- Prologue
Mettez un crédit d’un franc
Pressez le bouton
Votre visite vous sera commentée
Ne vous écartez pas du trottoir roulant
Certains des modèles présentés
Sont dangereux à approcher
Par souci de clarté
Nous les avons classés par galaxie
La preuve qu’ils sont bien traités
Certaines femelles ont accouché
Au fond dans la cage vitrée
Vous pouvez voir notre fierté
Des êtres humains
De cette époque très lointaine
Où pour des raisons mal connues
Les jeunes de la planète Terre
Se révoltèrent
Nous sommes fiers d’en avoir des spécimens
À cette époque où l’Homme commençait à marcher sur la Lune
Il abusa au nom du progrès de l’atome
Et chacune des moindres îles de la Terre
Fût salie, fût polluée
Les jeunes se révoltèrent
Balayèrent les autorités
Abolirent les frontières
Et tous les tabous sécularisés
Avant de succomber
Ils profitèrent pendant quelques années
De la grande paix
De cette époque très lointaine
Où pour des raisons mal connues
Les jeunes de la planète Terre
Se révoltèrent
Nous sommes fiers d’en avoir des spécimens
- La fête
Imaginez une planète
Où la fête se sente chez elle
Où chaque geste, chaque mot riment avec liberté
Liberté
Liberté, ce mot que sans cesse,
Au fond de leur cage ils répètent
Ce mot qui les fait rayonner
Ce mot magique liberté
Liberté
- Les êtres humains
En entendant ce mot
Les êtres humains
Se levèrent et prirent
Guitares et tambourins
Une fille commença
À onduler
Au rythme du chant
Qu’ils fredonnaient
Tous les prisonniers, tous les exilés
Se reconnaissent sans peine
Où qu’ils soient, d’où qu’ils viennent
À leur façon de chanter
De regretter
De justifier la liberté
J’ai encore en mémoire
Ce poète chilien
Qui chantait pour la gloire
Et la liberté des siens
Pour l’en empêcher
Des monstres, des chiens
Au milieu d’un stade
Lui ont coupé les deux mains
Et ces hommes, ces femmes
Dans leur cage dorée
D’avoir entendu le mot
Se mirent à chanter
Un chant pur comme le vent
Qui descend des montagnes
Un chant de printemps
Un chant de nomade
De quoi vous plaignez-vous ?
S’énervaient les geôliers
Vous avez de quoi bouffer
Vous êtes soignés
On va essayer de vous expliquer
Ce qu’elle est pour nous
La liberté
De quoi vous plaignez-vous ?
S’énervaient les geôliers
Vous avez de quoi bouffer
Vous êtes soignés
On va essayer de vous expliquer
Ce qu’elle est pour nous
La liberté
La liberté
La liberté
La liberté
La liberté
La liberté
- Liberté
Je pourrais vous la chanter
Mais je n’ai plus de voix
Je pourrais la raconter
Mais j’ai peur d’être maladroit
Je pourrais la dessiner
Mais je n’ai plus de crayons
Et je n’ai plus l’illusion
Que quelqu’un quelque part me comprenne
Je pourrais la chercher
Dans une autre vie
Je pourrais me réfugier
Dans mes rêves, mes nostalgies
Mais j’ai trop envie de vivre
Avant qu’il ne soit trop tard
J’ai envie de chanter
Simplement d’exister quelque part
Hey hey ho, liberté
Je te trouverai, je te garderai
Hey hey hey hey ho liberté
Mais je suis fatigué
J’ai trop de souvenirs
Sans avoir de passé
À trop rêver la vie
Elle perd sa réalité
Grand buveur, grand coureur
Disaient de moi mes amis
Vous qui aviez grandes gueules
Je ne vous entends plus
Je suis seul
Seul avec mes conneries
Et mes rêves foirés
Debout comme une momie
Aux bandelettes amidonnées
Je veux hurler la vie
Je veux pouvoir encore
Aimer ou haïr, désirer, séduire
Je veux revivre comme un homme
Hey hey ho, liberté
Je te trouverai, je te garderai
Hey hey hey hey ho liberté
Mais je suis fatigué
Je pourrais vous la chanter
Mais je n’ai plus de voix
Je pourrais la raconter
Mais j’ai peur d’être maladroit
Je pourrais la dessiner
Mais je n’ai plus de crayons
Et je n’ai plus l’illusion
Que quelqu’un quelque part me comprenne
Je pourrais la chercher
Dans une autre vie
Je pourrais me réfugier
Dans mes rêves, mes nostalgies
Mais j’ai trop envie de vivre
Avant qu’il ne soit trop tard
J’ai envie de chanter
Simplement d’exister quelque part
Hey hey ho, liberté
Je te trouverai, je te garderai
Hey hey hey hey ho liberté
Mais je suis fatigué
La visite est terminée messieurs dames
Vous avez pu remarquer
L’état parfait de nos modèles
La qualité des soins donnés
Parlez-en tout autour de vous
Et nous serons satisfaits
Ne vous inquiétez pas, mesdames
Si les humains sont énervés
Ils doivent se souvenir du temps
Où ils n’étaient pas enfermés
Ils doivent se souvenir du temps
Où la Terre était en liberté
De cette époque très lointaine,
Où pour des raisons mal connues
Les jeunes de la planète Terre
Se révoltèrent
Nous sommes fiers d’en avoir des spécimens
Mettez un crédit d’un franc
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Votre visite vous sera commentée
Ne vous écartez pas du trottoir roulant
Certains des modèles présentés
Sont dangereux à approcher
Par souci de clarté
Nous les avons classés par galaxie
La preuve qu’ils sont bien traités
Certaines femelles ont accouché
Au fond dans la cage vitrée
Vous pouvez voir notre fierté
Des êtres humains
De cette époque très lointaine
Où pour des raisons mal connues
Les jeunes de la planète Terre
Se révoltèrent
Nous sommes fiers d’en avoir des spécimens
À cette époque où l’Homme commençait à marcher sur la Lune
Il abusa au nom du progrès de l’atome
Et chacune des moindres îles de la Terre
Fût salie, fût polluée
Les jeunes se révoltèrent
Balayèrent les autorités
Abolirent les frontières
Et tous les tabous sécularisés
Avant de succomber
Ils profitèrent pendant quelques années
De la grande paix
De cette époque très lointaine
Où pour des raisons mal connues
Les jeunes de la planète Terre
Se révoltèrent
Nous sommes fiers d’en avoir des spécimens
- La fête
Imaginez une planète
Où la fête se sente chez elle
Où chaque geste, chaque mot riment avec liberté
Liberté
Liberté, ce mot que sans cesse,
Au fond de leur cage ils répètent
Ce mot qui les fait rayonner
Ce mot magique liberté
Liberté
- Les êtres humains
En entendant ce mot
Les êtres humains
Se levèrent et prirent
Guitares et tambourins
Une fille commença
À onduler
Au rythme du chant
Qu’ils fredonnaient
Tous les prisonniers, tous les exilés
Se reconnaissent sans peine
Où qu’ils soient, d’où qu’ils viennent
À leur façon de chanter
De regretter
De justifier la liberté
J’ai encore en mémoire
Ce poète chilien
Qui chantait pour la gloire
Et la liberté des siens
Pour l’en empêcher
Des monstres, des chiens
Au milieu d’un stade
Lui ont coupé les deux mains
Et ces hommes, ces femmes
Dans leur cage dorée
D’avoir entendu le mot
Se mirent à chanter
Un chant pur comme le vent
Qui descend des montagnes
Un chant de printemps
Un chant de nomade
De quoi vous plaignez-vous ?
S’énervaient les geôliers
Vous avez de quoi bouffer
Vous êtes soignés
On va essayer de vous expliquer
Ce qu’elle est pour nous
La liberté
De quoi vous plaignez-vous ?
S’énervaient les geôliers
Vous avez de quoi bouffer
Vous êtes soignés
On va essayer de vous expliquer
Ce qu’elle est pour nous
La liberté
La liberté
La liberté
La liberté
La liberté
La liberté
- Liberté
Je pourrais vous la chanter
Mais je n’ai plus de voix
Je pourrais la raconter
Mais j’ai peur d’être maladroit
Je pourrais la dessiner
Mais je n’ai plus de crayons
Et je n’ai plus l’illusion
Que quelqu’un quelque part me comprenne
Je pourrais la chercher
Dans une autre vie
Je pourrais me réfugier
Dans mes rêves, mes nostalgies
Mais j’ai trop envie de vivre
Avant qu’il ne soit trop tard
J’ai envie de chanter
Simplement d’exister quelque part
Hey hey ho, liberté
Je te trouverai, je te garderai
Hey hey hey hey ho liberté
Mais je suis fatigué
J’ai trop de souvenirs
Sans avoir de passé
À trop rêver la vie
Elle perd sa réalité
Grand buveur, grand coureur
Disaient de moi mes amis
Vous qui aviez grandes gueules
Je ne vous entends plus
Je suis seul
Seul avec mes conneries
Et mes rêves foirés
Debout comme une momie
Aux bandelettes amidonnées
Je veux hurler la vie
Je veux pouvoir encore
Aimer ou haïr, désirer, séduire
Je veux revivre comme un homme
Hey hey ho, liberté
Je te trouverai, je te garderai
Hey hey hey hey ho liberté
Mais je suis fatigué
Je pourrais vous la chanter
Mais je n’ai plus de voix
Je pourrais la raconter
Mais j’ai peur d’être maladroit
Je pourrais la dessiner
Mais je n’ai plus de crayons
Et je n’ai plus l’illusion
Que quelqu’un quelque part me comprenne
Je pourrais la chercher
Dans une autre vie
Je pourrais me réfugier
Dans mes rêves, mes nostalgies
Mais j’ai trop envie de vivre
Avant qu’il ne soit trop tard
J’ai envie de chanter
Simplement d’exister quelque part
Hey hey ho, liberté
Je te trouverai, je te garderai
Hey hey hey hey ho liberté
Mais je suis fatigué
La visite est terminée messieurs dames
Vous avez pu remarquer
L’état parfait de nos modèles
La qualité des soins donnés
Parlez-en tout autour de vous
Et nous serons satisfaits
Ne vous inquiétez pas, mesdames
Si les humains sont énervés
Ils doivent se souvenir du temps
Où ils n’étaient pas enfermés
Ils doivent se souvenir du temps
Où la Terre était en liberté
De cette époque très lointaine,
Où pour des raisons mal connues
Les jeunes de la planète Terre
Se révoltèrent
Nous sommes fiers d’en avoir des spécimens
envoyé par Bernart - 20/6/2013 - 21:21
Merci beaucoup pour ce texte fabuleux. Corringe a accompagné toute mon adolescence... il y a 40 ans mais ses chansons laissent toujours en moi une grande émotion.
J'avais, à l'époque, retranscrit ses paroles mais il m'en manquait car je n'arrivais pas à les entendre clairement. Mais voilà qui est fait ! Merci encore.
J'avais, à l'époque, retranscrit ses paroles mais il m'en manquait car je n'arrivais pas à les entendre clairement. Mais voilà qui est fait ! Merci encore.
Christine - 24/2/2023 - 16:41
Bonjour, au lendemain d'un super concert en hommage à Corringe à côté de Saint-Étienne, je tombe sur ce site. J'ai fait, il y a 40 ans, une adaptation en BD de Ecce Homo, et un copain l'a montée en vidéo sur la chanson elle-même "mini-opéra-rock" comme l'appelait Michhel lui-même). En voici le lien :
Bien cordialement. ChBerg
Corringe Michel - Ecce Homo - Dessins de Charles B. - Vidéo Dailymotion
Un grand MERCI à Charles B. qui m'a autorisé à utiliser ses dessins datant de 1983 inspirés de la chanson 'Ecce Homo' de Michel Corringe. Cette chanson est tirée de l'album 'à suivre' datant de 1976. Une bande dessinée avait été publiée à cette époque avec en première partie 'Si tu venais'. 'Ecce homo' venait conclure cette BD que je trouve personnellement magnifique. Donc, MERCI à toi Charles d'avoir mis en illustration c
Bien cordialement. ChBerg
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Parole e musica di Michel Corringe
Nell’album “À suivre”