Tuppe tuppe a llu pòrtóna
Tuppe tuppe a llu pòrtóna
“Chi ènnë e cchi nun è”
“Jè nna pòvèra uagljóla,
jè vvenute pe ffatijá da lu signórë
jè vvenute pe ffatijá da lu signórë”
Jè ppasséte nna settiména
lu patróne a mmèsse li ména.
“Nu mme tuccannë a mmè,
ji sò ppiccinènne ancóre
sò vvenuta pe ffatijá da lu signórë
Nu mme tuccannë a mmè,
ji sò ppiccinènne ancóre
sò vvenuta pe ffatijá da lu patróne”
Lu patróne cj’ avvucjunévä
la uagljóla cj’ arreterévä.
Tira tu e ttira io
so arrevéta a llu bbalcónë
prima che magna lu lazzurónë
meglio ca móre
prima che magna lu lazzurónë
meglio ca móre
Questo è llu destine nòstre
de nuje pòverètte:
tanta uéje addá passà
chi nun téné nna lira pe mmagná
tanta uéje addá passà
chi nun téné nna lira pe mmagná
Chi nun téné nna lira pe mmagná
Chi nun téné nna lira pe mmagná
Chi nun téné nna lira pe mmagná
Tuppe tuppe a llu pòrtóna
“Chi ènnë e cchi nun è”
“Jè nna pòvèra uagljóla,
jè vvenute pe ffatijá da lu signórë
jè vvenute pe ffatijá da lu signórë”
Jè ppasséte nna settiména
lu patróne a mmèsse li ména.
“Nu mme tuccannë a mmè,
ji sò ppiccinènne ancóre
sò vvenuta pe ffatijá da lu signórë
Nu mme tuccannë a mmè,
ji sò ppiccinènne ancóre
sò vvenuta pe ffatijá da lu patróne”
Lu patróne cj’ avvucjunévä
la uagljóla cj’ arreterévä.
Tira tu e ttira io
so arrevéta a llu bbalcónë
prima che magna lu lazzurónë
meglio ca móre
prima che magna lu lazzurónë
meglio ca móre
Questo è llu destine nòstre
de nuje pòverètte:
tanta uéje addá passà
chi nun téné nna lira pe mmagná
tanta uéje addá passà
chi nun téné nna lira pe mmagná
Chi nun téné nna lira pe mmagná
Chi nun téné nna lira pe mmagná
Chi nun téné nna lira pe mmagná
Contributed by Bartleby - 2011/7/14 - 15:00
Language: Italian
Traduzione italiana di Maria Luisa Scippa.
TOC TOC AL PORTONE
Toc toc al portone
“Chi è e chi non è,
è una povera ragazza, è venuta
per lavorare dal signore”
È passata una settimana
il padrone ha messo le mani.
“Non mi toccare, sono ragazza ancora
sono venuta per lavorare dal signore
Non mi toccare, sono ragazza ancora
sono venuta per lavorare dal padrone”
Il padrone si avvicinava
la ragazza si allontanava.
Tira tu e tira io
sono arrivata al balcone
prima che mi mangia il lazzarone
meglio che muoia.
Questo è il destino nostro di noi poveretti:
tanti guai deve passare chi non ha una lira per mangiare.
Chi non ha una lira per mangiare.
Toc toc al portone
“Chi è e chi non è,
è una povera ragazza, è venuta
per lavorare dal signore”
È passata una settimana
il padrone ha messo le mani.
“Non mi toccare, sono ragazza ancora
sono venuta per lavorare dal signore
Non mi toccare, sono ragazza ancora
sono venuta per lavorare dal padrone”
Il padrone si avvicinava
la ragazza si allontanava.
Tira tu e tira io
sono arrivata al balcone
prima che mi mangia il lazzarone
meglio che muoia.
Questo è il destino nostro di noi poveretti:
tanti guai deve passare chi non ha una lira per mangiare.
Chi non ha una lira per mangiare.
Contributed by Bartleby - 2011/7/14 - 15:00
Language: French
Version française – TOC TOC À LA PORTE – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson pugliaise (Foggiane) – Tuppe tuppe a llu pòrtóna – Matteo Salvatore – 1963
d'après la version italienne de Maria Luisa Scippa.
« Une jeune fille, poussée par la misère, frappe timidement à la porte d'un riche personnage pour lui offrir ses services ; après quelques jours, le patron, reluque la fraîche beauté de l'adolescente et tente d'en profiter... Mais... »
Histoire ordinaire de l'abus dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres...
Pour accroître leurs richesses, étendre leur domination, assouvir leurs caprices...
En somme, pour le pauvre, le destin est : « Marche ou crève ! », dit Lucien l'âne. Cela dit, il me semble que tu as traduit différemment deux vers exactement semblables dans le texte italien, quand tu dis :
« Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut que je meure.
Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut qu'il meure. »
Oh, oh, Lucien l'âne mon ami, tu as l'oreille attentive... Faut dire qu'elle est grande et belle. En fait, cela tient à l'italien qui conjugue de la même manière – ce temps-là, le verbe morire aux trois personnes du singulier... Il a bien fallu que je fasse la part des choses, ne sachant comment l'affaire s'est réellement passée. Les deux hypothèses sont valables...
Sauf que moi, je préfère la seconde... dit Lucien l'âne en faisant un sourire qu'on peut qualifier de démoniaque... C'est la logique du pauvre quand il se rebelle. Mais l'actuelle société a plus que tendance (et cela depuis des siècles..) à privilégier le riche, le puissant... et on ne peut quand même pas accepter éternellement une telle logique...
En effet, dans ce monde, dit Marco Valdo M.I., la raison du plus fort est toujours la pire loi qui soit. Car, c'est la loi du prédateur... Elle est entièrement fondée sur le chantage – ouvert ou occulte, explicite ou implicite, affirmé ou sournois, dit ou suggéré... Pour celui qui dispose de la force, du pouvoir, de la richesse, de l'autorité, de l'habit, de n'importe quelle auréole… point n'est besoin d'avoir recours ouvertement à la force, il n'est même pas nécessaire de suggérer qu'il pourrait en faire usage, il n'est même pas utile pour lui d'y faire allusion... Il a « naturellement » – telle est la pensée, la conviction du riche, du puissant... – il a « naturellement » le droit de faire comme bon lui semble. La pensée du riche, du puissant, c'est que l'argent, le pouvoir... donne des droits, tous les droits... C'est cette conviction – souvent partagée par les pauvres – qui est à la base de al Guerre de Cent Mille Ans, de l'impunité des riches, de la bonne conscience des riches... Il suffit de les voir passer dans les rues, sur les places, à la télévision... pour percevoir cette conscience dévoyée. En effet, le Veau d'Or est toujours debout. C'est précisément pour cela qu'il faut combattre la richesse jusque et y compris, je dirais même principalement, dans son principe.
Tu as raison, Marco Valdo M.I. mon ami, dit Lucien l'âne en de frottant vigoureusement le museau à l'écorce du saule voisin... « Noi, non siamo cristiani, siamo somari ». C'est pourquoi il nous faut poursuivre sans trop nous presser, mais obstinément, notre tâche quotidienne et tisser chaque jour continûment le linceul de ce vieux monde abuseur, profiteur, exploiteur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Chanson pugliaise (Foggiane) – Tuppe tuppe a llu pòrtóna – Matteo Salvatore – 1963
d'après la version italienne de Maria Luisa Scippa.
« Une jeune fille, poussée par la misère, frappe timidement à la porte d'un riche personnage pour lui offrir ses services ; après quelques jours, le patron, reluque la fraîche beauté de l'adolescente et tente d'en profiter... Mais... »
Histoire ordinaire de l'abus dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres...
Pour accroître leurs richesses, étendre leur domination, assouvir leurs caprices...
En somme, pour le pauvre, le destin est : « Marche ou crève ! », dit Lucien l'âne. Cela dit, il me semble que tu as traduit différemment deux vers exactement semblables dans le texte italien, quand tu dis :
« Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut que je meure.
Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut qu'il meure. »
Oh, oh, Lucien l'âne mon ami, tu as l'oreille attentive... Faut dire qu'elle est grande et belle. En fait, cela tient à l'italien qui conjugue de la même manière – ce temps-là, le verbe morire aux trois personnes du singulier... Il a bien fallu que je fasse la part des choses, ne sachant comment l'affaire s'est réellement passée. Les deux hypothèses sont valables...
Sauf que moi, je préfère la seconde... dit Lucien l'âne en faisant un sourire qu'on peut qualifier de démoniaque... C'est la logique du pauvre quand il se rebelle. Mais l'actuelle société a plus que tendance (et cela depuis des siècles..) à privilégier le riche, le puissant... et on ne peut quand même pas accepter éternellement une telle logique...
En effet, dans ce monde, dit Marco Valdo M.I., la raison du plus fort est toujours la pire loi qui soit. Car, c'est la loi du prédateur... Elle est entièrement fondée sur le chantage – ouvert ou occulte, explicite ou implicite, affirmé ou sournois, dit ou suggéré... Pour celui qui dispose de la force, du pouvoir, de la richesse, de l'autorité, de l'habit, de n'importe quelle auréole… point n'est besoin d'avoir recours ouvertement à la force, il n'est même pas nécessaire de suggérer qu'il pourrait en faire usage, il n'est même pas utile pour lui d'y faire allusion... Il a « naturellement » – telle est la pensée, la conviction du riche, du puissant... – il a « naturellement » le droit de faire comme bon lui semble. La pensée du riche, du puissant, c'est que l'argent, le pouvoir... donne des droits, tous les droits... C'est cette conviction – souvent partagée par les pauvres – qui est à la base de al Guerre de Cent Mille Ans, de l'impunité des riches, de la bonne conscience des riches... Il suffit de les voir passer dans les rues, sur les places, à la télévision... pour percevoir cette conscience dévoyée. En effet, le Veau d'Or est toujours debout. C'est précisément pour cela qu'il faut combattre la richesse jusque et y compris, je dirais même principalement, dans son principe.
Tu as raison, Marco Valdo M.I. mon ami, dit Lucien l'âne en de frottant vigoureusement le museau à l'écorce du saule voisin... « Noi, non siamo cristiani, siamo somari ». C'est pourquoi il nous faut poursuivre sans trop nous presser, mais obstinément, notre tâche quotidienne et tisser chaque jour continûment le linceul de ce vieux monde abuseur, profiteur, exploiteur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
TOC TOC À LA PORTE
Toc toc à la porte
Toc toc à la porte
« Qui c'est ?
Je suis une pauvre fille, venue
Pour travailler chez le monsieur.
Pour travailler chez le monsieur. »
Une semaine se passe
Le patron avance les mains
« Ne me touchez pas,
Je suis encore une enfant
Je suis venue pour travailler chez le monsieur.
Ne me touchez pas,
Je suis encore une enfant
Je suis venue pour travailler chez le patron. »
Le patron s'approchait
La fille s'éloignait
Tu tires et je repousse
Je suis arrivée au balcon
Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut que je meure.
Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut qu'il meure.
C'est notre destin
À nous autres les pauvres
Il nous faut subir tant
quand on n'a pas de quoi manger
Il nous faut subir tant
Quand on n'a pas de quoi manger.
Quand on n'a pas de quoi manger.
Quand on n'a pas de quoi manger.
Quand on n'a pas de quoi manger.
Toc toc à la porte
Toc toc à la porte
« Qui c'est ?
Je suis une pauvre fille, venue
Pour travailler chez le monsieur.
Pour travailler chez le monsieur. »
Une semaine se passe
Le patron avance les mains
« Ne me touchez pas,
Je suis encore une enfant
Je suis venue pour travailler chez le monsieur.
Ne me touchez pas,
Je suis encore une enfant
Je suis venue pour travailler chez le patron. »
Le patron s'approchait
La fille s'éloignait
Tu tires et je repousse
Je suis arrivée au balcon
Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut que je meure.
Avant que ne me mange le prédateur
Mieux vaut qu'il meure.
C'est notre destin
À nous autres les pauvres
Il nous faut subir tant
quand on n'a pas de quoi manger
Il nous faut subir tant
Quand on n'a pas de quoi manger.
Quand on n'a pas de quoi manger.
Quand on n'a pas de quoi manger.
Quand on n'a pas de quoi manger.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2011/7/22 - 10:54
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Album “Storie e melodie d’amore del sud”
Testo trovato e trascritto da ”Canto tradizionale e cantautori popolari. Un esempio pugliese”, di Maria Luisa Scippa, Archivio Storico Pugliese, Provincia di Brindisi, 1991.
“Una giovinetta, spinta dalla miseria, bussa timidamente alla porta del ricco signore per offrirgli i suoi servigi; dopo alcuni giorni, il padrone, adocchiata la fresca bellezza dell'adolescente, tenta di approfittarne….”
Storia di ordinaria sopraffazione nella “guerra dei 1000 anni che i ricchi fanno contro i poveri”.