Je n’aime plus la rue Saint-Martin
Depuis qu’André Platard l’a quittée.
Je n’aime plus la rue Saint-Martin,
Je n’aime rien, pas même le vin.
Je n’aime plus la rue Saint-Martin
Depuis qu’André Platard l’a quittée.
C’est mon ami, c’est mon copain.
Nous partagions la chambre et le pain.
Je n’aime plus la rue Saint-Martin.
C’est mon ami, c’est mon copain.
Il a disparu un matin,
Ils l’ont emmené, on ne sait plus rien.
On ne l’a plus revu dans la rue Saint-Martin.
Pas la peine d’implorer les saints,
Saints Merri, Jacques, Gervais et Martin,
Pas même Valérien qui se cache sur la colline.
Le temps passe, on ne sait rien.
André Platard a quitté la rue Saint-Martin.
Depuis qu’André Platard l’a quittée.
Je n’aime plus la rue Saint-Martin,
Je n’aime rien, pas même le vin.
Je n’aime plus la rue Saint-Martin
Depuis qu’André Platard l’a quittée.
C’est mon ami, c’est mon copain.
Nous partagions la chambre et le pain.
Je n’aime plus la rue Saint-Martin.
C’est mon ami, c’est mon copain.
Il a disparu un matin,
Ils l’ont emmené, on ne sait plus rien.
On ne l’a plus revu dans la rue Saint-Martin.
Pas la peine d’implorer les saints,
Saints Merri, Jacques, Gervais et Martin,
Pas même Valérien qui se cache sur la colline.
Le temps passe, on ne sait rien.
André Platard a quitté la rue Saint-Martin.
envoyé par Bernart - 20/6/2013 - 12:09
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Versi del poeta francese Robert Desnos.
Dalla raccolta intitolata “État de veille” pubblicata nel 1943. Poi anche in “Destinée arbitraire” del 1975.
Musica per voce e pianoforte scritta nel 1947 dal compositore francese Francis Poulenc (1899-1963)
Poesia in memoria di André Platard, amico di Desnos e suo compagno nella Resistenza, arrestato e fucilato dai nazisti nel 1942. Con Desnos furono più crudeli: lo internarono nel 1944 e in poco più di un anno gli distrussero il corpo…
Desnos morì di stenti e di tifo a Theresienstadt un mese dopo la liberazione del campo di concentramento da parte delle truppe sovietiche… Però almeno (consolazione non da poco) morì libero, ed essendo stato riconosciuto da due studenti cechi – volontari per assistere gli ex-prigionieri infermi – che ben conoscevano ed amavano la sua opera.