Escuchad en silencio,
no levantéis el habla,
escuchad al poeta
silencioso del alba,
al que no escribe versos
ni utiliza palabras,
al silencioso, al mudo,
al que en la tumba clama,
al que no escribe versos
ni utiliza palabras,
al que mira con ojos
cansados hacia España,
Al que mira con ojos
cansados hacía España.
Y entonces el dolor se hizo silencio en rebeldía.
no levantéis el habla,
escuchad al poeta
silencioso del alba,
al que no escribe versos
ni utiliza palabras,
al silencioso, al mudo,
al que en la tumba clama,
al que no escribe versos
ni utiliza palabras,
al que mira con ojos
cansados hacia España,
Al que mira con ojos
cansados hacía España.
Y entonces el dolor se hizo silencio en rebeldía.
Contributed by Bartleby - 2011/3/4 - 11:20
Language: Italian
Versione italiana di Lorenzo Masetti
POESIA DI SILENZIO
Ascoltate in silenzio,
non alzate la voce,
ascoltate il poeta
silenzioso dell'alba,
quello che non scrive versi,
né utilizza parole,
il silenzioso, il muto,
quello che grida nella tomba,
quello che non scrive versi,
né utilizza parole
quello che guarda con occhi
stanchi verso la Spagna,
quello che guarda con occhi
stanchi verso la Spagna.
E allora il dolore si fece silenzio in ribellione.
Ascoltate in silenzio,
non alzate la voce,
ascoltate il poeta
silenzioso dell'alba,
quello che non scrive versi,
né utilizza parole,
il silenzioso, il muto,
quello che grida nella tomba,
quello che non scrive versi,
né utilizza parole
quello che guarda con occhi
stanchi verso la Spagna,
quello che guarda con occhi
stanchi verso la Spagna.
E allora il dolore si fece silenzio in ribellione.
Language: French
Version française - SILENCE : POÈME - Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson espagnole – Poema de silencio - Antonio Resines – Paroles d'Antonio Gómez – Musique
de Antonio Resines – 1975
d'après la version italienne de Lorenzo Masetti – POESIA DI SILENZIO
Chanson espagnole – Poema de silencio - Antonio Resines – Paroles d'Antonio Gómez – Musique
de Antonio Resines – 1975
d'après la version italienne de Lorenzo Masetti – POESIA DI SILENZIO
Chanson et thème instrumental finaux de cette splendide œuvre épique.
Beaucoup sont morts, tant ont souffert, tant continueront à souffrir.
Mauthausen est libéré, Paris est libérée, mais les combattants antifascistes espagnols ne sont pas libres.
Ils ne sont pas libres de rentrer chez eux, car c'est précisément là que l'ennemi odieux se terre et résiste et résistera encore pour trois décennies.
Ceux d'entre eux qui, après tout ce qu'ils ont vu et passé, choisiront de retourner en Espagne le feront clandestinement et pour continuer encore l'interminable lutte contre la bête fasciste...
Et alors, la douleur se fit silence en rébellion.
« La Cantate de l'Exil » fut composée par Antonio Resines, un important chantauteur, membre du groupe folk-rock "Almas Humildes", et écrite par Antonio Gómez , fondateur du collectif madrilène.
Participèrent au projet beaucoup de chanteurs connus comme Teresa Cano, Pablo Guerrero, Luis Pastor et Quintín Cabrera.
Le sous-titre « ¿Cuándo llegaremos a Sevilla? » (Quand arriverons-nous à Séville ?) renvoie à la phrase que la vieille mère du poète républicain Antonio Machado continuait à répéter à son fils pendant qu'ils fuyaient en janvier 1939, en réalité, vers la France... ils mourront tous les deux quelques semaines plus tard, anéantis par la fatigue et par la douleur.
Cette cantate débute avec la fuite et la mort de Machado. Elle alterne les morceaux chantés et instrumentaux et les témoignages de protagonistes qui vécurent ces années d'exil, de mort et de résistance... À l'avènement de Franco, nombre de combattants républicains espagnols réussirent à se mettre à l'abri en France où les surprit la seconde guerre mondiale... Beaucoup continuèrent à combattre les nazi-fascistes en s'incorporant dans les formations des maquis français. Beaucoup moururent dans les camps de concentration nazis, d'autres des mains des fascistes de Vichy. En 1943, certains de ces vétérans furent incorporés dans les formations de l'armée française, comme al célèbre division Leclerc et participèrent à la libération de Paris et le 26 août 1944 sur les Champs-Élysées défilèrent des véhicules blindés baptisés "Guadalajara", "Madrid", "Ebro", "Guernica"... À la fin de la guerre, les survivants de ces irréductibles combattants antifascistes retournèrent en Espagne pour reprendre la lutte contre le régime. Les GE (Guerrilleros Españoles) furent actifs de 1944 à 1947, mais ensuite, la répression devînt très dure et en 1952, la dernière formation partisane fut démobilisée.
En somme, une lutte exténuante, pour beaucoup de plus de dix ans et qui se conclut par la victoire momentanée des fascistes, vu que dès les premières années 1960, une nouvelle résistance (FRAP et ETA) fut de nouveau à même de donner du fil à retordre à la dictature...
Cette chanson fait partie de la Cantate de l'Exil, comme la dizaine de chansons reprises sur le site des Chansons contre la Guerre. Dans la mesure du possible, dit Marco Valdo M.I., j'en ferai une version française complète. Voici comment elle se présente en espagnol :
Cantata del Exilio
Muerte de Antonio Machado - Argelès-sur-Mer - Dulce muchacha - Celestino Alfonso - Poema de atención - Carta imaginaria a casa - Tema de los campos/ El trabajo libera - La escalera de Mauthausen - Diálogo de Belchite/ Liberación de París - Poema de silencio
Et je le ferai tout spécialement pour les Républicains espagnols auxquels aujourd'hui en 2011 justice n'a pas encore été rendue. Je le fais aussi en pensant à Santiago et à son épouse, Espagnols exilés, qui dans le modeste restaurant qu'ils avaient ouvert près de la Grand Place de Bruxelles, restaurant appelé La Cibèles, ont quelquefois nourri l'impécunieux jeune homme que j'étais.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Beaucoup sont morts, tant ont souffert, tant continueront à souffrir.
Mauthausen est libéré, Paris est libérée, mais les combattants antifascistes espagnols ne sont pas libres.
Ils ne sont pas libres de rentrer chez eux, car c'est précisément là que l'ennemi odieux se terre et résiste et résistera encore pour trois décennies.
Ceux d'entre eux qui, après tout ce qu'ils ont vu et passé, choisiront de retourner en Espagne le feront clandestinement et pour continuer encore l'interminable lutte contre la bête fasciste...
Et alors, la douleur se fit silence en rébellion.
« La Cantate de l'Exil » fut composée par Antonio Resines, un important chantauteur, membre du groupe folk-rock "Almas Humildes", et écrite par Antonio Gómez , fondateur du collectif madrilène.
Participèrent au projet beaucoup de chanteurs connus comme Teresa Cano, Pablo Guerrero, Luis Pastor et Quintín Cabrera.
Le sous-titre « ¿Cuándo llegaremos a Sevilla? » (Quand arriverons-nous à Séville ?) renvoie à la phrase que la vieille mère du poète républicain Antonio Machado continuait à répéter à son fils pendant qu'ils fuyaient en janvier 1939, en réalité, vers la France... ils mourront tous les deux quelques semaines plus tard, anéantis par la fatigue et par la douleur.
Cette cantate débute avec la fuite et la mort de Machado. Elle alterne les morceaux chantés et instrumentaux et les témoignages de protagonistes qui vécurent ces années d'exil, de mort et de résistance... À l'avènement de Franco, nombre de combattants républicains espagnols réussirent à se mettre à l'abri en France où les surprit la seconde guerre mondiale... Beaucoup continuèrent à combattre les nazi-fascistes en s'incorporant dans les formations des maquis français. Beaucoup moururent dans les camps de concentration nazis, d'autres des mains des fascistes de Vichy. En 1943, certains de ces vétérans furent incorporés dans les formations de l'armée française, comme al célèbre division Leclerc et participèrent à la libération de Paris et le 26 août 1944 sur les Champs-Élysées défilèrent des véhicules blindés baptisés "Guadalajara", "Madrid", "Ebro", "Guernica"... À la fin de la guerre, les survivants de ces irréductibles combattants antifascistes retournèrent en Espagne pour reprendre la lutte contre le régime. Les GE (Guerrilleros Españoles) furent actifs de 1944 à 1947, mais ensuite, la répression devînt très dure et en 1952, la dernière formation partisane fut démobilisée.
En somme, une lutte exténuante, pour beaucoup de plus de dix ans et qui se conclut par la victoire momentanée des fascistes, vu que dès les premières années 1960, une nouvelle résistance (FRAP et ETA) fut de nouveau à même de donner du fil à retordre à la dictature...
Cette chanson fait partie de la Cantate de l'Exil, comme la dizaine de chansons reprises sur le site des Chansons contre la Guerre. Dans la mesure du possible, dit Marco Valdo M.I., j'en ferai une version française complète. Voici comment elle se présente en espagnol :
Cantata del Exilio
Muerte de Antonio Machado - Argelès-sur-Mer - Dulce muchacha - Celestino Alfonso - Poema de atención - Carta imaginaria a casa - Tema de los campos/ El trabajo libera - La escalera de Mauthausen - Diálogo de Belchite/ Liberación de París - Poema de silencio
Et je le ferai tout spécialement pour les Républicains espagnols auxquels aujourd'hui en 2011 justice n'a pas encore été rendue. Je le fais aussi en pensant à Santiago et à son épouse, Espagnols exilés, qui dans le modeste restaurant qu'ils avaient ouvert près de la Grand Place de Bruxelles, restaurant appelé La Cibèles, ont quelquefois nourri l'impécunieux jeune homme que j'étais.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
SILENCE : POÈME
Écoutez en silence
N'élevez pas la voix
Écoutez le poète
Silencieux de l'aube
Celui qui n'écrit pas de vers
N’utilise pas de mots
Le silencieux, le muet
Celui qui crie dans sa tombe
Celui qui n'écrit pas de vers
N’utilise pas de mots
Celui qui regarde avec des yeux
Fatigués vers l'Espagne.
Celui qui regarde avec des yeux
Fatigués vers l'Espagne.
Et alors, la douleur se fit silence en rébellion.
Écoutez en silence
N'élevez pas la voix
Écoutez le poète
Silencieux de l'aube
Celui qui n'écrit pas de vers
N’utilise pas de mots
Le silencieux, le muet
Celui qui crie dans sa tombe
Celui qui n'écrit pas de vers
N’utilise pas de mots
Celui qui regarde avec des yeux
Fatigués vers l'Espagne.
Celui qui regarde avec des yeux
Fatigués vers l'Espagne.
Et alors, la douleur se fit silence en rébellion.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2011/3/8 - 10:03
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Dalla “Cantata del exilio - ¿Cuándo volveremos a Sevilla?"
Parole di Antonio Gómez
Musica di Antonio Resines
Prima edizione a Parigi nel 1976, poi nel 1978 finalmente a Madrid.
Grafica dell’album realizzata dal collettivo di artisti denominato “El Cubri”, formato dai disegnatori Saturio Alonso e Pedro Arjona e dallo sceneggiatore Felipe Hernández Cava.
Molti sono morti, tanti hanno sofferto, tanti continueranno a soffrire.
Mauthausen è liberato, Parigi è liberata, ma liberi non sono i combattenti antifascisti spagnoli.
Non sono liberi di tornare a casa, perché è proprio lì che l’odiato nemico ancora si annida e resiste e resisterà per ancora tre decenni.
Chi di loro, dopo tutto quello che ha visto e passato, sceglierà di tornare in Spagna lo farà clandestinamente e per continuare ancora l’interminabile lotta contro la bestia fascista…
“E allora il dolore si fece silenzio in ribellione”
"La Cantata del exilio" fu composta da Antonio Resines, un importante cantautore membro del gruppo folk-rock "Almas Humildes", e scritta da Antonio Gómez [che ringraziamo perché ha voluto mettere per intero a disposizione delle CCG/AWS questa sua importante opera], fondatore del collettivo madrileno "Canción del Pueblo".
Parteciparono al progetto molti noti cantanti, come Teresa Cano, Pablo Guerrero, Luis Pastor e Quintín Cabrera.
Il sottotitolo, "¿Cuándo llegaremos a Sevilla?", fa riferimento alla frase che la vecchia madre del poeta repubblicano Antonio Machado continuava a ripetere al figlio mentre nel gennaio del 1939 stavano fuggendo, in realtà, verso la Francia... Sarebbero entrambi morti di lì a qualche settimana, annientati dalla fatica e dal dolore.
E dalla fuga e morte di Machado prende avvio questa cantata che alterna canzoni a brani strumentali e testimonianze dei protagonisti che vissero quegli anni di esilio, di morte e di resistenza... Già, perchè all'avvento di Franco molti combattenti repubblicani spagnoli riuscirono a riparare in Francia dove li sorprese lo scoppio della seconda guerra mondiale... Allora molti proseguirono a combattere i nazi-fascisti incorporandosi nelle formazioni dei maquis francesi. Molti morirono nei campi di concentramento nazisti, altri per mano dei fascisti di Vichy. Nel 1943 alcuni di questi veterani vennero inquadrati in formazioni dell'esercito francese, come la celebre Division Leclerc, e parteciparono alla liberazione di Parigi; e infatti il 26 agosto del 1944 sugli Champs-Élysées sfilarono anche veicoli blindati battezzati "Guadalajara", "Madrid", "Ebro", "Guernica"...
Sul finire della guerra, i sopravvissuti tra questi irriducibili combattenti antifascisti tornarono in Spagna per riprendere la lotta contro il regime: i cosiddetti GE (Guerrilleros Españoles) furono attivi dal 1944 al 1947 ma poi la repressione si fece durissima e nel 1952 l'ultima formazione partigiana fu smobilitata.
Insomma, una lotta estenuante, per molti durata oltre dieci anni e conclusasi con la solo momentanea vittoria dei fascisti, visto che già dai primi anni 60 una nuova resistenza (FRAP e ETA) fu di nuovo in grado di dare del filo da torcere alla dittatura...
Muerte de Antonio Machado - Argelès-sur-Mer - Dulce muchacha - Celestino Alfonso - Poema de atención - Carta imaginaria a casa - Tema de los campos/ El trabajo libera - Jugando al futbol - La escalera de Mauthausen - Diálogo de Belchite/ Liberación de París - Poema de silencio
¡… Y LA LUCHA CONTINUA!