Pas-Froid-aux-Yeux, le faubourien,
Disait : « D’un tas de propre-à-rien
Il est rien temps qu’on se soulage,
Sous le siège on les a bien vus,
N’en faut plus !…
Des asticots dans le fromage
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Faisant sa piaffe et cassant d’or,
Vois-tu ce crâne état-major
S’absinthant les jours de batailles ?
Guerriers foireux, bourreaux poilus
N’en faut plus !…
Des exécuteurs de Versailles
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Et ces camelots du bon Dieu
Battant comtois dans le saint lieu,
Vendant la Salette salée
Contrôlée au cœur de Jésus,
N’en faut plus !…
Des Mangins de l’Immaculée
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !…
« Et ces vieux larbins herminés,
Qui, de nos Mandrins couronnés,
Rincent cuvette et pot de chambre
Et guillotinent les vaincus,
N’en faut plus !…
Des lèche…des du Deux-Décembre
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Et ces mercadets si rupins
Ayant mis sur tout leurs grappins,
Boulottant la banque en julienne
Et l’ouvrier cuit dans son jus,
N’en faut plus !…
Des mange-ta-part-et-la-mienne
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Et ces patrons de l’atelier
Qui, se f…ichant du journalier,
Font de la pose radicale
Et sont chez eux rois absolus,
N’en faut plus !…
De tous ces czars en chrysocale
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Peux-tu me dire ce qu’ils font ?
Ils font leur poussière — ils en sont.
Il faudra nous lever en masse,
Un beau jour, et souffler dessus,
N’en faut plus !…
C’est sale et ça tient de la place,
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
Disait : « D’un tas de propre-à-rien
Il est rien temps qu’on se soulage,
Sous le siège on les a bien vus,
N’en faut plus !…
Des asticots dans le fromage
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Faisant sa piaffe et cassant d’or,
Vois-tu ce crâne état-major
S’absinthant les jours de batailles ?
Guerriers foireux, bourreaux poilus
N’en faut plus !…
Des exécuteurs de Versailles
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Et ces camelots du bon Dieu
Battant comtois dans le saint lieu,
Vendant la Salette salée
Contrôlée au cœur de Jésus,
N’en faut plus !…
Des Mangins de l’Immaculée
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !…
« Et ces vieux larbins herminés,
Qui, de nos Mandrins couronnés,
Rincent cuvette et pot de chambre
Et guillotinent les vaincus,
N’en faut plus !…
Des lèche…des du Deux-Décembre
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Et ces mercadets si rupins
Ayant mis sur tout leurs grappins,
Boulottant la banque en julienne
Et l’ouvrier cuit dans son jus,
N’en faut plus !…
Des mange-ta-part-et-la-mienne
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Et ces patrons de l’atelier
Qui, se f…ichant du journalier,
Font de la pose radicale
Et sont chez eux rois absolus,
N’en faut plus !…
De tous ces czars en chrysocale
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
« Peux-tu me dire ce qu’ils font ?
Ils font leur poussière — ils en sont.
Il faudra nous lever en masse,
Un beau jour, et souffler dessus,
N’en faut plus !…
C’est sale et ça tient de la place,
N’en faut plus !…
La coterie, il n’en faut plus !… »
Contributed by Dead End - 2013/1/22 - 14:25
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Versi di Eugène Pottier, da i suoi “Chants révolutionnaires” (prima edizione, 1887; seconda edizione accresciuta, 1908)
Ignoro su quale melodia fosse intonata.
Con dedica “À J. Joffrin, conseiller municipal”. Si tratta di Jules Joffrin (1846-1890), sostenitore della Comune, riparato poi in Gran Bretagna come lo stesso Pottier. Socialista, fu in seguito un acerrimo oppositore del nazionalismo boulangista bellicista e antisemita (e fu grande nemico dell’Henri Rochefort cui Pottier dedicò, come abbiamo visto, un’altra sua canzone, Tu ne sais donc rien ?).
Chissà se Rino Gaetano aveva letto il testo di questa canzone di Pottier prima di scrivere la sua celebre invettiva Nun te reggae più?
Qui, poco dopo l’assedio prussiano e La semaine sanglante, è l’operaio della periferia di Parigi (“le fabourien”), quello che ha lottato “Senza-Sentire-Freddo-agli-Occhi”, ossia senza paura, a lanciare la sua invettiva, il suo “Nun te reggae più” contro tutto e tutti: dalla cricca (“coterie”) degli ufficiali buoni a nulla della Guardia nazionale, larve di mosca nel formaggio, ubriachi di assenzio prima di ogni battaglia, ai massacratori di Thiers, quelli del governo di Versailles; dalla cricca dei preti mercanti nel Tempio (“camelots”), venditori di pellegrinaggi a caro prezzo (il riferimento è al paese di La Salette-Fallavaux dove sorge un celebre santuario, quello di Notre-Dame de la Salette), generali inetti dell’Immacolata (“Mangins de l’Immaculée”, il riferimento è probabilmente al generale Léon Mangin, uno degli artefici della disfatta francese contro i tedeschi e fatto prigioniero da questi dopo l’assedio e la resa di Metz nell’ottobre del 1870) alla cricca della monarchia, ladri coronati (“Mandrins”, il riferimento è a Louis Mandrin, il celebre fuorilegge del 18° secolo), quelli del “Deux-Décembre” (il riferimento è al colpo di Stato di Napoleone III il 2 dicembre del 1851 cui si accompagnarono repressioni e deportazioni) che mandano alla ghigliottina i vinti; dalla cricca dei ricchi mercanti e dei banchieri, dei “mangio-sia-la-tua-parte-che-la-mia” che lasciano la povera gente a cuocere nel proprio brodo, a quella dei padroni e padroncini che sfruttano i lavoratori pagandoli una fame, gente che nelle loro boite si credono sovrani assoluti, “zar in similoro” (“czars en chrysocale”)…
Cosa fanno tutti costoro? Nient’altro che polvere! Bisognerà che un giorno ci mettiamo tutti insieme a soffiarci sopra, bisognerà fare una bella pulizia! N’EN FAUT PLUS!!! NUN TE REGGAE PIÙ!!!
Tra i tanti testi è degno di nota quel “Propaganda delle canzoni” che rappresentava, all’epoca, il suo manifesto politico: In tempo di pace, l’esercito è una morsa / Nelle mani di chi governa, / Per serrare la gogna al collo / Del popolo senza giberne. / ... Aderì all’Internazionale e nel 1870 organizzò una Camera del lavoro con 500 membri aderenti anch’essi all’Internazionale, fu uno strenuo antimilitarista, oltre che pacifista; partecipò attivamente alla Comune di Parigi nel marzo 1871 ed alla sua caduta venne ricercato e condannato a morte in contumacia ma riuscì ad espatriare rifugiandosi prima in Belgio e poi a Londra e negli Stati Uniti dove soggiornò poi sette anni continuando il suo impegno sociale.
Rientrò in Francia nel 1880, in seguito all’amnistia. La raccolta “Chants révolutionnaires" fu pubblicato per la prima volta solo nel 1887, stampato in 1.500 copie qualche mese prima della scomparsa dell’autore. “Muore il 6 novembre 1887. Seimila persone seguono, il giorno dopo, il suo funerale (tra gli oratori, per gli anarchici, Luisa Michel), la polizia interviene perchè non sopporta la bandiera rossa dietro al feretro ma dovette cedere, di fronte alla protesta di quei vecchi cospiratori ex galeotti, ex garibaldini, poeti e ribelli, che conducevano al finale riposo la salma di tanto battagliero militante”.
Caserne et forêt - Défends-toi, Paris ! - Don Quichotte - Elle n'est pas morte! - En avant la classe ouvrière - Guillaume et Paris - J’ai faim - Jean Misère - L’anthropophage - L’auge - L'abolition de la peine de mort - L'insurgé - L'Internationale - La grève - La grève des femmes - La guerre - La mort d'un globe - Le pressoir - La Terreur Blanche - Laissez faire, laissez passer! - Le chômage - Le défilé de l'Empire - Le grand Krack - Le Moblot - Les classes dirigeantes - Leur bon Dieu - Madeleine et Marie - N’en faut plus - Propagande des chansons - Quand viendra-t-elle ? - Tu ne sais donc rien ?