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Partigiano

Alberto Cesa e Cantovivo
Lingua: Italiano


Alberto Cesa e Cantovivo

Lista delle versioni e commenti


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[2005]

Album :Festa d'aprile

festadaprileretro

Testo reperito in questa pagina
C'era una volta un ponte difficile d'attraversare
un ponte che separava l'uccidere e l'amare
ma gli uomini che han conquistato di forza la sponda buona
oggi son suoni inutili una musica che non funziona.

E c'era un'altra volta un tempo, un tempo meno scemo
che i giovani cercavano, io non ero da meno
dai vecchi di capire quello che non andava
quello che tra i libri e il cuore come fuoco li divorava.

E' così che son partito un giorno come tanti
con la chitarra in spalla con gli occhi aperti e attenti
a ricercare i suoni e i ritmi del passato
di quello che da bravi avevamo ben studiato.

Così mi trovai in montagna con un vecchio partigiano
davanti a del buon vino e al ricordo, ormai lontano
dei suoi anni più belli della sua grande occasione
dei giorni della lotta diventati una canzone.

E il suo canto partì deciso come i canti della sua terra
con voce forte e fiera come i suoi passi di guerra,
E il suo canto partì deciso come i canti della sua terra
con voce forte e fiera come i suoi passi di guerra.

E ogni nota era dolcezza malinconia rabbia e rancore
il rancore dei vent'anni ribelli per amore
gettati a muso duro nel fuoco oltre quel ponte
per colorare invano di rosso l'orizzonte.

E il mio canto lo seguiva ma era timido come di un bambino
mi usciva dalla gola strozzato e ballerino
mentre il suo sguardo allegro a poco a poco si intristiva
riattraversando il sogno che sul nascere moriva.

Ma canta con più forza non starci più a pensare
con la chitarra in mano hai tanto da gridare
e allora grida forte per chi non l'ha ancor capito
che il partigiano ha vinto e l'Italia lo ha tradito.

Era già notte fonda e il vino ci scaldava
era la prima volta che la mia voce andava
decisa insieme al canto rabbioso e popolare
di chi senza aver niente questo mondo provò a cambiare.

E poi dopo vent'anni musicante di mestiere
lassù son ritornato e lo volli rivedere
e andai all'osteria di quel giorno lontano
ma c'era un bar moderno in stile americano.

E i tavoli il bancone le sedie ed i bicchieri
i jeans ed i giubbotti i clienti e i camerieri
le facce i tramezzini i discorsi i sorrisini
erano alla moda firmati e un po' cretini.

E intorno nella valle c'era un silenzio disperato
non c'era neanche l'ombra del suo grande passato
e quella vecchia voce anche lei se n'era andata
solo da un anno morta da mille ormai scordata.

E allora m'è scoppiato nel cuore e nel cervello
il ricordo di quel canto adesso ancor più bello
coi miei quattro compagni come un coro di marziani
abbiam rispolverato quei versi proprio strani.

E di nuovo le montagne dopo quel colpo di mano
ritornarono a scandire come nel tempo lontano
dalle balze alle pendici dalle cime fino al piano
il passo duro e cadenzato di quel vecchio partigiano.

E ogni nota era un fucile puntato dritto al cuore
di quell'insopportabile indifferenza senza amore
puntata contro il grugno dell'imbecillità rinata
laccata qualunquista e telecomandata.

E il suo canto tornò deciso come i canti della sua terra
con voce forte fiera come i suoi passi di guerra
lo so che non serve niente ma sarà dura a morire
l'eco della montagna anche per chi non vuol sentire.

E allora canta ancora non starci su a pensare
con la chitarra in mano hai tanto da gridare
e allora grida forte per chi non l'ha ancor capito
che il partigiano ha vinto e l'Italia lo ha tradito!

inviata da adriana - 21/4/2011 - 09:53



Lingua: Francese

Version française – PARTISAN – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Partigiano – Alberto Cesa – 2005

Tu vois, dit Lucien l'âne en se balançant d'un côté et de l'autre en frappant doucement le sol de ses petits sabots, on dirait une chanson de mémoire, une de ces chansons qui racontent l'histoire de ces partisans des montagnes qui surent faire face aux pires armées – les Valdèses et les Dolciniens qui firent face aux troupes de la papauté, les Garibaldiens et ceux de Justice et Liberté qui s'opposèrent aux Noirs de d'Adolf et de Benito.

C'est en effet exactement cela, une ode à la résistance. Mais ce n'est pas que cela... Oui, le partisan a vieilli, oui, le temps a passé, plus d'un demi-siècle depuis qu'ils ont chassé Kesselring et ses insectes noirs. Le partisan a fini de prendre l'âge, sa voix et ses souvenances ont pris leur envol dans les vallées et repassent sur les crêtes en chantant comme siffle le vent. Mais comme tu le sais, l'essaim de Benito est resté ; on l'a même préservé. Oh, sur le papier, on les a interdit, on les a sévèrement désapprouvés, mais ce fut tout autre chose sur le territoire. Dans l'ensemble – et c'est bien là le problème – ils se sont réinstallés comme si de rien n'était. Ils ont refait leur nid. Certains d'ailleurs les y ont aidé. Il s'agissait de combattre le communisme... Comme l'on sait, ou comme on a pu le découvrir, tout est mieux que de laisser place à un mouvement profond de réformes sociales, de rééquilibrage de la société, de réforme agraire... Ces résistants, ces partisans étaient de bien gênantes personnes. Ils avaient envie de changer le monde, ils avaient envie de liberté, d’égalité, de justice . Tous des mots, toutes des idées qui dérangent, qui mettent en cause les riches et leur système. Ainsi naquit et s'installa la « désistance » (mot créé pour exprimer cette marche arrière de l'histoire, pour exprimer ce mouvement réactionnaire par Piero Calamandrei). Elle apparut dès janvier 1946, quand « on » mit par terre le gouvernement issu de la Résistance. Ce n'est pas moi qui le dit... Non, c'est un certain Carlo Levi, qui fut à ce moment rédacteur en chef d'Italia Libera, le quotidien du Partito d'Azione, lui-même issu du mouvement Giustizia et Libertà. Il l'a dit dans ses articles, il l'a longuement exposé dans son splendide roman : « L'Orologio » – La Montre. Et Carlo Levi en savait quelque chose, lui qui avait combattu le fascisme depuis l'origine, depuis le début des années 20.

J'ai vu ça dans d'autres pays... On a tourné la page, on a voulu oublier, passer l'éponge, on condamnait aux peines les plus lourdes et puis, sous mille prétextes, après quelques années, on finit par libérer. On en paye, je veux dire les peuples en payent encore maintenant – et chèrement – les conséquences. Au fait, en Grèce, la résistance a carrément été massacrée par les « Alliés » et s'il faut en croire la chanson, en Italie, la résistance a été trahie.

En effet, Lucien l'âne mon ami, la chanson le dit nettement : « ...criez alors fort à ceux qui n'ont pas encore compris / Que les partisans ont vaincu et que l'Italie les a trahis ! ».

Évidemment, la honte est revenue... La honte et le ridicule se sont abattues sur ce peuple... La honte, le ridicule et la misère... sauf pour les affidés du bungabungisme. Les affairistes et les escrocs prospèrent comme le stercoraire d'Aristophane sur sa bouse. C'est une question de salubrité publique, crois-moi Marco Valdo M.I. mon ami... et même, je le pense vraiment, de survie de l'espèce humaine que de mettre fin à ces dérives. Bien sûr, toi, moi et tous ceux qui concluent comme nous, il nous faut sans discontinuer, nous pour notre très modeste part, comme le chantaient nos ancêtres les canuts, tisser le linceul de ce vieux monde affairiste, amoral, absurde, aveuli et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
PARTISAN

Il était une fois un pont difficile à traverser
Un pont qui séparait l’amour de l'assassinat
Les hommes qui ont conquis de force le bon côté
Sont à présent, des sons inutiles, une musique qui ne fonctionne pas.

Il était une autre fois un temps, un temps moins demeuré
Où les jeunes cherchaient, je n'étais pas le dernier
Auprès des vieux à comprendre ce qui n'allait pas
Ce qui dans les livres et le cœur le dévorait comme le feu le bois.

C'est ainsi que je partis un jour comme tant d'autres
Avec les yeux ouverts et attentifs et à l’épaule, ma guitare
Pour rechercher les sons et les rythmes du passé
De ce que, enfants, nous avions bien étudié.

Ainsi je me retrouvai en montagne avec un vieux partisan
Devant du bon vin et les souvenances du temps
De ses plus belles années, de sa grande occasion
De ses jours de lutte devenus une chanson.

Et son chant s'élança fier comme les chants de sa terre
D'une voix forte et décidée comme ses pas de guerre
Et son chant s'élança fier comme les chants de sa terre
D'une voix forte et décidée comme ses pas de guerre

Chaque note était douceur mélancolie rage et rancœur
De ses vingt ans rebelles par amour et rancœur
Jetés tête baissée dans le feu d'outre pont
Pour colorer en vain de rouge l'horizon.

Mon chant le suivait, mais timide comme un enfant
Il me sortait de la gorge étranglé et dansant
Lors même que son regard allègre peu à peu s'attristait
Retraversant le rêve qui à peine né mourait.

Il chante avec tant de force pour ne plus devoir penser
Avec la guitare à la main on a tant à crier
Et alors, crie fort pour ceux qui n'ont pas encore compris
Que le partisan a vaincu et que l'Italie l'a trahi

Déjà, il fait nuit pleine et le vin s'échauffait
C'était la première fois que ma voix s'en allait
Décidée accompagner le chant rageur et populaire
De ceux qui sans avoir rien cherchent à changer ce monde.

Et puis, après vingt ans de métier
J'ai voulu le revoir et là-haut, je suis retourné
J'allai à l'auberge des jours lointains
Mais c'était devenu un bar américain.

Les tables, les bancs, les chaises et les verres
Les jeans et les blouses les clients et les serveurs
Les visages les sandwichs les sourires les discours
Étaient griffés, crétins et un peu courts.

Autour dans la vallée, rôdait un silence désespéré
Il n'y avait plus l'ombre de son grand passé
Et sa vieille voix, elle aussi s'en était allée
Morte d'un an, de mille désormais oubliée

Et alors m'a explosé dans le cœur et le cerveau
Le souvenir de ce chant à présent encore plus beau
Avec mes quatre camarades comme un chœur de Martiens
Nous avons dépoussiéré ces vers un peu anciens.

Et les montagnes à nouveau après ce coup de main
Se reprirent à scander comme aux temps anciens
Des crêtes aux falaises des cimes aux champs
Le pas dur et cadencé de ce vieux partisan.

Chaque note était un fusil pointé sans détour
Sur le cœur de cette insupportable indifférence sans amour
Pointé sur le grognement de cette imbécillité
Laquée, qualunquiste et télécommandée.

Et son chant s'élança fier comme les chants de sa terre
D'une voix forte et décidée comme ses pas de guerre
Je le sais que ça ne sert à rien, mais il sera dur à mourir
L'écho de la montagne pour celui qui ne peut pas le sentir

Et alors chantez encore , ne vous attardez pas à penser
Avec la guitare à la main, il y a tant à crier
Et criez alors fort à ceux qui n'ont pas encore compris
Que les partisans ont vaincu et que l'Italie les a trahis !

inviata da Marco Valdo M.I. - 9/6/2011 - 21:15




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