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L'inno del malato immaginario

Psicantria
Lingua: Italiano


Psicantria

Lista delle versioni e commenti


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[2010]
Album: Psicantria (libro + cd)
Testo e musica di Gaspare Palmieri (Gappa) e Cristian Grassilli
Lyrics and music by Gaspare Palmieri (Gappa) and Cristian Grassilli

psicantria


Il progetto Psicantria (Psicopatologia cantata) nasce dalla collaborazione tra Gaspare Palmieri (in arte Gappa), psichiatra e cantautore e Cristian Grassilli, psicoterapeuta e cantautore e ha la finalità di far conoscere i disturbi psichici e lo “psicomondo” attraverso la canzone.
Sento un formicolio, ho la palpitazione,
l'orecchio fa un ronzìo, ho un calo di pressione
il cuore è sulla destra, il fegato qui in basso
ho male dappertutto, in pancia come un sasso
ho una frenesia, mi prende un capogiro
a volte sono insonne, o dormo come un ghiro
spiegatemi per bacco, ho perso ogni interesse
perchè son tanto fiacco, avrò mica l'AIDS

Non è colpa mia se ho l'ipocondria
vorrei sposare il medico, sto in fila in farmacia
credetemi vi prego, ho sempre un nuovo sintomo
il fastidio, la stanchezza, qualsiasi cosa amplifico
Non è colpa mia, se ho l'ipocondria
farei anche da cavia, pur di provare un farmaco
credetemi vi prego, il mio male è genuino
e non condannatemi, se imparo il bugiardino
si rilassi....si rilassi...si rilassi (parlato) Dm G C

Se TIZIO poi è morto, l'ho letto sul giornale
mi viene il fiato corto, e corro all'ospedale
se CAIO invece langue, m' assale la fobia
di avere un brutto male, chessò, la leucemia
se sono in compagnia, i dolori vanno meglio
a volte l'allegria, funziona a meraviglia
ma poi ritorno a casa, riprende quel prurito
mi sdraio sul divano, e perdo l'appetito

Non è colpa mia se ho l'ipocondria
connesso sempre a internet, studiare un nuovo sintomo
credetemi vi prego, mi presto ad ogni esame
bucatemi, operatemi, lo so che sono grave
Non è colpa mia se ho l'ipocondria
e voglio fare un test, da sforzo con il carico
credetemi vi prego, io non lo faccio apposta
ma è che proprio godo, con l'ago e la supposta

appena il mese scorso per ansia galoppante
finii in pronto soccorso dimesso in un istante
ma uscito dalla stanza schivando uno col gesso
m'investe un ambulanza mi crederete...adesso !!!.

Non è colpa mia se ho l'ipocondria
se giro per le cliniche se temo la vertigine
credetemi vi prego ho male qui nel petto
si irradia al braccio destro ma no, non sono matto
Non è colpa mia se ho l'ipocondria
non sto cercando un alibi ma godo a fare visite
credetemi vi prego, mamma se sto male
se vinco all'enalotto, mi compro un ospedale

inviata da daniela -k.d.- - 9/12/2012 - 19:05



Lingua: Francese

Version française – LE MALADE IMAGINAIRE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne - L'inno del malato immaginario – Psicantria – 2010
Texte et musique de Gaspare Palmieri (Gappa) et Cristian Grassilli




Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, cette chanson s'intitule en italien : «  L'inno del malato immaginario », ce qui devrait se traduire par « L'Hymne du malade imaginaire »... et de fait, c'est la chanson d'un hypocondriaque... Cependant, comme tu le vois, je l'ai traduit, ce titre, par « Le Malade Imaginaire » et comme tu le penses bien, je le vois à ton sourire et à ton œil rieur, c'est une référence directe à Molière.

Comment aurais-tu pu faire autrement ? Impossible de passer à côté. D'ailleurs, cette scène où Toinette, la servante, déguisée en médecin, consulte ce pauvre Argan qui se croit malade... Je t'en rappelle le texte tel que Molière l'avait écrit :

« ARGAN.- Il dit que c’est du foie, et d’autres disent que c’est de la rate.
TOINETTE.- Ce sont tous des ignorants, c’est du poumon que vous êtes malade.
ARGAN.- Du poumon ?
TOINETTE.- Oui. Que sentez-vous ?
ARGAN.- Je sens de temps en temps des douleurs de tête.
TOINETTE.- Justement, le poumon.
ARGAN.- Il me semble parfois que j’ai un voile devant les yeux.
TOINETTE.- Le poumon.
ARGAN.- J’ai quelquefois des maux de cœur.
TOINETTE.- Le poumon.
ARGAN.- Je sens parfois des lassitudes par tous les membres.
TOINETTE.- Le poumon.
ARGAN.- Et quelquefois il me prend des douleurs dans le ventre, comme si c’était des coliques.
TOINETTE.- Le poumon. Vous avez appétit à ce que vous mangez ?
ARGAN.- Oui, Monsieur.
TOINETTE.- Le poumon. Vous aimez à boire un peu de vin ?
ARGAN.- Oui, Monsieur.
TOINETTE.- Le poumon. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ?
ARGAN.- Oui, Monsieur.
TOINETTE.- Le poumon, le poumon, vous dis-je. »


De fait, pour quelqu'un de culture française, comment échapper à Molière, lorsqu'il lit qu'on parle de Malade imaginaire. D'autant qu'il y a sous tout cela, la véritable fin tragique du comédien Molière... Ah, le théâtre ! Ah ! Finir en scène dans un rôle de malade et en être l'auteur... Et moquer les malades qui ne sont malades que pour se faire plaindre et sont d'autant plus redoutables qu'ils ont un rang élevé... Suivez mon regard ou plutôt, celui de Molière regardant le Roi Soleil. Il y a d'autres choses dans cette pièce dont je ne veux pas parler. Enfin, voilà pour le titre... Ce n'est pas tout cependant...


Ah bon ! Mais quoi encore ?, dit Lucien l'âne en pointant des oreilles et une queue interrogatives.


Il y a que cette chanson, cette canzone italienne me rappelle furieusement une chanson française bien plus ancienne... Une chanson qui date de 1932 et s'intitule « Je ne suis pas bien portant... » Musique de Vincent Scotto, ce qui n'est pas rien et surtout, un texte de Geo Koger... Un parolier, dont le nom s'est peut-être perdu, mais dont les chansons sont encore dans bien des mémoires : J’ai deux amours, Marinella, Tchi-tchi, Prosper, La Java bleue (superbe chanson...) et bien entendu, Pigalle. Tu sais celle où l'on dit : « Un petit jet d'eau, une station de métro entourée de bistrots ». D'ailleurs, pour te convaincre de la proximité de la chanson de Géo Koger avec ce Malade Imaginaire italien, je te soumets le texte de cette dernière :

« Depuis que je suis sur la terre ,
Ce n'est pas rigolo. Entre nous,
Je suis d'une santé précaire,
Et je me fais un mauvais sang fou,
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés.

J'ai la rate
Qui se dilate,
J'ai le foie
Qu'est pas droit,
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai le pylore
Qui se colore
J'ai le gésier
Anémié,
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
J'ai les hanches
Qui se démanchent
L'épigastre
Qui s'encastre
L'abdomen
Qui se démène
Le thorax
Qui se désaxe
La poitrine
Qui se débine
Les épaules
Qui se frôlent
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros
J'ai le sternum
Qui se dégomme
Et le sacrum
C'est tout comme
J'ai le nombril
Tout en vrille
Et le coccyx
Qui se dévisse

Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.

Pour tâcher de guérir au plus vite,
Un matin tout dernièrement
Je suis allé rendre visite
Voir le major du régiment.
À un médecin très épatant.
D'où souffrez-vous? qu'il m'a demandé.
C'est bien simple que j'y ai répliqué.

J'ai la rate
Qui se dilate,
J'ai le foie
Qu'est pas droit,
Et puis j'ai
Ajouté
Voyez-vous
Ce n'est pas tout
J'ai les genoux
Qui sont mous
J'ai le fémur
Qu'est trop dur
J'ai les cuisses
Qui se raidissent
Les guibolles
Qui flageolent
J'ai les chevilles
Qui se tortillent
Les rotules
Qui ondulent
Les tibias
Raplaplas
Les mollets
Trop épais
Les orteils
Pas pareils
J'ai le cœur
En largeur
Les poumons
Tout en long
L'occiput
Qui chahute
J'ai les coudes
Qui se dessoudent
J'ai les seins
Sous le bassin
Et le bassin
Qu'est pas sain

Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.

Avec une charmante demoiselle
Je devais me marier par amour.
Mais un soir comme j'étais près d'elle,
En train de lui faire la cour,
Me voyant troublé, elle me dit:
- Qu'avez vous? moi je lui répondis:

J'ai la rate
Qui se dilate,
J'ai le foie
Qu'est pas droit,
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai le pylore
Qui se colore
J'ai le gésier
Anémié,
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
J'ai les hanches
Qui se démanchent
L'épigastre
Qui s'encastre
L'abdomen
Qui se démène
Le thorax
Qui se désaxe
La poitrine
Qui se débine
Les épaules
Qui se frôlent
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros J'ai le sternum
Qui se dégomme
Et le sacrum
C'est tout comme
J'ai le nombril
Tout en vrille
Et le coccyx
Qui se dévisse
Et puis j'ai
Ajouté
Voyez-vous
Ce n'est pas tout
J'ai les genoux
Qui sont mous
J'ai le fémur
Qu'est trop dur
J'ai les cuisses
Qui se raidissent
Les guibolles
Qui flageolent
J'ai les chevilles
Qui se tortillent
Les rotules
Qui ondulent
Les tibias
Raplaplas
Les mollets
Trop épais
Les orteils
Pas pareils
J'ai le cœur
En largeur
Les poumons
Tout en long
L'occiput
Qui chahute
J'ai les coudes
Qui se dessoudent
J'ai les seins
Sous le bassin
Et le bassin
Qu'est pas sain
En plus de ça
Je vous le cache pas
J'ai aussi
Quel souci!
La luette
Trop fluette
L’œsophage
Qui surnage
Les gencives
Qui dérivent
J'ai le palais
Qu'est pas laid
Mais les dents
C'est navrant
J'ai les petites
Qui s'irritent
Et les grosses
Qui se déchaussent
Les canines
Se ratatinent
Les molaires
Se font la paire
Dans les yeux
C'est pas mieux
J'ai le droit
Qu'est pas droit
Et le gauche
Qu'est bien moche
J'ai les cils
Qui se défilent
Les sourcils
Qui s'épilent
J'ai le menton
Qu'est trop long
Les artères
Trop pépères
J'ai le nez
Tout bouché
Le trou du cou
Qui se découd
Et du coup
Voyez-vous
Je suis gêné
Pour parler
C'est vexant
Car maintenant
Je suis forcé
De m'arrêter.

Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant. »

Et je t'invite à aller voir la performance d'Ouvrard, qui ravissait tant ma grand-mère, elle-même ancienne garde-malade militaire à l'arrière-front de Verdun vers 1917-18. Agnès, Aline, Azella était la treizième enfant d'un berger... Cela dit en passant, question de préciser un peu les choses pour la postérité.

J'y vais de ce pas... voir Ouvrard. Et en attendant, tissons ensemble le linceul de ce vieux monde malade de l'imaginaire, détraqué, impotent, ridicule et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE MALADE IMAGINAIRE



Je sens des fourmillements, j'ai des palpitations,
Mon oreille bourdonne, j'ai une baisse de tension
Mon cœur est à droite, mon foie tombe à terre
J'ai mal partout, dans le ventre, j'ai des pierres
J'ai une frénésie, je sens un vertige noir
Parfois je suis insomniaque ou je dors comme un loir
Nom de Dieu, j'ai perdu tout intérêt, expliquez moi tout ça
Car je suis très fatigué, n'aurais-je pas le SIDA

Ce n'est pas ma faute, si je souffre d'hypocondrie
Je voudrais épouser la doctoresse, je fais la file à la pharmacie
Crois-moi je t'en prie, j'ai toujours un nouveau symptôme
La gêne, la fatigue, n'importe quoi, en somme
Ce n'est pas ma faute, si je souffre d'hypocondrie
Je ferais même le cobaye, pour tester un médicament
Crois-moi, je t'en prie, mon mal est venu en naissant
Et ne me condamne pas, si j'apprends la notice
Relaxe… relaxe… relaxe (parlé)

Quand un type meurt, je le lis dans le journal
J'ai le souffle court et je cours à l'hôpital
Quand un mec agonise, m'assaille une phobie
D'avoir un mal, par exemple, la leucémie
Quand je suis en compagnie, mes douleurs vont mieux
Parfois ma gaîté éclate, c'est merveilleux
Mais de retour chez moi, ce tourment me reprend
Je perds l'appétit et je m'étends sur le divan

Ce n'est pas ma faute, si je souffre d'hypocondrie
Toujours connecté à internet, j'étudie une nouvelle maladie
Crois-moi je t'en prie, je sais que je suis atteint
Qu'on me troue, qu'on m'opère, je me prête à tout examen
Ce n'est pas ma faute, si je souffre d'hypocondrie
Je veux faire un test, de force avec la charge
Crois-moi, je t'en prie, je ne le fais pas volontairement
Avec l'aiguille et le suppositoire, je jouis vraiment.

Le mois passé par anxieté en galopant
Je courus aux urgences, on m'a renvoyé à l'instant
Au sortir de la chambre en évitant un éclopé
une ambulance m'a renversé
Tu me crois… maintenant ! ! !.

Ce n'est pas ma faute, si je souffre d'hypocondrie
Si je fais le tour des cliniques, si je crains le vertige
Crois-moi, je t'en prie, j'ai mal ici dans la poitrine
Ça rayonne dans le bras droit mais non, ce n'est pas du délire
Ce n'est pas ma faute, si je souffre d'hypocondrie
Ce n'est pas un alibi, j'aime me faire voir, me faire prescrire
Crois-moi, je t'en prie maman, je suis mal
Si je gagne au lotto, j'achèterai un hôpital

inviata da Marco Valdo M.I. - 8/5/2013 - 22:53




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