"Sono venuto di molto lontano
Per portare mala novella.
Ho superato la montagna,
Ho forato la nuvola bassa,
Mi sono specchiato il ventre nello stagno.
Ho volato senza riposo,
Per cento miglia senza riposo,
Per trovare la tua finestra
Per trovare il tuo orecchio
Per portarti la nuova trista
Che ti tolga la gioia del sonno,
che ti corrompa il pane e il vino,
Che ti sieda ogni sera nel cuore".
Così cantava turpe danzando,
Di là dal vetro, sopra la neve.
Come tacque, guardò maligno,
Segnò col becco il suolo in croce
E tese aperte le ali nere.
Per portare mala novella.
Ho superato la montagna,
Ho forato la nuvola bassa,
Mi sono specchiato il ventre nello stagno.
Ho volato senza riposo,
Per cento miglia senza riposo,
Per trovare la tua finestra
Per trovare il tuo orecchio
Per portarti la nuova trista
Che ti tolga la gioia del sonno,
che ti corrompa il pane e il vino,
Che ti sieda ogni sera nel cuore".
Così cantava turpe danzando,
Di là dal vetro, sopra la neve.
Come tacque, guardò maligno,
Segnò col becco il suolo in croce
E tese aperte le ali nere.
envoyé par Bartleby - 31/10/2011 - 13:54
Langue: français
Version française – LE CHANT DU CORBEAU [9 janvier 1946]– Marco Valdo M.I.– 2011
Chanson italienne – Il canto del corvo – Primo Levi – 1946
Paroles de Primo Levi, du recueil poétique “Ad Ora Incerta” publiée en 1984.
Musique de Simon Bainbridge, compositeur anglais. (The Lied, Art Song and Choral Texts Archive)
Dans le bestiaire poétique de Primo Levi, le corbeau, l'oiseau de mauvais augure par antonomase, est celui qui porte la « mauvaise nouvelle », l'annonce de la Shoah comme antithèse à l'Annonce évangélique.
Chanson italienne – Il canto del corvo – Primo Levi – 1946
Paroles de Primo Levi, du recueil poétique “Ad Ora Incerta” publiée en 1984.
Musique de Simon Bainbridge, compositeur anglais. (The Lied, Art Song and Choral Texts Archive)
Dans le bestiaire poétique de Primo Levi, le corbeau, l'oiseau de mauvais augure par antonomase, est celui qui porte la « mauvaise nouvelle », l'annonce de la Shoah comme antithèse à l'Annonce évangélique.
LE CHANT DU CORBEAU
« Je suis venu de bien loin
Pour porter la mauvaise nouvelle.
J'ai surmonté la montagne,
J'ai traversé le nuage bas,
J'ai contemplé mon ventre dans l'étang.
J'ai volé sans repos
Cent milles sans repos
Pour trouver ta fenêtre
Pour trouver ton oreille
Pour t'apporter la triste nouvelle
Qui arrache la joie de ton sommeil,
Qui pourrit ton pain et ton vin,
Qui s'installe chaque soir en ton cœur. »
Ainsi chante-t-il abject, dansant
Au-delà de la vitre, sur la neige.
Il se tait, regarde malignement,
De son bec, signe le sol d'une croix
Et tient ouvertes ses ailes noires.
« Je suis venu de bien loin
Pour porter la mauvaise nouvelle.
J'ai surmonté la montagne,
J'ai traversé le nuage bas,
J'ai contemplé mon ventre dans l'étang.
J'ai volé sans repos
Cent milles sans repos
Pour trouver ta fenêtre
Pour trouver ton oreille
Pour t'apporter la triste nouvelle
Qui arrache la joie de ton sommeil,
Qui pourrit ton pain et ton vin,
Qui s'installe chaque soir en ton cœur. »
Ainsi chante-t-il abject, dansant
Au-delà de la vitre, sur la neige.
Il se tait, regarde malignement,
De son bec, signe le sol d'une croix
Et tient ouvertes ses ailes noires.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 2/11/2011 - 16:56
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Parole di Primo Levi, dalla raccolta poetica “Ad Ora Incerta” pubblicata nel 1984.
Musica di Simon Bainbridge, compositore inglese. (The Lied, Art Song and Choral Texts Archive)
Nel bestiario poetico di Primo Levi il corvo, l’uccello del malaugurio per antonomasia, è colui che porta la “mala novella”, l’annuncio della Shoah come antitesi dell’Annunciazione evangelica.