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Lettera da Mauthausen

Manuel Miranda
Lingua: Italiano


Manuel Miranda

Lista delle versioni e commenti


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(Manuel Miranda)
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(Manuel Miranda)
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[2009]
Testo e Musica di Manuel Miranda
Album: Oltre i confini dell'oceano
Oltre i confini dell oceano


A quasi due anni di distanza dall'uscita di "Amor Sacro Amor Profano", il secondo singolo da solista di Manuel Miranda..

mathausen

romani plaque
Ciao, come stai?
Il sole è su da un po'...
Cosa fai?
Giornale, casa, o chiesa, o che...?
Qui da me fa freddo, sai,
e non è facile la vita qui...
Ogni giorno si rischia
e qualche vita va via,
scura come un'Arpia....

Io sto qua
ai servigi di una cruda empietà,
E passo il tempo, sai,
a immatricolare gente che vorrei....
...Vorrei fosse libera,
vorrei fuggisse via
da questa malvagità,
ma nei campi più non c'è
un grammo di libertà,
un grammo di umanità...

E ti scrivo questa lettera
da Mauthausen arriva a te,
quasi fosse l'anima,
un'angelica voce a te...

Tu non sai qui dentro
com'è dura l'esistenza,
E la notte è fredda,
e la speranza è breve,
e presto lascia il vuoto..
Oh no...

Schiavo di un regime
di idee che non son mie
di follia, barbarie,
di forni, gas, fucili e poi....

Uomini feriti
nell'orgoglio più profondo
dell'essere interiore,
di gente che purtroppo, ormai,
segnata resterà
da un'iniqua sorte blanda, sai....

E ti scrivo questa lettera da qui
chissà che effetto farà
Prova un po' ad immaginare
questa rabbia che è insidia in me...

Gente senza patria
lasciata in un chalet
a marcire ignota
a trovare risposte
continuandosi a chiedersi: "Perché?"

Io no, non resterò
muto in quest'orrore, no,
il coraggio avrò
di fuggire via;
di salvare chi è dentro
solo per follia...

inviata da giorgio - 7/6/2012 - 08:25


Sono onorato di trovare qui una delle mie canzoni a cui tengo di più... Per non ripetere sempre gli stessi errori. Grazie :)

Manuel Miranda - 18/2/2013 - 14:10


L'onore è nostro, caro Manuel. Benvenuto. Stavo giusto per chiederti se per caso avevi nel bagaglio altre canzoni in tema, ma vedo che mi hai anticipato :). Anche "La storia ci insegna..." è senz'altro una canzone stupenda.
Complimenti e.. Grazie!! :-)

giorgio - 19/2/2013 - 09:12


Grazie mille, Giorgio! :) In bagaglio ho altre due canzoni che scrissi a quindici anni in tema, ma le ritengo molto infantili... Non so, magari un giorno ve le farò ascoltare :) Poi ne ho scritta una su un caduto Italiano nella guerra in Iraq... Un po' di cose :) Ho letto il proponimento di questo sito, scoperto solo ora, sono davvero molto contento che esistano, sulla rete, oasi come questa che fomentano la memoria storica e il pacifismo! Complimentoni ragazzi, davvero :)

Manuel Miranda - 19/2/2013 - 19:21



Lingua: Francese

Version française – LETTRE DE MAUTHAUSEN – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson italienne – Lettera da Mauthausen – Manuel Miranda – 2009

J’avais raconté, il y a déjà quelques temps, l’histoire de Joseph-Giuseppe Porcu qui finit la guerre au camp de concentration de Dachau en Bavière. Elle était intitulée Dachau-Express. On a croisé – en chansons – des prisonniers, morts ou vivants, de Theresienstadt, Auschwitz, Sachsenhausen, Orianenburg et sans doute, d’autres lieux du genre encore. La méticulosité administrative du régime nazi en distinguait toute une série de sortes : camp de travail, camp de prisonniers, camp de concentration, camp d’extermination, camp de la mort, camp de transit, j’arrête là, on n’entrera pas plus dans les subtilités du genre. Il suffit de savoir que l’horreur avait mille facettes. Cette fois, c’est d’un autre de ces monstrueux complexes qu’il s’agit : Mauthausen en Autriche. Il y a passa des centaines de milliers de prisonniers et des centaines de milliers y moururent. Pas tous cependant, il y eut des survivants. Le décompte exact est impossible ; les bourreaux avaient détruit les archives avant de s’enfuir. C’était un ordre venu d’en haut.
C’est de ce camp que provient la lettre qui est le sujet de la canzone. Je précise tout de suite qu’elle ne peut qu’être imaginaire, même si tout en elle est vraisemblable. C’est une reconstitution par un auteur-interprète contemporain, Manuel Miranda et publiée en 2009.

C’est donc la version française de la Lettre de Mauthausen de Miranda et que dit-elle cette canzone ?, demande Lucien l’âne en balançant la tête. Comme bien tu supposes, il s’agit d’une lettre écrite par un prisonnier du camp de Mauthausen à quelqu’un de l’extérieur. Mais c’est obligatoirement une fiction, car jamais une telle lettre n’aurait pu franchir la barrière de la censure. Et cela d’autant plus qu’elle parle d’une des vilenies les plus secrètement gardées de ces monstrueuses résidences.

De quoi parle-t-elle de si secret, de si étouffé, dès lors qu’elle parle déjà d’un camp de concentration ?, demande Lucien l’âne.

Ce qu’elle évoque de si terrible, c’est le presque, le quasi-indicible, c’est le destin des prisonniers eux-mêmes vu par l’un d’eux ; le destin de ceux qui finissaient là abandonnés au fin fond de l’horreur à se demander « pourquoi ? ». Elle rapporte aussi la révolte de celui-là qui les voity pourrir sur place et qui est rongé par la colère et la volonté de fuir et de faire fuir les autres. Était-il un de ces prisonniers préposés au marquage des autres, comme on marque les veaux pour l’abattoir ? Était-ce un de ces prisonniers-médecins qui, sans aucun moyen, se devaient d’aider quand même (tel est le sens de leur serment d’Hippocrate) les malades, les blessés, les souffrances ? Je ne sais trop, mais ce qui est sûr, c’est que c’est une canzone qui se doit d’être entendue.

Eh bien, Marco Valdo M.I. mon ami, nous l’entendrons donc ; enfin, on lira attentivement ta version française. Puis, nous reprendrons notre tâche et nous tisserons le linceul de ce vieux monde cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LETTRE DE MAUTHAUSEN

Salut, comment ça va ?
Bientôt, le soleil se lèvera…
que fais-tu là-bas ?
Journal, maison, église, ou quoi… ?
Ici, il fait froid,
Ce n’est pas facile ici…
Chaque jour, on risque sa vie
Et elle s’en va la vie
Sombre comme une harpie…

Je suis là
Au service d’une brutale impiété,
Je passe mon temps à
Immatriculer des gens que j’aurais aimé…
Que je voudrais voir libres, pourtant,
J’aurais voulu qu’ils fuient
Loin de cette vilenie
Il n’y a plus dans ces camps,
Un gramme de liberté,
Un gramme d’humanité…

Et je t’écris cette lettre
De Mauthausen, elle t’arrive,
Comme si c’était mon âme,
Comme une voix angélique…

Tu ne sais pas comme
Comme ici l’existence est rude,
Comme la nuit est froide,
Comme l’espérance est brève,
Comme le vide vient vite.
Esclave d’un régime
Aux idées qui ne sont pas les miennes
De folie, de barbaries,
De fours, de gaz, de fusils et ainsi de suite.

Des hommes blessés dans leur cœur
Au plus profond de leur être intérieur,
Des gens qui malheureusement,
Resteront marqués ce moment,
Par un sort secret injustement.

Et je t’écris cette lettre de là.
Qui sait l’effet qu’elle fera ?
Essaye un peu d’imaginer cela
Cette rage qui s’est insinuée en moi…
Des gens sans patrie
Abandonnés dans un chalet, laissés là
À pourrir inconnus, oubliés
À chercher des réponses infinies
Continuant à se demander : « pourquoi ? »

Moi, je ne resterai pas, non
Muet dans cette horreur, non,
J’aurai le courage, sûrement
De m’enfuir et celui
De sauver ceux qui sont dedans
Seulement par folie…

inviata da Marco Valdo M.I. - 25/4/2016 - 18:14




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