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Les transportés

Jean Allemane
Langue: français



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‎[1872]‎
Sulla melodia de “Les sapins” di Pierre Dupont (1821-1870), cantautore, poeta e “goguettier” ‎francese, lo stesso de “Les carriers” sulla cui melodia durante La semaine sanglante fu composta La Commune.‎




Abbiamo già incontrato Jean Allemane nella dedica che gli fece Jean-Baptiste Clément della ‎canzone Le capitaine “Au mur”‎. Comunardo, membro della Guardia nazionale nella difesa di Parigi, alla caduta ‎della Comune fu arrestato e condannato ai lavori forzati a vita. Questa canzone fu da lui scritta a ‎proposito della deportazione in un bagno penale della Nuova Caledonia dove era stato destinato. Lì ‎Jean Allemane continuò a dimostrare di essere un irriducibile e non si piegò mai nonostante le ‎durissime condizioni di prigionia, per lui ancora più feroci visti i suoi continui atti di ‎insubordinazione e i diversi tentativi di evasione. La coerenza del suo ideale rivoluzionario è ‎testimoniata anche dal fatto che – insieme a Louise Michel - fu tra i non molti prigionieri ‎comunardi che rifiutarono di aiutare i soldati francesi nella repressione della rivolta anticoloniale ‎dei nativi Kanak scoppiata nel 1878. Dopo l’amnistia concessa nel 1879, anche Jean Allemane fece ‎ritorno in Francia dove fondò il Partito Operaio Socialista Rivoluzionario, poi confluito in quello ‎socialista di Jean Jaurès, rappresentò la sezione francese dell’Internazionale Operaia e si spese ‎senza posa nell’organizzazione di cooperative operaie, nel sindacato e nell’opposizione alla guerra.‎
Vaste Océan, tes vagues écumantes,
Ont vu passer ces soldats d’avenir,
Calmes et fiers, sur leurs prisons flottantes,
Ils te narguaient car ils savaient mourir ;
Si leurs geôliers redoutaient la tempête,
Jamais leur cœur ne referma d’effroi,
La foudre en vain fit rage sur leur tête
Pour éprouver ces fils du peuple-roi.

Si la patrie est enchaînée,
Par eux qu’elle soit délivrée ;
Par eux que la France chérie
Retrouve l’énergie
Et soit régénérée.

En s’apaisant, ô comble d’infamie !
Tes flots soumis les mèneront au port,
Ne pouvaient-ils leur arracher la vie,
Le bagne est-il préférable à la mort ?
Ilot maudit, que ne vit pas Le Dante,
Enfer nouveau, repeuple tes cachots
Ils sont à toi !… pour les briser enfante
Tous les tourments et double tes bourreaux.

Si la patrie est enchaînée,
Par eux qu’elle soit délivrée ;
Par eux que la France chérie
Retrouve l’énergie
Et soit régénérée.

Sur leur rocher, fouillant l’horizon sombre,
Où le soleil vient creuser son lit,
Exténués, on peut les voir dans l’ombre
Debout encor, car l’espoir les nourrit.
Ils sont tes fils, ô France bien-aimée,
Entends leur voix, fait cesser leur douleur ;
Mais, hâte-toi, la houle désolée
Roule des morts dans les coraux en fleur.

Si la patrie est enchaînée,
Par eux qu’elle soit délivrée ;
Par eux que la France chérie
Retrouve l’énergie
Et soit régénérée.

envoyé par Dead End - 21/1/2013 - 10:20




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