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Balade aux usines du nord

Serge Utgé-Royo
Langue: français


Serge Utgé-Royo

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‎[1995]‎
Album “Quartiers de couleurs”‎

Quartiers de couleurs
Ils sont arrivés un matin, sous le ciel gris de chaque jour
On leur a montré leur quartiers, à deux pas du chemin de fer
Ils ont parqué leurs caravanes, disposé quelques fleurs autour
Puis, les hommes s´en sont allés vendre leurs bras intérimaires

Ils ont respiré cette odeur, cette poussière et ces fumées
Qui matelassent les poumons et rouillent la vie sans pareille
Dans la pénombre et les lueurs, leurs yeux se sont habitués
Enfin, la terrible rythmique a crépité dans leurs oreilles

Dans les usines du Nord, on s´accroche à son salaire
Il y a danger de mort, c´est vrai... mais on est trop fier
Trop fier pour pleurer misère, supplier un directeur
Qui respecte la matière mais jamais le travailleur

Au son des sinistres glouglous, ils sembleraient, dans leurs armures,
Défier les monstres métalliques qui vomissent parfois la mort
Ils sont forts de ces jeux de fous qui les font vivre d´aventure
Sous l´éblouissant feu liquide qui, souvent, leur brûle le corps

Quand ils ont le cœur au repos, ils pensent à d´autres horizons,
Caressent leurs enfants vivants et s´enivrent de l´air mouillé
Certains attendent les pigeons qui remontent du Sud au Nord
Avant d´aller tenter malchance sous le ventre du haut-fourneau

Dans les usines du Nord, on s´accroche à son salaire
Mais on aimerait quand même que nos enfants vivent mieux
Il y a danger de mort; on est toujours aussi fier
Mais on aimerait quand même vivre longtemps, vivre vieux

envoyé par Dead End - 5/11/2012 - 08:52



Langue: italien

Versione italiana di Margherita
BALLATA DELLE FABBRICHE DEL NORD

Sono arrivati un mattino, sotto il cielo grigio di ogni giorno
Sono stati mostrati loro i loro quartieri, a due passi dalla ferrovia
Hanno parcheggiato le loro carovane, disposto alcuni fiori attorno
Poi, gli uomini se ne sono andati per vendere le loro braccia interinali

Hanno respirato questo odore, questa polvere e questi fumi
Che sgonfiano i polmoni e corrodono la vita senza paragone
Nella penombra e nei bagliori, i loro occhi si sono abituati
Finalmente, il terribile ritmo ha crepitato nelle loro orecchie

Nelle fabbriche del Nord, ci si aggrappa al proprio salario
C'è pericolo di morte, è vero...ma si è troppo fieri
Troppo fieri per piangere miseria, supplicare un direttore
che rispetta la materia ma mai il lavoratore

Al suono dei gluglu sinistri, sembrerebbero, nelle loro corazze,
Sfidare i mostri metallici che vomitano a volte la morte
Sono forti di quei giochi da folli che li fanno vivere d'avventura
Sotto il ribollente fuoco liquido che, spesso, brucia loro il corpo

Quando hanno il cuore a riposo, pensano ad altri orizzonti
Accarezzano i loro bambini vivi e si inebriano dell'aria bagnata
Alcuni aspettano i piccioni che ritornano da Sud a Nord
Prima di andare a tentare la sfortuna sotto il ventre dell'alto-forno

Nelle officine del Nord, ci si aggrappa al proprio salario
ma sarebbe bello almeno che i nostri figli vivessero meglio
C'è pericolo di morte; si è sempre anche fieri
Ma sarebbe bello almeno vivere a lungo, vivere meglio

envoyé par Margherita - 26/12/2013 - 21:00


9/7/2017 - 14:09




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