dieu que tous vous veuille absoudre!
Oh, Marco Valdo M.I., mon ami, tu devrais en faire une entière de ballade en imitation de François Villon.
Je sais, je sais... La vraie question, c'est le temps... Mais j'y songe, pendouillant moi aussi selon le sens du vent... Mais deux mots encore à propos de la chanson pour dire que les Charlots avaient mis dans le mille (Émile...) et en noyant tout dans une sorte de curry fait de poivre comique et d'acide ironique. Une chanson décapante... Toute la mécanique de l'aliénation démontée...
Le pire, c'est qu'elle est juste et que ceux qui s'y sont laissés prendre y tiennent et en redemandent. Comme dans la chanson... Et puis, ce qu'ils craignent par dessus tout, c'est d'en être privés... Ainsi, le piège est bien refermé. Tu vois, moi qui suis un âne, moi qui ai une longue expérience du travail obligatoire, imposé par la force du bâton et la séduction de la carotte, je comprends qu'on travaille car on est contraint de le faire, qu'il faut bien vivre, qu'on n'a pas le choix, bref, qu'on doive subir l'esclavage. Ou alors, et c'est plus rare et là, ça vaut la peine, on fait ce qu'on aime et on y trouve une sorte de tranquille plénitude ou de réalisation de soi. Mais ce qui m'échappe chez les accros du STO, c'est leur manie d'en redemander... jusqu'à en crever. Aucun âne n'accepterait ça.. Alors, Marco Valdo M.I., mon ami, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde laborieux, stakhanoviste, glouton, infantile et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane