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Stornelli d’esilio

Pietro Gori
Lingua: Italiano


Pietro Gori

Lista delle versioni e commenti


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(Pietro Gori)
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(Cantacronache)


[1895-98]
Parole di Pietro Gori
Sulla melodia della canzone popolare toscana “Figlia campagnola”.
La prima pubblicazione risale al 1898, sulla rivista degli anarchici italiani profughi in America “La Questione sociale”
Testo trovato su Voci di mezzo
Interpreti: Margot (Cantacronache), Caterina Bueno, Les Anarchistes

Nostria patria è il mondo intero


Una canzone che Pietro Gori potrebbe aver scritto sia all’epoca del primo esilio - quando fu espulso dalla Svizzera dove era riparato per evitare l’arresto, accusato di essere l’ispiratore dell’attentato di Sante Caserio al presidente francese Sadi Carnot – sia a quella del secondo esilio, quando Gori fu costretto a fuggire in Sud America a seguito della repressione scatenata a partire dai moti milanesi del 1898.

“Nostra patria è il mondo intero, nostra legge è la libertà…”

Mi è venuto bene di offrire questa canzone a contributo delle CCG/AWS contro tutta la retorica patriottarda che ci continua ad appestare in questo 150° anniversario dell’Unità d’Italia, ricorrenza celebrata - fra l’altro - con l’ennesima bella guerra d’Africa, com’è stato spesso nostro costume nel corso della storia patria.
O profughi d’Italia, a la ventura
si va senza rimpianti nè paura.

Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ed un pensiero
Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ribelle in cor ci sta.

Dei miseri le turbe sollevando,
fummo d´ogni nazione messi ai bando,

Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ed un pensiero
Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ribelle in cor ci sta.

Dovunque uno sfruttato si ribelli,
noi troveremo schiere di fratelli.

Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ed un pensiero
Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ribelle in cor ci sta.

Raminghi per le terre e per i mari,
per un´idea lasciammo i nostri cari.

Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ed un pensiero
Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ribelle in cor ci sta.

Passiam di plebi varie fra i dolori,
de la nazione umana precursori.

Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ed un pensiero
Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ribelle in cor ci sta.

Ma torneranno, o Italia, i tuoi proscritti,
ad agitar la face dei diritti,

Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ed un pensiero
Nostra patria è il mondo intero,
nostra legge è la libertà
ed un pensiero
ribelle in cor ci sta.

inviata da Bartleby - 28/3/2011 - 07:05




Lingua: Francese

Version française – RITOURNELLES D'EXIL – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Stornelli d'esilio – Pietro Gori – 1895-98
Paroles de Pietro Gori sur la mélodie de la ritournelle populaire toscane « Figlia campagnola ».
La première publication remonte à 1898, sur la revue des anarchistes italiens réfugiés en Amérique « la Question Sociale ».

Une chanson que Pietro Gori pourrait avoir écrite soit à l'époque de son premier exil – quand il fut expulsé de Suisse où il était réfugié pour éviter son arrestation, accusé d'être l'inspirateur de l'attentat de Sante Caserio au président français Sadi carnot – soit à celle de son second exil, quand Gori fut contraint à fuir en Amérique du Sud suite à la répression déchaînée après les mouvements milanais de 1898.

« Notre patrie est le monde entier, Notre loi est la liberté »


Il m'est venu à l'esprit d'offrir cette chanson comme contribution des CCG/AWS contre toute la rhétorique patriotarde qui continue à empester ce 150ième anniversaire de l'Unité de l'Italie, événement célébré – entre autres – avec l'énième guerre d'Afrique, comme ce fut souvent le cas dans le cours de l'histoire nationale.
(Bartleby)

Que voilà une chanson selon notre cœur, dit Lucien l'âne carrément hilare, nous qui sommes pour la nation unique, pour un monde sans frontières, où tous les hommes sont frères... Ce qui ferait que pour nous les ânes, il en irait de même : plus de frontières, plus de rejets. On irait tout partout sans plus être inquiétés par des sbires d'aucune sorte. Cela dit, je crois bien me souvenir de Pietro Gori que j'ai transporté plusieurs fois ou que j'ai croisé aussi à plusieurs endroits – en plaine et en montagne... Dans les montagnes suisses où les chemins étaient encore escarpés pour franchir les cols alpestres, souvent enneigés, d'ailleurs. Parfois en pleine lumière, parfois dans une vraie ouate grise et pesante et glaciale...

Ce sont là les hasards d'une longue existence, mon ami Lucien et les péripéties naturelles d'une vie errante d'âne croisant des humains, errants eux-aussi. Les réfugiés d'Italie ont erré au travers de l'Europe et du monde entier... Des millions d'entre eux s'en furent ainsi dans des chemins mal fréquentés, dans des chemins tortueux, rugueux, pierreux – semblables aux chemins de leur région, de leur village et, ils ont dû en croiser des ânes, jusque dans les carrières, dans les usines, dans les mines, sur les chantiers.

Eh oui, Marco Valdo M.I., nous les ânes, on nous mettait aussi sur des bateaux et on nous envoyait aux bouts du monde... et nous aussi, comme ces réfugiés, comme ces exilés, comme ces émigrés, au bout du chemin, on nous forçait à travailler dans des conditions atroces de misère. On a usé nos sabots, on a cassé nos dos. Quand on ne nous repoussait tout simplement pas, quand on ne nous remettait pas sur le bateau pour nous renvoyer d'où on venait ou pourquoi pas, au diable.

Le destin des hommes et des ânes sont bien semblables et ces mésaventures sont le lot d'hommes et d'ânes de bien des époques, de bien des pays, de bien des régions, de bien des villages. Réfugiés d'hier, réfugiés d'aujourd'hui, mêmes destins. Peur et misère au départ, peur et misère à l'arrivée. Mais, à propos de cette chanson de Pietro Gori, je voudrais te conter une anecdote... Une coïncidence elle-aussi. Un de nos lecteurs, prénommé Luc, à propos de la traduction de « Ne maudissez pas notre temps », réagissait en citant Pietro Gori et l'idée centrale de la chanson du jour : « Notre patrie est le monde entier »... et c'est cette remarque qui m'a ramené à Pietro Gori et qui m'a fait traduire cette chanson et une autre encore que tu verras prochainement.

Et j'en suis particulièrement heureux. Car Pietro Gori, dans cette Guerre de Cent Mille Ans, dont l'émigration est une des facettes, cette Guerre où les riches trimbalent les pauvres (et les ânes) tout au travers du monde aux seules fins de leur exploitation (sinon comme je te l'ai dit, ils les rejettent à la mer, ils les renvoient sans trop de ménagements...), dans cette Guerre de Cent Mille Ans, Pietro Gori avait nettement choisi son camp et en connaissance de cause. Cette chanson le démontre à l'envi. Et comme nous voulons le faire et comme nous nous efforçons, toi et moi, de le faire, lui aussi à sa manière, tissait le linceul de ce vieux monde inhospitalier, mercantile et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
RITOURNELLES D'EXIL

Ô réfugiés d'Italie, à l'aventure
Allons sans peur et sans remords.

Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et une pensée
Et une pensée
Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et il y a une pensée
Rebelle en notre cœur

En élevant nos contestations des misères,
Nous fûmes mis au ban de toutes les nations.

Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et une pensée
Et une pensée
Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et il y a une pensée
Rebelle en notre cœur

Partout où un exploité se rebelle,
Nous trouverons des multitudes de frères.

Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et une pensée
Et une pensée
Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et il y a une pensée
Rebelle en notre cœur

Errants sur terre et par mer,
Pour une idée nous laissons nos chers.

Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et une pensée
Et une pensée
Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et il y a une pensée
Rebelle en notre cœur

De plèbes différentes, parmi les douleurs
De la nation humaine nous passons précurseurs

Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et une pensée
Et une pensée
Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et il y a une pensée
Rebelle en notre cœur

Mais nous reviendrons, ô Italie, tes proscrits,
Pour agiter le flambeau des droits.

Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et une pensée
Et une pensée
Notre patrie est le monde entier
Notre loi est la liberté
Et il y a une pensée
Rebelle en notre cœur

inviata da Marco Valdo M.I. - 28/4/2011 - 21:32





Versione greca di Gian Piero Testa
ΣΤΡΟΦΕΣ ΕΞΟΡΙΑΣ

Εξόριστοι Ιταλοί, κατά της μοίρας
βαδίζουμε πιστοί γεμάτοι ανδρεία.

Πατρίς ημών ο κόσμος όλος,
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
κι ο στοχασμός...
Πατρίς ημών ο κόσμος όλος
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
πάντ´ είναι η ανταρσιά.

Τoυς άθλιους ´μεις παντού εξεγειρούμε,
κι οι αρχές της κάθε χώρας εμάς διωχνούνε.

Πατρίς ημών ο κόσμος όλος,
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
κι ο στοχασμός...
Πατρίς ημών ο κόσμος όλος
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
πάντ´ είναι η ανταρσιά.

´Πουδήποτε ένας δούλος θ´εξεργεσθεί
ασκέρια αδερφών του εμάς τα βρει.

Πατρίς ημών ο κόσμος όλος,
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
κι ο στοχασμός...
Πατρίς ημών ο κόσμος όλος
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
πάντ´ είναι η ανταρσιά.

Διωγμένοι σε πελάγη και στεριές
επνίξαμε στοργή μας για φαμελιές.

Πατρίς ημών ο κόσμος όλος,
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
κι ο στοχασμός...
Πατρίς ημών ο κόσμος όλος
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
πάντ´ είναι η ανταρσιά.

Των όχλων ´μείς περνάμε δια των πόνων
το Έθνος προαγγελλόντας των Ανθρώπων.

Πατρίς ημών ο κόσμος όλος,
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
κι ο στοχασμός...
Πατρίς ημών ο κόσμος όλος
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
πάντ´ είναι η ανταρσιά.

Μα θ´επιστρέψουν, Μάνα, οι εξόριστοί σου
του Δίκαιου την λαμπάδα για ν´ανεμίσουν.

Πατρίς ημών ο κόσμος όλος,
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
κι ο στοχασμός...
Πατρίς ημών ο κόσμος όλος
ο νόμος μας είν´η λευτεριά,
κι ο στοχασμός μας
πάντ´ είναι η ανταρσιά.

inviata da Gian Piero Testa - 11/1/2014 - 16:24




Lingua: Neerlandese

Nederlandse versie van Wannes Van de Velde
Versione neerlandese di Wannes Van de Velde
Dutch version by Wannes Van de Velde
Version néerlandaise de Wannes Van de Velde
Wannes Van de Velden hollanninkielinen käännös


LIED DER BANNELINGEN

Omdat wij de miserie
van onze hoofden weerden,
zijn wij door alle landen,
voorgoed verbannen.

Wij zijn thuis op de hele wereld,
onze wet is de vrijheidsdrang.
In onze harten, in onze harten!

Wij zijn thuis op de hele wereld,
onze wet is de vrijheidsdrang.
In onze harten, leeft een rebellenzang.

Maar eens keren wij weer,
wij bannelingen.
Om ’t vals gezongen welvaartslied,
juister te zingen.

Wij zijn thuis op de hele wereld,
onze wet is de vrijheidsdrang.
In onze harten, in onze harten!

Wij zijn thuis op de hele wereld,
onze wet is de vrijheidsdrang.
In onze harten, in onze harten!

Wij zijn thuis op de hele wereld,
onze wet is de vrijheidsdrang.
In onze harten, leeft een rebellenzang.

17/1/2020 - 01:26




Lingua: Italiano

I "Stornelli d'Esilio" in corsu fatti da Riccardu.
(12 di ghjennaghju 2014)

Avà sembra èsse una spezia di accordu: si u Ghjuvan Petru Testa traduce qualchì cosa in grecu, io a traduciu in corsu. Mi pare di turnà figliolu quandu in Corsica cù u me babbu parlavu in elbanu cù a gente senza bisognu di traduce nunda. Vo' ùn pudete micca capì: mi rivecu à deci anni. È ùn lo socu mancu io cum'aghju amparatu a parlà corsu, ci l'avia addentru e hè a mò forma persunale di anarchia. [RV]
STURNELLI DI SBANDIMENTU

Rifuggiati di Corsica, à a aventura
si và senza rimpientu, senza paura

Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere,
è un pensere
Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere
ribellu in pettu ci stà.

À i miseri li dàimu sullevamentu
ogni nazione ci dò u sbandimentu

Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere,
è un pensere
Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere
ribellu in pettu ci stà.

Ignilocu u sfruttatu si ribelli
no truveremu stoli di fratelli

Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere,
è un pensere
Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere
ribellu in pettu ci stà.

Raminghi per e terre è per i mari
per un' idea lacàimu i nostri cari.

Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere,
è un pensere
Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere
ribellu in pettu ci stà.

Di i populi passamu frà i dulori,
di a nazione umana precursori.

Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere,
è un pensere
Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere
ribellu ind'u core ci stà.

Riturneranu Corsica i tò pruscritti
agitandu a fiaccula di i diritti

Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere,
è un pensere
Nostra patria hè u mondu sanu
nostra lege hè a libartà
è un pensere
ribellu in pettu ci stà.

12/1/2014 - 01:24


Strofe di anonimi autori antifascisti cantate sulla stessa aria degli “Stornelli d’esilio” di Pietro Gori, di cui è citato il ritornello:

Hanno ammazzato Giovanni Berta
dei fasci fiorentini [o capo degli assassini]
è stato vendicato
Spartaco Lavagnini.

La nostra patria è il mondo intero
la nostra legge è la libertà
e noi viviamo d'un sol pensiero
liberarla l'umanità.

Hanno ammazzato Giovanni Berta
figlio di pescecani
viva quel comunista
che gli pestò le mani!

La nostra patria è il mondo intero
la nostra legge è la libertà
e noi viviamo d'un sol pensiero
liberarla l'umanità.


1921, Annus Horribilis: a Livorno i socialisti si spaccavano e nasceva il Partito Comunista d’Italia; in Germania Adolf Hitler diventava presidente del NSDAP, il Partito Naz(ional-social)ista (dei Lavoratori Tedeschi); a Roma Mussolini fondava il Partito Nazionale Fascista, evoluzione dei Fasci di Combattimento che nei due anni precedenti non avevano fatto altro che devastare ed incendiare le sedi dei socialisti e le case del popolo e dare manforte alle guardie padronali contro gli scioperi dei lavoratori.

Il clima era rovente. Provate a dare un’occhiata solo alle notizie di febbraio riportate da Il Corriere della Sera, quotidiano che all’epoca poteva ancora dirsi indipendente ma, comunque, di area liberal-conservatrice.

A Firenze, il 26 febbraio, gli squadristi devastarono la sede del giornale socialista “La Difesa”.
Il giorno successivo i piazza Antinori, un gruppo di antifascisti (anarchici?) irrompe durante una celebrazione dei Fasci di Avanguardia e getta una bomba che uccide il carabiniere Antonio Petrucci ed un giovane, Carlo Menabuoni, e ferisce un’altra quindicina di persone. La reazione dei fascisti è istantanea: il ferroviere Gino Mugnai, che passava di lì e – per sua sfortuna – porta appuntata al bavero una spilletta socialista, viene freddato sul posto. Nel pomeriggio una squadraccia irrompe in via Taddea 2, dove ci sono le sedi di alcune organizzazioni della sisnistra, e crivellano di colpi Spartaco Lavagnini, sindacalista, militante comunista e direttore del giornale “L’Azione Comunista”. Gli assassini, per giunta, lasciano il corpo co una sigaretta in bocca, per dileggio.



La situazione precipita.
Viene proclamato lo sciopero generale provinciale. Scontri violentissimi dappertutto.
Il 28 febbraio, durante gli scontri nei pressi del ponte Sospeso (credo che oggi si chiami ponte alla Vittoria), gli antifascisti agguantano uno squadrista, Giovanni Berta, lo bastonano e lo precipitano dal ponte. Lui cerca di aggrapparsi al parapetto ma quelli gli pestano la mani (come è cantato nelle strofette che seguono) e lo fanno cadere in Arno, dove il giovane affoga.
Poi l’arrivo di carabinieri ed esercito che spazzano via le barricate con gli autoblindo.
Nei giorni successivi la repressione si abbatte anche sulla Provincia, a Scandicci, a Fucecchio, ad Empoli… Ovunque carabinieri ed esercito attaccano e distruggono presidei e barricate degli antifascisti ma non per ripristinare l’ordine, soltanto per aprire la strada alle squadracce che consumano le loro vendette.



Ad Empoli l’episodio più grave: gli antifascisti che presidiano le vie d’accesso alla città hanno notizia dell’arrivo di camion di squadristi scortati da carabinieri, ma i due camion che arrivano sono in realtà pieni di marinai di Livorno, in abiti civili, mandati a ripristinare i collegamenti ferroviari interrotti dagli scioperi. L’equivoco si rivela tragico: i mezzi vengono investiti dal fuoco degli antifascisti, uno viene fermato e i suoi occupanti linciati… Nove morti e altrettanti feriti tra marinai e carabinieri.



Poi il copione già visto viene riproposto: l’esercito “libera” Empoli e la consegna agli squadristi, che bruciano la Camera del Lavoro e tutte le sedi delle organizzazioni di sinistra. Per l’eccidio ed i disordini vengono arrestate un migliaio di persone, un centinaio delle quali riceveranno poi pesanti condanne.
Nelle settimane successive è tutto uno stillicidio di scontri e di morti.
La fascistizzazione della Toscana è cominciata, e parecchio tempo prima della Marcia su Roma…
(fonte: “Quei giorni di febbraio del 1921. Un tentativo di resistenza al fascismo alle porte di Firenze”, di Marco Ottanelli)

Bernart Bartleby - 12/2/2016 - 14:24


Un fatto che non è stato messo in luce in questa pagina (ma correttamente riportato su Wikipedia e altrove) è che il celeberrimo verso "Nostra patria è il mondo intero" fu ripreso integralmente da Pietro Gori dall'aria introduttiva all'opera buffa di Gioacchino Rossini (su libretto di Felice Romani) Il Turco in Italia (in seguito spesso erroneamente riportata come "Un Turco in Italia"), del 1814. Nell'aria introduttiva, la prima strofa che contiene il verso è cantata da un coro di zingari, a Napoli:



(Zingari)
Nostra patria è il mondo intero,
e nel sen dell’abbondanza
l’altrui credula ignoranza
ci fa vivere e sguazzar.

(Zaida)
Hanno tutti il cor contento,
sol la misera son io!
Ho perduto l’amor mio,
e nol posso ritrovar.

(Albazar)
Consolatevi una volta;
divertitevi con noi.
Via... coraggio! tocca a voi
la canzone a cominciar.




Del resto, il legame assolutamente indissolubile tra il canto anarchico classico e l'opera lirica (musicale e poetico) è troppo palese perché sia necessario insistervi sopra. Quanto ai turchi in Italia, attualmente l'opera è tutt'altro che buffa.

erdomatta


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Riccardo Venturi - 25/1/2019 - 10:13


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