en la profunda pulpa de antesueño,
cuando el glaciar se reconvierte al sol*
y se nos va la esperma en el empeño
y se nos cuaja el ceño de cenizas
ávidas de hendir el cavilar del leño.
Huelga deciros, Libertad Osuna,
que os sueño arando en hierro y sabio azote,
volviendo a errar y a herrar sin miramientos
sobre un caballo y sobre un brioso brote,
que es una forma de entender amar
y otra jornada que vencéis al trote
con ansia de echar**
la tierra a mugir,
la luz a rodar.
Huelga dudar que Libertad amando
me vuelva a herir la gana regresando.
Qué hambre tener que Libertad Osuna
os una en la memoria del ultraje,
os rememore y os despierte al vuelo,
os calce el corazón con los corajes,
os arremeta sin parar la estancia
oscura en que bebéis
la injuria y su brebaje.
Qué hombre volver para que Osuna libre
libre su nombre y su veloz corpiño,
su vientre cuarzo y su agonía historia
y sus cadenas, su reloj, su niño
y os avecine, os una, y os ausculte
con sus dos manos y sus tres cariños,
y su refulgir,
su oficio de herir
la luz por venir.
Si nos va a arder la gana en toda luna
y hemos de andarla juntos tierra a tierra***
que en las raíces Libertad nos una.
** Tanto en el disco ”Palimpsesto” como en el disco de Quila+Inti, ”Música en la memoria”, dicen: con ansias de echar.
*** En el disco ”Palimpsesto”: y hemos de andarlas juntos tierra a tierra.
inviata da Maria Cristina Costantini - 24/11/2011 - 17:56
24-28 novembre 2011
Non servirà dirvi che vi amo di più
nella profonda polpa del dormiveglia
quando il ghiacciaio si sublima in sole
e ci abbandona il seme nello sforzo
e ci riempie il corrugarsi di ceneri avide
di spaccare il legno crepitante dei pensieri.
Non servirà dirvi, Libertà Osuna
che vi sogno arando ferro in saggi colpi
senza rimpianto, ancora errando e ferrando,
in corsa briosa e andante cavalcando,
che è una forma di capir l'amore
e un altro giorno che poi vinci al trotto
bramando di fare
muggire la terra
e rotolare la luce.
Non servirà dubitare che se amo Libertà
tornerà a ferirmi la voglia di tornare.
Che fame ho che Libertà Osuna
vi unisca nel ricordo dell'oltraggio,
che vi richiami e vi svegli di colpo,
che vi pervada il cuore di coraggio,
che assalti senza sosta la camera
oscura dove bevete
la pozione dell'ingiuria.
Tornar che uomo perché Osuna libera
liberi il nome e, rapida, il corsetto,
il ventre quarzo e la storia agonia
e le catene, l'orologio e il bimbo
e vi avvicini, unisca e vi ascolti
con le due mani e le sue tre carezze
e il suo rifulgere,
il suo mestiere di ferire
la luce a venire.
Se bruciamo del desiderio sotto ogni luna
e se dobbiamo percorrerla insieme terra dopo terra,
nelle radici la Libertà ci unisca.
Version française du blog Afunahue
Inutile de vous dire que je vous aime plus
Dans la pulpe profonde de l’avant sommeil,
Lorsque le glacier se reconvertit au soleil
Et dans l’effort le sperme nous abandonne.
Et nous sommes saisis par le froncement des cendres
Avides de fendre la réflexion hâtive qui crépite dans le feu.
Inutile de vous dire Liberté Chérie,
Que je rêve de vous, labourant le fer et frappant sagement,
Errant à nouveau et ferrant sans regrets
Sur un cheval et sa course fougueuse,
Ce qui est une façon de comprendre l’amour
Et un autre jour que vous vainquez au galop
Avec le désir ardent de faire mugir la terre
Et d’incendier la lumière.
Inutile de douter que Liberté, en aimant,
Blesse à nouveau le désir de retour
J’ai tant envie que Liberté Chérie
Vous unisse dans la mémoire de l’outrage,
Vous remémore et vous réveille instantanément,
Vous arme le cœur de courage
Et assaille sans cesse la chambre obscure
Où vous buvez l’injure et son breuvage.
Qui reviendra pour que Liberté Chérie
Livre son nom et son corsage rapide,
Son ventre de quartz et son histoire agonisante
Ses chaînes, sa montre, son enfant
Et vous rapproche, vous unisse et vous ausculte
De ses deux mains et ses trois amours,
Et son éclat, son dessein de blesser
La lumière à venir.
Si le désir nous brûle sous chaque lune
Et si nous devons l’acheminer ensemble à ras de terre,
Alors, que dans les racines, la Liberté nous unisse.
inviata da Riccardo Venturi - 5/12/2011 - 09:34
Chanson chilienne (espagnol) – Palimpsesto – Inti-Illimani - 1981
Texte de Patricio Manns
Musique de Patricio Manns et Horacio Salinas
Tu me vois comme je suis, Lucien l'âne mon ami. Et tu vois mon souci, sans trop pouvoir dire quel il est... Sauf sans doute qu'il a quelque lien avec la chanson qu'il m'a été proposé de traduire...Qui plus est, c'était il y a presque un an et je la découvre aujourd'hui seulement, cette chanson et tout aussi bien, cette demande : " Continuando a sperare in un...intervento autonomo di Marco Valdo M.I. [R.V.]." Ce qui me fait penser que Gian Piero Testa avait raison lorsqu'il disait que ces Chansons contre la Guerre sont devenues un vrai labyrinthe, à côté duquel Knossos est une joyeuse promenade touristique.
Donc, il y a environ un an... On t'a demandé de traduire cette chanson... Mais qui ?
Ce ne pouvait être qu'un habitué des CCG et même, un des plus anciens, Riccardo Venturi. Lequel s'était confronté à ce texte et l'avait trouvé assez hermétique. Et pour être hermétique, tu peux me croire, il l'est. Il l'est d'autant plus pour moi, mon ami Lucien l'âne, que c'est un texte en chilien, lequel est une variante de l'espagnol.
Je vois, je vois. Un vrai casse-tête...
Un vrai casse-tête, en effet... D'autant que je ne connais pas le chilien, ni l'espagnol et que même l'italien souvent m'échappe.
Quelle idée alors, t'as poussé à te lancer dans ces aventures de traduction ? Rien ne t'y oblige, que je sache...
Bien sûr que rien ne m'y oblige et que je le fais en toute liberté. Cependant, je suis soucieux pour cette traduction-ci, car j'ai regardé les diverses versions qui figurent sur le site des CCG et même la version française... Et toute cette littérature ne m'a pas vraiment éclairé et bien au contraire, m'a plongé dans un plus grand mystère encore. Pourquoi donc, alors qu'il existe une version française, alors qu'il pourrait le faire lui-même, Riccardo Venturi m'a interpellé... Et pourquoi, notre ami Lorenzo, qui d'ordinaire traduit l'espagnol sans peine, a-t-il soudain conclu que « dopo aver letto questo testo mi rimangio tutte le affermazioni sulle lingue latine facili e sul "latín mal hablado" :) » (« après avoir lu ce texte, je remange toutes mes affirmations sur les langues latines faciles et sur le « latin mal parlé » (entendez l'espagnol)... Et pourquoi Gian Piero Testa renvoie toute idée de transposition en grec aux calendes, à ce que j'ai pu comprendre. J'étais là devant un insondable mystère. Tu commences à percevoir les raisons de mon trouble...
Je t'entends et je serais aussi troublé par de telles circonstances, Marco Valdo M.I. mon ami... Et alors, qu'as-tu fait ?
Et bien, je me suis dit que si je voulais y comprendre quelque chose, il me fallait me plonger dans le texte du Palimpseste... Le titre de la chanson, comme tu le constates, est lui-même une mise en garde... Un palimpseste étant, si je me souviens bien, un texte effacé sur lequel on a écrit un autre texte, étant entendu que le texte qu'il faut lire est le texte préalablement effacé. Bonne chance et bon vent, me suis-je dit et j'ai foncé. « Tiens bon la barre et tiens bon le vent, Hissez haut, Santiano... ». En fait, de Santiano, chanson sur le rêve de l'émigration et de la ruée vers l'or, on passe par le Cap Horn et puis, on longe le Chili pour atteindre la Californie en partant de Saint Malo. Arrivé ici, il me faut rappeler le principe de base qui me dirige, disons le postulat de ma présence dans les Chansons contre la Guerre... J'insiste : la seule langue que je connaisse (et encore...), c'est le français. Dès lors, pour comprendre une chanson en italien (par exemple), il me faut la traduire et disons qu'avec l'italien, à la longue, je me débrouille mieux. Mais véritablement, je ne le connais pas. Je rappelle au passage que Voltaire a traduit Shakespeare sans connaître l'anglais... Enfin, si je me souviens bien de ce qui m'en avait été dit, il y a bien longtemps... Faisons confiance à ma mémoire. Et si je ne connais pas l'italien, imagine l'espagnol et sa version chilienne... Quelles chausse-trappes. Et tout cela sous l’œil vigilant (je l'espère) de Riccardo Venturi, lui-même, me semble-t-il, un peu perplexe face à ce texte.
Donc, si je comprends bien ton discours sur la méthode... Tu commences par traduire et tu comprends ensuite...
Et bien oui... Je commence par traduire et souvent, et ici particulièrement, c'est une fois la traduction faite et peaufinée, en la relisant comme si j'étais un lecteur extérieur, comme si je découvrais un texte en français que je comprends ou en tous cas, que je commence à comprendre... Le pire de tout, c'est que le meilleur traducteur possible de ce texte en langue française devrait bien être Patricio Manns lui-même, qui vécut en France lors de son long exil. Dès lors et pour répondre à la demande d'une « version autonome de Marco Valdo M.I. », je livre le résultat de mes pérégrinations chileno-italiennes. Si quelqu'un voulait avoir l'amabilité de corriger mes pataquès, je lui en serais vastement reconnaissant...
Allons-y et vogue la galère... Hissez Ho... Hihan... Hihan !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Il ne servira à rien que je vous dise
Que je vous aime plus encore
Dans dans la chair profonde de la demi-veille
Quand la glace se refait au soleil
Et le sperme s'échappe dans notre furie
Et couvre de cendres nos sourcils
Avides de creuser le trou du bois
Il ne servira à rien, Libertad Osuna
Que je rêve vous labourant de fer et de coups savants
Revenant sans égards errer et ferrer
En un galop fringant
Qui est manière d'aimer
Et qu'un autre jour, je vienne trottant
Avec le désir de pousser
La terre à mugir
La lumière à défaillir.
Il n'y a aucun doute Libertad qu'en aimant
Ne revienne me troubler l'envie de revenir
Quelle faim j'ai que Libertad Osuna
Réunisse dans la mémoire de l'outrage
Vous remémore et vous réveille d'un pas
Vous place au cœur avec les courages
Obscure en ce que tu bois
L'injure et son breuvage
Redevenir un homme pour qu'Osuna libre
Libère son nom et, rapide, sa ceinture
Son ventre transparent et l'histoire agonie
Et ses chaînes, sa montre et son petit
Et s’approche, écoute et vous unit
Avec ses deux mains et ses trois caresses
Et sa fulminescence,
Son métier de porter
La lumière à venir.
Si nous brûlons de désir à chaque lune
Et si nous devons la parcourir ensemble terre après terre,
Nous unira, Libertad, dans ses racines.
inviata da Marco Valdo M.I. - 14/11/2012 - 22:38
Ho osato tentare la traduzione in greco, senza aspettare il mio centenario. Per questo spero la si prenda bonariamente com'è, con tutti i difetti e le incomprensioni, come un'opera immatura di un giovane un po'avventato. Metto anche due righe per gli eventuali lettori greci, che perdonino pure loro.
Ο ποιητής ξέρει πως, ανάμεσα στα τρια κόμματα της αριστεράς, το σοσιαλιστικό, το κομμουνιστικό, και το Επαναστατικό Κίνημα της Αριστεράς (M.I.R) δεν υπάρχει συμφωνία και για αυτό η Λευτεριά δεν μπορεί να επιστρέψει στην χώρα του.
Το ποιήμα ουσιαστικά δημιουργεί μιαν έκκληση για να τα τρία κόμματα ξεπεράσουν τις διαφορές τους εν ονόματι της χαμένης Ελευθερίας.
'Ομως τὸ αληθινό νόημα κρύβεται κάτω από μία ερωτική μορφή, ώστε βρισκόμαστε σαν σε παρουσία δύο γράφιμων, όπως στις αρχαίες περγαμηνές συχνά διαβάζεται ένα δεύτερο, πιο παλιό κι ημισβησμένο κείμενο, κάτω από το πρώτο στην επιφάνεια. Οι λόγιοι λένε το κάτω κείμενο παλίμψηστο, που κάποτε δημιουργεί αίνηγμα· και από αινηγματικές εκφράσεις χαρακτηρίζεται κι αυτό το ποίημα του Μanns, δύσκολο αλλά και γοητευτικό.
Για μερικές εκφραστικές αμφιβολίες, πρέπει να εξηγήσω, όπως μεταφραστής, τις απόφασεις μου.
Libertad Osuna. Ελευθερία Καμένα δείχνει και την Λευτερία και μια ιδανική γυναίκα μαζί, και Osuna μπορεί να’ναι το επώνημο της, από χωρονομαστική παραγωγή, όμως μπορεί και να διαβάζεται σαν να ήταν δυο λέξεις· "Os" και "una" δηλ. "σας" και "σμίξε", και σ’αυτὸ τον τρόπο καταλαβαίνουμε που η Λευτεριά παρακαλιέται να ενώσει τις χωρισμένες αντιφασιστικές γραμμές. Από ένα "κάμε ένα" έφτιαξα εγώ τον εικονονικό επώνημο "Καμένα", που θυμίζει και την φωτιά όπου τη 11 Σεπτ. 1974 κάηκε η Λευτεριά στη Χιλή.
Επίσης, διάλεξα να μεταφράσω με "Αχρηστία" την πρώτη λέξη του ποιήμα, που ακριβώς είναι "huelga", δηλαδή "απεργία", γιατί δεν κατάλαβα μήπως "huelga" σημαίνει εδώ "καθεμία δουλειά", ή κάτι που είναι απόλυτο χρέος να τo κάνουμε η να το λέμε· προσπάθησα λοιπόν να πιάσω και τις δυο σημασίες, σαν να έλεγα «είναι περιττό να πω ό,τι πιο πολύ συμφέρει».
Κι άλλες όμοιες επιλογές θα μου έπρεπε να εξηγήσω. Δυστυχώς, κάθε μετάφραση πάντα προσθέτει και πάντα αφειρεί κάτι παράνομα. Εδώ αναγκαστικά προσθέτει την γνώμη μου για το νόημα, σύμφωνα με την κατανόηση μου, ενώ αφειρεί, παρά το ζόρι μου, το πιο πολύ της καλλιτεχνικής λεπτότητας του ποιήμα. (gpt)
Αχρηστία να σας πω· σας αγαπώ
πιο πολύ απ’της νύστας την σάρκα την πλαχειά
μέσα στην αντηλιά όταν αχνίζει ο πάγος
και σπέρμα μάς κοιλάει απ’τό πολύ τό ζόρι
και ζάρες κουβαλάμε του κούτσουρου από στάχτες
την φλυαρία του για να την σχίζουν άπληστες.
Αχρηστία να σάς πω, Ελευθερία Καμένα
που σάς ονειρέυομαι οργώνοντας σιδερένιο χώμα
με μαστίγιο σοφό, επιστρέφοντας στην πλάνη
και στο σιδερένιο έργο σ’ένα άλογο καβάλα
και σ’ένα ζωηρό βλαστάρι, άλλη μορφή ετούτη
του νου για να πιαστεί ο έρωτας, σ'εκείνη την ημέρα
σαν τριποδίζοντας νικήτρια θα βγείς
λαχτάροντας για να κάμεις
την γη να μουκαρίσει
το φως να κουβαριάσεις.
Αχρηστία ν’αμφισβητώ τ’ Ελευθεριά Καμένα
μήπως με ξαναστρέψει σ’απόσυρση και λαβωθεί το κέφι.
Με τι πόθο ποθώ η Ελευθερία Καμένα
απ' όλους σας να κάμει ένα στης προσβολής την μνήμη
να σας ανακαλέσει και σύντομα σάς ξυπνήσει
τα φυλλοκάρδια σας θάρρο να ποτίσει
να ρίξει εφόδους χίλιες στην κάμαρα θολή
όπου καταπίνετε σεις το φίλτρο της ντροπής.
Με τι πάθος ας γινώ άνθρωπος πάλι
για τ’όνομά της η Καμένα ελεύθερη να ελευθερώσει
και σβέλτη γύρω της την ζώνη να την λύσει
και την κοιλά της χαλαζιακή και τ’ιστωρία μοιραία
κι όλα τα δεσμά της και το ρωλόϊ και το παιδί παρέα
να σας πλησιάσει, απ’όλους σας μόνο να κάμει ένα
με χέρια δυό να σας ακούσει μαζί με χάδια τρία
και το φέγγος της
και του καθήκοντος την κώψη της
και του μέλλοντος το φως της.
Αν γίνουμε απ' τον πόθο φωτιά μεσ' στα φεγγάρια όλα
αν μάς βάδισμα πρέπει από μιά χώρα σ'άλλη χώρα
από μέσα στις ρίζες ας η Λευτεριά μάς κάμει ένα.
inviata da Gian Piero Testa - 19/11/2012 - 18:07
Tutto questo nell'attesa di tradurre questa canzone, dedicata a chi dice e pensa "lo spagnolo è facile"....
Riccardo Venturi - 24/11/2011 - 19:04
Quanto alla traduzione di questa canzone, speravo proprio che te ne saresti occupato tu, perché è difficile per quanto è bella; dentro di me io la "capisco", ma renderla in italiano è tutto un altro discorso.
Tra l'altro su YouTube ho trovato una versione dal vivo del luglio del 1985, di un ancora giovane ed emozionato(nonché bellissimo, ai miei occhi) Patricio Manns:
Maria Cristina - 24/11/2011 - 19:34
Lorenzo - 25/11/2011 - 11:04
(Ora c'è, ndt)
Riccardo Venturi - 26/11/2011 - 00:20
La prima strofa poi, è assolutamente geniale...
La Libertà "Ursina" mi fa pensare a una forza primordiale e incoercibile, qualcosa che si cerca sempre di incatenare, ma che sempre trova il modo di spezzare le catene ("porque siempre los pueblos saben romper sus cadenas" recita una poesia di Idea Vilariño, musicata da Los Olimareños, che posterò appena mi sarà possibile)
Maria Cristina - 28/11/2011 - 16:57
Riccardo Venturi - 28/11/2011 - 17:04
Maria Cristina - 28/11/2011 - 17:12
Un'altra cosa che vorrei far notare è l'impareggiabile "strip tease" della libera signora Libertà Osuna: nella penultima strofa, comincia con lo slacciarsi il corsetto offrendosi via via nella sua nudità più profonda (la sua negazione espressa dalle catene, il tempo espresso dall'orologio e la vita espressa dal ventre e dal bimbo). Vorrei anche aggiungere che, in castigliano, "agonía" non è soltanto quella prima della morte, ma anche l'orgasmo sessuale. Quello che si ha, magari, bruciando dal desiderio di Libertà.
Riccardo Venturi - 28/11/2011 - 18:16
Riccardo Venturi - 28/11/2011 - 21:12
(Stamani mi sono svegliata triste...)
Maria Cristina - 29/11/2011 - 10:53
ora, non ho trovato riscontri da nessuna parte.
Se nonchè nel sito di Manns esiste in effetti una foto che li ritrae insieme
e che dimostra la loro amicizia
nessun cenno però alla dedica..
risulta a voi?
grazie
massimo
massimo - 14/11/2012 - 00:32
Riccardo Venturi - 14/11/2012 - 09:30
scusate la pignoleria:
sto allestendo un lavoro teatrale e vorrei essere certo delle le notizie e i dati raccolti.
in particolare sto raccogliendo tutto il possibile sulla presunta dedica a j.m.Serrat
dove posso trovare materiale al riguardo?
dedica significa che non fu scritta per lui giusto?
ma solo dedicata in futuro
come ad esempio per Ana González de Recabarren?
dell'amicizia tra i due ne sono sicuro anche io
grazie
massimo
massimo - 14/11/2012 - 10:54
Riccardo Venturi - 14/11/2012 - 11:29
Dead End - 14/11/2012 - 11:59
Gian Piero Testa - 14/11/2012 - 16:01
Riccardo Venturi - 15/11/2012 - 00:21
davvero!!
piccoli miracoli succedono:
così stamattina in posta ho la lettera di risposta di Alejandra Lastra y Patricio Manns dal Cile
appena mi risponderanno completamente girerò a Voi le informazioni dirette
così tra l'altro fugheremo ogni dubbio su questa
libertà osuna
grazie
Massimo
massimo - 15/11/2012 - 10:09
Potrei lasciarmi guidare dai vostri risultati, è vero: ma il mio greco è ancora troppo rozzo. Ho detto una trentina di anni per affinarlo adeguatamente: conto dunque di regalarmi la traduzione per festeggiare il mio centenario.
Gian Piero Testa - 15/11/2012 - 11:26
Riccardo Venturi - 15/11/2012 - 12:37
...
...
Osuna es un apellido Chileno y que tambien existe en otros paises con s o con z. LIBERTAD es tambien un nombre.
...
...
spero di essere stato utile
massimo
massimo - 16/11/2012 - 10:07
Riccardo Venturi - 16/11/2012 - 13:02
avevo visto da subito la Vostra disamina
mi è parso comunque utile come conferma alle Vostre ricerche
la versione ufficiale di Alejandra
a breve spero mi manderà altri aneddoti sulla canzone e il vero significato (spero) che Patricio intese nel scriverla
a presto
massimo
massimo - 16/11/2012 - 13:57
Riccardo Venturi - 16/11/2012 - 14:04
Poi l'otium, inteso almeno nella sua accezione classica, indicava un'occupazione principalmente votata alla ricerca intellettuale, attività tipica delle classi dominanti, e si contrapponeva al negotium, che era invece l'occuparsi dei propri affari (più, ahimé, per necessità che per scelta..).
Mentre la lagnusía sicula è la aspirazione all'assoluta mancanza di attività, il Nirvana dei siciliani ovvero l'inerzia totale. Per dirla col buon Enzo del Re,"voglia 'e fa' niente".
Buon sabato a tutti!
giorgio - 17/11/2012 - 10:21
spiegazioni alle quali sia tu che il forum eravate già arrivati
grazie ancora
Massimo
Siguiendo el Palimpsesto comienza haciendo creer que es una canción de amor a Libertad Osuna y a medida que avanza la canción se entiende que es un llamado a la Huelga. Luego habla de la unidad (sus tres amores) los tres partidos que combaten la dictadura: Partido Comunista, Partido Socialista y Mir.
Y finaliza con ese llamado a la unidad, "Que en las raíces, Libertad nos una"
Espero que te haya quedado clara, cualquier duda me vuelves a escribir.
Un abrazo fraternal
Alejandra Lastra.
massimo - 17/11/2012 - 10:24
@ Massimo: L'osservazione di Alejandra, stavolta, è ben più completa e "diretta" per forza di cose (se ho ben capito, Alejandra è la moglie o compagna di Patricio Manns, ma dimmi se sbaglio). Era quindi giusta anche la mia intuizione su "huelga" in riferimento allo sciopero (vedasi introduzione); huelga decir varrebbe sia come "conviene dire" che "dire sciopero" (una chiamata molto immediata fin dall'inizio). Andrà a finire che, prima o poi, farò una nuova traduzione tenendo conto di questa e di altre eventuali osservazioni ricevute; potrebbe cominciare, ad esempio, con "occorre chiamare allo sciopero" o cose del genere.
Riccardo Venturi - 17/11/2012 - 11:33
Patricio Manns: (3 settimane fa) "La palabra Palimpsesto quiere decir: manuscrito antigua que conserva el texto borrado artificialmente al poner otro texto.
En la canción hay un texto escondido. Libertad de ser una mujer pasa a ser un llamado a La libertad, y Osuna, si lo separas es Os una, un llamado a la unidad del pueblo. que lucha contra la dictadura de Pinochet. Si la escuchas muy atentamente, descubrirás todo. Empezando por Huelga".
Esattamente quello che aveva scritto Riccardo nell'introduzione
Maria Cristina - 4/10/2014 - 13:30
Riccardo Venturi - 4/10/2014 - 14:00
Flavio Poltronieri - 24/12/2015 - 19:09
Poesia di Patricio Manns
Musica di Patricio Manns e Horacio Salinas
Interpretata dagli Inti-Illimani in "Palimpsesto"
Testo e note trovati su Cancioneros
Poema de Patricio Manns
Música de Patricio Manns y Horacio Salinas
Interpretación: Inti-Illimani, Palimpsesto
A poem by Patricio Manns
Music by Patricio Manns y Horacio Salinas
Performed by Inti-Illimani in Palimpsesto
Παλιμψηστοί
di Riccardo Venturi
Trovandosi a conversare con Patricio Manns, che è sí un “autore di canzoni” ma anche, e soprattutto, uno dei più importanti poeti contemporanei dell'intera America Latina, è ben difficile che non gli sia posta una domanda su Palimpsesto; questo perché questa canzone, che è canzone di Libertà (mantengo qui l'iniziale maiuscola originale del testo), travalica -e di parecchio- lo stesso concetto di parole messe in musica. Siamo qui di fronte a un testo poetico che è autenticamente nascosto sotto il velame de li versi strani, e che non richiede un ascolto o una lettura superficiale. Oppure, a scelta, richiede soltanto di lasciarsi trasportare dall'armonia fonica -un tipo di approccio, peraltro, più volte raccomandato dallo stesso autore. Ma andiamo per ordine.
Quando Manns parla di Palimpsesto utilizza di solito due “filoni”; uno ironico, nel quale quasi si schernisce, e uno più ragionato, dove spiega più compiutamente la genesi e la consistenza di questo testo entrato giustamente nelle antologie della poesia latinoamericana contemporanea (cosa quantomai notevole, dato che comunque è nato come canzone). Quando ne parla ironicamente, Manns liquida il tutto in modo simpaticamente modesto; conversando ad esempio con Rodrigo Letelier Saavedra, autore del blog Los artificios del Lete, a proposito di certi parallelismi universitari con Francisco de Quevedo (una cosa su cui avrò a tornare in questa introduzione), rispose: ”Beh, io ho scritto soltanto quel che mi era successo perché mi ero addormentato davanti a un caminetto. In ogni caso, “Palimpsesto” è quel che è...parole occultate in altre, di modo che sia possibile interpretarle come si vuole.”
Quando ne parla più compiutamente, parla proprio di questo. Parla di “due letture”, una superficiale ed una nascosta per la quale occorre “raschiare”. “Parole occultate in altre”, appunto. Di Palimpsesto è stato detto che sia stata una canzone il cui significato profondo era stato celato per sfuggire alle maglie censorie della dittatura, e malgrado il “caminetto” la cosa può avere diversi fondi di verità. Una canzone di Libertà, e nell'occultamento gioca un ruolo decisivo Libertad Osuna, il punto nodale di tutto il testo che Manns spiega come un gioco di parole (“Osuna” e “os una”, “Libertà vi unisca”). Un appello alla libertà che deve essere il collante di chiunque ne sia privato, chiaramente; sí, ma che cos'è Libertad Osuna? Un semplice gioco di parole? Un nome di donna cui il poeta si rivolge?
Scoprire questa vera essenza è un compito arduo, fin dall'inizio. Vi sono delle cose, forse, che non sono state ben colte nemmeno dai commentatori che, pur bene e attentamente, si sono dedicati a questo testo. Ad esempio, la scelta della forma verbale huelga (“huelga decir...”), dal verbo “holgar” (“non servire”, “essere inutile, superfluo”) che si confonde con huelga “sciopero”. La stessa “Osuna” presenta una bizzarra doppia lettura, in quando esiste in castigliano un (raro) aggettivo osuno che significa “proprio dell'orso, ursino”. Una “libertà ursina”, da propugnare ferocemente come un orso? E chi lo sa. Del resto, Manns sembra lasciarci la massima libertà di interpretare come si vuole. Parti del testo sono, comunque, più chiare, o sufficientemente chiare da farci intendere a che cosa pensasse davvero Manns davanti al suo caminetto. Nella quarta strofa, una Libertà che mi viene qui davvero da chiamare “da orso” deve unire “nel ricordo dell'oltraggio”, deve “svegliare di colpo” (magari dalla “polpa del dormiveglia” che segue all'instaurarsi di una feroce dittatura che tutto addormenta), e deve persino incitare all'azione diretta (come non vedere nella “camera oscura” dove si beve la “pozione dell'ingiuria” una metafora del Cile di Pinochet?). E tale “camera oscura”, Manns lo dice qui senza mezzi termini, deve essere assaltata. Vorrà pur dire qualcosa se l'intero album degli Inti-Illimani da cui è tratta la canzone (poi da loro interpretata assieme allo stesso Manns) si chiama, a sua volta, Palimpsesto; insomma, un testo del genere, scritto da un poeta in esilio, dà il titolo a un intero album di canzoni di un gruppo in esilio. Potrà bastare?
Certamente, un testo del genere ha molto che viene affidato alla sua intrinseca musicalità interna. Il doppio senso non spiega tutto. La stessa consistenza fonica delle parole sembra indirizzare verso il significato, ed è opportuno provare a recitare senza musica per constatarlo ancor meglio. Come ultima annotazione personale, vorrei far notare che la particolarità di questo testo non risiede soltanto nel "significato", ma anche nella sua stessa intelaiatura morfologica e sintattica. Si tratta di uno sconvolgimento continuo che, vien fatto di pensare, risente parecchio della lezione di César Vallejo. Generi grammaticali mutati ("el esperma" che passa a "la esperma", come se lo sperma fosse...femminile), preposizioni dall'uso unico (arando "en" hierro) -e qui c'è parecchio del primo Borges e del suo allievo Juan Rodolfo Wilcock di quando ancora non aveva cambiato lingua-, gerundi fantasmagorici...
Chiaro che, per un testo del genere, non può esistere nessuna “traduzione”; al massimo un'imperfetta riscrittura dove si perde ogni cosa. Ciononostante, ci ho provato. Una specie di palinsesto del palinsesto, che servirà a ben poco (“huelga traducir...”) ma che darà, magari, una vaga idea. Se poi Marco Valdo e Lucien Lâne ci volessero provare in francese...o Gian Piero Testa in greco...(ghigno sataniko). Ma con una canzone greca scritta da Yannis Markopoulos arriva proprio il più naturale parallelismo: Ζαβαρακατρανέμια. Anche se quest'ultima è una vera e propria "canzone in codice", i procedimenti sono simili.
Al termine di questo sproloquio, un ringraziamento doveroso va a Maria Cristina Costantini, che ha "raschiato di nuovo" la sua memoria per proporci questa canzone del tutto a sé stante, e bellissima. Tremare le vene sí, e rimpiango all'improvviso di non avere un caminetto acceso. [RV]