Une pluie froide et fine tombe sur la Casbah
Sur les rues de Tunis en ce mois de janvier
Blindés aux carrefours, policiers et soldats
Et femmes qui défilent sans crainte, poings levés
Elles viennent des banlieues de tôles et de ciment
Et demandent enfin salaire et dignité
Sur l’avenue plus loin courent des jeunes gens
Ivres d’un vent nouveau ils crient la liberté
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
C’est un moins que rien, un marchand de quatr’ saisons
Pas même grain de sable parmi les méprisés
Qui, se donnant la mort, façon de dire non,
A fait se réveiller le pays tout entier
Et sa flamme insensée s’élève et se répand
De Carthage à Gafza et tout est embrasé
Et le peuple est debout tandis que les tyrans
Là, tremblent à leur tour comme ils ont fait trembler
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
J’ai vu des hommes doux qui sortaient de prison
Ils parlaient de tortures et de membres brisés
D’épouses assassinées par des bourreaux sans noms
D’une jeunesse enfuie qu’on leur avait volée
J’en ai vu revenir d’un exil de vingt ans
Dans des villes de bruine, ils n’ont rien retrouvé
Ici, rien que des ombres, et pourtant, et pourtant
Tous voyaient l’avenir comme un matin d’été
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
Dans les rues de Tunis j’ai vu de beaux humains
Le courage de l’un nourrit celui du frère
Ils marchaient assurés, tête haute, certains
D’écrire avec leur vie des pages de lumière
Ils n’avaient que leurs mains pour chasser les voleurs
Ils n’avaient rien à perdre et ils ont tout gagné
Et ce qu’ils ont fait eux, leur victoire du cœur
Donne à l’homme partout la raison d’espérer
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
La peur, amis, n'est plus là
L’impossible arrivera
Sur les rues de Tunis en ce mois de janvier
Blindés aux carrefours, policiers et soldats
Et femmes qui défilent sans crainte, poings levés
Elles viennent des banlieues de tôles et de ciment
Et demandent enfin salaire et dignité
Sur l’avenue plus loin courent des jeunes gens
Ivres d’un vent nouveau ils crient la liberté
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
C’est un moins que rien, un marchand de quatr’ saisons
Pas même grain de sable parmi les méprisés
Qui, se donnant la mort, façon de dire non,
A fait se réveiller le pays tout entier
Et sa flamme insensée s’élève et se répand
De Carthage à Gafza et tout est embrasé
Et le peuple est debout tandis que les tyrans
Là, tremblent à leur tour comme ils ont fait trembler
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
J’ai vu des hommes doux qui sortaient de prison
Ils parlaient de tortures et de membres brisés
D’épouses assassinées par des bourreaux sans noms
D’une jeunesse enfuie qu’on leur avait volée
J’en ai vu revenir d’un exil de vingt ans
Dans des villes de bruine, ils n’ont rien retrouvé
Ici, rien que des ombres, et pourtant, et pourtant
Tous voyaient l’avenir comme un matin d’été
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
Dans les rues de Tunis j’ai vu de beaux humains
Le courage de l’un nourrit celui du frère
Ils marchaient assurés, tête haute, certains
D’écrire avec leur vie des pages de lumière
Ils n’avaient que leurs mains pour chasser les voleurs
Ils n’avaient rien à perdre et ils ont tout gagné
Et ce qu’ils ont fait eux, leur victoire du cœur
Donne à l’homme partout la raison d’espérer
La peur a changé de camp
L’impossible est arrivé
La peur, amis, n'est plus là
L’impossible arrivera
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Album: Et voilà