Da millenni abitavo in mezzo al mare,
come un cucchiaio conficcato in un budino:
sopra la testa un alto cielo azzurro,
sotto ai miei piedi, un altro cielo uguale.
Invece un giorno ipotizzai un nuovo mattino
così decisi ingenuamente di salpare
verso altra vita, ben oltre la deriva
che l’esistenza mia sembrava assecondare.
Poi all’improvviso Tempesta mi sorprese:
Oceano, in piedi, mi bloccava dal terrore,
d’un solo schianto la barca mia si arrese
e naufragai sulle spiagge dell’errore.
Chiamatemi pure matto,
che il seme della follia
non è un difetto,
non è una malattia.
Io sono l’unico che un numero non ha:
non ha indirizzo la vera libertà.
Perciò si dica matto,
che è meglio emarginare
chi vive come un gatto,
chi sceglie di restare
ai margini del mondo
dove non c’è risposta
per chi ha toccato il fondo
e ancora non gli basta.
Io da quel giorno non conosco pena
e non agisco per le cose che ho imparato,
l’ininfluente leggerezza del passato
è come un cane che mi spinge dalla schiena:
azione pura in questo eterno presente
non ho più un luogo, lo spazio sono io.
Sono il fenomeno sfrontato e impertinente,
la metafora perfetta e indecifrabile di dio.
Chiamatemi pure matto,
che il seme della follia
non è un difetto,
non è una malattia.
Sono l’arcano
che un numero non ha:
è il prezzo onesto
della mia libertà.
Perciò si dica pazzo
senza troppo indagare,
schivando l’imbarazzo
di chi non vuol capire
chi vive come un gatto
oggi come domani;
gridatemi pure matto:
siete così lontani.
come un cucchiaio conficcato in un budino:
sopra la testa un alto cielo azzurro,
sotto ai miei piedi, un altro cielo uguale.
Invece un giorno ipotizzai un nuovo mattino
così decisi ingenuamente di salpare
verso altra vita, ben oltre la deriva
che l’esistenza mia sembrava assecondare.
Poi all’improvviso Tempesta mi sorprese:
Oceano, in piedi, mi bloccava dal terrore,
d’un solo schianto la barca mia si arrese
e naufragai sulle spiagge dell’errore.
Chiamatemi pure matto,
che il seme della follia
non è un difetto,
non è una malattia.
Io sono l’unico che un numero non ha:
non ha indirizzo la vera libertà.
Perciò si dica matto,
che è meglio emarginare
chi vive come un gatto,
chi sceglie di restare
ai margini del mondo
dove non c’è risposta
per chi ha toccato il fondo
e ancora non gli basta.
Io da quel giorno non conosco pena
e non agisco per le cose che ho imparato,
l’ininfluente leggerezza del passato
è come un cane che mi spinge dalla schiena:
azione pura in questo eterno presente
non ho più un luogo, lo spazio sono io.
Sono il fenomeno sfrontato e impertinente,
la metafora perfetta e indecifrabile di dio.
Chiamatemi pure matto,
che il seme della follia
non è un difetto,
non è una malattia.
Sono l’arcano
che un numero non ha:
è il prezzo onesto
della mia libertà.
Perciò si dica pazzo
senza troppo indagare,
schivando l’imbarazzo
di chi non vuol capire
chi vive come un gatto
oggi come domani;
gridatemi pure matto:
siete così lontani.
inviata da Marco Valdo M.I. - 24/3/2012 - 10:37
Lingua: Francese
Version française – LE MAT – LE FOU – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – LE MAT – Germano Bonaveri
Texte : Germano Bonaveri
Musique : A. D'Urso, G. Bonaveri
Chanson italienne – LE MAT – Germano Bonaveri
Texte : Germano Bonaveri
Musique : A. D'Urso, G. Bonaveri
Encore une histoire de fou ?, dit Lucien l'âne en riant. Il y en a des chansons qui parlent de la folie, des fous, des asiles (manicomi) et autres lieux d'enfermement, du destin tragique que la société réserve à ceux qui ne suivent pas les chemins fréquentés, qui sont – aux yeux de vos cruels jardiniers – de la mauvaise herbe...
En effet, Lucien l'âne mon ami, le destin que l'on réserve dans ce monde aux plus démunis d'entre nous est absolument épouvantable... Parfois, dans certains lieux, dans certains pays seulement, l'homme différent est accueilli comme un homme, comme un «autre je ». C'est assez rare, mais ça existe. Mais de façon générale, le fou, le mat, le malade mental, le rêveur de l'absolu... subit le sort de l'autre, du différent, de celui venu d'ailleurs, du non-conforme, du nomade, du clandestin, du déviant par rapport aux rigidités sociales, de celui que la petitesse d'esprit et l'égoïsme titanesque des contemporains fulminent et stupéfient... Je te rappelle, mais je te l'ai déjà dit, la façon dont je formule cette pensée de Pascal à propos de la folie : Quelle folie que de n'être point fou !
Je disais encore une chanson sur la folie... Car il me souvient, Marco valdo M.I., mon ami, que tu en as déjà abordé plusieurs dans ce site et tu en as même écrite une... Elle était d'ailleurs confondante, bouleversante, renversante de tendresse... Si je me souviens bien, elle s'intitulait Hou ! Hou !... et donc, cette fois...
Donc, cette fois, c'est une chanson de Germano Bonaveri que j'ai traduite et qu'il chante en italien, en espagnol et en français, dans la version ci-dessous. Mais outre que de parler de la folie et de la place du fou dans le monde des hommes, elle parle aussi du destin, car le fou qui apparaît dans la chanson, c'est un arcane du tarot de Marseille... connu sous le nom du Mat, vieux nom français pour le fou. On le retrouve ce nom de Mat en anglais sous le mot déformé de « mad » et bien sûr, en italien « matto ». Regarde, cette belle façon de décrire la personne du mat : « Celui qui vit comme un chat ». Autrement dit, celui qu'on ne soumet pas, celui qui sans trop se poser de question vit en pleine liberté.
Oui, c'est bien mon avis aussi, ce monde – que j'ai parcouru dans bien des sens, m'apparaît comme bien trop policé. C'est ça, le monde des humains est trop policé... On a bien du mal à y vivre dans la sérénité. Pourtant, comme dit Léo Ferré : « la vie est courte et il n'y en a qu'une. Qu'on soit Ricain ou qu'on soit Russe... Y en a marre ! » . Crois-moi, Marco Valdo M.I., mon ami, le monde actuel, celui de la Guerre de Cent Mille Ans, celui qui veut que tout le monde soit sous la domination des riches, où tous doivent subir les effets du droit d'exploiter la terre, le temps et la vie des autres, où tous doivent payer de leur sueur, de leur sang les caprices des riches, ce monde de l' « ARBEIT MACHT FREI », ce monde du libéralisme et du travail obligatoire, ce monde-là est incurable et l'origine de sa maladie, l'élément moteur de sa folie, c'est l'avidité, le goût de la richesse, la richesse elle-même que d'aucuns poursuivent comme des enragés... en écrasant tout et tout le monde sur leur passage... À côté des riches d'à présent, Attila était un chérubin plein de délicatesse... Alors, Marco Valdo M.I., mon ami, reprenons notre tâche prophylactique et tissons le suaire de ce monde destructeur, brutal, inconscient et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
En effet, Lucien l'âne mon ami, le destin que l'on réserve dans ce monde aux plus démunis d'entre nous est absolument épouvantable... Parfois, dans certains lieux, dans certains pays seulement, l'homme différent est accueilli comme un homme, comme un «autre je ». C'est assez rare, mais ça existe. Mais de façon générale, le fou, le mat, le malade mental, le rêveur de l'absolu... subit le sort de l'autre, du différent, de celui venu d'ailleurs, du non-conforme, du nomade, du clandestin, du déviant par rapport aux rigidités sociales, de celui que la petitesse d'esprit et l'égoïsme titanesque des contemporains fulminent et stupéfient... Je te rappelle, mais je te l'ai déjà dit, la façon dont je formule cette pensée de Pascal à propos de la folie : Quelle folie que de n'être point fou !
Je disais encore une chanson sur la folie... Car il me souvient, Marco valdo M.I., mon ami, que tu en as déjà abordé plusieurs dans ce site et tu en as même écrite une... Elle était d'ailleurs confondante, bouleversante, renversante de tendresse... Si je me souviens bien, elle s'intitulait Hou ! Hou !... et donc, cette fois...
Donc, cette fois, c'est une chanson de Germano Bonaveri que j'ai traduite et qu'il chante en italien, en espagnol et en français, dans la version ci-dessous. Mais outre que de parler de la folie et de la place du fou dans le monde des hommes, elle parle aussi du destin, car le fou qui apparaît dans la chanson, c'est un arcane du tarot de Marseille... connu sous le nom du Mat, vieux nom français pour le fou. On le retrouve ce nom de Mat en anglais sous le mot déformé de « mad » et bien sûr, en italien « matto ». Regarde, cette belle façon de décrire la personne du mat : « Celui qui vit comme un chat ». Autrement dit, celui qu'on ne soumet pas, celui qui sans trop se poser de question vit en pleine liberté.
Oui, c'est bien mon avis aussi, ce monde – que j'ai parcouru dans bien des sens, m'apparaît comme bien trop policé. C'est ça, le monde des humains est trop policé... On a bien du mal à y vivre dans la sérénité. Pourtant, comme dit Léo Ferré : « la vie est courte et il n'y en a qu'une. Qu'on soit Ricain ou qu'on soit Russe... Y en a marre ! » . Crois-moi, Marco Valdo M.I., mon ami, le monde actuel, celui de la Guerre de Cent Mille Ans, celui qui veut que tout le monde soit sous la domination des riches, où tous doivent subir les effets du droit d'exploiter la terre, le temps et la vie des autres, où tous doivent payer de leur sueur, de leur sang les caprices des riches, ce monde de l' « ARBEIT MACHT FREI », ce monde du libéralisme et du travail obligatoire, ce monde-là est incurable et l'origine de sa maladie, l'élément moteur de sa folie, c'est l'avidité, le goût de la richesse, la richesse elle-même que d'aucuns poursuivent comme des enragés... en écrasant tout et tout le monde sur leur passage... À côté des riches d'à présent, Attila était un chérubin plein de délicatesse... Alors, Marco Valdo M.I., mon ami, reprenons notre tâche prophylactique et tissons le suaire de ce monde destructeur, brutal, inconscient et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE MAT – LE FOU
Depuis des millénaires, j'habitais au milieu des mers
Comme dans un pouding, flotte une cuillère :
Au-dessus de ma tête, tout bleu, un haut ciel
Sous mes pieds, un autre ciel tout pareil.
Cependant, un jour, j'imaginai un autre matin
Je décidai avec ingénuité de sauter
Vers l'autre rive, bien au-delà du destin
Que l'existence semblait me réserver.
Puis, à l'improviste, Tempête m'agrippa
Océan debout me paralysait de terreur,
D'un seul coup, ma barque chavira
Et je fis naufrage sur les plages de l'erreur.
Dites-moi fou, s'il faut
Car le gêne de la folie
N'est pas un défaut
N'est pas une maladie.
Je suis l'unique qui n'a pas de chiffre ;
La vraie liberté n'a pas d'adresse.
C'est pourquoi on dit fada,
Celui qu'il vaut mieux écarter
Celui qui vit comme un chat,
Celui qui choisit de rester
En marge du monde
Où il n'y personne qui réponde
Pour qui a touché l'infini
Et n'en a pas encore fini.
Moi, depuis ce jour, je ne connais plus de peine
Et je n'agis que pour ce que je sais
La légèreté sans l'influence du passé
Est comme le chien qui me pousse dans l'aine :
Pure action dans cet éternel présent
Mon espace, c'est moi. Je n'ai plus de lieu,
Je suis le phénomène effronté et impertinent
La métaphore parfaite et indéchiffrable de Dieu
Appelez-moi fou, s'il vous chaut
Car le gêne de la folie
N'est pas un défaut
N'est pas une maladie.
Je suis l'arcane majeur
Qui n'est pas numéroté
Telle est la valeur
De ma liberté.
C'est comme ça, on dit fou
Sans trop chercher, par où
Esquiver l'embarras
De qui ne comprend pas
Celui qui vit comme un chat
Aujourd'hui comme demain.
Donc fou, criez-le moi
Vous êtes si loin.
Depuis des millénaires, j'habitais au milieu des mers
Comme dans un pouding, flotte une cuillère :
Au-dessus de ma tête, tout bleu, un haut ciel
Sous mes pieds, un autre ciel tout pareil.
Cependant, un jour, j'imaginai un autre matin
Je décidai avec ingénuité de sauter
Vers l'autre rive, bien au-delà du destin
Que l'existence semblait me réserver.
Puis, à l'improviste, Tempête m'agrippa
Océan debout me paralysait de terreur,
D'un seul coup, ma barque chavira
Et je fis naufrage sur les plages de l'erreur.
Dites-moi fou, s'il faut
Car le gêne de la folie
N'est pas un défaut
N'est pas une maladie.
Je suis l'unique qui n'a pas de chiffre ;
La vraie liberté n'a pas d'adresse.
C'est pourquoi on dit fada,
Celui qu'il vaut mieux écarter
Celui qui vit comme un chat,
Celui qui choisit de rester
En marge du monde
Où il n'y personne qui réponde
Pour qui a touché l'infini
Et n'en a pas encore fini.
Moi, depuis ce jour, je ne connais plus de peine
Et je n'agis que pour ce que je sais
La légèreté sans l'influence du passé
Est comme le chien qui me pousse dans l'aine :
Pure action dans cet éternel présent
Mon espace, c'est moi. Je n'ai plus de lieu,
Je suis le phénomène effronté et impertinent
La métaphore parfaite et indéchiffrable de Dieu
Appelez-moi fou, s'il vous chaut
Car le gêne de la folie
N'est pas un défaut
N'est pas une maladie.
Je suis l'arcane majeur
Qui n'est pas numéroté
Telle est la valeur
De ma liberté.
C'est comme ça, on dit fou
Sans trop chercher, par où
Esquiver l'embarras
De qui ne comprend pas
Celui qui vit comme un chat
Aujourd'hui comme demain.
Donc fou, criez-le moi
Vous êtes si loin.
inviata da Marco Valdo M.I. - 24/3/2012 - 10:38
Lingua: Spagnolo
Versione spagnola dall'album La hora de la sombra roja
(Texto Germano Bonaveri y mùsica germano Bonaveri, Antonello D'Urso)
(Texto Germano Bonaveri y mùsica germano Bonaveri, Antonello D'Urso)
Hace miles de años vivo en medio del mar,
como una cucharita enclavada en un flan:
sobre la cabeza un alto cielo azul,
bajo mis pies, otro cielo igual.
En cambio un día, imaginè una mañana
así decidí ingenuamente de zarpar
hacia otra vida, más allá de la deriva
que la existencia me pedía, complacer.
De repente Tormenta me sorprendiò
Océano en pie, me boqueaba de terror,
de un solo golpe mi barco se rindió
y naufraguè en las playas del error.
Llamadme, si acaso, loco
que la semilla de la locura
no es un defecto, no es una enfermedad.
Yo soy el único
Que un número no tiene,
no tiene direcciòn
la verdadera libertad.
Por eso se me diga loco,
que es mejor marginar
quien vive como un gato,
quien escoje de quedarse
en los límites de mundo
donde no hay respuesta
para quien ha tocado el fondo
Y no le abasta.
Yo desde ese día no conozco pena
no actúo por las cosas que he aprendido,
la insignificante ligereza del pasado
es como un perro que me empuja por la espalda:
acción pura en este eterno presente
no tengo más un lugar, el espacio soy yo.
Soy el fenómeno descarado e impertinente,
la metáfora perfecta indescifrable de Dios
Llamadme loco
que la semilla de la locura
no es un defecto,
no es una enfermedad.
Soy el arcano
que un número no tiene:
es el precio honesto
de mi libertad.
Por eso se me diga loco
sin investigar,
eludiendo la vergüenza
de quien no quiere comprender
quien vive como un gato
hoy como mañana;
grítenme loco:
estáis tan lejanos..
como una cucharita enclavada en un flan:
sobre la cabeza un alto cielo azul,
bajo mis pies, otro cielo igual.
En cambio un día, imaginè una mañana
así decidí ingenuamente de zarpar
hacia otra vida, más allá de la deriva
que la existencia me pedía, complacer.
De repente Tormenta me sorprendiò
Océano en pie, me boqueaba de terror,
de un solo golpe mi barco se rindió
y naufraguè en las playas del error.
Llamadme, si acaso, loco
que la semilla de la locura
no es un defecto, no es una enfermedad.
Yo soy el único
Que un número no tiene,
no tiene direcciòn
la verdadera libertad.
Por eso se me diga loco,
que es mejor marginar
quien vive como un gato,
quien escoje de quedarse
en los límites de mundo
donde no hay respuesta
para quien ha tocado el fondo
Y no le abasta.
Yo desde ese día no conozco pena
no actúo por las cosas que he aprendido,
la insignificante ligereza del pasado
es como un perro que me empuja por la espalda:
acción pura en este eterno presente
no tengo más un lugar, el espacio soy yo.
Soy el fenómeno descarado e impertinente,
la metáfora perfecta indescifrable de Dios
Llamadme loco
que la semilla de la locura
no es un defecto,
no es una enfermedad.
Soy el arcano
que un número no tiene:
es el precio honesto
de mi libertad.
Por eso se me diga loco
sin investigar,
eludiendo la vergüenza
de quien no quiere comprender
quien vive como un gato
hoy como mañana;
grítenme loco:
estáis tan lejanos..
inviata da DoNQuijote82 - 14/3/2013 - 18:31
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Album L'ora dell'ombra rossa
(Testi G. Bonaveri, Musica A. D'Urso, G. Bonaveri)