Ben quoi, tu r’entres pas, mon homme,
Te vl’à encor chez l’marchand d’vin,
J’sais ben qu’t’es pas méchant en somme
Mais tu n’pens’s pas qu’i’ faut du pain
J’sais bien qu’tu pein’s à ton usine,
Tu donn’s ta forc’, tu donn’s ton sang,
Mais si tu bois, c’s’ra la famine
Et les pauvr’s goss’s sont innocents.
Pisqu’t’es en train, finis ton verre
Et puis rentrons à la maison
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Tu sais bien qu’c’est moi qu’ai raison.
N’écout’s donc pas tes camarades
Ceux qui t’entraîn’nt te veul’nt pas d’bien,
J’comprends qu’on boiv’ un’ bonn’ rasade
Mais l’homm’ qui s’saoul’ est un vaurien.
Puis quand tu bois plus qu’dordinaire
Tu vois plus rien, tu deviens fou,
Malgré qu’t’es bon, dans ta colère
Les goss’s et moi on r’coit des coups.
Pisqu’t’es en train, finis ton verre
Et puis rentrons à la maison
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Tu sais bien qu’c’est moi qu’ai raison.
A’forc’de boir’ t’as mauvais’mine,
Tu perds ta forc’ et ton patron
T’flanqu’ra à la port’ de l’usine,
Qu’est-c’qu’on f’ra quand y’aura plus l’rond,
Tu veux donc qu’on traîn’ la guenille.
Tu veux donc nous j’ter sur l’pavé
Ou bien qu’ta femme fass’ la fille
Ou qu’la misèr’ nous fass’ crever.
Pisqu’t’es en train, finis ton verre
Et puis rentrons à la maison
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Tu sais bien qu’c’est moi qu’ai raison.
Sans vouloir vous fair’ de morale
A tous mes frèr’s , brav’s ouvriers,
Vous qui réclamez la sociale
Appliquez-la dans vos foyers.
L’homme qui boit n’est qu’une brute,
Un maîtr’qui terroris’ les siens,
Un êtr’ qui n’mérite que l’insulte
Et non le titr’ de citoyen
Après l’travail, qu’on vid’ un verre
Et puis qu’on rentr’ à la maison,
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Public, dis-moi si j’ai raison.
Te vl’à encor chez l’marchand d’vin,
J’sais ben qu’t’es pas méchant en somme
Mais tu n’pens’s pas qu’i’ faut du pain
J’sais bien qu’tu pein’s à ton usine,
Tu donn’s ta forc’, tu donn’s ton sang,
Mais si tu bois, c’s’ra la famine
Et les pauvr’s goss’s sont innocents.
Pisqu’t’es en train, finis ton verre
Et puis rentrons à la maison
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Tu sais bien qu’c’est moi qu’ai raison.
N’écout’s donc pas tes camarades
Ceux qui t’entraîn’nt te veul’nt pas d’bien,
J’comprends qu’on boiv’ un’ bonn’ rasade
Mais l’homm’ qui s’saoul’ est un vaurien.
Puis quand tu bois plus qu’dordinaire
Tu vois plus rien, tu deviens fou,
Malgré qu’t’es bon, dans ta colère
Les goss’s et moi on r’coit des coups.
Pisqu’t’es en train, finis ton verre
Et puis rentrons à la maison
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Tu sais bien qu’c’est moi qu’ai raison.
A’forc’de boir’ t’as mauvais’mine,
Tu perds ta forc’ et ton patron
T’flanqu’ra à la port’ de l’usine,
Qu’est-c’qu’on f’ra quand y’aura plus l’rond,
Tu veux donc qu’on traîn’ la guenille.
Tu veux donc nous j’ter sur l’pavé
Ou bien qu’ta femme fass’ la fille
Ou qu’la misèr’ nous fass’ crever.
Pisqu’t’es en train, finis ton verre
Et puis rentrons à la maison
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Tu sais bien qu’c’est moi qu’ai raison.
Sans vouloir vous fair’ de morale
A tous mes frèr’s , brav’s ouvriers,
Vous qui réclamez la sociale
Appliquez-la dans vos foyers.
L’homme qui boit n’est qu’une brute,
Un maîtr’qui terroris’ les siens,
Un êtr’ qui n’mérite que l’insulte
Et non le titr’ de citoyen
Après l’travail, qu’on vid’ un verre
Et puis qu’on rentr’ à la maison,
Faut êtr’ sérieux quand on est père
Public, dis-moi si j’ai raison.
envoyé par Dead End - 28/12/2012 - 09:49
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Versi di Gaston Montéhus
Musica di Raoul Chantegrelet e Pierre Doubis
Testo trovato sul sito di Marie-Victoire Louis che cita come fonte il volume intitolato “La Mémoire des chansons - 1200 chansons du Moyen-Age à 1919”, a cura di Martin Pénet, Omnibus/France culture, 2001.
Originariamente pubblicata sulla rivista musicale “Le rêve du chanteur” edita a Parigi da Honoré Pion.