Partimmo dalla Lorena in un freddo mattin
In sella verso la gloria e il compenso divin.
Eustachio e Baldovino, fratelli miei cari
Tra breve ci attendono giorni preclari.
Il sangue dell’infedele le piaghe dovrà
Di Cristo nostro Signore a fiumi lavar.
Ci appare Gerusalemme nel suo splendor
Le mura ne espugneremo per il Redentor!
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Dai varchi, è giunta l’ora, in città dilaghiam
Feroci siccome i cuori le spade saran.
Ebrei, musulmani tremate implorate
Il cuore dei cavalieri è senza pietà.
Gesù Uomo-Dio, mio Cristo risorto
Di te Condottiero la voce ascolto.
Noi siam gli strumenti del fato divino
Dell’unico Dio, del retto cammino.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Oh Santa Gerusalemme in fiamme risplendi
Gridiamo esultanti la gloria ci rendi.
L’amore cristiano ci muove la mano
E apre la strada a un futuro lontano.
Oh Cristo di vita-morte tu vuoi ch’io dia morte
E morte e ancora morte e sempre più morte.
Per Cristo, con Cristo, di Cristo, da Cristo
Oh Duce tremendo, santissimo Cristo!
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Strappate gli infanti dai seni tremanti
Gettateli in pasto ai cani frementi.
Islam e Maometto e numi pagani
Per voi maledetti non v’è più domani.
Sgozzate miei prodi, sventrate impiccate
Straziateli in tutti i possibili modi.
Bruciate la sinagoga, ardeteli vivi
Infami giudei, razza di deicidi.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Nel sangue alle caviglie marciam vincitori
Abbassa la testa infedele e poi muori.
Non più s’ode un pianto, non s’alza un lamento
C’è solo il silenzio del Santo Sepolcro.
Cantando di gioia alziamo la mano
Al nostro Signore preghiere leviamo.
Purissima Vergine e Chiesa di Roma
Vi offriamo la preda in catene ormai doma.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
In sella verso la gloria e il compenso divin.
Eustachio e Baldovino, fratelli miei cari
Tra breve ci attendono giorni preclari.
Il sangue dell’infedele le piaghe dovrà
Di Cristo nostro Signore a fiumi lavar.
Ci appare Gerusalemme nel suo splendor
Le mura ne espugneremo per il Redentor!
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Dai varchi, è giunta l’ora, in città dilaghiam
Feroci siccome i cuori le spade saran.
Ebrei, musulmani tremate implorate
Il cuore dei cavalieri è senza pietà.
Gesù Uomo-Dio, mio Cristo risorto
Di te Condottiero la voce ascolto.
Noi siam gli strumenti del fato divino
Dell’unico Dio, del retto cammino.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Oh Santa Gerusalemme in fiamme risplendi
Gridiamo esultanti la gloria ci rendi.
L’amore cristiano ci muove la mano
E apre la strada a un futuro lontano.
Oh Cristo di vita-morte tu vuoi ch’io dia morte
E morte e ancora morte e sempre più morte.
Per Cristo, con Cristo, di Cristo, da Cristo
Oh Duce tremendo, santissimo Cristo!
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Strappate gli infanti dai seni tremanti
Gettateli in pasto ai cani frementi.
Islam e Maometto e numi pagani
Per voi maledetti non v’è più domani.
Sgozzate miei prodi, sventrate impiccate
Straziateli in tutti i possibili modi.
Bruciate la sinagoga, ardeteli vivi
Infami giudei, razza di deicidi.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Nel sangue alle caviglie marciam vincitori
Abbassa la testa infedele e poi muori.
Non più s’ode un pianto, non s’alza un lamento
C’è solo il silenzio del Santo Sepolcro.
Cantando di gioia alziamo la mano
Al nostro Signore preghiere leviamo.
Purissima Vergine e Chiesa di Roma
Vi offriamo la preda in catene ormai doma.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
Quando penso a quel che ho fatto
E mi guardo nello specchio
Vedo un mostro, un dannato
Son Goffredo il crociato.
inviata da Riccardo Venturi - 8/6/2006 - 12:58
Lingua: Francese
Version française – LE CROISÉ – Marco Valdo M.I. - 2015
Chanson italienne – Il crociato – Joe Fallisi – 2006
Texte inédit envoyé par Joe.
On peut lire semblable évocation horrible chez Ludovico Ariosto : «.../leurs destriers nageront jusqu'au ventre/dans le sang humain dans toute la campagne... » (Orlando furioso, III, 55). »
(de J. Fallisi, Maradona e l’emisfero australe, in preparazione)
Chanson italienne – Il crociato – Joe Fallisi – 2006
Texte inédit envoyé par Joe.
« Pour illustrer la barbarie de la conquête et les attitudes particulières de ses acteurs, voilà les réflexions de deux parmi rares critiques blancs contemporains des événements. Le missionnaire dominicain espagnol Bartolomé de Las Casas écrivait dans sa Brevísima relación de la destruyción de las Indias (1552) :
« Ils entraient dans les villages et ne laissaient ni enfants, ni vieux, ni femmes enceintes ou parturientes, si ce n'est après les avoir éventrées et coupées en morceaux. Ils pariaient lequel savait déchirer un homme d'un seul coup de couteau, ou lui coupait la tête d'un coup de pique, ou lui mettait à nu les viscères. Ils arrachaient les petits du sein des mères et leur claquaient la tête sur les roches. D'autres, de dessus leurs épaules, les lançaient dans les fleuves ; ils les embrochaient sur une épée avec leurs mères. Ils élevaient de longs gibets auxquels ils attachaient des groupes de treize personnes, en honneur et référence à notre Rédempteur et ses douze apôtres ; ils y mettaient feu et ils les brûlaient vifs. Les hommes et les nobles, ils les tuaient ainsi : sous les gibets, ils alimentaient un feu ténu, pour qu'ils rendissent l'âme lentement, en des hurlements atroces. J'ai vu toutes les choses que j'ai dites et bien d'autres, innombrables. Ne serait-il pas convenable d'appeler diables ces chrétiens et de confier les Indiens aux diables de l'enfer plutôt qu'aux chrétiens des Indes ? ».
Et, quelques années après, le voyageur italien Girolamo Benzoni dans son Historia del Mondo Nuovo (1565) : « En voyant la manière de vivre et les très grandes cruautés qu'on commettait partout, les Indiens n'ont non seulement jamais voulu admettre que nous soyons chrétiens, mais encore maintenant certains ne veulent pas croire que notre réalité est que nous sommes nés sur la terre et disent ainsi qu' « on a congelé la mer et nourri l'écume et que nous sommes venus sur la terre pour détruire le Monde.Disant que les vents ruinent les maisons, tronquent les arbres et le feu les brûle, mais que ceux-là dévorent tout, consument la terre, forcent les fleuves, ne sont jamais tranquilles, ni au repos, vont toujours en courant d'un côté et de l'autre en cherchant l'or et l'argent, en ne s'en rassasiant jamais ; ensuite, les jouent, font la guerre, se tuent, volent, jurent, renient, ils ne disent jamais le vrai, et sont privés de nos maintiens. Et finalement, ils maudissent la Mer qui a mis dans la terre de si mauvais et de si âpres fils. » (on peut trouver les deux les citations à l'intérieur du cap. II - pp. 33-52 - P. Coppo, Passages. Éléments de critique de l'anthropologie occidentale, I libri dell’Oroboro, Edizioni Colibrì, Milano 1998. Cfr. N. Chomsky, An 501, la conquête continue. L'épopée de l'impérialisme du génocide colonial à nos jours, Gamberetti Editrice, Roma 1993.)
Commettre des massacres abominables au nom du « Rédempteur » et de la « civilisation » était du reste une attitude avec de solides racines chez les chrétiens d'Occident. Il suffit de rappeler, bien avant l'Inquisition, le comportement des croisés dans le victorieux assaut de Jérusalem de 1099 : « Une fois une brèche faite, les croisés purent monter l'escalier d'assaut et entrer par effraction dans Jérusalem. Les portes furent ouvertes, et les chrétiens s'essaimèrent au cri de « Dieu le veut, Dieu nous aide ! » dans les rues. Et commença l'horrible massacre des fugitifs :
« Les nôtres les poursuivirent de près, en les tuant à coups d'épée, jusqu'au temple de Salomon, où ils firent un tel massacre qu'on pataugeait dans le sang jusqu'aux chevilles. Pas une maison ne fut épargnée. Le simple meurtre de vieux, de femmes et d'enfants ne leur suffisait pas . Pour cela, certains furent forcés de se jeter des tours, d'autres furent jetés des fenêtres pour que la rupture de l'os du cou leur donne une mort lente ; et les enfants furent arrachés du sein maternel et lancés contre des murs et des poutres pour en faire jaillir le cerveau. Certains, enfin, furent rôtis à feu lent, à d'autres, ils ont déchiré le ventre pour vérifier s'ils avaient avalé de l'or ou des bijoux.
« Ce furent des choses admirables à voir, » trouve le clerc Raimondo d'Agiles. « D' innombrables sarrasins furent décapités , d'autres tués avec les flèches, d'autres flanqués des créneaux des tours, d'autres encore torturés pendant des jours et puis, livrés aux flammes. Les routes étaient couvertes de tas de têtes, de mains et de pieds coupés, et partout il fallait s'ouvrir un passage entre des chevaux morts et des cadavres humains. » Personne n'échappa au massacre. Les Juifs, réfugiés dans la synagogue principale, furent enfermés dedans et tous brûlés.
Entre 40 et 70.000 êtres humains, selon les chroniqueurs, perdirent la vie en un jour de la main des pèlerins venus au nom de la croix. Et un autre chroniqueur écrit : « Personne n'a jamais vu, ni entendu de tel massacre parmi les païens. » Et ce même chroniqueur, ayant fait le relevé des meurtres et des pillages, se hâte d'ajouter : « Dès lors, heureux et pleurant de joie, les nôtres allèrent vénérer la tombe de Notre Sauveur » (J. Lehman, I crociati, Garzanti, Milano 1996, pp. 127-128) Cfr. Historiens arabes des croisades, par F. Gabrieli, Einaudi, Torino 1987 ; . À Maalouf, les croisades vues des Arabe, SIX, Torino 2001 ; Bernard Lewis, What went wrong ? Western impact and Middle Eastern response, Oxford University Press, 2002 ; plus en général, sur le rôle de la chrétienté : http://www.uaar.it/documenti/cultura/n....
« Ils entraient dans les villages et ne laissaient ni enfants, ni vieux, ni femmes enceintes ou parturientes, si ce n'est après les avoir éventrées et coupées en morceaux. Ils pariaient lequel savait déchirer un homme d'un seul coup de couteau, ou lui coupait la tête d'un coup de pique, ou lui mettait à nu les viscères. Ils arrachaient les petits du sein des mères et leur claquaient la tête sur les roches. D'autres, de dessus leurs épaules, les lançaient dans les fleuves ; ils les embrochaient sur une épée avec leurs mères. Ils élevaient de longs gibets auxquels ils attachaient des groupes de treize personnes, en honneur et référence à notre Rédempteur et ses douze apôtres ; ils y mettaient feu et ils les brûlaient vifs. Les hommes et les nobles, ils les tuaient ainsi : sous les gibets, ils alimentaient un feu ténu, pour qu'ils rendissent l'âme lentement, en des hurlements atroces. J'ai vu toutes les choses que j'ai dites et bien d'autres, innombrables. Ne serait-il pas convenable d'appeler diables ces chrétiens et de confier les Indiens aux diables de l'enfer plutôt qu'aux chrétiens des Indes ? ».
Et, quelques années après, le voyageur italien Girolamo Benzoni dans son Historia del Mondo Nuovo (1565) : « En voyant la manière de vivre et les très grandes cruautés qu'on commettait partout, les Indiens n'ont non seulement jamais voulu admettre que nous soyons chrétiens, mais encore maintenant certains ne veulent pas croire que notre réalité est que nous sommes nés sur la terre et disent ainsi qu' « on a congelé la mer et nourri l'écume et que nous sommes venus sur la terre pour détruire le Monde.Disant que les vents ruinent les maisons, tronquent les arbres et le feu les brûle, mais que ceux-là dévorent tout, consument la terre, forcent les fleuves, ne sont jamais tranquilles, ni au repos, vont toujours en courant d'un côté et de l'autre en cherchant l'or et l'argent, en ne s'en rassasiant jamais ; ensuite, les jouent, font la guerre, se tuent, volent, jurent, renient, ils ne disent jamais le vrai, et sont privés de nos maintiens. Et finalement, ils maudissent la Mer qui a mis dans la terre de si mauvais et de si âpres fils. » (on peut trouver les deux les citations à l'intérieur du cap. II - pp. 33-52 - P. Coppo, Passages. Éléments de critique de l'anthropologie occidentale, I libri dell’Oroboro, Edizioni Colibrì, Milano 1998. Cfr. N. Chomsky, An 501, la conquête continue. L'épopée de l'impérialisme du génocide colonial à nos jours, Gamberetti Editrice, Roma 1993.)
Commettre des massacres abominables au nom du « Rédempteur » et de la « civilisation » était du reste une attitude avec de solides racines chez les chrétiens d'Occident. Il suffit de rappeler, bien avant l'Inquisition, le comportement des croisés dans le victorieux assaut de Jérusalem de 1099 : « Une fois une brèche faite, les croisés purent monter l'escalier d'assaut et entrer par effraction dans Jérusalem. Les portes furent ouvertes, et les chrétiens s'essaimèrent au cri de « Dieu le veut, Dieu nous aide ! » dans les rues. Et commença l'horrible massacre des fugitifs :
« Les nôtres les poursuivirent de près, en les tuant à coups d'épée, jusqu'au temple de Salomon, où ils firent un tel massacre qu'on pataugeait dans le sang jusqu'aux chevilles. Pas une maison ne fut épargnée. Le simple meurtre de vieux, de femmes et d'enfants ne leur suffisait pas . Pour cela, certains furent forcés de se jeter des tours, d'autres furent jetés des fenêtres pour que la rupture de l'os du cou leur donne une mort lente ; et les enfants furent arrachés du sein maternel et lancés contre des murs et des poutres pour en faire jaillir le cerveau. Certains, enfin, furent rôtis à feu lent, à d'autres, ils ont déchiré le ventre pour vérifier s'ils avaient avalé de l'or ou des bijoux.
« Ce furent des choses admirables à voir, » trouve le clerc Raimondo d'Agiles. « D' innombrables sarrasins furent décapités , d'autres tués avec les flèches, d'autres flanqués des créneaux des tours, d'autres encore torturés pendant des jours et puis, livrés aux flammes. Les routes étaient couvertes de tas de têtes, de mains et de pieds coupés, et partout il fallait s'ouvrir un passage entre des chevaux morts et des cadavres humains. » Personne n'échappa au massacre. Les Juifs, réfugiés dans la synagogue principale, furent enfermés dedans et tous brûlés.
Entre 40 et 70.000 êtres humains, selon les chroniqueurs, perdirent la vie en un jour de la main des pèlerins venus au nom de la croix. Et un autre chroniqueur écrit : « Personne n'a jamais vu, ni entendu de tel massacre parmi les païens. » Et ce même chroniqueur, ayant fait le relevé des meurtres et des pillages, se hâte d'ajouter : « Dès lors, heureux et pleurant de joie, les nôtres allèrent vénérer la tombe de Notre Sauveur » (J. Lehman, I crociati, Garzanti, Milano 1996, pp. 127-128) Cfr. Historiens arabes des croisades, par F. Gabrieli, Einaudi, Torino 1987 ; . À Maalouf, les croisades vues des Arabe, SIX, Torino 2001 ; Bernard Lewis, What went wrong ? Western impact and Middle Eastern response, Oxford University Press, 2002 ; plus en général, sur le rôle de la chrétienté : http://www.uaar.it/documenti/cultura/n....
On peut lire semblable évocation horrible chez Ludovico Ariosto : «.../leurs destriers nageront jusqu'au ventre/dans le sang humain dans toute la campagne... » (Orlando furioso, III, 55). »
(de J. Fallisi, Maradona e l’emisfero australe, in preparazione)
LE CROISÉ
Nous partîmes de la Lorraine par un froid matin
En selle vers la gloire et le salut divin.
Eustache et Baudouin, mes chers frères
Sous peu nous attendent des jours splendides.
Un fleuve de sang d'infidèles
Lavera les plaies du Christ notre Seigneur,
Jérusalem nous apparaîtra dans sa splendeur,
Nous en enlèverons les murailles pour le Rédempteur !
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
De se répandre en ville par les brèches, est venue l'heure,
Nos épées seront féroces comme nos cœurs.
Juifs, musulmans tremblez et implorez,
Le cœur des chevaliers est sans pitié.
Jésus Homme-Dieu, Christ rené, de toi
Notre Condottiere, j'écoute la voix.
Nous sommes les instruments du destin divin,
Du Dieu unique, du droit chemin.
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Oh Sainte Jérusalem en flammes, tu flamboies
Nous exultons de la gloire que tu nous dois.
L'amour chrétien guide notre main
Et ouvre la route à un futur lointain.
Ô Christ de vie mort, tu veux que je donne la mort
Et la mort et encore la mort et toujours plus, la mort.
Christ, avec Christ, du Christ, de Christ
Oh Duce terrible, très saint Christ !
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Arrachez les petits enfants aux seins tremblants ;
Jetez-les en repas aux chiens grondants !
Islam et Mahomet et dieux païens,
Pour vous maudits, il n'y a plus de lendemain.
Égorgez, mes preux, éventrez, pendez ;
De toutes les manières possibles, détruisez !
Brûlez la synagogue, brûlez-les vifs,
Cette race de déicides, ces infâmes Juifs
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Dans le sang jusqu'aux chevilles, nous marchons vainqueurs ;
Baisse la tête infidèle et puis, meurs !
On n'entend plus une plainte, pas une jérémiade ;
Seul reste le silence du Saint Sépulcre.
En chantant de joie, nous levons la main ;
Pour notre Seigneur, élevons nos prières !
Très pure Vierge et Église de Rome
Nous vous offrons la proie enchaînée maintenant domptée.
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Nous partîmes de la Lorraine par un froid matin
En selle vers la gloire et le salut divin.
Eustache et Baudouin, mes chers frères
Sous peu nous attendent des jours splendides.
Un fleuve de sang d'infidèles
Lavera les plaies du Christ notre Seigneur,
Jérusalem nous apparaîtra dans sa splendeur,
Nous en enlèverons les murailles pour le Rédempteur !
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
De se répandre en ville par les brèches, est venue l'heure,
Nos épées seront féroces comme nos cœurs.
Juifs, musulmans tremblez et implorez,
Le cœur des chevaliers est sans pitié.
Jésus Homme-Dieu, Christ rené, de toi
Notre Condottiere, j'écoute la voix.
Nous sommes les instruments du destin divin,
Du Dieu unique, du droit chemin.
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Oh Sainte Jérusalem en flammes, tu flamboies
Nous exultons de la gloire que tu nous dois.
L'amour chrétien guide notre main
Et ouvre la route à un futur lointain.
Ô Christ de vie mort, tu veux que je donne la mort
Et la mort et encore la mort et toujours plus, la mort.
Christ, avec Christ, du Christ, de Christ
Oh Duce terrible, très saint Christ !
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Arrachez les petits enfants aux seins tremblants ;
Jetez-les en repas aux chiens grondants !
Islam et Mahomet et dieux païens,
Pour vous maudits, il n'y a plus de lendemain.
Égorgez, mes preux, éventrez, pendez ;
De toutes les manières possibles, détruisez !
Brûlez la synagogue, brûlez-les vifs,
Cette race de déicides, ces infâmes Juifs
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Dans le sang jusqu'aux chevilles, nous marchons vainqueurs ;
Baisse la tête infidèle et puis, meurs !
On n'entend plus une plainte, pas une jérémiade ;
Seul reste le silence du Saint Sépulcre.
En chantant de joie, nous levons la main ;
Pour notre Seigneur, élevons nos prières !
Très pure Vierge et Église de Rome
Nous vous offrons la proie enchaînée maintenant domptée.
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
Quand je pense à cette histoire
Et me regarde dans le miroir,
Je vois un monstre, un damné.
Je suis Godefroid le croisé.
inviata da Marco Valdo M.I. - 26/4/2015 - 21:53
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Testo inedito inviato da Joe.
E, alcuni anni dopo, il viaggiatore italiano Girolamo Benzoni nell’Historia del Mondo Nuovo (1565): "Vedendo gli Indiani la maniera di vivere loro e le grandissime crudeltà che in ogni luogo commettevano, non solamente non hanno mai voluto confessare che siamo Cristiani ( ), ma ancora in modo alcuno non vogliono credere che ’l nostro principio sia che siamo nati sopra la terra ( ) e così dicono che ’l mare ne hanno congelati e la schiuma nudriti e che siamo venuti sopra la terra a destruggere il Mondo ( ). Dicendo i venti rovinano le case, troncano gli alberi e il fuoco li abbrucia, ma questi ( ) tutto divorano, consumano la terra, fanno forza ai fiumi, mai non stanno in quiete, né in riposo, sempre vanno scorrendo, quando a una parte e quando a un’altra, cercando l’oro e l’argento, non saziandosi mai, poi lo giuocano, guerreggiano, si ammazzano, rubano, bestemmiano, rinnegano, non dicono mai il vero, e ne hanno privati de gli nostri mantenimenti. E finalmente maledicono il Mare che ha messo nella terra così malvagissimi e asperissimi figlioli." (Entrambe le citazioni si possono leggere all’interno del Cap. secondo - pp. 33-52 - di P. Coppo, Passaggi. Elementi di critica dell’antropologia occidentale, I libri dell’Oroboro, Edizioni Colibrì, Milano 1998. Cfr. N. Chomsky, Anno 501, la conquista continua. L'epopea dell'imperialismo dal genocidio coloniale ai giorni nostri, Gamberetti Editrice, Roma 1993.)
Commettere stragi abominevoli in nome del "Redentore" e della "civiltà" era del resto un’attitudine con salde radici presso i cristiani d’Occidente. Basti ricordare, ancor prima dell’Inquisizione, il comportamento dei crociati nel vittorioso assalto a Gerusalemme del 1099: "Una volta fatta una breccia, i crociati poterono salire le scale d’assalto e irrompere in Gerusalemme. Le porte furono aperte, e i cristiani sciamarono al grido di ‘Dio lo vuole, Dio ci aiuta!’ per le strade.
E cominciò l’orrendo massacro dei fuggitivi:
‘I nostri li inseguirono dappresso, uccidendoli a forza di fendenti, sino al tempio di Salomone, dove fecero un tal massacro da sguazzare nel sangue sino alle caviglie* ( ).’
Non una casa venne risparmiata. ( ) non gli bastava la semplice uccisione di vecchi, donne e bambini. Perciò alcuni vennero costretti a gettarsi dalle torri, altri furono buttati dalle finestre perché la rottura dell’osso del collo desse loro una morte lenta; e i bambini furono strappati dal seno materno e scagliati contro pareti e stipiti per farne sprizzare il cervello. Alcuni, infine, furono arrostiti a fuoco lento, ad altri fu squarciato il ventre per accertare se avessero inghiottito oro o gioielli.
‘E furono cose mirabili a vedersi,’ trova il chierico Raimondo d’Agiles. ‘Innumerevoli saraceni furono decapitati , altri uccisi con le frecce, altri scaraventati dai merli delle torri, altri ancora torturati per giorni e quindi consegnati alle fiamme. Le strade erano coperte di mucchi di teste, mani e piedi mozzati, e ovunque bisognava aprirsi un varco tra cavalli morti e cadaveri umani.’
Nessuno sfuggì al massacro. Gli ebrei, rifugiatisi nella sinagoga principale, furono chiusi dentro e arsi tutti.
( ) fra i 40 e i 70.000 esseri umani, a seconda dei cronisti persero la vita in un giorno per mano dei pellegrini venuti in nome della croce.
( ) E un altro cronista scrive: ‘Nessuno ha mai veduto né udito di un tale massacro tra la gente pagana.’ E questo medesimo cronista, fatta la rassegna delle uccisioni e dei saccheggi, si affretta ad aggiungere: ‘Quindi, felici e piangendo di gioia, i nostri si recarono a venerare la tomba del Nostro Salvatore ( )’" (J. Lehman, I crociati, Garzanti, Milano 1996, pp. 127-128)
Cfr. Storici arabi delle crociate, a cura di F. Gabrieli, Einaudi, Torino 1987; A. Maalouf, Le crociate viste dagli Arabi, SEI, Torino 2001; Bernard Lewis, What went wrong? Western impact and Middle Eastern response, Oxford University Press, 2002; più in generale, sul ruolo della cristianità: http://www.uaar.it/documenti/cultura/n....
* Una evocazione orrorifica simile si può leggere in Ludovico Ariosto: "Costui sarà, col senno e con la lancia, / ch’avrà l'onor, nei campi di Romagna, / d'aver dato all'esercito di Francia / la gran vittoria contra Iulio e Spagna: / nuoteranno i destrier fino alla pancia / nel sangue uman per tutta la campagna; / ch’a sepelire il popul verrà manco / Tedesco, Ispano, Greco, Italo e Franco." (L’Orlando furioso, III, 55).»
(da J. Fallisi, Maradona e l’emisfero australe, in preparazione)