Presto, compagne, andiamo,
il fischio già ci chiama
mentre la ricca dama, stanca d'amoreggiar,
comincia a riposar.
Sono le cinque appena,
ma già il padron ci vuole,
ci aspettano le spole:
corriamo a lavorar,
il ricco ad ingrassar.
Batti telaio, in fretta
contro l'affranto seno,
così il padrone almeno,
per questo mio penar.
nell'or potrà sguazzar.
Se mi si strappa il filo
il Direttor m'insulta
e poi con una multa
ei mi dimezza il pan;
non mangerò diman.
Noi siamo ognor sfruttate.
noi siamo ognor derise,
sol perché siam divise,
perché non ci associam,
perché non combattiam.
Presto, compagne, in lega!
Più nulla temeremo
se unite noi saremo;
non dovrem più soffrìr,
ché nostro è l'avvenir.
Compagni socialisti,
alzate le bandiere;
con le ribelli schiere
pur noi vogliam pugnar
il Diritto a conquistar.
il fischio già ci chiama
mentre la ricca dama, stanca d'amoreggiar,
comincia a riposar.
Sono le cinque appena,
ma già il padron ci vuole,
ci aspettano le spole:
corriamo a lavorar,
il ricco ad ingrassar.
Batti telaio, in fretta
contro l'affranto seno,
così il padrone almeno,
per questo mio penar.
nell'or potrà sguazzar.
Se mi si strappa il filo
il Direttor m'insulta
e poi con una multa
ei mi dimezza il pan;
non mangerò diman.
Noi siamo ognor sfruttate.
noi siamo ognor derise,
sol perché siam divise,
perché non ci associam,
perché non combattiam.
Presto, compagne, in lega!
Più nulla temeremo
se unite noi saremo;
non dovrem più soffrìr,
ché nostro è l'avvenir.
Compagni socialisti,
alzate le bandiere;
con le ribelli schiere
pur noi vogliam pugnar
il Diritto a conquistar.
envoyé par giorgio - 7/5/2011 - 20:58
Langue: français
Version française – LE CHANT DES TISSERANDES – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Il canto delle tessitrici – Ernesto Maiocchi – 1904
Chanson italienne – Il canto delle tessitrici – Ernesto Maiocchi – 1904
Dis-moi, mon ami Marco Valdo M.I., dit Lucien l'âne en frissonnant de la rosée matinale, tout au long de son échine. Dis-moi, il me semble que tu avais déjà proposé une chanson de tisserandes...
Oh, mon ami Lucien l'âne, était-ce de tisserandes, de fileuses, de tisseuses... Mais il y en a beaucoup des chansons de ces ouvrières qui accompagnaient de leurs chants ces travaux assez fastidieux. Mais tu as raison, il y a une Complainte des Tisserandes, que j'avais , disons adaptée, à partir d'un texte de Chrétien de Troyes. Rappelle-toi, c'était un chant du douzième siècle. Et... En effet, c'est d'une certaine manière la même histoire.
Comme c'est celle des Tisserands dont nous avons adopté le beau chant : Nous tisserons le linceul du vieux monde... C'est-à-dire Les Canuts et qui est en quelque sorte, notre chant de paix... Car cette paix-là, la vraie paix, celle où il n'y a plus place pour la guerre, celle qui conclura la Guerre de cent Mille Ans que les riches font aux pauvres afin de toujours et toujours s'enrichir, étendre leur domination, accroître leur patrimoine, développer l'exploitation, faire grandir leurs dividendes, leurs sociétés et leurs bénéfices, pour avoir encore toujours plus... Cette paix-là viendra seulement lorsque les riches auront tous disparu, le jour où l'idée-même de richesse, celle de valeur, celle de comptes, de rentabilité... auront disparu, où elles ne seront plus qu'un vieux souvenir d'une époque révolue et ridicule.
Il est cependant encore une chanson qui qu'il faudrait ajouter ici, c'est une chanson italienne que les femmes émigrées d'Italie dans nos régions ont un malin plaisir à chanter... C'est le chant qu'elles chantent à la Fête de la femme et qui est un chant de combat des femmes. Elle porte des titres divers... disons qu'on la présente souvent sous le tire « Sebben che siamo donne »... Bien que nous soyons des femmes.... Je vais d'ailleurs de ce pas la présenter aux CCG, si elle n'y est pas encore....
Moi, en tous cas, dit Lucien l'âne, j'ai cherché. J'ai pas trouvé... On la connaît aussi comme chant des Mondines... Même si, la chanson de la « Lega », c'est un autre de ses titres, je la connais aussi fort bien. Et je vois encore ces femmes-là : Antonietta, Maria, Giùsy... qui la chantaient peut-être pas trop juste, mais avec tout leur cœur et tout leur courage... Je sais aussi que des chanteuses italiennes en ont donné des versions enregistrées et parmi elles, on me cite Anna Identici... Mais à mon sens, tu a raison d'en proposer le texte et sa traduction en français...
Je vais le faire, crois-moi... Et puis, je te prie Lucien l'âne mon ami de regarder ce tableau de Max Liebermann qui illustre le travail de fileuses... hollandaises.
Voilà qui est bien...Ce Max Liebermann, n'est-il pas un des personnages de tes Histoires d'Allemagne... ? Tout se tient quand on tisse la toile du monde, quand on tisse – et nous continuerons inlassablement à le faire – le linceul de ce vieux monde ambitieux, arrogant, avide, assassin, atroce et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Oh, mon ami Lucien l'âne, était-ce de tisserandes, de fileuses, de tisseuses... Mais il y en a beaucoup des chansons de ces ouvrières qui accompagnaient de leurs chants ces travaux assez fastidieux. Mais tu as raison, il y a une Complainte des Tisserandes, que j'avais , disons adaptée, à partir d'un texte de Chrétien de Troyes. Rappelle-toi, c'était un chant du douzième siècle. Et... En effet, c'est d'une certaine manière la même histoire.
Comme c'est celle des Tisserands dont nous avons adopté le beau chant : Nous tisserons le linceul du vieux monde... C'est-à-dire Les Canuts et qui est en quelque sorte, notre chant de paix... Car cette paix-là, la vraie paix, celle où il n'y a plus place pour la guerre, celle qui conclura la Guerre de cent Mille Ans que les riches font aux pauvres afin de toujours et toujours s'enrichir, étendre leur domination, accroître leur patrimoine, développer l'exploitation, faire grandir leurs dividendes, leurs sociétés et leurs bénéfices, pour avoir encore toujours plus... Cette paix-là viendra seulement lorsque les riches auront tous disparu, le jour où l'idée-même de richesse, celle de valeur, celle de comptes, de rentabilité... auront disparu, où elles ne seront plus qu'un vieux souvenir d'une époque révolue et ridicule.
Il est cependant encore une chanson qui qu'il faudrait ajouter ici, c'est une chanson italienne que les femmes émigrées d'Italie dans nos régions ont un malin plaisir à chanter... C'est le chant qu'elles chantent à la Fête de la femme et qui est un chant de combat des femmes. Elle porte des titres divers... disons qu'on la présente souvent sous le tire « Sebben che siamo donne »... Bien que nous soyons des femmes.... Je vais d'ailleurs de ce pas la présenter aux CCG, si elle n'y est pas encore....
Moi, en tous cas, dit Lucien l'âne, j'ai cherché. J'ai pas trouvé... On la connaît aussi comme chant des Mondines... Même si, la chanson de la « Lega », c'est un autre de ses titres, je la connais aussi fort bien. Et je vois encore ces femmes-là : Antonietta, Maria, Giùsy... qui la chantaient peut-être pas trop juste, mais avec tout leur cœur et tout leur courage... Je sais aussi que des chanteuses italiennes en ont donné des versions enregistrées et parmi elles, on me cite Anna Identici... Mais à mon sens, tu a raison d'en proposer le texte et sa traduction en français...
Je vais le faire, crois-moi... Et puis, je te prie Lucien l'âne mon ami de regarder ce tableau de Max Liebermann qui illustre le travail de fileuses... hollandaises.
Voilà qui est bien...Ce Max Liebermann, n'est-il pas un des personnages de tes Histoires d'Allemagne... ? Tout se tient quand on tisse la toile du monde, quand on tisse – et nous continuerons inlassablement à le faire – le linceul de ce vieux monde ambitieux, arrogant, avide, assassin, atroce et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE CHANT DES TISSERANDES
Vite, camarades, allons,
Le sifflet nous appelle déjà
Tandis que la riche dame, fatiguée par l'amour,
Commence à se reposer.
Il est cinq heures à peine,
Mais le patron nous veut déjà,
Les bobines nous attendent,
Courrons travailler,
Pour engraisser le riche.
J'actionne ton métier, en vitesse
Contre mon sein accablé,
Ainsi au moins le patron
Par ma peine
Pourra rouler sur l'or.
Si mon fil se casse
Le directeur m'insulte
Et puis avec une amende
Il me réduit de moitié mon pain
Je ne mangerai pas demain.
Nous sommes toujours exploitée
Nous sommes toujours moquées
Seulement car nous sommes divisées,
Car nous ne sommes pas associées
Car nous ne nous battons pas
Vite, camarades, en ligue !
Nous ne craindrons plus rien
Si nous sommes unies
Nous ne devrons plus souffrir
Car l'avenir est à nous.
Camarades socialistes
Levez les drapeaux
Avec nos cortèges rebelles
Car nous, nous voulons saisir
Le Droit à conquérir.
Vite, camarades, allons,
Le sifflet nous appelle déjà
Tandis que la riche dame, fatiguée par l'amour,
Commence à se reposer.
Il est cinq heures à peine,
Mais le patron nous veut déjà,
Les bobines nous attendent,
Courrons travailler,
Pour engraisser le riche.
J'actionne ton métier, en vitesse
Contre mon sein accablé,
Ainsi au moins le patron
Par ma peine
Pourra rouler sur l'or.
Si mon fil se casse
Le directeur m'insulte
Et puis avec une amende
Il me réduit de moitié mon pain
Je ne mangerai pas demain.
Nous sommes toujours exploitée
Nous sommes toujours moquées
Seulement car nous sommes divisées,
Car nous ne sommes pas associées
Car nous ne nous battons pas
Vite, camarades, en ligue !
Nous ne craindrons plus rien
Si nous sommes unies
Nous ne devrons plus souffrir
Car l'avenir est à nous.
Camarades socialistes
Levez les drapeaux
Avec nos cortèges rebelles
Car nous, nous voulons saisir
Le Droit à conquérir.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 11/5/2011 - 12:24
Riprendo il commento che segue (sintetizzandolo) da “Le ciminiere non fanno più fumo - Canti e memorie degli operai torinesi”, a cura di Jona, Liberovici, Castelli e Lovatto, Donzelli 2008:
In realtà l’attribuzione di questo canto – riferito a Jona e Liberovici dall’informatrice torinese Anna Bertolina – è incerta. Il nome del Majocchi compare nel “Canzoniere sociale illustrato” curato da Arturo Frizzi (la cui prima edizione dovrebbe risalire al 1907). Ma su di un foglio volante stampato a Torino viene invece riportato il nome di Aroldo Norlenghi, figura di spicco del socialismo torinese. Anna Bertolina dichiara che il canto risale agli scioperi dei tessili ai primi del 900, per l’ottenimento delle 10 ore lavorative (pensa un po’!) e quindi l’attribuzione al Norlenghi acquista credito perché lui fu impegnato direttamente in quella vertenza.
La melodia del canto, come riferita dalla Bertolina, assomiglia molto ad un’aria dal Trovatore di Giuseppe Verdi. In un’altra lezione raccolta successivamente (1962, informatrice Caterina Villa di Ponderano, Biella) la melodia è quella di In questa oscura cella, la stessa utilizzata da Pietro Gori per il suo Canto dei coatti.
In realtà l’attribuzione di questo canto – riferito a Jona e Liberovici dall’informatrice torinese Anna Bertolina – è incerta. Il nome del Majocchi compare nel “Canzoniere sociale illustrato” curato da Arturo Frizzi (la cui prima edizione dovrebbe risalire al 1907). Ma su di un foglio volante stampato a Torino viene invece riportato il nome di Aroldo Norlenghi, figura di spicco del socialismo torinese. Anna Bertolina dichiara che il canto risale agli scioperi dei tessili ai primi del 900, per l’ottenimento delle 10 ore lavorative (pensa un po’!) e quindi l’attribuzione al Norlenghi acquista credito perché lui fu impegnato direttamente in quella vertenza.
La melodia del canto, come riferita dalla Bertolina, assomiglia molto ad un’aria dal Trovatore di Giuseppe Verdi. In un’altra lezione raccolta successivamente (1962, informatrice Caterina Villa di Ponderano, Biella) la melodia è quella di In questa oscura cella, la stessa utilizzata da Pietro Gori per il suo Canto dei coatti.
Bernart Bartleby - 18/10/2016 - 08:44
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Testo di Ernesto Maiocchi
Musica di anonimo