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Κοντά στο Σηκουάνα

Stavros Xarchakos / Σταύρος Ξαρχάκος
Language: Greek (Modern)


Stavros Xarchakos / Σταύρος Ξαρχάκος

List of versions


Related Songs

Μάνα μου Ελλάς
(Stavros Xarchakos / Σταύρος Ξαρχάκος)
Faut Rigoler
(Boris Vian)
Il giorno in cui vennero gli aerei
(Yo Yo Mundi)


Kondá sto Sikouána
Στίχοι: Νίκος Γκάτσος
Μουσική: Σταύρος Ξαρχάκος
Πρώτη εκτέλεση: Νανά Μούσχουρη
LP " Αγάπη είν' η ζωή ", 1993

Testo di Nikos Gatsos
Musica di Stavros Xarhàkos
Prima esecuzione di Nanà Moùskouri
LP "Αγάπη είν' η ζωή/Amore è la vita", 1993

Vincent Van Gogh - Bords de Seine (1887)
Vincent Van Gogh - Bords de Seine (1887)


Una canzone rimasta, credo, quasi sconosciuta nonostante i tre mostri sacri - forse ormai superati dai tempi - che attesero alla sua composizione e alla sua interpretazione. Il testo è di Nikos Gatsos, ormai vicinissimo a lasciare i suoi due amici: Stavros Xarchakos, che scrisse la musica, e Nanà Mouskouri, che la interpretò. Siamo già nel 1993 ma, come un lampo sinistro, la memoria, o l'immaginazione illumina il lontano inizio della guerra contro la Francia. Il presentimento di una persona "diversa", lo sgomento della gente intenta alla normale sua gioia di vivere, gli aeroplani in volo radente sulla Senna, la campana che interrompe i suoi rintocchi perché non c'è preghiera che valga. "Europa, mio fiume scuro"...
In margine: io provo sempre una sottile emozione, quando leggo i toponimi francesi in versione greca: la Senna che è ancora Sikouana, e poi Andipolis (Antibes), Nikea (Nizza), Massilia (Marsiglia) ecc. D'altra parte, per i Greci, i Francesi sono sempre Galli. Dicono anche Franghi, ma in tal caso intendono, fin dai tempi delle Crociate, tutti i cristiani dell' Europa Occidentale. (gpt)
Κοντά στο Σηκουάνα
χτυπούσε μια καμπάνα
στους δρόμους περπατούσαν τα παιδιά
και μίλαγε η αγάπη στην καρδιά.

Κοντά στο Σηκουάνα
αλλόκοτη τσιγγάνα
στο χώμα το στεφάνι της πετά
κι ο κόσμος φοβισμένος την κοιτά.

Κοντά στο Σηκουάνα
σωπαίνει μια καμπάνα.
κοντά στο Σηκουάνα
ουρλιάζει μια τσιγγάνα.

Κοντά στο Σηκουάνα
πουλιά κι αεροπλάνα
Ευρώπη μου ποτάμι σκοτεινό
σαρώσαν ξαφνικά τον ουρανό.

Κοντά στο Σηκουάνα
γιατί μ΄αφήνεις μάνα
και δεν παρακαλάς την Παναγιά
να σβήσει την μεγάλη πυρκαγιά;

Κοντά στο Σηκουάνα
σωπαίνει μια καμπάνα
κοντά στο Σηκουάνα
ουρλιάζει μια τσιγγάνα.

Κοντά στο Σηκουάνα
σωπαίνει μια καμπάνα
κοντά στο Σηκουάνα
ο κόσμος την ανάσα του κρατά.

Contributed by Gian Piero Testa - 2011/9/12 - 22:45




Language: Italian

Versione italiana di Gian Piero Testa
VICINO ALLA SENNA

Vicino alla Senna
rintoccava una campana
nelle strade passeggiavano i ragazzi
e l'amore parlava nel cuore.

Vicino alla Senna
una zingara strana
butta a terra la sua corona nuziale
e sgomenta la gente la guarda.

Vicino alla Senna
una campana è silenziosa.
Vicino alla Senna
leva grida una gitana.

Vicino alla Senna
uccelli e aeroplani
-Europa mia oscuro fiume
solcarono d'un tratto il cielo.

Vicino alla Senna
madre mia perché mi lasci
e non preghi la Madonna
che spenga il grande incendio ?

Vicino alla Senna
una campana è silenziosa
Vicino alla Senna
leva grida una gitana.

Vicino alla Senna
una campana è silenziosa
vicino alla Senna
la gente trattiene il respiro.

Contributed by Gian Piero Testa - 2011/9/12 - 22:46




Language: French

Version française - PRÈS DE LA SEINE – Marco Valdo M.I. – 2012
d'après la version italienne VICINO ALLA SENNA de Gian Piero Testa
d'une
Chanson grecque – Κοντά στο Σηκουάνα – Stavros Xarchakos / Σταύρος Ξαρχάκος – 1993

Une chanson restée, je crois, presque inconnue malgré les trois monstres sacrés - peut-être dépassés maintenant depuis longtemps – qui participèrent à sa composition et à son interprétation. Le texte est de Nikos Gatsos, près de laisser ses deux amis: Stavros Xarhàkos, qu'il écrivit la musique et Nanà Moùskouri, qu'il l'interpréta. Nous sommes en 1993 mais, comme un éclair sinistre, la mémoire, ou l'imagination éclaire le début lointain de la guerre en France. Le pressentiment d'une personne "différente", l'effarement des gens absorbés par leur habituelle joie de vivre, les avions en vol rasant sur la Seine, la cloche qui interrompt ses coups car il y n'a pas de prière qui vaille. "Mon Europe, fleuve sombre."..

En marge: j'éprouve toujours une émotion, quand je lis les toponymes français en version grecque: la Seine qui est encore Sikouana, et puis Andipolis (Antibes), Nikea (Nice), Massilia (Marseille) etc. D'autre part, pour les Grecs, les Français sont toujours des Gaulois. Ils disent Francs aussi, mais dans ce cas, ils entendent, depuis les temps des Croisades, tous les gens d'Europe Occidentale. (gpt)

Regarde, Lucien l'âne mon ami, Gian Piero Testa a trouvé à son tour une chanson qui parle des avions qui soudain surgissent du ciel... Une sorte de vent de nulle part. Un peu, tu t'en souviendras certainement, comme dans la chanson des Yoyo Mundi «Le jour où vinrent les avions » (Il giorno in cui vennero gli aerei) ou dans celle du bombardement (Le Bombardement). Et en plus, non seulement, c'est une fort belle canzone qui raconte comme incidemment l'arrivée des avions sur les rivages de la Seine ; soit d'une manière lointainement poétique, les débuts de l'invasion de la France par les Allemands... Celle de 40, bien entendu.

Poésie pour poésie, il me semble, dit Lucien l'âne en redressant ses deux oreilles, qu'il y a là comme une peinture des bords de Seine, une peinture qui rappelle certains moments de l’impressionnisme, une certaine douceur qui va être broyée par la machine qui se met en route. Ce n'est encore qu'une rumeur... mais. Il y a comme un rappel d'Apollinaire, une sorte de réminiscence du Pont Mirabeau, si bien chanté par Léo Ferré et que tu évoquais dans la Grande Esplanade.

Cette impression transparaît dans le commentaire de Gian Piero Testa quand il évoque les noms grecs des villes françaises... Ce n'est pas là nostalgie, c'est bien plutôt l'affirmation d'un passé, souvent passé sous silence. Il est bon de rappeler cette histoire d'avant le grand Zéro et pour que les choses soient claires : on appelle le grand Zéro, non pas une personne comme on pourrait le croire, mais le moment à partir duquel on compte les années – par exemple, nous sommes dans l'année 2013 après le grand Zéro (ou le moment Z, qui pourrait tout aussi bien signifier Zein, vivre ou être, ce qui est la même chose), c'est-à-dire que l'on compte l'An Un (qui va du moment Z au 31 décembre 01), l'an Deux... et dans l'autre sens, l'an moins Un... Il est bon de montrer les origines gauloises, franques, celtes des peuples d'Europe, d'une part et leur interpénétration si ancienne avec les cousins grecs – Achéens, Doriens, que sais-je, tout se mélange. De rappeler que les descendants de Cro-Magnon rencontrèrent ceux d'Atrée ou d'Égée... Il y avait de grands mouvements de peuples... C'est ainsi que la culture grecque fit son chemin par ici, il y a déjà si longtemps. Au moins dans les villes que cite Gian Piero Testa.

Oh oui, moi-même, en ces temps-là, j'ai parcouru les territoires tout au tour de la Méditerranée et je suis allé jusque aux rives de la Baltique et de la Mer Noire... J'ai passé l'Elbe, l'Èbre, le Danube, j'ai vu la Néva... Je voyageais de mon petit pas d'âne, avec des marchands, avec des saltimbanques, avec des gens qui cherchaient je ne sais quoi... Un autre monde, peut-être ; les confins de la terre...

J'aimerais quand même revenir un instant sur le mot que Gian Piero Testa, selon la tradition italienne, utilise pour désigner les « gens », les « humains »... Que disait-il en utilisant ce mot « cristiani » ? Je voudrais rappeler notre sentence : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari »... Comment ne pas voir dans ce tropisme strictement péninsulaire, cet usage du mot « cristiani » pour désigner tous les hommes, la main-mise de l'Église sur toute la société italienne... Car il y a là une ambiguïté colonisatrice du « cristiani » (cristiano) italien, qui bien évidemment n'est pas de mise dans le reste de l’Europe. Ainsi, comme le dit justement Gian Piero Testa, les Grecs appellent « Francs » les habitants de l'Europe occidentale ou « Gaulois », les gens de nos régions et nous appelons « Germains », nos voisins du Nord et de l'Est ou « Slaves », d'autres plus lointains encore... Cela n'a pas de conséquence et se réfère à des populations, depuis lors fortement mêlées.

Ah, dit Lucien l'âne en éclatant d'un rire franc … Comme Boris Vian, usant d'une bonne dose d'acide comique, on le fait même par plaisanterie, par ironie...

« Nos ancêtres les Gaulois
Cheveux blonds et têtes de bois
Longues moustaches et gros dadas... » Faut Rigoler

Faut rigoler en effet, Lucien l'âne mon ami, faut rigoler car il est vain de se prendre au sérieux. Cela dit, je vois aussi une autre interprétation possible de la canzone et elle est terrible dans la mesure où elle me semble présente dès sa création et qu'elle est de surcroît, comment dire, subliminale... Ce qui est une autre façon de parler de l'inférence poétique. « Les gens retiennent leur souffle »... Je fais écho ici à ce qui se passe actuellement en Grèce et à l’antienne : « REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT DEMAIN ».... En Grèce actuellement, on n'en est plus à la rumeur, les bombardements ont déjà commencé et durent depuis des mois et des mois. Ce sont des bombardements de mesures vexatoires, de rudes impositions, de règlements de comptes, aussi mortels que les bombes incendiaires. Disons qu'ils tuent un peu plus lentement, mais ils écrasent bien des vies, ils détruisent bien des choses... Et ce n'est pas fini, on en annonce encore une vague... Et je pressens que chaque jour se rapproche le jour où ce sera notre tour... Peu importe où l'on vit en Europe, nous sommes au cœur de la Guerre de Cent Mille Ans et les riches (alias partisans du libéralisme) mènent des offensives d'une brutalité inouïe sous le masque de la paix et de la recherche de la prospérité. Mais qui les croira qui n'est pas de leur bord ? Qui pourrait les croire qui ne se soumet pas à leur diktat ?

Absolument personne... Personne ne peut croire à de telles contre-vérités, à une telle propagande... Ainsi va leur monde … Mais, je me souviens de ta devise personnelle et si tu permets, je vais ici la révéler... Elle tient en quatre petits mots : « Ne jamais se soumettre ». Je sais que c'est elle qui te conduit à me rejoindre dans cette tâche immense qui consiste à tisser inlassablement le linceul de ce vieux monde infantile dans son goût de la richesse et de la possession des choses, riche et possessif donc, avide, pervers et cacochyme. (Heureusement !)

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
PRÈS DE LA SEINE

Près de la Seine
Sonnait une cloche
Dans les rues, flânaient les promeneurs
Et l’amour parlait au cœur.

Au bord de la Seine
Une étrange Gitane
À terre, jette sa couronne nuptiale
Et stupéfaite, la foule la regarde

Près de la Seine
Une cloche fait silence
Au bord de la Seine,
Une Gitane crie

Par dessus la Seine
Oiseaux et avions
Mon Europe, fleuve sombre
Creusent le ciel d'un sillon.

Près de la Seine
Une cloche fait silence
Au bord de la Seine,
Une Gitane crie

Sur la berge de la Seine
Une cloche fait silence
Le long de la Seine
Les gens retiennent leur souffle.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2012/10/29 - 21:27


Comme par enchantement, avevamo su questo sito due Σταύροι Ξαρχάκοι, per di più trasformati in complessi (erano stati entrambi registrati come "band", la Stavros Xarchakos, o Xarhàkos). Infine sono stati "sbandati", e il povero Xarchakos ricondotto alla sua individualità. Invito ancora a un po' di attenzione: questo importante autore non era registrato sotto il suo cognome "Xar..." ma come band "Stav...". Ammetto però che nella traslitterazione dei nomi greci le CCG sono a volte incongruenti (scriviamo "Xarchakos" ma "Hatzidakis"; "ch" e "h" sono la stessa lettera, in greco). Seguiamo un po' la tradizione, diciamo. Però, per favore, nella trascrizione bisogna evitare comunque di mettere gli accenti.

Riccardo Venturi - 2012/10/31 - 22:19


In margine ai nomi greci dei toponimi francesi: perfettamente d'accordo con [gpt]. Molti sono stati greci ben prima che latini e francesi: Ἀντίπολις, Νικαῖα... però Marsiglia era ed è Μασσαλία (non "Massilia", che è esclusivamente latino), e Σηκουάνα è la traslitterazione greca del nome latino Sequana (a sua volta di origine -ovviamente- celtica; la sua origine sembra essere la radice indoeuropea *sekw- "corso o specchio d'acqua", che si ritrova anche nell'inglese see). Quanto ai Γάλλοι e alla Γαλλία, mi puzza lontano un miglio di katharevousa ottocentesca, del resto come la stessa Ἑλλάς e gli Ἕλληνες; i termini greci moderni veri, o romeici che dir si voglia, sono Φράγκος e Γραικός (del resto, Athanasios Diakos era nato e sarebbe morto Γραικός, come disse a Omer Bryonis prima d'essere trasformato in spiedino). Una cosa interessante è che il termine ἕλληνες si era sì tramandato nel greco popolare, ma indicava dei mostruosi esseri soprannaturali, dei "giganti" o roba del genere, per non dire degli orchi. Come dire: l'antico nome si era "debased" a tal punto, prima di essere rinobilitato con l'Indipendenza. Come è noto, la "riellenizzazione" dei toponimi, sia greci che internazionali, avvenne principalmente all'epoca dei re bavaresi, con autentici orrori storici (caso limite, quello di Τρίπολις al posto dell'antica Τριπολιτσά ο Τροπολιτσά, toponimo di origine slava che non aveva nulla a che vedere con "Tripoli"). Un'ultima curiosità sulla Sequana: ha a che fare con l' "effetto placebo", evidentemente noto ai medici fin da tempi antichi. I medici parigini prescrivevano spesso ai "malati immaginari" che reclamavano comunque un farmaco, aquae Sequanae libras septem cum uncia. Già il "latinorum" aveva un effetto terapeutico; il malato non ci capiva niente e si beveva sette libbre e un'oncia d'acqua della Senna (allora, evidentemente, potabile). In pratica, era nata l'omeopatia (= acqua fresca e niente più).

Riccardo Venturi - 2012/10/31 - 22:37


A Riccardo. Hai messo tutto a posto, da par tuo, tranne una cosina: non "i re bavaresi", ma "il re bavarese", perché di Wittelsbach in Grecia ce ne fu uno solo. Però tutto quel lavoro di "riclassicizzazione" toponomastica e architettonica - in chiave fasulla - lo fece la Reggenza. Ottone fu spedito ad Anapli (subito ricorretta in Nafplion) a fare il Re degli Elleni a soli sedici anni, e anche da adulto non fu molto più di quello che, da queste mie parti, si dice un "pirlotto". La sua sposa, Amalia o Amalìa, si dedicò utilmente al rimboschimento del Regno, a cominciare dalla nuova capitale Atene.
D'accordo, allora: d'ora in poi, scriveremo tutti "Stavros Xarchakos", con "ch" e senza accento. Per stare in argomento potrei, di lui, subito postare "Ai tempi del re Ottone", un bellissimo sirtaki su un testo di Gatsos che coglie, forse fin troppo finemente, le contraddizioni del periodo "bavarese".
(Gian Piero Testa)

Sì, è vero che di re bàvaro ce n'è stato uno solo (considerando che l'attuale regina tedesca degli Elleni, Angela I, non è bavarese ma dell'ex DDR), ma ho usato una specie di toscanismo -come quando si dice dalle mie parte "bucaioli c'è le paste!" ("le paste" è la pastasciutta in tavola). E' un uso antonomastico del plurale che credo non abbia riscontri altrove. Sarebbe interessante andare a vedere perbene dove abbia colpito la "riellenizzazione"; io adoro i vecchi toponimi greci, stratificazione della storia, la Morea, il Negroponte e quant'altro. Poi rispuntarono il Peloponneso e l'Eubea. Sì, forse è bene che tu ci porti un po' ai tempi del re Ottone, visto che quel che abbiamo intrapreso è nientemeno che la storia greca moderna sulla base delle canzoni... (rv)

2012/11/1 - 00:12




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