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Langue: italien


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(Aristide Bruant)
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(Emilio Casalini e Angelo Rossi)
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(Marco Valdo M.I.)


Se vuoi andare in pellegrinaggio
lì dove è nata la Costituzione
dovrai avere molto coraggio
per arrivare a destinazione
Per salire sulle montagne
dove caddero i partigiani
e vedere le galere
dove furono imprigionati
e campi strade piazze
dove furono impiccati.

Lì dove è morto un italiano
per riscattare la libertà
un compagno una compagna
veri maestri di dignità
È lì che dovrai andare
tu giovane speranza
col cuore e la ragione
lì dove è nata la Costituzione.

E allora andiamo in pellegrinaggio
dove infuriava bufera e vento
dove chi cadde ha lasciato scritto
con il suo amore un testamento
Parole scritte che sono vive
se sono vive nelle tue mani
per spalancare le galere
in cui siamo imprigionati
e ripulire strade e piazze
liberate dai Partigiani.

E lì dove è morto un Resistente
per conquistare la libertà
un compagno una compagna
noi impariamo la dignità.
È lì che dovremo andare
difensori della speranza
col cuore e la ragione
lì dove è nata la Costituzione.

envoyé par Francesco de Francisco - 14/3/2013 - 23:10



Langue: français

Version française – CALAMANDREI – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Calamandrei – Francesco de Francisco et Francesco "Ciccio" Giuffrida

Elle en inspira des jeunes filles, des jeunes gens, des jeunes femmes, des jeunes hommes à présent d'un bel âge – s'ils vivent encore – cette harangue de Piero Calamandrei, ce discours qu'il fit aux étudiants de Milan en 1955, un an avant sa mort. Et même si c'était un cri en écho aux chants de la Résistance, c'était pourtant déjà l'époque de la « désistance ». Lo avrai camerata Kesselring La « désistance », si tu te demandes ce que c'est, c'est le détricotage de tout ce que, au péril de leurs vies, les partisans avaient réussi à construire de conscience humaine, de dignité et de décence, de confiance dans l'avenir, de solidarité entre les gens, de promesse de liberté et de bien-être.

Tu as raison, Lucien l'âne mon ami, le discours de Piero Calamandrei tendait à mettre en garde et à dénoncer l'engloutissement de l’Italie dans les compromis et les compromissions, à faire apparaître sa lente descente dans l'indignité, à montrer son apathie devant le retour des fascistes, à accuser son oubli et à éclairer l'occultation volontaire des fondements de sa Constitution... Toutes choses qui dès 1945 avaient commencé à croître à l'ombre des gouvernements, du Vatican et des Alliés. Et cette mérule qui parasitait l'Italie s'est perpétuée... On en a vu les ravages... Elle a englouti bien des espérances, lesquelles comme le printemps – et c'est heureux –, ont une furieuse tendance à resurgir de sous la neige et la boue. Il n'avait pas fallu attendre dix ans pour voir à l’œuvre les forces qui avaient enfoncé l'Italie au plus profond de l'indignité. Dès 1945, la désistance s'organisait déjà, les noirs corbeaux avaient repris leur place sous une autre parure, sous une autre étiquette. Le podestat était devenu le sindaco... Son emblème n'était plus le fascio, il avait adopté l'écu. Depuis, comme l'on sait, ils sont revenus à l'air libre... triomphants et on les sent en coulisses tout prêts à se relancer encore.

Cependant, comme l'ont montré tes Histoires d'Allemagne, il n'y a pas qu'en Italie qu'ils ont repris place … Ce qui se passe en Italie ne peut être indifférent au reste de l'Europe... Souviens-toi, il fut un temps où on a cru pouvoir s'en laver les mains et laisser faire en Italie (Mussolini), en Espagne (Franco), au Portugal (Salazar), en Allemagne (Adolf H.), en Grèce (Metaxas), en Hongrie (Horty) ... On connaît al suite du programme... Plusieurs dizaines de millions de morts...

En fait, la guerre n'est pas finie et les vainqueurs, finalement, ne sont pas ceux que l'on a crus; certes, on ne la mène plus avec des avions et des chars et, pour l'instant, on ne voit plus arriver les fiers uniformes; à présent, on se contente des costumes trois-pièces, d'attachés-cases, de voitures blindées, de mesures financières, d'obscures réglementations, de décisions budgétaires, de prêts et de taux d'intérêts... Le plus lourd impose son poids, on réactive le rêve d'Otto avec d'autres méthodes : on met les autres dans les dettes en leur prêtant l'argent aux seules fins de pouvoir vendre ses machines, ses appareils, ses voitures et puis, on leur impose d'imposer pour rembourser (les bons comptes font les bons exploiteurs!) à leurs populations un régime de rigueur financière qui réduit les salaires, les allocations et les pensions, met les vieux à la disette, jette les fonctionnaires et autres agents publics à la rue, affame les campagnes, liquide les entreprises, crée de toutes pièces la faillite nationale des autres États... Ensuite, on les accuse. Bref, on répand la misère chez les autres pendant que d'une main, on récolte ce qui reste d'épargne (que fait d'autre la Deutsche Bank?), leurs derniers argents et que de l'autre, on pointe le doigt pour imputer aux gens pauvres les gabegies des riches. Ainsi, on oblige les pauvres d'un pays à rembourser par leur misère les dettes et les caprices des riches de ce même pays (quel pauvre aurait donc eu les moyens d'acheter une grosse berline ?). Par ailleurs, je te rappelle que cette guerre se mène au niveau européen et même, au niveau internationale et mondial.

Pour en revenir, Marco Valdo M.I. mon ami, à Calamandrei et à cette canzone qui porte son nom, je crois bien me souvenir que par deux fois au moins, tu es intervenu dans le site des Chansons contre la Guerre pour relayer la voix du poète lapidaire et de l'écrivain toscan. La première fois, c'était un peu par le biais d'un commentaire d'une autre chanson que tu forças le passage à cette épigramme que Piero Calamandrei adressa comme une pierre au Kamarade Kesselring : Lo avrai Kamerata Kesselring !, que tu avais intitulée ODE À KESSELRING. La seconde fois, tu écrivis à partir d'un texte de l'ancien recteur de l'Université de Florence – car Piero Calamandrei fut honoré de cette fonction à la libération de la ville : libération des nazis, mais aussi des milices fascistes – tu écrivis cette canzone sur L'Insurrection de Florence. Il me souvient que Calamandrei est celui qui nous a donné cette admirable sentence : Ora e sempre : Resistenza ! (Maintenant et toujours : Résistance!), même s'il savait qu'il s'agirait là de la devise quotidienne de bien peu de gens. Et rien que cette sentence, nous donne le courage encore et toujours, imperturbables, tranquilles, obstinés, volontaires, discrets, de tisser tels les Canuts le linceul de ce vieux monde indigne, ravageur, trompeur, dominateur, usurier et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CALAMANDREI

Si tu veux aller en pèlerinage
Là où est née notre Constitution
Tu devras avoir beaucoup de courage
Pour arriver à destination
Monter en haut des montagnes
Où tombèrent les partisans
Et voir les prisons
Où ils furent emprisonnés
Et les champs, les rues, les places
Où ils furent pendus

Là où est mort un Italien
Pour délivrer la liberté
Un camarade une camarade
Vrais professeurs de dignité
C'est là que tu devras aller
Toi, jeune, espère
Avec ton cœur et ta raison
Là où est née notre Constitution.

Et alors allons en pèlerinage
Où rageaient la tourmente et le vent
Où celui qui tomba écrivit
Avec son amour un testament
Mots écrits qui sont vivants
Vivant dans tes mains
Pour ouvrir grand les prisons
Où nous sommes emprisonnés
Et nettoyer les rues et les places
Libérées par les Partisans.

Là où est mort un Résistant
Pour conquérir la liberté
Un camarade une camarade
Nous apprenons la dignité.
C'est là qu'il nous faut aller
Défenseurs de l’espérance
Avec notre cœur et notre la raison
Là où est née notre Constitution

envoyé par Marco Valdo M.I. - 15/3/2013 - 21:52


L'Insurerction de Florence - voir L'insurrection de Florence

Lucien Lane

Lucien lane - 15/3/2013 - 21:54




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