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Langue: français


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‎[2005]‎
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Et le son coule, noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut.
Avec l’encre de ma peine l’histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots.
Ce qui s’est passé et se passe reste bien plus grave que la basse,
L’image de l’esclave tu vois jamais ne s’efface,
Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail,
Et nos souvenirs restent au large.

Tous ces pères que l’on a tués, toutes ces mères qui furent massacrées,
Tous ces enfants assassinés puis tous leurs corps que l’on a jetés à la mer.
Cette souffrance je tiens à la rappeler car c’est clair,
A l’école on nous a si peu parlé;
De tous nos ancêtres qui ont vendu ou l’ont été,
De tous ces bateaux qui partaient et jamais ne revenaient
Des humiliations, sévices et du bruit des fouets,
L’homme est un loup pour l’homme!
Tant de génocides, qui ont tant durés
Ce fut si rapide, pour tant d’hommes de l’oublier.
Mes larmes restent acides, quatre cents ans ont tant blessé
Mon âme que je vide, pour pouvoir mieux t’expliquer…

Et le son coule, noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut.
Avec l’encre de ma peine l’histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots.
Ce qui s’est passé et se passe reste bien plus grave que la basse,
L’image de l’esclave tu vois jamais ne s’efface,
Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail,
Et nos souvenirs restent au large.

Pas la peine de se cacher derrière des guerres,
L’Occident créait des monstres bien avant Bush ou Hitler.
Ils parlaient de paradis, ils ont amené l’enfer,
Colons inquisiteurs comme tous leurs missionnaires.
Toutes ces familles que l’on a déchirées,
Toutes ces ethnies que l’on a déportées,
Des générations entières qu’ils ont voulu effacer,
C’est le continent entier que l’on a maltraité.
Cette moitié de l’histoire qui n’est jamais contée,
C’est ce qui nourrit mon art et j’y trouve mon identité,
Constate le mépris pour l’homme noir, toutes ces inégalités,
Redonner de l’espoir pour ces âmes attristées.

Et le son coule, noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut.
Avec l’encre de ma peine l’histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots.
Ce qui s’est passé et se passe reste bien plus grave que la basse,
L’image de l’esclave tu vois jamais ne s’efface,
Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail,
Et nos souvenirs restent au large.

Souviens-toi de ces crimes, african children!

Mais si tu ne me crois pas, va voir de Gorée à Ouidah tous les comptoirs qu’il y a,
Le peuple pardonnera mais n’oubliera pas
Et il nous parle du fric que l’Afrique leur doit.
L’exploitation n’a jamais cessé pour beaucoup de pays la liberté doit être chèrement payée.
En plus tant de mémoires qui restent brisées,
On a tué tant d’anciens sans même vouloir s’excuser.
C’est notre héritage, qu’on revient faire briller comme de l’or
Tout cet or qu’ils ont volé,
Pour tourner la page je reviens rendre hommage à ces morts,
Qu’ils ne soient jamais oubliés.

Et le son coule, noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut.
Avec l’encre de ma peine l’histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots.
Ce qui s’est passé et se passe reste bien plus grave que la basse,
L’image de l’esclave tu vois jamais ne s’efface,
Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail,
Et nos souvenirs restent au large.

Souviens-toi de ces crimes, african children.‎

envoyé par Bartleby - 18/5/2012 - 08:24




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