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Les Ambassadrices

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese


Lista delle versioni e commenti


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(Marco Valdo M.I.)


Les Ambassadrices

Canzone française – Les Ambassadrices – Marco Valdo M.I. – 2012
Histoires d'Allemagne 57

Au travers du kaléidoscope de Günter Grass. : « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Göttingen en 1999 –
l'édition française au Seuil à Paris en 1999 également) et de ses traducteurs français : Claude Porcell et Bernard Lortholary.

(1930 Marlène)
(Marlène en double)
Lola par natacha Petrinsky
(avec Milva en italien)

Mil neuf cent cinquante-huit, un peuple, deux États, deux ambassadrices,aux jambes longues, longues, longues. Voilà ce que raconte le narrateur de cette histoire d'Allemagne. Qui est ce narrateur, je ne pourrais te le dire. Tout ce que je puis en savoir est ce qu'il en dit lui-même.

Et que dit-il exactement ?, dit Lucien l'âne en ouvrant des yeux grands comme le Schwartzsee et en redressant l'oreille gauche en point d'interrogation.

Il dit très précisément : « Leur double beauté m'attirait »... On le comprend ; je veux dire, je le comprends aussi bien que je ne comprends pas ce qui fait qu'on se laisse séduire et attirer par la beauté...

On, dit Lucien l'âne en rigolant tout en effectuant de jolis soubresauts, je veux dire , j'imaginais parfaitement que tu te laisserais séduire par de telles Germaines. Mais qu'en est-il de ce narrateur et de ce qu'il disait...

On, je veux dire, je, j'y reviens à l'instant , dit Marco Valdo M.I. lui-même hilare. Il dit « De toute façon, les grands airs (de l'opéra) de Düsseldorf commençaient à me faire bâiller. Et comme après la mort de Maman, je n'ai pas voulu épouser de Conseil de surveillance de notre florissante usine de lessive... » En fait, quand on décrypte la chose, il devrait s'agir d'un descendant de Fritz Henkel, le fabricant de lessives et de mille autres produits bien connus. Voilà pour le narrateur. Quand aux deux donzelles, jumelles blondes aux yeux bleu clair de près d'un mètre quatre-vingts, elles firent des ravages dans l'imaginaire masculin de l'époque, et depuis ce moment jusqu'encore aujourd'hui où elles hantent les souvenirs de tant d'enfants du baby-boom. Il s'agit bien sûr, tu l'auras deviné, des sœurs Kessler... Ce n'étaient ni des chanteuses exceptionnelles, ni des actrices remarquables, mais de splendides danseuses de charme. Elles ont quand même passé une vingtaine d'années en Italie, où les Gemelle firent l'objet d'un véritable engouement du public télévisuel. Et le narrateur n'a pas tort lorsqu'il dit qu'elles furent – en quelque sorte – le véritable miracle de la renaissance allemande.

Voilà des dames bien passionnantes..., s'ébroue l'âne Lucien.

C'est certain et bien des mâles en furent pour leurs frais... Elles se révélaient inapprochables... Si tu vois ce que je veux dire. D'ailleurs, à ces indélicats qui les traitaient d' « ice creams » (ce qui est assez réfrigérant...), elles répondaient « hot dogs » (chiens en chaleur...). Mais foin de ces marivaudages, je voudrais quand même que tu notes que l'entreprise Henkel (le fameux Konzern dont parle le narrateur) – qui comme toutes les autres avait largement collaboré au régime du Reich de Mille Ans, s'était vu remettre ses biens confisqués et fut relancée dans la Düsseldorf d'après-guerre. Cela aussi a contribué (guerre froide oblige !) à édifier le « miracle économique allemand ». À propos, te souviens-tu du nom du Dictateur de Chaplin .

Si je me souviens bien, dit l'âne Lucien, il se nommait Hinkel, Adenoid Hynkel... C'est peut-être une coïncidence.

Peut-être... Mais, sincèrement, j'imagine le contraire ; je croirais plutôt à un mot-valise , un croisement entre Hitler et Henkel. Enfin bref, on prend les mêmes et on recommence. Et voilà qu'aujourd'hui, l'Europe risque fort de payer pareille bévue. Elle est en train – les Grecs en premier, après les Allemands de l'Est et tous les Allemands pauvres eux-mêmes – de subir le « miracle politique allemand »? Cependant, je ne dirai rien de ses dirigeants actuels, car – tu le devines – ils n'ont que peu d'influence sur la dérive, la grande erre de ce monstre gigantesque, ce Minotaure prussien toujours à l'œuvre dans son labyrinthe. Comme bien tu le comprends, ce dragon est insatiable et il va continuer à réclamer – jusqu'à ce qu'on le tue – qu'on lui serve tout ce qu'il réclame... Voilà ce que dit réellement cette chanson...

Mais alors, dit Lucien l'âne, c'est nous, ce sont les pauvres de l'Europe qui allons payer les frais du « miracle économique allemand », qui allons – dans cet épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour étendre leur domination, pour accroître leur richesse, pour assurer leur pouvoir, pour multiplier leurs profits – comme ils l'ont fait aux Grecs, devoir subir des restrictions en tous genres, sous peine de répressions féroces. Dans ce cas, Marco Valdo M.I. mon ami, il est plus urgent encore que nous poursuivions notre tâche qui consiste, je te le rappelle, à tisser inlassablement le linceul de ce vieux monde boulimique, ravageur, insatiable, vampirique et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

Bons baisers à bientôt
Ton amour me manque trop
Un peuple, deux États, deux ambassadrices
Aux longues jambes séductrices

Elles chantaient des pots pourris
En allemand à Berlin
En Français à Paris
Et à Rome, en italien.

Alice et Ellen Kessler chantaient
Aux Zétazunis en anglais
La « Sensation of Germany »
De sa danse conquérait tous les pays.

Oh, les belles duettistes
À l'accent saxon
Oh, les belles gambettes
La Germaine sensation.

Pas de messieurs dans les loges des belles
Disait la « campanule »,
La maîtresse des Bluebelles,
Le chaperon majuscule

Kessler Zwillinge, Gemelle Kessler
Mes deux jumelles aux yeux pers
Au joli nom de Soeurs Kessler
Étaient nées au temps d'Hitler.

Deux Marlènes, doubles beautés,
Mystère ensorcelant de la gemellité
Bien des femmes n'aimaient pas leurs pas
Si bien cadencés... Allez savoir pourquoi.

Rejointes un temps au Lido
Par deux anglaises aussi jumelles qu'elles
On les voyait de face, on les voyait de dos
Mais on ne savait jamais laquelle.

En ce temps-là, pour des Teutonnes,
Jolies et jumelles synchrones
Lys de Saxe aux yeux pervenche
Danser à Paris, quelle pacifique revanche

Mes impeccables danseuses étaient si belles
Leurs jambes en vision stéréoscopique
Ah, Alice ! Hé ! Ellen ! Manœuvres diplomatiques.
Le vrai miracle allemand cette paire de jumelles.

Bons baisers à bientôt
Ton amour me manque trop.
Un peuple, deux États, deux ambassadrices
Aux longues jambes séductrices

inviata da Marco Valdo M.I. - 3/1/2012 - 18:08


Le Rêve oublié

AMBASSADRICES


Après le Rêve de Guillaume, premier tome des Histoires d’Allemagne, le second tome intitulé : Le Rêve de Weimar, le troisième intitulé Le Rêve d’Adolf, voici un autre livre de Marco Valdo M.I. : il s’intitule le Rêve oublié et couvre les années 1946 à 1963, les années où une Allemagne, toujours sous le choc du Millénaire avorté, divisée et désillusionnée essaye de se réconcilier avec le monde. Une période difficile qui commence dans les ruines et la honte et qui finit dans les confortables habitudes retrouvées des uns et les premières révoltes des générations d’après.

Ce qu’il faut absolument dire ici, ce qui mérite d’être dit et souligné ici, c’est que sans les Chansons contre la Guerre (CCG), cette édition papier n’aurait sans doute jamais existé puisque toutes les chansons et tous les textes (ou presque) qui y figurent viennent en droite ligne des C.C.G. Ils y ont été conçus et ils y ont grandi ; l’auteur y a aussi appris à les faire.
Au final, il y a 34 chansons pour 18 années. Il y en a 18 tirées des récits de « Mein Jahrhundert » de Günter Grass et mises en chanson et 16 qui sont des versions françaises de chansons allemandes, proposées ici par Marco Valdo M.I. ; pour certaines, il a même fallu en faire la version française expressément afin de pouvoir les insérer dans le livre.

On y trouvera donc :
1946 – Marschlied 1945 Marschlied 1945 ; 1946 – Les Briques rouges de Berlin Les Briques rouges de Berlin ; 1946 – Considérations nurembergeoises Nürnberger Betrachtungen ; 1946 – La Jeunesse a la parole Die Jugend hat das Wort ; 1946 – Latrines Latrine ; 1946 – Tant que les Meurtriers Solang die Mörder ; 1946 – Troc-Broc Tausch-Rausch ; 1947 – Oh, Barbara, il neigeait sur l’Elbe... Oh, Barbara, il gelait sur l'Elbe... ; 1947 – Chanson de l’Attente Lied vom Warten ; 1948 – Inventaire Inventur ; 1948 – Carte postale aux Jeunes Postkarte an junge Menschen ; 1948 – La Soupe froide La Soupe froide ; 1948 – Nous sommes les Indigènes de la Trizonésie Wir sind die Eingeborenen von Trizonesien ; 1949 – Inge, in Natura et Figura Inge, in natura et figura ; 1950 – Kölle Alaaf : Qui va payer ça ? Kölle Alaaf : Qui va payer ça ? ; 1951 – Lettre de Marienborn Lettre de Marienborn ; 1952 – La Cruche de la Lande La Cruche de la Lande ; 1952 – Chaque jour Alle Tage ; 1953 – La Chasse aux Chars La Chasse aux Chars ; 1954 – Le Miracle de Berne Le Miracle de Berne – Das Wunder von Bern ; 1955 – L’Antiatomique L'Antiatomique; 1956 – Quatre Hommes dans un Champ Quatre hommes dans un champ ; 1957 – Ein Volk, ein Helm, ein Heim ! Ein Volk, ein Helm...; 1957 – Atomepoème Atomgedicht 57 ; 1958 – Chanson du Miracle économique Lied vom Wirtschaftswunder ; 1958 – Les Ambassadrices Les Ambassadrices ; 1959 – Oscar, Oscar Oscar, Oscar ou La Danse du Tambour ; 1959 – Le Tango du Crime Kriminal-Tango ; 1960 – Les Pieds d’Hary et ses Lacets Les Pieds d'Hary et ses Lacets ; 1960 – Cha-cha de la Conjoncture Hazy Osterwald Sextett: Geh´n sie mit der Konjunktur (Konjunktur-Cha-Cha) ; 1961 – Le Jeu du Pendu Le Jeu du Pendu ; 1962 : La Cage de Verre La Cage de Verre ; 1962 : Venez avec nous Geh mit uns ; 1963 : La Mousse du Vestiaire La Mousse du Vestiaire

Republier ce qui existe déjà dans les CCG et sur au moins, deux blogs (Canzones et Histoires d’Allemagne) peut sembler paradoxal, mais il n’en est rien. Il y a diverses raisons à cela.

La première, c’est la demande de plusieurs amis qui souhaitaient pouvoir trouver ces Chansons contre la Guerre (en langue française) sur papier ; essentiellement par commodité de lecture. Les écrans lassent l’œil.

La deuxième, c’est le souhait de l’auteur de voir son travail présenté sous une autre forme ; peut-être aussi, son envie de faire des livres et le fait que j’aime les livres.

La troisième est une opportunité de l’évolution ; tout comme Internet avait permis la création et le développement (notamment) des Chansons contre la Guerre (et d’un milliard d’autres sites, blogs…), les nouvelles formes d’édition sont apparues qui permettaient de publier des livres sans disposer de grands moyens financiers et pour tout dire, sans moyen. C’est une forme d’édition libre qui naissait. Concrètement, je suis mon propre éditeur, mais également, celui qui écrit les textes, les compose, les met en page, les corrige ; il n’y a que les imprimer que je ne fais pas. Ce travail artisanal se rapproche assez de celui du peintre, du sculpteur. Évidemment, tout ceci n’est possible que parce qu’un imprimeur peut – grâce à des nouvelles techniques – proposer une impression à la demande, un exemplaire à la fois et à un prix raisonnable à l’exemplaire. Ainsi, chaque personne qui le souhaite peut publier un livre (mais il faut évidemment pouvoir le faire, c’est-à-dire concevoir et écrire un livre, ce qui est un autre sujet), mais aussi, chaque personne peut commander directement son exemplaire du Rêve de Weimar à l’imprimeur et régler son dû à l’imprimeur.
Une des conséquences de cette manière de faire est qu’il ne se trouvera pas des paquets de ce livre sur les étals des libraires, sauf si un libraire particulièrement enthousiaste décide de le faire dans sa librairie.
On me demande souvent si je fais ces livres pour gagner de l’argent…
Avec ce système de vente à l’exemplaire, c’est à peu près impossible ; mais en fait, comme disait mon grand-père, ce n’est pas le but du jeu ; traduction : on s’en fout. Dès lors, il est clair qu’on ne pousse pas à la consommation : lit qui veut.

Une autre raison de cette publication est que les Histoires d’Allemagne avaient été conçues sur une durée de plusieurs années et apparaissaient dispersées et perdaient une bonne part de leur vitalité en raison-même de cet éparpillement. Il convenait d’y mettre de l’ordre et de les rassembler en un ensemble structuré.

Bonne idée car en les regroupant, il est apparu que ces chansons jouaient un rôle de catalyseur de la réflexion sur ce qui est actuellement le « problème central de l’Europe » : l’Allemagne.

L’Allemagne, qui fut le Rêve d’Otto (von Bismarck), est déclinée ici en six rêves qui prolongent celui du premier chancelier. Tous ces rêves tendent vers le même but : la Grande Allemagne.
On commence par celui de Guillaume II, dit le Kaiser, qui est donc un chapitre du déroulement du rêve allemand. Comme on sait, il se terminera par un épouvantable désastre.
Ensuite, à l’effondrement du Reich, apparaîtra une République, connue sous le nom de République de Weimar; elle aussi fera un rêve tumultueux qui se termine tragiquement par la venue au pouvoir des nazis.
Le Reich de Mille Ans, rêvé par Adolf et ses séides, ne survécut pas longtemps à son inspirateur ; après 12 ans (12 ans de trop), il disparaît dans les cendres et les ruines. L’Allemagne écrasée n’a plus qu’à oublier les rêves et les cauchemars ; il lui faudra un temps pour comprendre et assimiler ses défaites.
C’est cette période d’amnésie qui est présentée ici sous titre : « Le Rêve oublié ». C’est le temps de la lente convalescence.
D’autres volumes sont prévus. On en reparlera.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.

On peut le trouver à l'adresse :

http://www.publier-un-livre.com/fr/le-...

Marco Valdo M.I. - 1/3/2017 - 19:06




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