Un texte de Georges Coanet récité par Jean-François BERNARDINI ("I MUVRINI") dans le CD d'I Muvrini Zenith 93 integrale.
Au début était la paix.
Avec des pierres, les hommes du mégalithique inventaient leurs premiers abris, et sculptaient d'étranges dieux, à Filitosa ou ailleurs encore. Cette île sereine attirera la convoitise des envahisseurs, et vingt fois, au cours des siècles, l'île de Corse sera prise d'assaut par des conquérants venus de tous les horizons.
Le plus souvent, ils susciteront la haine et la révolte, contraignant ce peuple de bergers, pacifiques, à prendre les armes et résister. Il faut attendre cependant le milieu du XVIII° siècle pour qu'après une succession d'aventures héroïques, la Corse connaisse les pages les plus émouvantes de son histoire.
En 1732, au couvent d'Orezza, une Consulta des patriotes proclame l'indépendance de l'île de Corse. Hyacynthe Paoli, rédige un projet de constitution dont le préambule décréte, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité :
" Les hommes naissent libres et égaux en droit ".
Une phrase prémonitoire, qui, un demi siècle plus tard, sera reprise par tous les révolutionnaires du monde.
Le destin est en marche.
Le 14 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu Général des Corses à la Consulta Nationale de St.Antoine de Casabianca.
La Corse devient "Nation" !
Le jeune chef d'état parviendra alors à réaliser la difficile unité du peuple.
Il dote sa patrie d'une exemplaire constitution démocratique qui institue
la séparation des pouvoirs, et le vote des femmes, relance l'économie agraire,
fait frapper monnaie, fonde à Corté, qui devient la capitale de la Corse, une université.
Il fait administrer une justice égale pour tous...
32 ans avant la première constitution américaine,
34 ans avant la révolution française de 1789,
Partout dans le monde cette fantastique expérience politique et sociale suscite l'admiration,
Les philosophes et tous les esprits éclairés du siècle de lumière saluent en Pasquale PAOLI le précurseur de la démocratie.
En France, VOLTAIRE, comme Jean-Jacques ROUSSEAU,
lui tressent des louanges, et prédisent l'universalisation de son oeuvre.
En Angleterre, en Prusse, en Hollande, les penseurs, les hommes de science donnent en exemple l'île de la justice, l'île de CORSE !
C'est alors, en 1767, que la France de Louis XV achète à la République de Gênes une prétendue souveraineté sur la Corse
et dècide de mettre "au pas" ce peuple frondeur.
Pour abattre PAOLI, et sa petite République, la monarchie française
constitue et dirige vers l'île un corps expéditionnaire de 40000 hommes...
Et, le 8 mai 1769, dans les flots du Golo, à Ponte Nuevo, la Corse est défaite, conquise.
Dans une farouche résistance, elle le demeura.
Malgré cette conquête, suivie de l'exil de Pascal PAOLI en Angleterre,
sa pensée intacte va servir de détonateur à d'autres révolutions dans le monde.
En 1787, les insurgés américains offrent à leur nouvelle nation une
constitution, qui ressemble étrangement à celle de la Corse.
L'affiliation des deux lois fondamentales est aujourd'hui historiquement prouvée.
En 1789, et par contrecoup, les révolutionnaires français rédigeront la
déclaration des Droits de l'homme et du citoyen.
Aujourd'hui encore, aux Etats Unis, on se souvient du rôle de Pasquale PAOLI, l'inspirateur incontesté des pistes de la Liberté.
Et 7 villes américaines portent le nom de "PAOLI", "CORSICA", CORSICANA"... à sa mémoire...
Chez nous, ...
il n'en est pas de même...
Si cette mémoire là n'a pas la place dans les très officiels livres d'histoire,
elle est pourtant de ces vérités que l'on doit,
aux hommes, aux peuples, à leur nom, à leurs souffrances, à leurs espoirs.
Avec des pierres, les hommes du mégalithique inventaient leurs premiers abris, et sculptaient d'étranges dieux, à Filitosa ou ailleurs encore. Cette île sereine attirera la convoitise des envahisseurs, et vingt fois, au cours des siècles, l'île de Corse sera prise d'assaut par des conquérants venus de tous les horizons.
Le plus souvent, ils susciteront la haine et la révolte, contraignant ce peuple de bergers, pacifiques, à prendre les armes et résister. Il faut attendre cependant le milieu du XVIII° siècle pour qu'après une succession d'aventures héroïques, la Corse connaisse les pages les plus émouvantes de son histoire.
En 1732, au couvent d'Orezza, une Consulta des patriotes proclame l'indépendance de l'île de Corse. Hyacynthe Paoli, rédige un projet de constitution dont le préambule décréte, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité :
" Les hommes naissent libres et égaux en droit ".
Une phrase prémonitoire, qui, un demi siècle plus tard, sera reprise par tous les révolutionnaires du monde.
Le destin est en marche.
Le 14 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu Général des Corses à la Consulta Nationale de St.Antoine de Casabianca.
La Corse devient "Nation" !
Le jeune chef d'état parviendra alors à réaliser la difficile unité du peuple.
Il dote sa patrie d'une exemplaire constitution démocratique qui institue
la séparation des pouvoirs, et le vote des femmes, relance l'économie agraire,
fait frapper monnaie, fonde à Corté, qui devient la capitale de la Corse, une université.
Il fait administrer une justice égale pour tous...
32 ans avant la première constitution américaine,
34 ans avant la révolution française de 1789,
Partout dans le monde cette fantastique expérience politique et sociale suscite l'admiration,
Les philosophes et tous les esprits éclairés du siècle de lumière saluent en Pasquale PAOLI le précurseur de la démocratie.
En France, VOLTAIRE, comme Jean-Jacques ROUSSEAU,
lui tressent des louanges, et prédisent l'universalisation de son oeuvre.
En Angleterre, en Prusse, en Hollande, les penseurs, les hommes de science donnent en exemple l'île de la justice, l'île de CORSE !
C'est alors, en 1767, que la France de Louis XV achète à la République de Gênes une prétendue souveraineté sur la Corse
et dècide de mettre "au pas" ce peuple frondeur.
Pour abattre PAOLI, et sa petite République, la monarchie française
constitue et dirige vers l'île un corps expéditionnaire de 40000 hommes...
Et, le 8 mai 1769, dans les flots du Golo, à Ponte Nuevo, la Corse est défaite, conquise.
Dans une farouche résistance, elle le demeura.
Malgré cette conquête, suivie de l'exil de Pascal PAOLI en Angleterre,
sa pensée intacte va servir de détonateur à d'autres révolutions dans le monde.
En 1787, les insurgés américains offrent à leur nouvelle nation une
constitution, qui ressemble étrangement à celle de la Corse.
L'affiliation des deux lois fondamentales est aujourd'hui historiquement prouvée.
En 1789, et par contrecoup, les révolutionnaires français rédigeront la
déclaration des Droits de l'homme et du citoyen.
Aujourd'hui encore, aux Etats Unis, on se souvient du rôle de Pasquale PAOLI, l'inspirateur incontesté des pistes de la Liberté.
Et 7 villes américaines portent le nom de "PAOLI", "CORSICA", CORSICANA"... à sa mémoire...
Chez nous, ...
il n'en est pas de même...
Si cette mémoire là n'a pas la place dans les très officiels livres d'histoire,
elle est pourtant de ces vérités que l'on doit,
aux hommes, aux peuples, à leur nom, à leurs souffrances, à leurs espoirs.
Lingua: Italiano
LA NOSTRA STORIA
All’inizio fu la pace.
Con le pietre, gli uomini del megalitico inventavano i loro primi
ripari, e scolpivano degli strani dei, a Filitosa o altrove in Corsica.
Le isole serene attirano la cupidigia degli invasori, e venti volte,
nel corso dei secoli, l’isola di Corsica sarà presa d’assalto da
conquistatori venuti da vari orizzonti.
Spesso susciteranno odio e rivolta, costringendo questo
popolo di pastori pacifici, a prendere le armi e resistere.
Bisogna aspettare la metà del diciottesimo secolo per che, dopo una
successione di avventure eroiche, la Corsica conosca le pagine più
commoventi della sua storia.
Nel 1732, nel convento di Orezza, una Consulta di patrioti proclama
l’indipendenza dell’isola di Corsica.
Giacinto Paoli redige un progetto di costituzione il cui preambolo stabilisce,
per la prima volta nella storia dell’umanità:
“Gli uomini nascono liberi e uguali nei diritti”.
Una frase premonitrice che, mezzo secolo dopo, sarà ripresa da
tutti i rivoluzionari del mondo.
Il destino è in marcia.
Il 14 luglio 1755, Pasquale Paoli è eletto Generale dei Corsi alla
Consulta Nazionale di Sant’Antonio di Casabianca.
La Corsica diventa “Nazione”!
Il giovane capo di stato riuscirà allora a realizzare la difficile unità del popolo.
Dota la sua patria di una costituzione democratica esemplare, che instaura
la separazione dei poteri e il suffragio femminile, rilancia l’economia
agraria, fa battere moneta, fonda un’università a Corte, che diventa
capitale della Corsica.
Fa amministrare una giustizia uguale per tutti…
Trentadue anni prima della prima costituzione americana,
Trentaquattro anni prima della rivoluzione francese del 1789,
dappertutto nel mondo questa
fantastica esperienza politica e sociale suscita ammirazione,
i filosofi e tutti gli spiriti illuminati del secolo dei lumi salutano in
Pasquale PAOLI il precursore della democrazia.
In Francia, VOLTAIRE, come Jean-Jacques ROUSSEAU, gli tessono
lodi, e predicono l’universalizzazione della sua opera.
In Inghilterra, in Prussia, in Olanda, i pensatori, gli uomini di scienza
citano come esempio l’isola della giustizia, l’isola di CORSICA!
È allora, nel 1767, che la Francia di Luigi XV compra dalla repubblica di
Genova una pretesa sovranità sulla Corsica
e decida di sottomettere questo popolo frondista.
Per abbattere PAOLI, e la sua piccola Repubblica, la monarchia francese
costituisce un corpo di spedizione di quarantamila uomini e lo dirige verso l’isola…
E, l’8 maggio 1769, sulle onde del Golo, a Ponte Nuovo, la Corsica è
sconfitta, conquistata. Dopo un’accanita resistenza. Una lunga resistenza.
Nonostante questa conquista, seguita dall’esilio di Pasquale PAOLI in Inghilterra,
il suo pensiero intatto servirà da detonatore ad altre rivoluzioni nel mondo.
Nel 1787, gli insorti americani offrono alla loro nuova nazione una
costituzione, che assomiglia stranamente a quella della Corsica.
L’affiliazione delle due leggi fondamentali è oggi storicamente dimostrata.
Nel 1789, come contraccolpo, i rivoluzionari francesi redigeranno la
dichiarazione dei Diritti dell’uomo e del cittadino.
Oggi ancora, negli Stati Uniti, ci si ricorda di Pasquale PAOLI,
l’ispiratore incontestato delle strade della Libertà.
E sette città americane hanno il nome di “PAOLI”, “CORSICA”, “CORSICANA”, …
a sua memoria…
Da noi…
le cose vanno diversamente…
Anche se quella memoria non trova il suo posto nei libri di storia ufficiali,
questa è la verità, che dobbiamo
agli uomini,
ai popoli,
alle loro lotte,
alle loro sofferenze,
alle loro speranze
All’inizio fu la pace.
Con le pietre, gli uomini del megalitico inventavano i loro primi
ripari, e scolpivano degli strani dei, a Filitosa o altrove in Corsica.
Le isole serene attirano la cupidigia degli invasori, e venti volte,
nel corso dei secoli, l’isola di Corsica sarà presa d’assalto da
conquistatori venuti da vari orizzonti.
Spesso susciteranno odio e rivolta, costringendo questo
popolo di pastori pacifici, a prendere le armi e resistere.
Bisogna aspettare la metà del diciottesimo secolo per che, dopo una
successione di avventure eroiche, la Corsica conosca le pagine più
commoventi della sua storia.
Nel 1732, nel convento di Orezza, una Consulta di patrioti proclama
l’indipendenza dell’isola di Corsica.
Giacinto Paoli redige un progetto di costituzione il cui preambolo stabilisce,
per la prima volta nella storia dell’umanità:
“Gli uomini nascono liberi e uguali nei diritti”.
Una frase premonitrice che, mezzo secolo dopo, sarà ripresa da
tutti i rivoluzionari del mondo.
Il destino è in marcia.
Il 14 luglio 1755, Pasquale Paoli è eletto Generale dei Corsi alla
Consulta Nazionale di Sant’Antonio di Casabianca.
La Corsica diventa “Nazione”!
Il giovane capo di stato riuscirà allora a realizzare la difficile unità del popolo.
Dota la sua patria di una costituzione democratica esemplare, che instaura
la separazione dei poteri e il suffragio femminile, rilancia l’economia
agraria, fa battere moneta, fonda un’università a Corte, che diventa
capitale della Corsica.
Fa amministrare una giustizia uguale per tutti…
Trentadue anni prima della prima costituzione americana,
Trentaquattro anni prima della rivoluzione francese del 1789,
dappertutto nel mondo questa
fantastica esperienza politica e sociale suscita ammirazione,
i filosofi e tutti gli spiriti illuminati del secolo dei lumi salutano in
Pasquale PAOLI il precursore della democrazia.
In Francia, VOLTAIRE, come Jean-Jacques ROUSSEAU, gli tessono
lodi, e predicono l’universalizzazione della sua opera.
In Inghilterra, in Prussia, in Olanda, i pensatori, gli uomini di scienza
citano come esempio l’isola della giustizia, l’isola di CORSICA!
È allora, nel 1767, che la Francia di Luigi XV compra dalla repubblica di
Genova una pretesa sovranità sulla Corsica
e decida di sottomettere questo popolo frondista.
Per abbattere PAOLI, e la sua piccola Repubblica, la monarchia francese
costituisce un corpo di spedizione di quarantamila uomini e lo dirige verso l’isola…
E, l’8 maggio 1769, sulle onde del Golo, a Ponte Nuovo, la Corsica è
sconfitta, conquistata. Dopo un’accanita resistenza. Una lunga resistenza.
Nonostante questa conquista, seguita dall’esilio di Pasquale PAOLI in Inghilterra,
il suo pensiero intatto servirà da detonatore ad altre rivoluzioni nel mondo.
Nel 1787, gli insorti americani offrono alla loro nuova nazione una
costituzione, che assomiglia stranamente a quella della Corsica.
L’affiliazione delle due leggi fondamentali è oggi storicamente dimostrata.
Nel 1789, come contraccolpo, i rivoluzionari francesi redigeranno la
dichiarazione dei Diritti dell’uomo e del cittadino.
Oggi ancora, negli Stati Uniti, ci si ricorda di Pasquale PAOLI,
l’ispiratore incontestato delle strade della Libertà.
E sette città americane hanno il nome di “PAOLI”, “CORSICA”, “CORSICANA”, …
a sua memoria…
Da noi…
le cose vanno diversamente…
Anche se quella memoria non trova il suo posto nei libri di storia ufficiali,
questa è la verità, che dobbiamo
agli uomini,
ai popoli,
alle loro lotte,
alle loro sofferenze,
alle loro speranze
×
![]()
