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Marco Valdo M.I. sur le train

Ahmed il Lavavetri
Langue: français


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(Antonello Venditti)


[2011]
Paroles d'Ahmed Il Lavavetri
Musique de Vic Treno Curradi

Testo francese di Ahmed il Lavavetri
Musica di Vic Treno Curradi




„En ce qui me concerne, en tout cas, c'était un choix. C'était un choix, parce que je devais choisir entre laisser mes enfants aller à la dérive, ou cesser de travailler. Et j'ai donc cessé de travailler pour pouvoir m'occuper de mes enfants et leur donner un avenir tout à fait satisfaisant, en tout cas le plus satisfaisant qu'il soit possible pour moi de leur donner. Et donc, par ailleurs, cette situation de chômeur m'a permis, à titre tout à fait individuel, bien sûr comme une fois, de pouvoir me consacrer à des activités que je n'aurais jamais pu faire si j'avais été obligé de perdre mon temps à essayer de faire gagner de l'argent à des patrons. Et donc, le fait est que, en dix ans, je me suis mis à faire de la traduction, j'ai fait tant d'expositions, j'ai écrit un nombre considérable de chansons et j'ai développé pas mal de choses sur le plan littéraire, et donc j'ai fait quelque chose... de la poésie – je sais bien que la poésie n'est pas une marchandise... n'est pas une marchandise tout court et en plus ça se vend mal, mais quand-même Arthur Rimbaud on sait encore qui c'est, c'est quelque chose de très important et les gens qui à la même époque étaient des gens importants on ne sait même plus qu'ils ont existé. Donc voyez, c'est une façon un peu de regarder les choses différemment“

Marco Valdo M I sur le train„Per quanto mi riguarda, in ogni caso era una scelta. Era una scelta, dato che dovevo scegliere tra fare andare i miei figli alla deriva, o smettere di lavorare. E allora ho smesso di lavorare per potermi occupare dei miei figli e dare loro un avvenire del tutto soddisfacente, o comunque il più soddisfacente che potessi dare loro. D'altro canto, questa situazione di disoccupato mi ha permesso, a titolo completamente individuale, e certamente come una volta, di potermi dedicare a delle attività che non avrei mai potuto fare se fossi stato costretto a perdere il mio tempo per tentare di far guadagnare soldi a dei padroni. E quindi, in dieci anni, mi sono messo a fare traduzioni, ho fatto parecchie mostre, ho scritto un numero considerevole di canzoni e ho messo su diverse cose sul piano letterario, e dunque ho fatto delle cose....ho fatto poesia -so bene che la poesia non è una merce...non è una merce, tutto qui, e in più si vende male, ma comunque Arthur Rimbaud si sa ancora chi è, è una cosa importantissima e le persone che alla stessa epoca erano importanti non si sa nemmeno più che siano esistite. Vedete allora, è un po' un modo di guardare le cose diversamente.”

Ainsi parlait (sur le train) Marco Valdo M.I.
Quelqu'un sur un train raconte
très brèvement son histoire;
c'est un morceau de voyage,
de rebellion, de chômage.

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons


Morceaux tirés d'un voyage,
c'est comme les morceaux de pain;
ils ont un goût pas facile,
simple, oui, mais difficile.

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons


Y 'z ont dû le mettre au chômage,
merde à Dieu, on sait pas trop bien:
le train nous ne l'a pas dit,
ou il y avait trop de bruit

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons


Ou c'est p'têt' le temps qui chôme
car le temps n'a pas de règles,
n'accepte jamais de se rendre
aux griffes d'un “plaît-il maître”

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons


Y a un poids lourd sur ses épaules,
le train court vite dans le vide,
c'est comme un complot qu'il trame
avec l'âne de son âme

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons


Puis j'entends le train siffler
(comme chantait Richard Anthony),
j'entends sur les rails oisifs
quelques propos subversifs

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons


C'est la passion qui s'attelle
quiète à l'automne qui souffle
un vent d'amour et de rage
dans l'éternel du courage.

Ne jamais perdre son temps
pour engraisser les patrons

envoyé par CCG/AWS Staff - 8/12/2011 - 00:27



Langue: italien

Versione italiana di Orleanzo Settimo
MARCO VALDO M.I. SUL TRENO

Qualcuno su un treno racconta
la sua storia in poche parole
è un pezzo di viaggio,
di ribellione, di disoccupazione

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni


Pezzi di viaggio spezzati
come fossero pezzi di pane
dal gusto per niente facile
semplice, sì, ma difficile

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni


Si è ritrovato disoccupato
mannaggia a Dio, non so bene come
il treno non ce l’ha spiegato
o c’era un po’ troppo rumore

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni


O forse è il tempo a non lavorare
ché il tempo non ha regole
non si fa certo imprigionare
dalle grinfie d’un “sissignore”

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni


Ha un fardello sulle sue spalle
il treno corre veloce nel nulla
è come una trama che tesse
con il suo amico somaro

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni


Poi sento fischiare il treno
(come cantava Richard Antony),
sento sui binari oziosi
propositi rivoltosi

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni


È la passione che si dedica
calma all’autunno che soffia
un vento d’amore e di rabbia
nell’eternità del coraggio.

Mai perdere il proprio tempo
per ingrassare i padroni

8/12/2011 - 23:02


Voilà, Ahmed Il Lavavetri a écrit une chanson sur moi... C'est très gentil et c'est vraiment un amical honneur...Je voudrais le remercier lui et toute la bande des CCG.
Voilà, ils m'ont débusqué... Je n'y tenais pas spécialement, moi qui vis (volontairement, j'y suis plus à mon aise) au fond d'une des réserves indiennes de l'Europe qui s'appelle la Wallonie.

Oui, dans cette petite vidéo, j'avais un grand poids sur le dos... Un immense poids, celui que la Guerre de Cent Mille Ans fait peser sur nos dos à nous qui « non siamo cristiani, siamo somari », à nous les ânes ou les amis des ânes, les frères des ânes... I poveri. Ce n'est donc pas un hasard si j'ai pour compagnon Lucien l'âne.

Sur le dos, j'avais aussi un poids momentané... Je sortais de l'hôpital, j'allais y rentrer à nouveau. J'avais la vague idée que je n'en ressortirais peut-être pas... Sic transit.

Et puis, six enfants, c'est le destin de Marco Valdo.

Et ce repli dans la création poétique (au sens de créer), dans la tenue (la veste, dicono gli italiani) de l'aède racontant la fin d'un monde et en conséquence, le surgissement d'un autre – comme le faisait déjà Pierre Valdo, qui laissa les richesses accumulées pour rejoindre la Fraternité des Pauvres et entamer le combat contre la croissance et la richesse imbéciles.

Tout ceci explique aussi sans doute une certaine obstination à dire les choses en continu, à mener à bien cette tâche qui consiste à tisser jour après jour le linceul de ce vieux monde pourrissant dans sa graisse,... de ce vieux monde, dont Lucien l'âne affirme qu'il est cacochyme.

Pour le reste, on se reportera aux conversations que j'entretiens avec Lucien l'âne, lesquelles souvent précèdent les traductions ou les miennes canzones.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.

Marco Valdo M.I. - 8/12/2011 - 12:00




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