Lingua   

La leva

anonimo
Lingua: Siciliano


Lista delle versioni e commenti


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Canto siciliano del periodo immediatamente post-unitario, espressione della più profonda delusione popolare in seguito all’accantonamento del programma democratico garibaldino e all’alleanza fra la nuova borghesia piemontese e la vecchia aristocrazia isolana, legata alla rendita parassitaria. Tra gli aspetti più impopolari della politica del nuovo governo era senz’altro la coscrizione obbligatoria; il sistema dell’estrazione a sorte, truccata in mille modi, costringeva sempre i giovani delle classi subalterne a “servire la patria” per lunghi anni, portandoli a combattere e a morire per cause incomprensibili, al comando di ufficiali che parlavano una lingua tutta diversa e che li consideravano barbari da civilizzare

(note da: "Canzoni italiane di protesta - 1794/1974 - Dalla Rivoluzione Francese alla repressione cilena", a cura di Giuseppe Vettori, Paperbacks poeti/26, Newton Compton Editori, 1974)

Il 22 giugno, da Misilmeri, l’Abba [Giuseppe Cesare Abba (1838-1910), scrittore e patriota originario di Cairo Montenotte, uno dei “Mille” di Garibaldi] non riusciva a comprendere: “Questo popolo che ci ha fatto la luminara la notte del 25 maggio, quando eravamo pochi e con poche speranze, adesso non ci riconosce più. Ma che cosa abbiamo fatto? Non lo dicono e non si può indovinarlo… Che abbiano dentro parecchie anime?”.
In realtà era chiaro che tutto fosse il frutto della coscrizione decretata dal nuovo dittatore sabaudo…
I giovani partono tra pianti e grida, anche se con l’accompagnamento della banda musicale. In ogni casa di renitente, seguendo un’usanza dell’Europa pre-rivoluzionaria, si mette a custodia una guardia cui i familiari dovranno pagare la giornata fino a quando il latitante (padre, fratello o figlio) non si presenterà.
Il nucleo ispiratore di questi canti non è la protesta; è piuttosto l’accettazione fatalistica, la rassegnazione di fronte all’inevitabile, l’amarezza.”


Antonino Uccello, Risorgimento e società nei canti popolari siciliani, 1961

Questi versi si riferiscono al rifiuto della leva obbligatoria imposta da Garibaldi dittatore, ed esprimono un atteggiamento diffuso fra i tanti che avevano accolto con entusiasmo o comunque non ostacolato la marcia dei Mille, ma avevano "cambiato bandiera" alle prime leggi vessatorie imposte dai nuovi governanti.

(Eugenio Bennato da "Brigante se more - viaggio nella musica del Sud", Coniglio editore, 2010)
Vulemu a Garibaldi
C’un pattu: senza leva;
e s’iddu fa la leva
canciamu la bannera,
lallararera, lallararera.

Ora ca vinni lu misi de maju
Vaju dicennu ca la leva è veru,
li schittuliddi fannu un chiantu amaru,
la megghio giovintù surdati jeru.

A Turinu n’aspetta lu suvranu,
facemu li sett’anni e poi vinemu;
quant’è cchiù tintu si nni maritamu!
Ccu ‘na magghia a li pedi sempri semu.

inviata da Alessandro - 10/8/2006 - 14:13




Lingua: Italiano

Versione italiana
LA LEVA

Vogliamo Garibaldi
Ma con un patto: senza leva.
Se fa la leva
noi cambieremo bandiera
lallararera, lallararera.

Ora che venne il mese di maggio
Vanno dicendo che la leva è vera;
le ragazzette piangono amaramente,
la meglio gioventù va militare.

A Torino ci aspetta il sovrano,
facciamo sette anni e poi torniamo;
quant’è peggio se ci sposiamo!
Con le catene ai piedi per sempre saremo.

inviata da Alessandro - 10/8/2006 - 14:15




Lingua: Siciliano

Manca la strofa:
Caru cumpàri, e cosa t'haju 'a diri?
e cu 'sta leva comu s'havi 'a fari?
Tutti surdati n'avemu da jiri
e n'autri ott'anni ci vonnu pi turnari?

Vulemu a Caribardi però senza la leva
e s'iđđu fa la leva canciamu la bannera!

Trallallèra tralallalèra

inviata da giorgio - 13/3/2011 - 18:47


Nota

In realtà vi erano molte altre strofe, spesso occasionalmente improvvisate..

giorgio - 13/3/2011 - 18:50




Lingua: Italiano

Versione italiana della strofa mancante
Caro compare, cosa vuoi che ti dica?
con 'sta leva non si può andare avanti
Dobbiamo andar tutti quanti soldati
e tornare (a casa) dopo un 'bell'ottennio?

Vogliamo Garibaldi però senza la leva
E se lui vuole la leva, non lo vogliamo più!

Trallallèra tralallalèra

inviata da giorgio - 14/3/2011 - 13:50




Lingua: Francese

Version française – LA LEVÉE – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson sicilienne – La Leva – Anonyme.

Chanson sicilienne de la période immédiatement post-unitaire, expression de la plus profonde désillusion populaire suite à l'ajournement du programme démocratique de Garibaldi et à l'alliance entre la nouvelle bourgeoisie piémontaise et la vieille aristocratie îlienne, liée à la rente parasitaire. Parmi les aspects les plus impopulaires de la politique du nouveau gouvernement il y avait sans doute aucun la conscription obligatoire, le système du tirage au sort, truqué de mille façons, qui contraignait toujours les jeunes des classes subalternes à « servir la patrie » pendant de longues années, les amenant à combattre et à mourir pour des causes incompréhensibles, sous le commandement d'officiers qui parlaient une langue tout-à-fait différente et qui les considéraient comme des barbares à civiliser.
(note de: "Canzoni italiane di protesta - 1794/1974 - Dalla Rivoluzione Francese alla repressione cilena", a cura di Giuseppe Vettori, Paperbacks poeti/26, Newton Compton Editori, 1974)

Ces vers se rapportent au refus de la levée obligatoire imposée par Garibaldi dictateur et ils expriment une position répandue parmi ceux qui avaient accueilli avec enthousiasme ou tout au moins n'avaient pas fait obstacle à la marche des Mille, amis avaient changé de camp aux premières lois vexatoires imposées par les nouveaux gouvernants.
(Eugenio Bennato da "Brigante se more - viaggio nella musica del Sud", Coniglio editore, 2010)

*

Encore une chanson sur Garibaldi ? Mais qu'est-ce qui leur prend ? Il est mort quand même... et il y a longtemps... Peux-tu m'expliquer ça ?, toi, mon ami Marco Valdo M.I.

Et bien, mon ami Lucien l'âne, c'est tout simple... C'est à peu près la raison de toute cette histoire que tu viens de me donner... C'est précisément car il est mort, il y a longtemps qu'il y a tout ce remue-ménage. Enfin, presque. On fête – le 17 mars – le cent-cinquantième anniversaire de l'Italie ou plutôt, de la proclamation de l'existence future d'un État qui s’appelle l'Italie par celui qui jusque là était roi de Piémont-Sardaigne. Et de fait, Garibaldi a fait soumission devant les troupes du roi de Piémont-Sardaigne... Pour en revenir à Garibaldi et l'épisode rapporté dans la chanson, c'est à ce moment qu'il a renié toutes ses promesses et trahit les espoirs des paysans et des pauvres gens... Mais peut-être n'avait-il pas trop le choix... Il vola au secours de la victoire piémontaise, probablement à son corps défendant. C'est ce moment-clé qui est à l'origine de la chanson du jour. Car c'est à partir de là que le libérateur s'est mué en oppresseur et que le révolutionnaire a fait place au nationaliste... Et nous, comme les paysans, nous l'avons payé très cher depuis... Souviens-toi quand même que depuis lors les nationalismes ont fait des dizaines de millions de morts... Et ils continuent leurs ravages... Je te signale en passant que le premier royaume d'Italie était le fait de Napoléon, contre-révolutionnaire patenté s'il en est... En criant « Je salue le premier roi d'Italie »... Garibaldi se trompait ; le premier roi d'Italie est bien apparu un 17 mars, mais en 1805 et il s'appelait Napoléon Ier, il se fera couronner à Milan le 26 mai et il fit l'unité de l'Italie dès ce moment... Mais comme tu le vois, on peut raconter l'histoire de manières bien différentes, mais cependant les faits sont là, répertoriés et peu contestables.

Oui, oui, j’essaye de comprendre, car vois-tu Marco Valdo M.I. mon ami, moi, je suis un âne et nous les ânes, on n'a pas cette lubie de la nation et on se dit qu'une terre comme nation c'est suffisant et que toutes ces divisions sont inutiles, au minimum et si l'on regarde bien les choses, sont carrément nuisibles, comme tu l'as si bien rappelé. Et pense-z-y bien, mon ami, cette unité sous le couvert d'un État, c'est un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent par mille subterfuges contre les pauvres afin de s'enrichir, d'étendre leur domination, d'accroître leurs privilèges, d'exploiter le(s) peuple(s) à leur profit... Évidemment, de leur point de vue, une fête de ce genre se justifie pleinement. Mais commémoration ou non, il faut savoir de quelle Italie on parle ( et c'est valable pour tous les pays du monde) : celle des institutions, celle des riches, celle des pouvoirs ou alors de celle qui est constituée par les gens qui vivent sur ce bout de terre qu'il est de coutume d'appeler l'Italie (ou autrement ailleurs dans le monde)... « Noi, non siamo cristiani, siamo somari »... Alors, tout leur « machin »... Cela dit, retournons à notre obstiné ouvrage et sans trêve, tissons le linceul de ce vieux monde nationaliste, institutionnel, suffisant et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LA LEVÉE

Nous voulons Garibaldi
Mais à une condition : sans levée
S'il fait la levée
Nous changerons de camp
Tralalalera, tralalalera

Maintenant qu'arrive le mois de mai
On dit que la levée se fera
Les jeunes filles pleurent les larmes amères
La meilleure jeunesse s'en va militaire

À Turin, nous attend le souverain
Nous ferons sept ans et pour nous reviendrons
Et le pire, c'est quand on est marié !
Avec les chaînes aux pieds pour toujours, nous serons.

inviata da Marco Valdo M.I. - 18/3/2011 - 22:04




Lingua: Siciliano

Il testo completo, trovato sul sito della Regione Sicilia, che presumo tratto dal volume di Antonino Uccello intitolato “Risorgimento e società nei canti popolari siciliani”, edito per la prima volta nel 1961 in occasione del centenario dell’Unità d’Italia.
LA LEVA

Ora ca vinni lu misi di maju
Vaju dicennu ca la leva è veru;
li schittuliddi fannu un chiantu amaru,
la mugghi giuvintù surdatu jeru.
A Turinu n'aspetta lu suvranu
Facemu li sett'anni e poi vinemu:
quant'è cchiù tintu si nni maritamu!
Ccu 'na magghia a li pedi sempri semu.

[Uomo]:
Picciotti di Rivela, ch'hamu a diri?
E ccu sta liggi com'avemu a fari?
Tutti surdati nni nn'avemu a jiri
Li schittuliddi suli hamu a lassari!
Iddi d'appressu nni vonnu viniri,
l'amuri nostru 'un si ponnu scurdari?
-O ti lu dicu, o ti lu mannu a diri,
'n'àutri ott'anni ci vonnu ppi turnari

[Donna]:
Gesù! Chista palora 'un nni la diri
Ca 'n'àutri ott'anni cci pozzu stari!

E jo l'amaru - non era 'mparatu
Prima era monacu - e ora surdatu
Prima era monacu - di lu combentu
Ora surdatu - di riggimentu.
Prima era monacu - stutava cannili
E ora surdatu - portu fucili.

inviata da Bartleby - 19/7/2011 - 14:56




Lingua: Italiano

Traduzione italiana del testo completo, sempre dal sito della Regione Sicilia citato.
LA LEVA

Ora che è venuto il mese di maggio
Vado dicendo che la leva è vera:
le giovanette fanno un pianto amaro
la meglio gioventù va militare
A Torino ci aspetta il sovrano
Faremo i sette anni e torneremo:
quanto è peggio se ci sposiamo!
Con catena ai piedi per sempre saremo.

[Uomo]:
Giovani di Ribera, e che c'è da dire?
Con questa legge cosa c'è da fare?
Tutti soldati dovremo partire
Le giovanette sole dobbiamo lasciare!
Esse con noi vorrebbero venire!
L'amore nostro non possono scordare?
-o te lo dico, o te lo mando a dire
Altri otto anni ci vorranno per tornare-.

[Donna]:
Gesù! Questa parola non la dire
Chè altri otto anni non ci posso stare!-

Povero me - ero impreparato
Prima ero monaco - e ora soldato
Prima ero monaco - del convento
Ora soldato - di reggimento.
Prima ero monaco - spegnevo candele
E ora soldato - e porto il fucile.

inviata da Bartleby - 19/7/2011 - 14:59


Nel libro “Risorgimento e società nei canti popolari siciliani” Antonino Uccello dice quanto segue:

1) che questa canzone fu scritta – come anche Lu Sissanta - da tal Andrea Pappalardo di Catania, un poeta popolare che, essendo analfabeta, dettò entrambe a Lionardo Vigo Calanna, marchese di Gallodoro (1799 –1879), poeta, filologo e politico italiano, autore di una fondamentale Raccolta di canti popolari siciliani edita nel 1857.

2) la prima strofa è in realtà estranea alla canzone e si tratterebbe di una pasquinata popolare.

Bartleby - 18/8/2011 - 11:54


La raccolta di canti popolari siciliani del Vigo ebbe diverse successive edizioni aggiornate, fino alla "Raccolta amplissima di canti popolari siciliani" del 1870-74. (altrimenti non si capiva come una canzone del 1860 potesse essere compresa in un'edizione del 1857!)

Bartleby - 18/8/2011 - 11:58




Lingua: Siciliano

La versione cantata da Mimmo Mòllica

vinnicuvinni


Mimmo Mòllica: VINNI CU VINNI
®1978 Polydor
Distribuzione Phonogram S.p.A.
Produzione Niko Papathanassiou
Edizioni Intersong Italiana


Vulemu a Garibardi / c’un pattu e senza leva, / e s’iddu fa la leva / canciamu la bannera. Vogliamo garibaldi a un patto: senza leva. E se lui farà la leva cambieremo la bandiera.
Giunto il mese di maggio la leva obbligatoria “è vera”. Ancora una volta a pagare il conto sono le classi più umili; i benefici delle lotte vanno ai benestanti ed una più equa distribuzione dei beni demaniali rimane solo una pia illusione.
Nel 1866 a Palermo scoppiano violenti tumulti. I giovani sono costretti a partire per la leva obbligatoria: chi piange e chi grida al tradimento, mentre la banda musicale accompagna la partenza dei picciotti.
“In ogni casa di renitente, seguendo un’usanza dell’Europa prerivoluzionaria, si mette a custodia una guardia cui i familiari del renitente dovranno pagare la giornata, fino a quando il latitante (padre, fratello, figlio) non si sarà presentato (A. Uccello). Il Governo ne sa sempre una più del diavolo.
Nelle sue “Memorie” lo stesso Garibaldi scrive: “Si cominciò a parlare di dittatura, ch’io accettai senza replica, poiché l’ho sempre creduta la tavola di salvezza nei casi d’urgenza e nei grandi frangenti in cui sogliono trovarsi i popoli“.
Dopo il 1860 l’emigrazione di massa prende il posto del mito del Risorgimento, la leva militare obbligatoria viene imposta ai meridionali. A Palermo (1866), i moti vengono repressi nel sangue.
Ora ch’è juntu lu misi di maju
vaiu dicennu ca la leva è vera,
li schittuliddi fannu un chiantu amaru:
la megghiu giuvintù surdati ieru.

A Turinu nn’aspetta ‘u suvranu,
facemu li sett’anni e poi turnamu,
quant’è cchiù tintu si nni maritamu:
cu’ ‘na catina ô pedi sempri semu.

Picciotti di Rivela ch’âmu a diri?
E cu’ ‘sta liggi comu avemu a fari?
Tutti surdati ni nn’avemu a iri,
li schittuliddi suli âmu a lassari.

Iddi d’appressu nni vonnu viniri,
l’amuri nostru ‘un si pônnu scurdari:
 O ti lu dicu o ti lu mannu a diri,
n’autri ott’anni ci vônnu pi’ turnari.

Gesù chista parola ‘un ni l’ha diri
câ n’autri ott’anni nun ci pozzu stari!

inviata da Mimì - 24/12/2018 - 22:46




Lingua: Italiano

Traduzione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös: Mimmo Mòllica
LA LEVA

Ora ch’è giunto il mese di maggio
vado dicendo che la leva è vera,
le giovinette fanno un pianto amaro:
la meglio gioventù soldati andranno.

A Torino ci aspetta il sovrano,
facciamo i sette anni e poi torniamo,
quanto sarebbe peggio sposarsi:
con la catena al piede sempre saremmo.

Giovani di Ribera cosa dobbiam dire?
Con questa legge come dobbiamo fare?
Tutti soldati dovremo partire,
le ragazze sole dobbiamo lasciare.

Loro appresso a noi vorrebbero venire,
il nostro amore non possono dimenticarlo:
 O te lo dico e te lo mando a dire,
altri otto anni ci vorranno per tornare.

Gesù questa parola non la dire
che altri otto anni non ci posso stare.

24/12/2018 - 22:47




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