أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
كفاحي سلاحي وعزمي صديقـي
أخوض الليالي وبعيون أمالي
أحدد مكان الصباح الحقيقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
أنا الشعب كفي تقيد الحياة
تخضر صحاري تبيد الطغاة
تعلي الحقايق رايات في البنادق
ويصبح تاريخي منارتي ورفيقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
أنا الشعب مهما يقيموا السجون
ومهما كلابهم تحاول تخون
حيطلع ناري وأدمر بناري
بحور الكلاب والسجون من طريقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
أنا الشعب والشمس وردة في كمي
ونار النهار خيل بترمح في ددمي
وتقضي ولادي على كل عادي
ومين اللي يقدر يوقف في طريقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
كلمات: احمد فؤاد نجم
الحان: الشيخ امام
كفاحي سلاحي وعزمي صديقـي
أخوض الليالي وبعيون أمالي
أحدد مكان الصباح الحقيقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
أنا الشعب كفي تقيد الحياة
تخضر صحاري تبيد الطغاة
تعلي الحقايق رايات في البنادق
ويصبح تاريخي منارتي ورفيقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
أنا الشعب مهما يقيموا السجون
ومهما كلابهم تحاول تخون
حيطلع ناري وأدمر بناري
بحور الكلاب والسجون من طريقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
أنا الشعب والشمس وردة في كمي
ونار النهار خيل بترمح في ددمي
وتقضي ولادي على كل عادي
ومين اللي يقدر يوقف في طريقي
أنا الشعب ماشي وعارف طريقي
كلمات: احمد فؤاد نجم
الحان: الشيخ امام
Langue: anglais
I AM THE PEOPLE
I am the people, marching, and I know my way
My struggle is my weapon, my determination my friend
I fight the nights and with my hopes’ eyes
I determine where true morning lies
I am the people, marching, and I know my way
I am the people. My hand lights life
Makes deserts green, devastates tyrants
Raising truths, banners on guns
My history becomes my lighthouse and comrade
I am the people, marching, and I know my way
No matter how many prisons they build
Mo matter how much their dogs try to betray
My day will break and my fire will destroy
Seas of dogs and prisons out of my way
I am the people and the sun is a rose in my sleeve
The day’s fire horses galloping in my blood
My children will defeat every oppressor
Who can stand in my way?
I am the people, marching, and I know my way
I am the people, marching, and I know my way
My struggle is my weapon, my determination my friend
I fight the nights and with my hopes’ eyes
I determine where true morning lies
I am the people, marching, and I know my way
I am the people. My hand lights life
Makes deserts green, devastates tyrants
Raising truths, banners on guns
My history becomes my lighthouse and comrade
I am the people, marching, and I know my way
No matter how many prisons they build
Mo matter how much their dogs try to betray
My day will break and my fire will destroy
Seas of dogs and prisons out of my way
I am the people and the sun is a rose in my sleeve
The day’s fire horses galloping in my blood
My children will defeat every oppressor
Who can stand in my way?
I am the people, marching, and I know my way
Langue: italien
IO SONO IL POPOLO
Io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
la mia lotta è la mia arma, la mia determinazione è il mio amico
io combatto nelle notti e con gli occhi della speranza
io decido dove si trova la vera mattina
io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
Io sono il popolo. La mia mano accende la vita
rende verdi i deserti, abbatte i tiranni
innalza la verità, le bandiere sui fucili
la mia storia diventa il mio faro e compagno
io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
Per quante carceri possano costruire
per quanto i loro cani possano cercare di tradire
il mio giorno spezzerà e il mio fuoco distruggerà
mari di cani e di carceri saranno spazzati via
Io sono il popolo e il sole è una rosa sulla mia manica
il fuoco del giorno cavalli al galoppo nel mio sangue
i miei figli sconfiggeranno ogni oppressore
chi potrà fermarmi?
Io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
Io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
la mia lotta è la mia arma, la mia determinazione è il mio amico
io combatto nelle notti e con gli occhi della speranza
io decido dove si trova la vera mattina
io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
Io sono il popolo. La mia mano accende la vita
rende verdi i deserti, abbatte i tiranni
innalza la verità, le bandiere sui fucili
la mia storia diventa il mio faro e compagno
io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
Per quante carceri possano costruire
per quanto i loro cani possano cercare di tradire
il mio giorno spezzerà e il mio fuoco distruggerà
mari di cani e di carceri saranno spazzati via
Io sono il popolo e il sole è una rosa sulla mia manica
il fuoco del giorno cavalli al galoppo nel mio sangue
i miei figli sconfiggeranno ogni oppressore
chi potrà fermarmi?
Io sono il popolo, in marcia, e conosco la mia strada
Langue: français
Version française - JE SUIS LE PEUPLE – Marco Valdo M.I. – 2011
à partir de la version italienne de Miguel Martinez, tirée de la version anglaise, de Kelebek Blog
Chanson arabe de Ahmed Fouad Negm احمد فؤاد نجم
à partir de la version italienne de Miguel Martinez, tirée de la version anglaise, de Kelebek Blog
Chanson arabe de Ahmed Fouad Negm احمد فؤاد نجم
Chantant pour la révolution
de Sinan Antoon - Jadaliyya
Traduction Lorenzo Masetti (en italien) - Marco Valdo M.I. (en français)
Quid de Wikileaks, Facebook o Twitter? Peut-être ont-ils tous les trois contribué à lever les vents révolutionnaires dans le monde arabe ?
Voilà une question répétée jusqu’à la nausée par de nombreux commentateurs et répétée comme des perroquets par tant d’autres aux Zétazunis et dans d'autres pays du « monde civilisé ». D’autres se demandent par contre si ce n'est pas le discours d'Obama au Caire ou carrément la doctrine Bush (pour les cerveaux infestés par la Fox et il n'y en a pas peu) ? Certes, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont sans doute joué un rôle et fourni de nouveaux espaces et de nouvelles modalités de lutte, mais ce discours élimine et efface les vrais protagonistes de ces révolutions : les femmes et les hommes qui font l'histoire devant nos yeux.
Ces nouvelles révolutions sont portées par une nouvelle génération qui a déjà ses propres symboles et son esthétique propre. Si en Tunisie, l'étincelle a été le sacrifice de Bouazizi, en Égypte, le sauvage passage à tabac à mort de Khalid Said, vingt-huit ans, d'Alexandrie, par deux policiers couverts en juin 2010 a exaspéré les esprits et provoqué de nombreuses manifestations. Quelques jours avant le Vendredi de la Rage la semaine passée, la mère de Said a enregistré un message qui a été publié sur YouTube – le 23 janvier, dans lequel elle exhortait les jeunes Égyptiens à ne pas rester chez eux, mais à sortir le 25 janvier pour protester contre les injustices, les lois spéciales et la torture et elle confirmait qu'elle-même prendrait part aux protestations. Sur « Fessebouc » sont parues certaines pages consacrées à Khalid Said, avec des vidéos et les liens. En voici un exemple intitulé "Nous sommes tous Khalid Said".
Il y a deux jours le grand barde et poète populaire Ahmad Fouad Nigm passait sur al-Jazeera. S'adressant à la jeunesse qui a animé la révolte a dit: « L’Égypte se purifie grâce à vous ». Nigm est un important symbole de résistance et d'opposition, non seulement pour les Égyptiens, mais pour tous les Arabes. Il a été un des critiques les plus directs de Moubarak et de son régime et il a soutenu les divers mouvements d'opposition qui ont éclatés dans la décennie écoulée.
[…]
Nigm est un des plus grands poètes populaires arabes du 20ième siècle. J'ai trouvé par hasard un de ses livres quand j'étais adolescent à Bagdad. Il s'intitulait Ishi ya Masr (Égypte, réveille-toi !). Quelques années plus tard, comme beaucoup dans le monde arabe et ailleurs, j'ai écouté ses paroles chantées par al-Shaykh Imam (1918-1995), le musicien aveugle avec lequel Nigm formait un duo immortel. Leurs chansons parlaient des luttes des pauvres et des opprimés et célébraient la résistance à la dictature et à l'impérialisme. Imam aurait sans doute guidé avec ses chants ces jours sur la Place de Libération, mais il est mort. Toutefois, ses chansons vivent encore et s'entendent partout. Les manifestants de la Place de Libération les chantent tandis que j'écris ces lignes. Le compagnon d'Imam, Nigm a vécu assez pour voir et prendre part à la révolution qu'il a chantée pendant cinquante ans. Beaucoup des chansons de Nigm et Imam sont mémorables et appropriées en ces jours, mais la détermination et la résistance des Égyptiens m'ont rappelé : « Ana sh-Sha`b » (JE SUIS LE PEUPLE).
de Sinan Antoon - Jadaliyya
Traduction Lorenzo Masetti (en italien) - Marco Valdo M.I. (en français)
Voilà une question répétée jusqu’à la nausée par de nombreux commentateurs et répétée comme des perroquets par tant d’autres aux Zétazunis et dans d'autres pays du « monde civilisé ». D’autres se demandent par contre si ce n'est pas le discours d'Obama au Caire ou carrément la doctrine Bush (pour les cerveaux infestés par la Fox et il n'y en a pas peu) ? Certes, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont sans doute joué un rôle et fourni de nouveaux espaces et de nouvelles modalités de lutte, mais ce discours élimine et efface les vrais protagonistes de ces révolutions : les femmes et les hommes qui font l'histoire devant nos yeux.
Ces nouvelles révolutions sont portées par une nouvelle génération qui a déjà ses propres symboles et son esthétique propre. Si en Tunisie, l'étincelle a été le sacrifice de Bouazizi, en Égypte, le sauvage passage à tabac à mort de Khalid Said, vingt-huit ans, d'Alexandrie, par deux policiers couverts en juin 2010 a exaspéré les esprits et provoqué de nombreuses manifestations. Quelques jours avant le Vendredi de la Rage la semaine passée, la mère de Said a enregistré un message qui a été publié sur YouTube – le 23 janvier, dans lequel elle exhortait les jeunes Égyptiens à ne pas rester chez eux, mais à sortir le 25 janvier pour protester contre les injustices, les lois spéciales et la torture et elle confirmait qu'elle-même prendrait part aux protestations. Sur « Fessebouc » sont parues certaines pages consacrées à Khalid Said, avec des vidéos et les liens. En voici un exemple intitulé "Nous sommes tous Khalid Said".
Il y a deux jours le grand barde et poète populaire Ahmad Fouad Nigm passait sur al-Jazeera. S'adressant à la jeunesse qui a animé la révolte a dit: « L’Égypte se purifie grâce à vous ». Nigm est un important symbole de résistance et d'opposition, non seulement pour les Égyptiens, mais pour tous les Arabes. Il a été un des critiques les plus directs de Moubarak et de son régime et il a soutenu les divers mouvements d'opposition qui ont éclatés dans la décennie écoulée.
[…]
Nigm est un des plus grands poètes populaires arabes du 20ième siècle. J'ai trouvé par hasard un de ses livres quand j'étais adolescent à Bagdad. Il s'intitulait Ishi ya Masr (Égypte, réveille-toi !). Quelques années plus tard, comme beaucoup dans le monde arabe et ailleurs, j'ai écouté ses paroles chantées par al-Shaykh Imam (1918-1995), le musicien aveugle avec lequel Nigm formait un duo immortel. Leurs chansons parlaient des luttes des pauvres et des opprimés et célébraient la résistance à la dictature et à l'impérialisme. Imam aurait sans doute guidé avec ses chants ces jours sur la Place de Libération, mais il est mort. Toutefois, ses chansons vivent encore et s'entendent partout. Les manifestants de la Place de Libération les chantent tandis que j'écris ces lignes. Le compagnon d'Imam, Nigm a vécu assez pour voir et prendre part à la révolution qu'il a chantée pendant cinquante ans. Beaucoup des chansons de Nigm et Imam sont mémorables et appropriées en ces jours, mais la détermination et la résistance des Égyptiens m'ont rappelé : « Ana sh-Sha`b » (JE SUIS LE PEUPLE).
JE SUIS LE PEUPLE
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Ma lutte est mon arme, ma détermination est mon amie
Je combats les nuits et avec les yeux de l'espérance
Je décide où se trouve le vrai matin
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Je suis le peuple. Ma main active la vie
Verdit les déserts, abat les tyrans,
Élève la vérité, les drapeaux sur les fusils
Mon histoire devient mon phare et mon camarade
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Ils peuvent construire autant de prisons
Leurs chiens peuvent chercher à trahir
Mon jour les brisera et mon feu les détruira
Leurs mers de chiens et de prisons seront balayées
Je suis le peuple et le soleil fait une rose sur ma manche
Le feu du jour cavale au galop dans mon sang
Mes enfants déferont tous les oppresseurs
Qui pourra m'arrêter ?
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Ma lutte est mon arme, ma détermination est mon amie
Je combats les nuits et avec les yeux de l'espérance
Je décide où se trouve le vrai matin
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Je suis le peuple. Ma main active la vie
Verdit les déserts, abat les tyrans,
Élève la vérité, les drapeaux sur les fusils
Mon histoire devient mon phare et mon camarade
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
Ils peuvent construire autant de prisons
Leurs chiens peuvent chercher à trahir
Mon jour les brisera et mon feu les détruira
Leurs mers de chiens et de prisons seront balayées
Je suis le peuple et le soleil fait une rose sur ma manche
Le feu du jour cavale au galop dans mon sang
Mes enfants déferont tous les oppresseurs
Qui pourra m'arrêter ?
Je suis le peuple, en marche, et je connais mon chemin
envoyé par Marco Valdo M.I. - 3/2/2011 - 18:21
ALESSANDRIA - Un giovane, disarmato, sfida le forze di sicurezza e viene ucciso a sangue freddo. E' il crudo filmato che sta girando il mondo e che arriva dall'Egitto. Il ragazzo si toglie la giacca, mostra il petto. Gli amici o forse la famiglia, lo richiamano, gli urlano di stare attento, di non esporsi, ma ormai è troppo tardi: dopo qualche attimo di esitazione i poliziotti sparano. Colpito, il ragazzo cade a terra. Il filmato amatoriale - reperibile su Youtube e sul sito di al Jazeera - è, secondo alcuni blogger, la causa dell'arresto di Ayman Mohyeldin, il corrispondente di al Jazeera al Cairo arrestato qualche ora dopo aver lanciato su Twitter un appello a chi sapesse qualcosa di più sul fatto. (da www.leggo.it)
Egitto: colpito a sangue freddo dalla polizia
Egitto: colpito a sangue freddo dalla polizia
Bartleby - 7/2/2011 - 12:29
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di Sinan Antoon, da Jadaliyya
traduzione di Lorenzo Masetti
en français
Questa è una delle domande ripetute fino alla nausea da molti commentatori e ripetuta a pappagallo da tanti altri negli Stati Uniti e in altri paesi del "mondo civilizzato". Altri si chiedono invece se forse è stato il discorso di Obama al Cairo o addirittura la dottrina Bush (per i cervelli infestati dalla Fox e non sono pochi)? Certamente, le nuove tecnologie e i social network hanno senza dubbio giocato un ruolo e fornito nuovi spazi e nuove modalità di lotta, ma questo discorso elimina e cancella i veri protagonisti di queste rivoluzioni: le donne e gli uomini che stanno facendo la storia davanti ai nostri occhi.
[...]
[...]
Nigm è uno dei maggiori poeti popolari arabi del XX secolo. Ho trovato per caso uno dei suoi libri quando ero adolescente a Baghdad. Si intitolava Ishi ya Masr (Egitto, svegliati!).
Qualche anno dopo, come molti altri nel mondo arabo ed oltre, ho ascoltato le sue parole cantate da al-Shaykh Imam (1918-1995), il musicista cieco con il quale Nigm formava un duo immortale.
Le loro canzoni parlavano delle lotte dei poveri e degli oppressi e celebravano la resistenza alla dittatura e all'imperialismo. Imam avrebbe sicuramente guidato con i suoi canti questi giorni nella Piazza della Liberazione, ma è morto. Tuttavia le sue canzoni vivono ancora e si sentono ovunque. I manifestanti in Piazza della Liberazione le stanno cantando mentre scrivo queste righe.
Il compagno di Imam, Nigm, è vissuto abbastanza per vedere e prendere parte alla rivoluzione che ha cantato per cinquant'anni. Molte delle canzoni di Nigm e Imam sono memorabili e appropriate in questi giorni, ma la determinazione e la resistenza degli egiziani mi hanno ricordato “Ana sh-Sha`b” (Io sono il popolo).