Wir wollten ein Obdach haben
Sie sagten: Geh mal rasch dorthin!
Wir schrien wie die Raben:
Wir werden ein Obdach haben.
Da waren überall schon Leute drin.
Denkt mal nach, aber strengt euch an
Weil das nicht immer so gehen kann.
Wir wollten eine Arbeit finden
Sie sagten: Stellt euch mal dort an!
Da war der Betrieb schon pleite
Und vor ihm standen Leute
Und fragten uns, wo man was finden kann.
Denkt mal nach, aber strengt euch an
Weil das nicht immer so gehen kann.
Wir sagten: Da gehen wir schwimmen.
Das Wasser war von uns ganz voll
Wenn wir geschwommen haben
Wolln wir zurückkehrn und sie fragen:
Wie es jetzt weitergehen soll.
Denkt inzwischen nach, aber strengt euch an
Weil das nicht immer so gehen kann.
Sie sagten: Geh mal rasch dorthin!
Wir schrien wie die Raben:
Wir werden ein Obdach haben.
Da waren überall schon Leute drin.
Denkt mal nach, aber strengt euch an
Weil das nicht immer so gehen kann.
Wir wollten eine Arbeit finden
Sie sagten: Stellt euch mal dort an!
Da war der Betrieb schon pleite
Und vor ihm standen Leute
Und fragten uns, wo man was finden kann.
Denkt mal nach, aber strengt euch an
Weil das nicht immer so gehen kann.
Wir sagten: Da gehen wir schwimmen.
Das Wasser war von uns ganz voll
Wenn wir geschwommen haben
Wolln wir zurückkehrn und sie fragen:
Wie es jetzt weitergehen soll.
Denkt inzwischen nach, aber strengt euch an
Weil das nicht immer so gehen kann.
envoyé par Dead End - 24/1/2013 - 14:29
Una curiosità: il “Motorradclub Kuhle Wampe” (MC Kuhle Wampe) è un’organizzazione motociclistica tedesca nata negli anni 70 e tutt’ora esistente. Si tratta di una “gang” di centauri antifascisti, antirazzisti e oppositori del nucleare…
Attempati membri del MC Kuhle Wampe durante una manifestazione antinucleare a Berlino nel 2009
Attempati membri del MC Kuhle Wampe durante una manifestazione antinucleare a Berlino nel 2009
Dead End - 24/1/2013 - 14:31
Langue: finnois
Traduzione / Translation / Traduction / Suomennos: Juha Rämö
KODITTOMIEN LAULU
Kun asuntoa me taannoin tarvitsimme,
meille sanottiin: yks' tarjolla on tänään.
Joutuin paikalle kun siitä kiirehdimme,
sitä innoissamme aavistaneet emme,
ett' väkeä ois' joka nurkka vääränään.
Te tätä tutkailkaa ja toimeksi pankaa,
eihän menon moisen jatkua voi antaa.
Kun hengen pitimiks' työtä tarvitsimme,
meille sanottiin: tuoll' on työtä tarjolla.
Ja kun juoksujalkaa me sinne riensimme,
ei työtä ollut lain, vain lappu luukulla,
jonon päästä hännille tyhjää tarjolla.
Te tätä tutkailkaa ja toimeksi pankaa,
eihän menon moisen jatkua voi antaa.
Uimaan kun siitä sitten mennä päätimme,
niin väkeä oli jo rannat mustanaan.
Ja kun uinnin jälkeen lähtöä me teimme,
niin väkijoukko sankka pohti kuumissaan:
eteenpäinkö vai taakse tästä jatketaan?
Tätä tovi tutkailkaa ja toimeks' pankaa,
eihän menon moisen jatkua voi antaa.
Kun asuntoa me taannoin tarvitsimme,
meille sanottiin: yks' tarjolla on tänään.
Joutuin paikalle kun siitä kiirehdimme,
sitä innoissamme aavistaneet emme,
ett' väkeä ois' joka nurkka vääränään.
Te tätä tutkailkaa ja toimeksi pankaa,
eihän menon moisen jatkua voi antaa.
Kun hengen pitimiks' työtä tarvitsimme,
meille sanottiin: tuoll' on työtä tarjolla.
Ja kun juoksujalkaa me sinne riensimme,
ei työtä ollut lain, vain lappu luukulla,
jonon päästä hännille tyhjää tarjolla.
Te tätä tutkailkaa ja toimeksi pankaa,
eihän menon moisen jatkua voi antaa.
Uimaan kun siitä sitten mennä päätimme,
niin väkeä oli jo rannat mustanaan.
Ja kun uinnin jälkeen lähtöä me teimme,
niin väkijoukko sankka pohti kuumissaan:
eteenpäinkö vai taakse tästä jatketaan?
Tätä tovi tutkailkaa ja toimeks' pankaa,
eihän menon moisen jatkua voi antaa.
envoyé par Juha Rämö - 28/6/2016 - 10:10
Langue: italien
Versione italiana di Francesco Mazzocchi
LA CANZONE DEI SENZATETTO
Noi volevamo avere un tetto
Loro dicevano: Vai subito là!
Noi gridavamo come i corvi:
Noi avremo un tetto.
Là dentro c’era già gente dappertutto.
Meditate un po’, ma datevi da fare
Perché non può andare avanti sempre così.
Noi volevamo trovare un lavoro
Loro dicevano: Mettetevi in fila là!
Là l’azienda era già in malora
E davanti c’era gente
E ci domandava, dove si può trovare qualcosa.
Meditate un po’, ma datevi da fare
Perché non può andare avanti sempre così.
Noi dicevamo: Allora andiamo a nuotare.
L’acqua era piena di noi
Quando abbiamo nuotato
vogliamo tornare indietro e loro domandano:
Come deve andare avanti adesso.
Meditate intanto, ma datevi da fare
Perché non può andare avanti sempre così.
Noi volevamo avere un tetto
Loro dicevano: Vai subito là!
Noi gridavamo come i corvi:
Noi avremo un tetto.
Là dentro c’era già gente dappertutto.
Meditate un po’, ma datevi da fare
Perché non può andare avanti sempre così.
Noi volevamo trovare un lavoro
Loro dicevano: Mettetevi in fila là!
Là l’azienda era già in malora
E davanti c’era gente
E ci domandava, dove si può trovare qualcosa.
Meditate un po’, ma datevi da fare
Perché non può andare avanti sempre così.
Noi dicevamo: Allora andiamo a nuotare.
L’acqua era piena di noi
Quando abbiamo nuotato
vogliamo tornare indietro e loro domandano:
Come deve andare avanti adesso.
Meditate intanto, ma datevi da fare
Perché non può andare avanti sempre così.
envoyé par Francesco Mazzocchi - 25/4/2019 - 10:22
Langue: français
Version française – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson allemande – Das Lied Der Obdachlosen – Bertolt Brecht – 1932
Paroles de Bertolt Brecht
Musique de Hanns Eisler
Avec Solidaritätslied, une autre chanson de Brecht-Eisler, incluse à l’origine dans la bande sonore du film « Kuhle Wampe, oder Wem gehört die Welt" (« Ventre vide, ou À qui le monde appartient ») réalisé en 1932 par Slatan Dudow sur un scénario de Brecht et Ernst Ottwald.
Je pense que « Das Lied Der Obdachlosen – LE CHANT DES SANS-ABRI » devrait accompagner les séquences du film dans lequel, après le suicide de son frère au chômage, la protagoniste Anni et ses parents sont expulsés de la maison et sont obligés de rejoindre d’autres personnes expulsées et au chômage dans un camp de tentes et de baraquements à la périphérie de Berlin que ces mêmes habitants ont appelé « Kuhle Wampe ». Les producteurs du film ont cependant préféré retirer le morceau de la bande sonore afin de ne pas tomber sous la censure, car il s’agissait essentiellement d’une satire de l’article 115 de la Constitution allemande de 1919, qui dit : « La demeure de tout Allemand est pour lui un lieu d’asile et est inviolable. Les exceptions ne sont admissibles qu’en vertu de la loi. »
La censure frappa malgré tout et durement le film : projeté dans 14 cinémas de la capitale en mai 1932, « Kuhle Wampe » fut immédiatement retiré pour offense au gouvernement et à l’administration de la justice. En effet, le film dénonçait clairement l’inefficacité des mesures gouvernementales pour le travail et contre le chômage et la bureaucratie judiciaire sourde aux demandes légitimes de protection et de justice des classes défavorisées. Dudow, Brecht et Ottwald ont notamment été contraints de couper court à une scène dans laquelle était dénoncé un décret d’urgence qui réduisait les allocations de chômage et une autre dans lequel un juge s’est montré indifférent aux manifestations d’Anni pour l’expulsion qui avait eu lieu. « Kuhle Wampe » eut aussi des problèmes du point de vue de l’offense à la religion et à la pudeur : la scène dans laquelle un groupe d’ouvriers se baignent complètement nus dans la rivière tandis qu’en arrière-plan le clocher d’une église sonne les heures fut coupée et, surtout, la scène qui regrettait que le crime d’avortement fut introduit dans le code pénal, fut éliminée (la protagoniste Anni tombe enceinte, puis avorte) et dans laquelle était présentée la publicité pour une marque connue de préservatifs de l’époque… ( Bertolt Brecht en el mercado donde se compran las mentiras, di Angel Ferrero, Barcellona)
Chanson allemande – Das Lied Der Obdachlosen – Bertolt Brecht – 1932
Paroles de Bertolt Brecht
Musique de Hanns Eisler
Avec Solidaritätslied, une autre chanson de Brecht-Eisler, incluse à l’origine dans la bande sonore du film « Kuhle Wampe, oder Wem gehört die Welt" (« Ventre vide, ou À qui le monde appartient ») réalisé en 1932 par Slatan Dudow sur un scénario de Brecht et Ernst Ottwald.
Je pense que « Das Lied Der Obdachlosen – LE CHANT DES SANS-ABRI » devrait accompagner les séquences du film dans lequel, après le suicide de son frère au chômage, la protagoniste Anni et ses parents sont expulsés de la maison et sont obligés de rejoindre d’autres personnes expulsées et au chômage dans un camp de tentes et de baraquements à la périphérie de Berlin que ces mêmes habitants ont appelé « Kuhle Wampe ». Les producteurs du film ont cependant préféré retirer le morceau de la bande sonore afin de ne pas tomber sous la censure, car il s’agissait essentiellement d’une satire de l’article 115 de la Constitution allemande de 1919, qui dit : « La demeure de tout Allemand est pour lui un lieu d’asile et est inviolable. Les exceptions ne sont admissibles qu’en vertu de la loi. »
La censure frappa malgré tout et durement le film : projeté dans 14 cinémas de la capitale en mai 1932, « Kuhle Wampe » fut immédiatement retiré pour offense au gouvernement et à l’administration de la justice. En effet, le film dénonçait clairement l’inefficacité des mesures gouvernementales pour le travail et contre le chômage et la bureaucratie judiciaire sourde aux demandes légitimes de protection et de justice des classes défavorisées. Dudow, Brecht et Ottwald ont notamment été contraints de couper court à une scène dans laquelle était dénoncé un décret d’urgence qui réduisait les allocations de chômage et une autre dans lequel un juge s’est montré indifférent aux manifestations d’Anni pour l’expulsion qui avait eu lieu. « Kuhle Wampe » eut aussi des problèmes du point de vue de l’offense à la religion et à la pudeur : la scène dans laquelle un groupe d’ouvriers se baignent complètement nus dans la rivière tandis qu’en arrière-plan le clocher d’une église sonne les heures fut coupée et, surtout, la scène qui regrettait que le crime d’avortement fut introduit dans le code pénal, fut éliminée (la protagoniste Anni tombe enceinte, puis avorte) et dans laquelle était présentée la publicité pour une marque connue de préservatifs de l’époque… ( Bertolt Brecht en el mercado donde se compran las mentiras, di Angel Ferrero, Barcellona)
LE CHANT DES SANS-ABRI
Nous, on voulait avoir un abri.
Ils ont dit : « Allez donc vite là-bas ! »
Nous, on criait comme des corbeaux :
Nous, on voudrait avoir un abri.
C’est plein de gens partout là-dedans.
Réfléchissez-y, il faut régler ça,
Car on ne peut pas continuer comme ça.
Nous, on voulait trouver un emploi.
Ils ont dit : « Faites la queue ! » :
L’entreprise était déjà en faillite,
Et devant attendaient des gens
Et ils nous ont demandé, où on pouvait trouver quelque chose.
Réfléchissez-y, il faut régler ça,
Car on ne peut pas continuer comme ça.
Nous, on a dit : « Allons nous baigner.
L’eau était aussi bien à nous.
Quand nous, on a nagé
On a voulu retourner et ils ont demandé :
Qu’allez-vous faire à présent ?
Réfléchissez-y, il faut régler ça,
Car on ne peut pas continuer comme ça.
Nous, on voulait avoir un abri.
Ils ont dit : « Allez donc vite là-bas ! »
Nous, on criait comme des corbeaux :
Nous, on voudrait avoir un abri.
C’est plein de gens partout là-dedans.
Réfléchissez-y, il faut régler ça,
Car on ne peut pas continuer comme ça.
Nous, on voulait trouver un emploi.
Ils ont dit : « Faites la queue ! » :
L’entreprise était déjà en faillite,
Et devant attendaient des gens
Et ils nous ont demandé, où on pouvait trouver quelque chose.
Réfléchissez-y, il faut régler ça,
Car on ne peut pas continuer comme ça.
Nous, on a dit : « Allons nous baigner.
L’eau était aussi bien à nous.
Quand nous, on a nagé
On a voulu retourner et ils ont demandé :
Qu’allez-vous faire à présent ?
Réfléchissez-y, il faut régler ça,
Car on ne peut pas continuer comme ça.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 27/4/2019 - 18:39
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Parole di Bertolt Brecht
Musica di Hanns Eisler
Con Solidaritätslied, un’altra canzone di Brecht-Eisler originariamente inclusa nella colonna sonora del film “Kuhle Wampe, oder Wem gehört die Welt” (“Pancia vuota, ovvero, a chi appartiene il mondo”) diretto nel 1932 da Slatan Dudow su sceneggiatura di Brecht ed Ernst Ottwald.
“La canzone dei senzatetto” credo dovesse accompagnare le sequenze del film in cui, dopo il suicidio del fratello disoccupato, la protagonista Anni ed i suoi genitori vengono sbattuti fuori di casa e sono costretti a raggiungere altri sfrattati e disoccupati in un accampamento di tende e baracche alla periferia di Berlino che gli stessi abitanti hanno battezzato “Pancia Vuota”. I produttori del film preferirono però eliminare il brano dalla colonna sonora per non incappare nella censura, visto che si trattava sostanzialmente di una satira dell’art. 115 della Costituzione tedesca del 1919, quello in cui si recitava: “L’abitazione di ogni tedesco è per lui un luogo di asilo ed è inviolabile. Eccezioni sono ammissibili solo in virtù di legge.”.
La censura colpì comunque e duramente la pellicola: proiettata in 14 cinema della capitale nel maggio del 1932, “Kuhle Wampe” fu subito ritirata per offesa al governo e all’amministrazione della giustizia. In effetti il film denunciava chiaramente l’inefficacia delle misure governative per il lavoro e contro la disoccupazione e la burocrazia giudiziaria sorda alle legittime richieste di tutela e di giustizia delle classi non abbienti. Dudow, Brecht e Ottwald furono costretti in particolare a tagliare una scena in cui si denunciava un decreto emergenziale che decurtava il sussidio di disoccupazione e un’altra in cui si mostrava un giudice indifferente alle proteste di Anni per l’avvenuto sfratto. “Kuhle Wampe” ebbe poi problemi anche dal punto di vista dell’offesa alla religione e al pudore: fu tagliata la scena in cui un gruppo di operai fanno il bagno a fiume completamente nudi mentre sullo sfondo il campanile di una chiesa batte le ore e, soprattutto, venne eliminata quella in cui si lamentava l’introduzione del reato di aborto nel codice penale (la protagonista Anni rimane infatti incinta e poi abortisce) e un’altra in cui si mostrava la pubblicità di una nota marca di preservativi dell’epoca… (fonte: Bertolt Brecht en el mercado donde se compran las mentiras, di Angel Ferrero, Barcellona)