Fratelli d’Italia,
tiriamo a campare!
Governo ed altare
si curan di te…
Fratelli d’Italia
ciascuno per sé! (Peperepepé)
Ciascuno per sé:
una piccola casa,
una piccola moglie,
un piccolo lavoro,
una speranza piccola così:
una piccola messa la domenica…
- e Iddio per tutti.
Fratelli d’Italia,
tiriamo a campare!
Bisogna accettare
la vita com’è…
Fratelli d’Italia
ciascuno per sé! (Peperepepé)
Ciascuno per sé:
un piccolo silenzio,
un piccolo peccato,
una piccola coscienza,
un pentimento piccolo così,
una piccola FIAT per la domenica…
- e Iddio per tutti.
Fratelli d’Italia,
tiriamo a campare!
Fra l’Alpi ed il mare
son troppi i perché…
Fratelli d’Italia
ciascuno per sé! (Peperepepé)
Ciascuno per sé:
una piccola vita,
una piccola pietà,
una piccola viltà,
una libertà piccola così,
una piccola morte ogni domenica…
- e Iddio per tutti.
tiriamo a campare!
Governo ed altare
si curan di te…
Fratelli d’Italia
ciascuno per sé! (Peperepepé)
Ciascuno per sé:
una piccola casa,
una piccola moglie,
un piccolo lavoro,
una speranza piccola così:
una piccola messa la domenica…
- e Iddio per tutti.
Fratelli d’Italia,
tiriamo a campare!
Bisogna accettare
la vita com’è…
Fratelli d’Italia
ciascuno per sé! (Peperepepé)
Ciascuno per sé:
un piccolo silenzio,
un piccolo peccato,
una piccola coscienza,
un pentimento piccolo così,
una piccola FIAT per la domenica…
- e Iddio per tutti.
Fratelli d’Italia,
tiriamo a campare!
Fra l’Alpi ed il mare
son troppi i perché…
Fratelli d’Italia
ciascuno per sé! (Peperepepé)
Ciascuno per sé:
una piccola vita,
una piccola pietà,
una piccola viltà,
una libertà piccola così,
una piccola morte ogni domenica…
- e Iddio per tutti.
inviata da Bartleby - 27/6/2011 - 10:40
Lingua: Francese
Version française – HYMNE NATIONAL – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – Inno nazionale – Cantacronache – 1962
Paroles de Franco Fortini
Musique de Sergio Liberovici
Texte trouvé sur « Cantacronache – Un’avventura politico musicale degli anni 50 », Emilio Jona e Michele L. Straniero, CREL Scriptorium 1995.
Chanson italienne – Inno nazionale – Cantacronache – 1962
Paroles de Franco Fortini
Musique de Sergio Liberovici
Texte trouvé sur « Cantacronache – Un’avventura politico musicale degli anni 50 », Emilio Jona e Michele L. Straniero, CREL Scriptorium 1995.
Quel bel hymne national !, dit Lucien l'âne en lançant dans l'espace intersidéral un de ses rires claironnants... Forcément national puisque limité aux seuls Italiens... Quant à savoir ce qu'est un Italien ?
Ah, Lucien l'âne mon ami, il y a là un grand mystère...
Un Italien ? Est-ce un habitant de l'Italie ? Est-ce quelqu'un qui est né en Italie ? Doit-il avoir des ancêtres italiens et jusqu'où faut-il remonter ? Avant l'An Zéro ? Et comment ces « ancêtres » d'avant l'An Zéro pouvaient-ils être Italiens ?
À tous les coups, Lucien l'âne mon ami, tu creuses dans la bonne voie, tu donnes en plein dans le bon sens, car tu poses de bonnes questions et je ne saurais y répondre... moi qui ai déjà bien du mal à comprendre l'idée de nation en dessous de l' « Humaine Nation », la seule que je connaisse et reconnaisse. Cela dit, d'un point de vue théorique, est Italien (Grec, Roumain, Péruvien, Cubain, Sahraoui, Malgache, Chinois, Tibétain...), celui qui est nanti des autorisations nécessaires pour l'être... Bref, celui qui a un passeport italien, qui dispose des documents adhocs (je sais, je sais, le mot n'existe pas comme tel et même, s'il existait, il devrait être invariable ; mais voilà, j'avais envie de le franciser, d'enrichir la langue à ma manière. Donc ad hoc – expression latine devient par ma grâce « adhoc » qui est un adjectif et donc s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte – au féminin : adhoque; au pluriel : adhocs et adhoques). Sauf pour les Tibétains dont les Chinois ont englobés la nation contre leur gré... On peut aussi – de façon pragmatique, repérer l’Italien (je veux dire de façon assez générale) à son intérêt pour l'équipe de football nationale, la Squadra, ce qui évidemment le distingue de l'Allemand, de l'Espagnol, du Brésilien, du Coréen, du Ghanéen et ainsi de suite … Mais ce n'est là qu'une approximation. Car, par exemple, ni toi, ni moi, ne sommes passionnés par quelque équipe que ce soit et a fortiori, par des équipes nationales. On ne pourrait donc, dans notre cas, user de ce critère. Dès lors, revenons à l'idée de nation et de nationalité ; elle se définit en principe – du point de vue du droit et des pouvoirs en place – par des papiers. Mais personnellement, j'aurais tendance à passer outre à ces arguties juridico-diplomatiques et à dire qu'un Italien (idem pour n'importe quelle nationalité) est celui qui se revendique comme tel. Ainsi, dans notre cas à tous les deux, on aurait (comme Jorge Semprun, par exemple) une furieuse tendance à souhaiter être apatrides... Rien que pour le principe... Car disparue la nation, on voit surgir la région... Tous ces petits villages, ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités... Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d’être habités … par des gens qui regardent le reste avec mépris du haut de leur rempart, la race des chauvins, des porteurs de cocarde.... Là, je te cite de mémoire le bon tonton Georges. Ballade des gens qui sont nés quelque part
Oui, oui, je te comprends et je t'approuve, dit l'âne Lucien en redressant ses oreilles à la verticale sur son auguste crâne et en les balançant d'arrière en avant et inversement. D'ailleurs, depuis les temps que je cours le monde, je ne sais plus exactement d'où je viens, ni même quand et par où je suis passé – du moins en gros... Je peux évidemment quand j'y repense retrouver tout ce que j'ai fait, car, Marco Valdo M.I. mon ami, la mémoire d'âne est bien plus longue et précise que celle de l'éléphant – au moins, celle de l'âne que je suis, enfanté par une longue tradition hermétique – et de plus, en tant qu'âne, je n'ai jamais eu de « papiers » et même, je n'aimerais pas en avoir. Pour le reste, je m'en réfère à Mordicus d'Athènes (. "Ici repose, dans la paix des dieux de l'Olympe, Mordicus d'Athènes, l'illustre philosophe ivrogne athénien, fondateur de l’École éthylique, 328-244, au fond de la cour à droite avant l'ère chrétienne.")
lequel Mordicus d'Athènes a dit :
« Celui qui ne sait rien en sait tout autant que celui qui n'en sait pas plus
que lui ».
Pour en revenir à cet hymne national italien chanté par Cantacronache, dit Marco Valdo M.I., sache, Lucien l'âne mon ami qu'il reprend la forme et les premiers mots de l'hymne en vigueur dans les cérémonies officielles, mais – je te l'assure – celui de Fortini est bien meilleur. Moins pompeux, moins compassé... Pour que tu comprennes et que tu puisses les comparer ces deux hymnes, voici une version française... de l'hymne national officiel, dit de Mameli.
Oui, je vois le genre, pile poil dans l'habituelle stupidité militaro-sanguinaire, dit Lucien l'âne en riant.
Exact, Lucien l'âne mon ami, mais pour nos amis italiens (ou qui se prétendent tels), je signale et j'insiste sur le fait que tous les autres hymnes nationaux (ou presque... Personnellement, je ne connais pas d'exception, mais sait-on jamais) sont aussi frappés de pareille imbécillité... C'est en quelque sorte congénital, atavique et rédhibitoire.
En somme, c'est la loi du genre que les paroles et la musique patriotardes soient ringardes.
On peut le dire ainsi... Sauf évidemment, dit Marco Valdo M.I., quand de tels hymnes sont revus et corrigés et passés au sel d'ironie, comme c'est le cas ici. Car ici, cet « Inno nazionale » en plus d'être une joyeuse parodie d'un chant sinistre, est en même temps une parfaite description de l'Italie contemporaine et de ses dérives ; laquelle Italie évolue entre le pompiérisme des institutions, l'alliance de l'Église et de l'État, les manigances du Vatican et l'ingérence de Dieu jusqu'au plus profond de l’intimité humaine... « Chacun pour soi et Dieu pour tous ! », dit la chanson, est la devise de l’Italie...
Moi, dit Lucien l'âne en se gonflant le poitrail d'un air patriotique, les Mousquetaires de Dumas me plaisent mieux quand ils se donnent pour devise : « Un pour tous. Tous pour un ».
Cependant, que nos amis italiens (ou qui se prétendent tels) ne le prennent pas mal, ils ne sont pas les seuls à subir ce « chacun pour soi et Dieu pour tous », c'est un peu le destin commun dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches imposent aux pauvres de toute l'Humaine Nation. Surtout pas de solidarité, surtout pas de collectivité, surtout pas... Au contraire, ils exaltent certaines vertus de leur cru : d'un côté : croyance et soumission ; de l'autre : concurrence, apparence, maquillage et gonflette. Compétition et vanité, tel est le bain dans lequel les médias font tremper leur linge sale, le brouet insipide qu'ils nous servent – ici aussi, partout – jour après jour, année après année, jour et nuit, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Vois-tu, dit l'âne Lucien sur un ton rêveur en regardant dans le vague de ses deux grands yeux noirs comme la suie d'une cokerie, le temps me presse de reprendre ma tâche et de tisser le linceul de ce vieux monde perclus, reclus, pompier, ringard, étouffant et cacochyme.
(Heureusement ! )
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ah, Lucien l'âne mon ami, il y a là un grand mystère...
Un Italien ? Est-ce un habitant de l'Italie ? Est-ce quelqu'un qui est né en Italie ? Doit-il avoir des ancêtres italiens et jusqu'où faut-il remonter ? Avant l'An Zéro ? Et comment ces « ancêtres » d'avant l'An Zéro pouvaient-ils être Italiens ?
À tous les coups, Lucien l'âne mon ami, tu creuses dans la bonne voie, tu donnes en plein dans le bon sens, car tu poses de bonnes questions et je ne saurais y répondre... moi qui ai déjà bien du mal à comprendre l'idée de nation en dessous de l' « Humaine Nation », la seule que je connaisse et reconnaisse. Cela dit, d'un point de vue théorique, est Italien (Grec, Roumain, Péruvien, Cubain, Sahraoui, Malgache, Chinois, Tibétain...), celui qui est nanti des autorisations nécessaires pour l'être... Bref, celui qui a un passeport italien, qui dispose des documents adhocs (je sais, je sais, le mot n'existe pas comme tel et même, s'il existait, il devrait être invariable ; mais voilà, j'avais envie de le franciser, d'enrichir la langue à ma manière. Donc ad hoc – expression latine devient par ma grâce « adhoc » qui est un adjectif et donc s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte – au féminin : adhoque; au pluriel : adhocs et adhoques). Sauf pour les Tibétains dont les Chinois ont englobés la nation contre leur gré... On peut aussi – de façon pragmatique, repérer l’Italien (je veux dire de façon assez générale) à son intérêt pour l'équipe de football nationale, la Squadra, ce qui évidemment le distingue de l'Allemand, de l'Espagnol, du Brésilien, du Coréen, du Ghanéen et ainsi de suite … Mais ce n'est là qu'une approximation. Car, par exemple, ni toi, ni moi, ne sommes passionnés par quelque équipe que ce soit et a fortiori, par des équipes nationales. On ne pourrait donc, dans notre cas, user de ce critère. Dès lors, revenons à l'idée de nation et de nationalité ; elle se définit en principe – du point de vue du droit et des pouvoirs en place – par des papiers. Mais personnellement, j'aurais tendance à passer outre à ces arguties juridico-diplomatiques et à dire qu'un Italien (idem pour n'importe quelle nationalité) est celui qui se revendique comme tel. Ainsi, dans notre cas à tous les deux, on aurait (comme Jorge Semprun, par exemple) une furieuse tendance à souhaiter être apatrides... Rien que pour le principe... Car disparue la nation, on voit surgir la région... Tous ces petits villages, ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités... Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d’être habités … par des gens qui regardent le reste avec mépris du haut de leur rempart, la race des chauvins, des porteurs de cocarde.... Là, je te cite de mémoire le bon tonton Georges. Ballade des gens qui sont nés quelque part
Oui, oui, je te comprends et je t'approuve, dit l'âne Lucien en redressant ses oreilles à la verticale sur son auguste crâne et en les balançant d'arrière en avant et inversement. D'ailleurs, depuis les temps que je cours le monde, je ne sais plus exactement d'où je viens, ni même quand et par où je suis passé – du moins en gros... Je peux évidemment quand j'y repense retrouver tout ce que j'ai fait, car, Marco Valdo M.I. mon ami, la mémoire d'âne est bien plus longue et précise que celle de l'éléphant – au moins, celle de l'âne que je suis, enfanté par une longue tradition hermétique – et de plus, en tant qu'âne, je n'ai jamais eu de « papiers » et même, je n'aimerais pas en avoir. Pour le reste, je m'en réfère à Mordicus d'Athènes (. "Ici repose, dans la paix des dieux de l'Olympe, Mordicus d'Athènes, l'illustre philosophe ivrogne athénien, fondateur de l’École éthylique, 328-244, au fond de la cour à droite avant l'ère chrétienne.")
lequel Mordicus d'Athènes a dit :
« Celui qui ne sait rien en sait tout autant que celui qui n'en sait pas plus
que lui ».
Pour en revenir à cet hymne national italien chanté par Cantacronache, dit Marco Valdo M.I., sache, Lucien l'âne mon ami qu'il reprend la forme et les premiers mots de l'hymne en vigueur dans les cérémonies officielles, mais – je te l'assure – celui de Fortini est bien meilleur. Moins pompeux, moins compassé... Pour que tu comprennes et que tu puisses les comparer ces deux hymnes, voici une version française... de l'hymne national officiel, dit de Mameli.
Frères d’Italie
L'Italie s’est levée,
Du heaume de Scipion
Elle s’est ceint la tête.
Où est la Victoire ?
Qu’elle lui tende sa chevelure,
Car esclave de Rome
Dieu la créa. (2x)
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Nous avons été depuis des siècles
Piétinés, moqués,
Parce que nous ne sommes pas un Peuple,
Parce que nous sommes divisés.
Que nous rassemble un Unique
Drapeau, un Espoir :
De nous fondre ensemble
L'heure a déjà sonné
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Unissons-nous, aimons-nous
L'union, et l'amour
Révèlent aux Peuples
Les voies du Seigneur ;
Jurons de Libérer
Le sol natal :
Unis par Dieu
Qui peut nous vaincre ?
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Des Alpes à la Sicile
Partout est Legnano
Chaque homme de Ferruccio
A le cœur, a la main
Les enfants d'Italie
S'appellent Balilla,
Le son de chaque cloche
A sonné les Vêpres.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Sont des joncs qui ploient
Les épées vendues
L'Aigle d'Autriche
A déjà perdu ses plumes
Il a bu le sang d’Italie,
Le sang Polonais,
avec le cosaque,
Mais cela lui a brûlé le cœur.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
L'Italie s’est levée,
Du heaume de Scipion
Elle s’est ceint la tête.
Où est la Victoire ?
Qu’elle lui tende sa chevelure,
Car esclave de Rome
Dieu la créa. (2x)
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Nous avons été depuis des siècles
Piétinés, moqués,
Parce que nous ne sommes pas un Peuple,
Parce que nous sommes divisés.
Que nous rassemble un Unique
Drapeau, un Espoir :
De nous fondre ensemble
L'heure a déjà sonné
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Unissons-nous, aimons-nous
L'union, et l'amour
Révèlent aux Peuples
Les voies du Seigneur ;
Jurons de Libérer
Le sol natal :
Unis par Dieu
Qui peut nous vaincre ?
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Des Alpes à la Sicile
Partout est Legnano
Chaque homme de Ferruccio
A le cœur, a la main
Les enfants d'Italie
S'appellent Balilla,
Le son de chaque cloche
A sonné les Vêpres.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Sont des joncs qui ploient
Les épées vendues
L'Aigle d'Autriche
A déjà perdu ses plumes
Il a bu le sang d’Italie,
Le sang Polonais,
avec le cosaque,
Mais cela lui a brûlé le cœur.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé.
Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
Nous sommes prêts à la mort
L'Italie a appelé!
Oui, je vois le genre, pile poil dans l'habituelle stupidité militaro-sanguinaire, dit Lucien l'âne en riant.
Exact, Lucien l'âne mon ami, mais pour nos amis italiens (ou qui se prétendent tels), je signale et j'insiste sur le fait que tous les autres hymnes nationaux (ou presque... Personnellement, je ne connais pas d'exception, mais sait-on jamais) sont aussi frappés de pareille imbécillité... C'est en quelque sorte congénital, atavique et rédhibitoire.
En somme, c'est la loi du genre que les paroles et la musique patriotardes soient ringardes.
On peut le dire ainsi... Sauf évidemment, dit Marco Valdo M.I., quand de tels hymnes sont revus et corrigés et passés au sel d'ironie, comme c'est le cas ici. Car ici, cet « Inno nazionale » en plus d'être une joyeuse parodie d'un chant sinistre, est en même temps une parfaite description de l'Italie contemporaine et de ses dérives ; laquelle Italie évolue entre le pompiérisme des institutions, l'alliance de l'Église et de l'État, les manigances du Vatican et l'ingérence de Dieu jusqu'au plus profond de l’intimité humaine... « Chacun pour soi et Dieu pour tous ! », dit la chanson, est la devise de l’Italie...
Moi, dit Lucien l'âne en se gonflant le poitrail d'un air patriotique, les Mousquetaires de Dumas me plaisent mieux quand ils se donnent pour devise : « Un pour tous. Tous pour un ».
Cependant, que nos amis italiens (ou qui se prétendent tels) ne le prennent pas mal, ils ne sont pas les seuls à subir ce « chacun pour soi et Dieu pour tous », c'est un peu le destin commun dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches imposent aux pauvres de toute l'Humaine Nation. Surtout pas de solidarité, surtout pas de collectivité, surtout pas... Au contraire, ils exaltent certaines vertus de leur cru : d'un côté : croyance et soumission ; de l'autre : concurrence, apparence, maquillage et gonflette. Compétition et vanité, tel est le bain dans lequel les médias font tremper leur linge sale, le brouet insipide qu'ils nous servent – ici aussi, partout – jour après jour, année après année, jour et nuit, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Vois-tu, dit l'âne Lucien sur un ton rêveur en regardant dans le vague de ses deux grands yeux noirs comme la suie d'une cokerie, le temps me presse de reprendre ma tâche et de tisser le linceul de ce vieux monde perclus, reclus, pompier, ringard, étouffant et cacochyme.
(Heureusement ! )
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
HYMNE NATIONAL
Frères d'Italie
Faut bien vivre!
Le gouvernement et l'autel
S'occupent de vous...
Frères d'Italie
Chacun pour soi ! ( Pépérépépé)
Chacun pour soi
Une petite maison
Une petite femme
Un petit travail
Un espoir petit petit
Une petite messe le dimanche...
Et Dieu pour tous....
Frères d'Italie
Faut bien vivre!
Faut accepter
La vie comme elle est...
Frères d'Italie
Chacun pour soi ! ( Pépérépépé)
Chacun pour soi
Un petit silence
Un petit péché
Une petite conscience
Un repentir petit petit
Une petite FIAT pour le dimanche...
Et Dieu pour tous....
Frères d'Italie
Faut bien vivre!
Entre les Alpes et la mer
Il y a trop de pourquoi...
Frères d'Italie
Chacun pour soi ! ( Pépérépépé)
Chacun pour soi
Une petite vie
Une petite pitié
Une petite vilenie
Une liberté petite petite
Une petite mort chaque dimanche...
Et Dieu pour tous....
Frères d'Italie
Faut bien vivre!
Le gouvernement et l'autel
S'occupent de vous...
Frères d'Italie
Chacun pour soi ! ( Pépérépépé)
Chacun pour soi
Une petite maison
Une petite femme
Un petit travail
Un espoir petit petit
Une petite messe le dimanche...
Et Dieu pour tous....
Frères d'Italie
Faut bien vivre!
Faut accepter
La vie comme elle est...
Frères d'Italie
Chacun pour soi ! ( Pépérépépé)
Chacun pour soi
Un petit silence
Un petit péché
Une petite conscience
Un repentir petit petit
Une petite FIAT pour le dimanche...
Et Dieu pour tous....
Frères d'Italie
Faut bien vivre!
Entre les Alpes et la mer
Il y a trop de pourquoi...
Frères d'Italie
Chacun pour soi ! ( Pépérépépé)
Chacun pour soi
Une petite vie
Une petite pitié
Une petite vilenie
Une liberté petite petite
Une petite mort chaque dimanche...
Et Dieu pour tous....
inviata da Marco Valdo M.I. - 12/10/2012 - 22:31
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Parole di Franco Fortini
Musica di Sergio Liberovici
Testo trovato su “Cantacronache – Un’avventura politico musicale degli anni 50”, a cura di Emilio Jona e Michele L. Straniero, CREL Scriptorium 1995.