della città
un orizzonte insegue un orizzonte;
a un’autostrada, un’altra seguirà,
gli spazi sono fatti per andare;
la tua libertà,
se vuoi, la puoi trovare.
E un uomo saggio
regole farà,
una prigione fatta di parole;
i carcerieri
di una società
ti impediranno di cercare il sole;
la tua libertà,
se vuoi, la puoi avere.
Fossi un uccello
alto nel cielo
potrei volare senza aver padroni;
se fossi un fiume
potrei andare
rompendo gli argini nelle mie alluvioni
E boschi e boschi
cerco attorno a me
dov’è la terra che non ha barriere?
dov’è quel vento
che ci spingerà
come le vele o le bandiere;
la tua libertà
se vuoi la puoi avere.
Fossi un uccello
alto nel cielo
potrei volare senza aver padroni;
se fossi un fiume
potrei andare
rompendo gli argini nelle mie alluvioni
Ma sono un uomo
uno fra milioni
e come gli altri ho il peso della vita
e la mia strada
lungo le stagioni
può essere breve, ma può essere infinita;
la tua libertà
cercala, che si è smarrita
cercala, che si è smarrita.
Contributed by Riccardo Venturi - 2011/3/28 - 22:47
Chanson italienne – La tua libertà – Francesco Guccini – 1971
Pour revenir (autant dire créer une page originale), j'ai choisi cette vieille chanson, à peu près inconnue et extraordinaire, du vieux Guccio de Modène, ou de Pàvana, ou d'où il veut; ubi bene, ibi patria. Extraordinaire, et aussi un peu insolite quant à son environnement. Allez voir la vidéo; pour chanter ce très bel hymne à la liberté individuelle et collective, Guccini choisit un environnement tout à fait différent de « ses » montagnes de l'Appenin toscano-émilien, et également de « sa » plaine. Il choisit la mer. Il choisit un τόπος méditerranéen , calciné par le soleil et par le vent, un lieu qui me rappelle tellement l'Île d'Elbe, qu'il me fait penser y être. À la vieille route blanche qui descend à Nisporto e Nisportino (aujourd'hui, malheureusement asphaltée). Ou à une Grèce qui aurait surgi à l'improviste d'Elytis dans les bras de Gian piero Testa.
En somme, le montagnard Guccini (qui dans un cadrage de la vidéo est pratiquement identique au soussigné, avec ses cheveux comme il les portait à seize ou dix-sept ans) , dans cet hymne à la liberté, aux espaces, à ne pas avoir de patrons et à l'absence de toute barrière, s'est tourné vers la mer; et dans sa chanson semble résonner L'Homme et la mer de Baudelaire : Homme libre, toujours tu chériras la mer!. La mer comme destructrice de prisons (les « prisons de notre société »), comme arracheuse de racines (ριζοσπάστης; vous verrez que je vais me remettre au grec). On en vient à se demander si Guccini, comment Guccini n'a jamais donné de suite à cette chanson, mais c'est sans doute une question oiseuse. Que ce lui soit louange ! J'ai une amie qui a fait la lutte armée, la clandestinité, l'exil, la prison; elle est passionnée de Guccini. Elle m'a dit une chose importante, il y a quelques temps. « Au milieu de tant d'autres, Guccini est toujours lui; les choses importantes, il ne les perd pas de vue. » Et alors, il est bien de le voir il y a quarante ans, avec ses cheveux au vent et sa guitare chantant la liberté devant l'infinitude de la mer et les méandres d'une vieille route qui descend.[R.V.]
C'est assez insolite ce que je vais te raconter à présent, mon ami Lucien l'âne. Mais il le faut...
Que vas-tu donc me dire de si inhabituel, mon ami Marco Valdo M.I., à propos de cette chanson du jour ?
Et bien, voilà, l'insolite, c'est tout d'abord, que je ne vais pas parler de la chanson elle-même, ni même de son auteur, ni même de son interprète. Cela, je le ferai plus tard.
Et alors, de quoi tu vas causer ?, dit Lucien l'âne, un peu interloqué quand même et en pointant ses oreilles de stupéfaction... Tu vas me parler du temps qu'il fait, de la guerre dans le désert, de la fin de l'hiver, du retour du printemps...
Eh bien, vois-tu Lucien l'âne mon ami, c'est presque ça. Pour un peu, je te chanterais : « Y a la nature qu'est toute en sueur, dans les hectares, y a du bonheur... C'est le printemps... Y a le vent du Nord (le nôtre) qui a pris l'accent, avec Mistral , il passe son temps... », comme le chantait Léo. Ou alors, à la Brel... « Ventu est revenu... ». Tel est mon propos : saluer le retour de Ventu, alias [R.V.]. On le baptisera pour la circonstance : Ventu d'Elba. Sans doute, comme moi, avais-tu remarqué son absence et si elle t'inquiétait, tout comme moi, tu avais trop le sens de la liberté (précisément la liberté) pour ne pas aller poser d'indiscrètes questions. Et puis, aussi, comme moi, tu pressentais bien – à te voir aussi traverser clopin-clopant la morte saison – de quoi il pouvait s'agir. Mais enfin, en effet, Mimi se prend pour Carmen et C'est le printemps.
Oui, mais la chanson du jour ?
En fait, elle parle de la même chose. De cette liberté d'aller et d'être, de la nécessaire liberté à toujours défendre, du refus des patrons... D'un autre monde possible seulement et seulement si, dit la canzone de Guccini, seulement si tu le veux et tu t'obstines à le vouloir. Et puis, elle chante au vent du large et la mer du coup, la mer, Lucien l'âne mon ami...Y a la mer qui s'prend pour Monet ou pour Gauguin ou pour Manet... C'est l'printemps, je te le dis...
Oh, tu sais, Marco Valdo M.I. mon ami, pour moi l'âne venu du fond de l'antique Ionie (et tu verras qu'on va se remettre au grec, nous aussi), en passant par la Lorraine avec mes sabots... la liberté d'aller et venir, les routes blanches pentues et sinueuses, la mer... Tout cela a toujours jalonné mon chemin à la poursuite des roses trémières, qui changeraient le monde. Je suis un vieux conte grec... entre autres choses. Et puis, tu pourrais, oui toi, Marco Valdo M.I., proposer comme suite à cette chanson de Guccini, les 104 chansons du Cahier à grilles, cette geste du prisonnier... tirée directement des mémoires (on peut le dire ainsi) ou de la mémoire (et c'est encore plus juste) d'un homme qui comme l'amie de Ventu « a fait la lutte armée, la clandestinité, l'exil, la prison », un certain Carlo Levi. Auquel Carlo Levi, on doit d'avoir entendu la voix des paysans pauvres de Lucanie qui disaient « Noi, non siamo cristiani, siamo somari », qui est en somme notre devise. Quant à Guccini, on doit dire que lui aussi, il tisse depuis le début de sa vie de chanteur, de poète, de musicien, de chantauteur et tout simplement aussi, d'homme, à sa manière, il tisse le linceul de ce vieux monde concentrationnaire, libéral et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Au-delà des murs
De la ville
L'horizon poursuit l'horizon;
Une autostrade suivra une autostrade,
Les espaces sont faits pour aller;
Ta liberté,
Si tu le veux, tu peux l'éprouver.
Et un homme sage
Fera des règles,
Une prison faite de mots;
Les gardiens
D'une société
T'empêcheront de chercher le soleil;
Ta liberté,
Si tu le veux, tu peux l'avoir.
Si j'étais un oiseau
Haut dans le ciel
Je pourrais voler sans avoir de patrons;
Si j'étais un fleuve
Je pourrais aller
Rompant les digues dans mes alluvions.
Et des bois et des bois
Je cherche autour de moi
Où est la terre sans barrières ?
Où est ce vent
Qui nous emportera
Comme les voiles et les drapeaux;
Ta liberté,
Si tu veux, tu peux l'avoir.
Si j'étais un oiseau
Haut dans le ciel
Je pourrais voler sans avoir de patrons;
Si j'étais un fleuve
Je pourrais aller
Rompant les digues dans mes alluvions.
Mais je suis un homme
Un parmi des millions
Et comme les autres, je porte le poids de la vie
Et ma route
Au long des saisons
Elles peuvent être brèves, elles peuvent être infinies;
ta liberté
Cherche-la, qu'elle ne s'évanouisse.
Cherche-la, qu'elle ne s'évanouisse.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2011/3/29 - 13:18
Lorenzo - 2011/3/29 - 07:34
Riccardo Venturi - 2011/3/29 - 17:03
Da un po' non seguo gli "ultimi album" di Guccini, devo dire. "Ritratti" poi non l'ho proprio comprato; preferisco continuare a considerare questa canzone come...impubblicata :-)
Riccardo Venturi - 2011/3/29 - 17:05
Lorenzo - 2011/3/29 - 18:52
Tanti ritratti, ma nel ricomporre tutti questi ritratti c’è anche il ripescaggio di una vecchia canzone, “La mia libertà”, che è una specie di regalo.
Quella è più una scelta della Emi, io non ero tanto contento, perché la roba vecchia si sente che è vecchia. Loro mi hanno detto “Prova a metterla a posto”. Io gli ho risposto che era impossibile, perché nasce in quel periodo, ha le caratteristiche del periodo in cui è uscita e infatti non l’avevo mai più incisa da nessuna parte. Loro poi mi hanno chiesto di metterla alla fine come ‘bonus track’ e io ho detto “Vabbè, allora mettetela in fondo e buonasera”.
Riascoltando quella canzone cosa ti è passato per la mente?
Che si sente che è di quel periodo là, ma è ovvio. Certe canzoni hanno la fortuna di poter essere cantate anche dopo molto tempo: canto ancora Auschwitz, che è del ‘64 e siamo nel 2004, quarant’anni insomma. Queste possono essere cantate per molti anni anche dopo. Certe altre – invece – hanno proprio l’impronta del periodo in cui nascono.
DonQuijote82 - 2011/3/29 - 19:27
DonQuijote82 - 2011/3/29 - 19:34
Se a qualcuno venisse in mente di proporla per le CCG sappia che sarà cassata senza pietà :)
Lorenzo - 2011/3/29 - 22:44
Una vera dimostrazione della musica italiana.
Anonimo - 2015/3/15 - 11:31
Vito Vita - 2015/12/24 - 20:28
Flavio Poltronieri - 2015/12/24 - 21:42
Bellissima surolo e il monte cineri a quei twmpi!!!!
Luca - 2016/7/8 - 16:58
CCG/AWS Staff - 2016/7/8 - 22:16
Oliver Conte - 2024/3/23 - 11:55
Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
[1971]
Testo e musica di Francesco Guccini
Lyrics and Music by Francesco Guccini
Paroles et Musique de Francesco Guccini
Inserita nell'album Ritratti (2004)
Torno su questo sito dopo un'assenza (o latitanza) stavolta parecchio lunga. Alcuni mesi, addirittura. Ad un certo punto, dopo anni e anni di militanza quotidiana (perché occuparsi delle CCG è, almeno per me, una forma ben precisa di militanza, nella quale ho gettato tutto quel che ho di capacità e di conoscenza), mi si è come staccata la spina; non sono lontano dai cinquant'anni, e -volente o nolente- me li sento addosso. Ma son cose poco importanti, o perlomeno che importano solo al sottoscritto; dunque, rieccomi e mi fa un gran piacere ritrovare tutti quanti (in modo politicamente corretto dovrei scrivere tutt* quant*, ma a me gli asterischini non piacciono).
Per rientrare (vale a dire: costruire una pagina originale) ho scelto questa vecchia, semisconosciuta e straordinaria canzone del vecchio Guccio da Modena, o da Pàvana, o di dove vuole lui; ubi bene, ibi patria. Straordinaria, e anche parecchio insolita quanto a ambientazione. Andate a vedere il video; per cantare questo bellissimo inno alla libertà individuale e collettiva, Guccini scelse un ambiente totalmente difforme dalle "sue" montagne dell'Appennino toscoemiliano, e anche dalla "sua" pianura. Scelse il mare. Scelse un τόπος mediterraneo, calcinato dal sole e dal vento; un luogo che mi ricorda talmente tanto l'Isola d'Elba, da farmi sospettare persino che lo sia.La vecchia strada bianca che scende a Nisporto e Nisportino (ora, purtroppo, asfaltata). Oppure una Grecia da vederci all'improvviso spuntare Elytis a braccetto di Gian Piero Testa.
Insomma, il montanaro Guccini (che in un'inquadratura del video è praticamente identico al sottoscritto, con i capelli come li portavo a sedici o diciassett'anni), in questo inno alla libertà, agli spazi, al non avere padroni e all'assenza di qualsiasi barriera, si è rivolto al mare; e nella sua canzone sembra riecheggiare L'Homme et la Mer di Baudelaire: Homme libre, toujours tu chériras la mer!. Il mare come abbattitore di prigioni (le "prigioni della nostra società"), come strappator di radici (ριζοσπάστης; vedete che subito mi vien da ricominciare col greco). Viene da chiedersi come mai Guccini non abbia dato seguito a questa canzone; ma è probabilmente una domanda oziosa. Gli sia comunque lode. Ho un'amica che ha fatto la lotta armata, la clandestinità, l'esilio, la galera; è fissata con Guccini. Mi ha detto una cosa importante, qualche tempo fa. "In mezzo a tanti, Guccini è sempre lui; le cose importanti di vista non le ha perse." E allora è bene riguardarselo quarant'anni fa, giovane coi capelli al vento e una chitarra mentre canta di libertà davanti alla sconfinatezza del mare e ai meandri d'una strada antica che vi scende. [RV]