Calza las botas,
coge el balón,
salta hacia el campo,
métele un gol.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora y miedo.
Dribla al defensa,
pasa al extremo,
corre la línea
hasta el portero.
Refery, orsay,
defensa y miedo.
balones fuera,
chuta al larguero.
Vuela un garbanzo,
cierra al puchero,
gana al cocido
el delantero.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora y miedo.
Es la pelota
de trapos viejos,
los uniformes
del carcelero.
Suena el silbato
marcando el tiempo,
las chimeneas
con humo negro.
Torres de guardia,
postes de hierro.
aqui la gloria
es el cementerio.
coge el balón,
salta hacia el campo,
métele un gol.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora y miedo.
Dribla al defensa,
pasa al extremo,
corre la línea
hasta el portero.
Refery, orsay,
defensa y miedo.
balones fuera,
chuta al larguero.
Vuela un garbanzo,
cierra al puchero,
gana al cocido
el delantero.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora y miedo.
Es la pelota
de trapos viejos,
los uniformes
del carcelero.
Suena el silbato
marcando el tiempo,
las chimeneas
con humo negro.
Torres de guardia,
postes de hierro.
aqui la gloria
es el cementerio.
inviata da Bartleby - 4/3/2011 - 08:18
Lingua: Francese
Version française – MATCH DE FOOT – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson espagnole – Jugando al futbol – Luís Pastor – 1975
Chanson espagnole – Jugando al futbol – Luís Pastor – 1975
« L'effet que produisait sur nous, nous autres déportés, quand nous arrivions au camp de Mauthausen, et surtout sur nous les Espagnols, était quelque chose de véritablement impressionnant, de terrible, car la première chose qu'on voyait à l'arrivée, c'était les murs – qui pourtant n'étaient pas encore finis, et de fait nous les finîmes nous les Espagnols – et le tristement célèbre aigle, un aigle de bronze qui déployait ses ailes au-dessus de l'entrée principale. Dans les premiers mois de 1941, bien qu'il se passait que les nôtres tombaient comme des mouches et étaient affaiblis, etc, et de ce fait, il fallait bien tout, pas seulement des parlottes et des paroles, mais des actions en tous sens. Il était nécessaire, je crois, de montrer que nous étions encore des hommes, que nous continuions à être des hommes comme toujours. Et donc, un beau jour, quelques Espagnols prirent des loques, du papier et un sac de ciment, ils enroulèrent le tout lié avec une corde et il en résulta une espèce de balle, un ballon de chiffons et de papier... »
Témoignage de Mariano Constante (Capdesaso, Spagna, 1920 – Montpellier, France, 2010), écrivain espagnol dont l'œuvre est centrée sur l'expérience des Républicains espagnols dans les camps de concentration nazis. Mariano Constante arriva à Mauthausen en avril 1941. C'était le n° 4584. Il survécut. Il sortit du camp à sa libération, en mai 1945, après 4 ans d'enfer. Militant communiste, après la guerre, il s'établit en France et ne rentra jamais en Espagne.
Cette chanson fait partie de la Cantate de l'Exil, comme la dizaine de chansons reprises sur le site des Chansons contre la Guerre. Dans la mesure du possible, dit Marco Valdo M.I., j'en ferai une version française complète. Voici comment elle se présente en espagnol :
Cantata del Exilio
Muerte de Antonio Machado - Argelès-sur-Mer - Dulce muchacha - Celestino Alfonso - Poema de atención - Carta imaginaria a casa - Tema de los campos/ El trabajo libera - La escalera de Mauthausen - Diálogo de Belchite/ Liberación de París - Poema de silencio
Et je le ferai tout spécialement pour les Républicains espagnols auxquels aujourd'hui en 2011 justice n'a pas encore été rendue. Je le fais aussi en pensant à Santiago et à son épouse, Espagnols exilés, qui dans le modeste restaurant qu'ils avaient ouvert près de la Grand Place de Bruxelles, restaurant appelé La Cibèles, ont quelquefois nourri l'impécunieux jeune homme que j'étais.
« Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora et peur. »
Juste quelques mots pour dire que Zamora, le grand Zamora qu'on retrouve ici dans une énumération de joueurs de football espagnols d'avant guerre et même du temps de la République – autrement dit d'avant la prise du pouvoir par le franquisme, était présent dans une chanson léviane, intitulée « Ciribiribin », publiée antérieurement. Une chanson qui racontait un autre exil, d'autres Espagnols, réfugiés en Union Soviétique.
« Ciribiribin, che bel facin
Che bel bôchin
Che bel nasin…
Barcelone, avant la guerre,
et Zamora, le grand Zamora, le fameux Zamora,
ce gardien merveilleux
qui trahit Barcelone pour Madrid,
puni par un paladin catalan,
qui en shootant un ballon si terrible
cassa les mains de Zamora. »
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Témoignage de Mariano Constante (Capdesaso, Spagna, 1920 – Montpellier, France, 2010), écrivain espagnol dont l'œuvre est centrée sur l'expérience des Républicains espagnols dans les camps de concentration nazis. Mariano Constante arriva à Mauthausen en avril 1941. C'était le n° 4584. Il survécut. Il sortit du camp à sa libération, en mai 1945, après 4 ans d'enfer. Militant communiste, après la guerre, il s'établit en France et ne rentra jamais en Espagne.
Cette chanson fait partie de la Cantate de l'Exil, comme la dizaine de chansons reprises sur le site des Chansons contre la Guerre. Dans la mesure du possible, dit Marco Valdo M.I., j'en ferai une version française complète. Voici comment elle se présente en espagnol :
Cantata del Exilio
Muerte de Antonio Machado - Argelès-sur-Mer - Dulce muchacha - Celestino Alfonso - Poema de atención - Carta imaginaria a casa - Tema de los campos/ El trabajo libera - La escalera de Mauthausen - Diálogo de Belchite/ Liberación de París - Poema de silencio
Et je le ferai tout spécialement pour les Républicains espagnols auxquels aujourd'hui en 2011 justice n'a pas encore été rendue. Je le fais aussi en pensant à Santiago et à son épouse, Espagnols exilés, qui dans le modeste restaurant qu'ils avaient ouvert près de la Grand Place de Bruxelles, restaurant appelé La Cibèles, ont quelquefois nourri l'impécunieux jeune homme que j'étais.
« Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora et peur. »
Juste quelques mots pour dire que Zamora, le grand Zamora qu'on retrouve ici dans une énumération de joueurs de football espagnols d'avant guerre et même du temps de la République – autrement dit d'avant la prise du pouvoir par le franquisme, était présent dans une chanson léviane, intitulée « Ciribiribin », publiée antérieurement. Une chanson qui racontait un autre exil, d'autres Espagnols, réfugiés en Union Soviétique.
« Ciribiribin, che bel facin
Che bel bôchin
Che bel nasin…
Barcelone, avant la guerre,
et Zamora, le grand Zamora, le fameux Zamora,
ce gardien merveilleux
qui trahit Barcelone pour Madrid,
puni par un paladin catalan,
qui en shootant un ballon si terrible
cassa les mains de Zamora. »
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
MATCH DE FOOT
Mets tes bottines,
Attrape le ballon,
Saute sur le terrain,
Mets-y un goal.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora et peur.
Dribble la défense
Passe à l'extérieur
Cours le long de ta ligne
Jusqu'au gardien.
Renvoie, lobe,
Défense et peur.
Ballons hors-jeu,
Shoot sur la latte.
Vole un pois chiche
Referme la marmite
Envie de soupe
L'avant-centre.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora et peur.
C'est la pelote
De vieux chiffons,
Les uniformes
De gardien.
Sonne le sifflet
Marquant le temps
Les cheminées
À la fumée noire.
Tours de garde
Places de fer
Ici la gloire
Est au cimetière.
Mets tes bottines,
Attrape le ballon,
Saute sur le terrain,
Mets-y un goal.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora et peur.
Dribble la défense
Passe à l'extérieur
Cours le long de ta ligne
Jusqu'au gardien.
Renvoie, lobe,
Défense et peur.
Ballons hors-jeu,
Shoot sur la latte.
Vole un pois chiche
Referme la marmite
Envie de soupe
L'avant-centre.
Segui, Gainza,
Paiño y Lesmes,
Panizo, Zarra,
Zamora et peur.
C'est la pelote
De vieux chiffons,
Les uniformes
De gardien.
Sonne le sifflet
Marquant le temps
Les cheminées
À la fumée noire.
Tours de garde
Places de fer
Ici la gloire
Est au cimetière.
inviata da Marco Valdo M.I. - 17/5/2011 - 15:53
Aquí va, para curiosos, la relación de futbolistas que nombra Luis Pastor. Aviso a navegantes: son nombrados por ser futbolistas célebres españoles y no por que tuvieran una filiación política determinada; algunos de ellos son posteriores a la fecha de estos sucesos. Incluyo entre paréntesis sólo el equipo con el que debutaron:
Segui es Vicente Seguí García (Valencia CF)
Gainza es Agustín “Piru” Gaínza (Athletic Club de Bilbao)
Paiño parece ser Manuel Fernández Fernández “Pahíño” (Celta de Vigo)–quien parecía tener fama de izquierdista por reírse de una de aquellas tonterías que se decía a los jugadores durante el franquismo
Lesmes quizás sea alguno de los dos hermanos Lesmes Bobed, R Rafael (Ibarrola de Ceuta) o Francisco (Imperio de Ceuta)
Panizo es José Luis López Panizo (Athletic de Bilbao)
Zarra, Telmo Zarra (Athletic de Bilbaoy Zamora es Ricardo Zamora (Iberia C. F. de Tenerife)
Segui es Vicente Seguí García (Valencia CF)
Gainza es Agustín “Piru” Gaínza (Athletic Club de Bilbao)
Paiño parece ser Manuel Fernández Fernández “Pahíño” (Celta de Vigo)–quien parecía tener fama de izquierdista por reírse de una de aquellas tonterías que se decía a los jugadores durante el franquismo
Lesmes quizás sea alguno de los dos hermanos Lesmes Bobed, R Rafael (Ibarrola de Ceuta) o Francisco (Imperio de Ceuta)
Panizo es José Luis López Panizo (Athletic de Bilbao)
Zarra, Telmo Zarra (Athletic de Bilbaoy Zamora es Ricardo Zamora (Iberia C. F. de Tenerife)
Gustavo Sierra Fernández - 14/8/2012 - 14:43
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Dalla “Cantata del exilio - ¿Cuándo volveremos a Sevilla?"
Parole di Antonio Gómez
Musica di Antonio Resines
Prima edizione a Parigi nel 1976, poi nel 1978 finalmente a Madrid.
Grafica dell’album realizzata dal collettivo di artisti denominato “El Cubri”, formato dai disegnatori Saturio Alonso e Pedro Arjona e dallo sceneggiatore Felipe Hernández Cava.
“L’effetto che ci produceva, a noi deportati, quando arrivavamo al campo di Mauthausen, e soprattutto a noi spagnoli, era qualcosa di davvero impressionante, di terribile, perché la prima cosa che si vedeva all’arrivo erano le mura – che tuttavia non erano ancora finite, e infatti le finimmo noi spagnoli – e la famigerata aquila, un’aquila di bronzo che spiegava le sue ali sopra l’ingresso principale. Nei primi mesi del 1941, benchè succedesse che i nostri cadevano come mosche ed eravamo debilitati e tutto questo, tuttavia era necessario avere una motivazione, qualcosa per tenere su il morale, e per questo era necessario tutto, non solo chiacchiere e parole, erano necessarie azioni in ogni direzione. Era necessario, credo, dimostrare che eravamo ancora uomini, che continuavamo ad essere uomini come sempre. E quindi un bel giorno alcuni spagnoli presero degli stracci, della carta e qualche sacco per il cemento, arrotolarono il tutto legato con della corda e ne venne fuori una specie di palla, un pallone di stracci e di carta…”
(non so se siano proprio spagnoli a Mauthausen, ma la foto si trova sul blog Holocausto en español - La Resistencia española en Mauthausen, ejemplo de convivencia
Testimonianza di Mariano Constante (Capdesaso, Spagna, 1920 – Montpellier, Francia, 2010), scrittore spagnolo la cui opera si è concentrata sull’esperienze dei repubblicani spagnoli nei campi di concentramento nazisti.
Mariano Constante arrivò a Mauthausen nell’aprile del 1941. Era il n. 4584. Sopravvisse. Uscì dal campo alla liberazione, nel maggio del 1945. 4 anni all’inferno.
Militante comunista, dopo la guerra si stabilì in Francia e non fece mai ritorno in Spagna.
(dai contenuti del disco “Cantata del exilio - ¿Cuándo volveremos a Sevilla?")
Muerte de Antonio Machado - Argelès-sur-Mer - Dulce muchacha - Celestino Alfonso - Poema de atención - Carta imaginaria a casa - Tema de los campos/ El trabajo libera - Jugando al futbol - La escalera de Mauthausen - Diálogo de Belchite/ Liberación de París - Poema de silencio