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Canto dei mietitori

Joe Fallisi
Langue: italien


Joe Fallisi

Liste des versions



Il testo tratta del fatto che i mietitori, che sono quelli che producono e faticano, non hanno niente e i loro figli patiscono la fame, mentre i "signori" per cui i mietitori lavorano si ingrassano.
Testo di Mario Rapisardi. Musica e interpretazione di Joe Fallisi. Chitarra: Pasquale Ambrosino, Luigi Consolo, Roberto Ruberti, Ruggero Ruggeri - Pisa, 29/10/1993. La canzone è contenuta nell'album "L'uovo di Durruti" di Joe Fallisi.
La falange noi siam dei mietitori
e falciamo le messi a lor signori.

Ben venga il Sol cocente, il Sol di giugno
che ci arde il sangue e ci annerisce il grugno
e ci arroventa la falce nel pugno,
quando falciam le messi a lor signori.

Noi siam venuti di molto lontano,
scalzi, cenciosi, con la canna in mano,
ammalati dall’aria del pantano,
per falciare le messi a lor signori.

I nostri figlioletti non han pane
e, chi sa?, forse moriran domane,
invidiando il pranzo al vostro cane...
E noi falciam le messi a lor signori.

Ebbro di sole, ognun di noi barcolla
acqua ed aceto, un tozzo e una cipolla
ci disseta, ci allena, ci satolla,
Falciam, falciam le messi a quei signori.

Il sol cuoce, il sudore ci bagna,
suona la cornamusa e ci accompagna,
finché cadiamo all’aperta campagna.
Falciam, falciam le messi a quei signori.

Allegri o mietitori, o mietitrici:
noi siamo, è vero, laceri e mendici,
ma quei signori son tanto felici!
Falciam, falciam le messi a quei signori.

Che volete? Noi siam povera plebe,
noi siamo nati a viver come zebre
ed a morir per ingrassar le glebe.
Falciam, falciam le messi a quei signori.

O benigni signori, o pingui eroi,
vengano un po’ dove falciamo noi:
balleremo il trescon, la ridda e poi...
poi falcerem le teste a lor signori.

envoyé par Natale Adornetto - 1/2/2011 - 16:22



Langue: français

Version française – CHANT DES MOISSONNEURS – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Canto dei mietitori – Joe Fallisi – 1993

Le texte traite du fait que les moissonneurs qui sont ceux qui produisent et qui travaillent, n'ont rien et leurs enfants souffrent de la faim, tandis que les « seigneurs » pour lesquels ils travaillent s'engraissent.
Texte de Mario Rapisardi. Musique et interprétation de Joe Fallisi. Guitare: Pasquale Ambrosino, Luigi Consolo, Roberto Ruberti, Ruggero Ruggeri - Pise, 29/10/1993. La chanson se trouve dans l'album "L'uovo di Durruti" (L'Oeuf de Durruti) de Joe Fallisi.


Regarde Lucien cette chanson des moissonneurs... Ne te rappelle-t-elle pas quelque chose ? Bien sûr, il ne s'agit pas vraiment du même métier, mais c'est un chant de métier, un chant de travailleurs qui disent qui ils sont, qui disent ce qu'ils font, qui disent leur misère et qui disent leur révolte...

Évidemment, que je sais de quel chant tu me parles; ceux-ci sont moissonneurs et forcément, ils fauchent les têtes de ces seigneurs qui les exploitent et les oppriment; les autres, ceux auxquels tu fais allusion, ce sont les Canuts de Lyon, ils tissent le linceul de ce vieux monde... Tout comme nous le faisons en gardant précieusement leur souvenir. Et je trouve que ces moissonneurs sont assez vigoureux dans leur annonce... Quand ils disent : « Nous danserons la polka et la carmagnole et puis...oh, héros, Nous faucherons les têtes à vosseigneurs ».Ils s'expriment avec une certaine franchise, une certaine netteté, qui me plaît bien... Il me semble que ce n'est plus le cas maintenant... Je n'entends plus que les sirènes du politiquement correct... Qu'a-t-on pu bien faire pour émasculer pareillement le peuple ? Par ailleurs, elle me rappelle une autre canzone de moissonneurs que tu m'as fait connaître dans le temps...


Oui, je crois bien me souvenir que c'était une canzone de Rocco Scotellaro qui s’intitule « Noi non ci bagneremo », que j'avais traduite pour nos amis immigrés sous le titre « Nous, nous ne nous baignerons pas ». En effet, elle traite du même sujet et je vais suivre ton conseil implicite et je la mettrai prochainement à disposition des C.C.G.. Eh bien, cela dit, Lucien l'âne mon ami, tu es sans doute plus perspicace que bien des gens... À mon avis, cette émasculation cérébrale et morale de populations entières, c'est en grande partie le résultat lénifiant des médias (principalement la télévision, la presse à la botte de la publicité) et le ralliement massif de toutes ces professions au système, au consensualisme d'ambiance, à la collaboration avec le parti des installés, des riches... Pour une poignée de dollars, d'euros, de francs, de lires, de roubles, de yens, de livres, de pesetas, de pesos, de deniers, de sous, de n'importe quoi... De tout ce qui tinte et scintille, nombre de gens s'écrasent. Ainsi, le veau d'or est toujours debout... et l'opéra de Gounod (Faust de Charles Gounod – 1818-1893) le chante d'une voix de baryton... , mais il faudra y revenir, car c'est un moment de la grande dénonciation de l'avidité et donc, de ce qui est le moteur de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour accroître toujours et toujours leurs richesses, de protéger leurs privilèges, d'assurer leur pouvoir et d'étendre leur domination. En fait, ils ne pensent qu'à ça. Ainsi, nombreuse, immense, incommensurable est l'armée des laudateurs du système et des frotte-manche des gens au pouvoir. Ce qui est redoutable aussi, c'est ce discours qui tente d’imposer l'idée qu'il faut respecter leurs règles, leur loi et leur ordre social, qu'il faut accepter leurs institutions, qu'il convient de tenir un discours positif, de ne pas critiquer... On enseigne cela aux enfants, on serine ça aux gens et quand ils ne veulent pas s'y soumettre de plein gré, on leur impose par mille méthodes... Voilà une des plus grandes causes des maux du peuple, de son endormissement, de son asservissement et dès lors, de l perpétuation de sa misère morale et matérielle. Pendant ce temps-là, vois-tu Lucien l'âne mon ami, les gens crèvent de misère, se font jeter de leurs emplois (pour ceux qui ont pu en avoir un), les gens sont traités comme moins que rien... Comme des moissonneurs, comme des canuts, comme ils (leursseigneurs) ont toujours traité les pauvres...

Je suis de plus en plus persuadé, Marco Valdo M.I. mon ami, qu'il nous faut arriver à enterrer ce monde décidément avide... et pour ce faire, tisser, tisser son linceul avec obstination et joie.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
CHANT DES MOISSONNEURS

Nous sommes la phalange des moissonneurs
Et nous fauchons les moissons de vosseigneurs

Quand vient le soleil brûlant, le soleil de juin
Qui nous cuit le sang et nous dessèche le groin
Et nous remet la faux dans le poing
Quand nous fauchons les moissons de vosseigneurs.

Nous sommes venus de bien loin
Pieds nus, en haillons, avec la canne à la main
Malades de l'air paludéen
Pour faucher les moissons de vosseigneurs.

Et nos petits n'ont pas de pain
Et qui sait ? Peut-être mourront-ils demain,
En rêvant au pain de votre chien
Et nous fauchons les moissons de vosseigneurs.

Ivres de soleil, chacun nous tanguons
D'eau et vinaigre, d'un quignon et d'un oignon
Nous nous désaltérons, nous nous rassasions et nous repartons,
Nous fauchons, nous fauchons les moissons de vosseigneurs

Le soleil cuit, la fatigue nous gagne
La cornemuse muse et nous accompagne
Jusqu'à ce que nous tombions en pleine campagne
Nous fauchons, nous fauchons pour vosseigneurs.

Moissonneuses ou moissonneurs joyeux
Nous sommes, c'est vrai, en lambeaux et miséreux
Mais vosseigneurs sont tellement heureux !
Nous fauchons, nous fauchons les moissons de vosseigneurs.

Que voulez-vous ? Nous sommes pauvres et vulgaires
Nous sommes nés pour vivre comme des vers
Et mourir afin d'engraisser la terre
Nous fauchons, nous fauchons les moissons de vosseigneurs.

Oh bienveillants seigneurs, oh, gras héros,
Venez un peu ici où nous fauchons; oh, héros,
Nous danserons la polka et la carmagnole et puis...oh, héros,
Nous faucherons les têtes de vosseigneurs.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 11/2/2011 - 19:28




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