Il s’app’lait Ravachol, c’était un anarchiste
qu’avait des idées folles, des idées terroristes
Il fabriquait des bombes et les faisait sauter
pour emmerder le monde, les bourgeois, les curés.
A la porte des banques, dans les commissariats,
ça f’sait un double bang, j’aurais aimé voir ça.
Mais un jour il fut trahi par sa meilleure amie,
livré à la police, la prétendue justice.
Au cours de son procès, il déclara notamment
n’avoir tué aucun innocent,
vu qu’il n’avait frappé que la bourgeoisie,
que les flics, les curés, les fonctionnaires pourris.
Mais le juge dit: Ravachol, on a trop discuté,
tu n’as plus la parole, maint’nant on va trancher!
Devant la guillotine il cita, ben voyons,
le camarade Bakounine et l’camarade Proudhon:
Si tu veux être heureux pends ton propriétaire,
coupe les curés en deux, tue les p’tits fonctionnaires!
Son exemple fut suivi quelques années plus tard
par Emile Henry, autre ennemi du pouvoir.
Camarade qui veux lutter autour du drapeau noir,
drapeau d’la liberté, drapeau de l’espoir,
rejoins le combat du Groupe Ravachol
et n’oublie pas qu’la propriété, c’est l’vol!
Il s’appl’ait Ravachol, c’était un anarchiste
qu’avait des idées pas si folles, des idées terroristes.
qu’avait des idées folles, des idées terroristes
Il fabriquait des bombes et les faisait sauter
pour emmerder le monde, les bourgeois, les curés.
A la porte des banques, dans les commissariats,
ça f’sait un double bang, j’aurais aimé voir ça.
Mais un jour il fut trahi par sa meilleure amie,
livré à la police, la prétendue justice.
Au cours de son procès, il déclara notamment
n’avoir tué aucun innocent,
vu qu’il n’avait frappé que la bourgeoisie,
que les flics, les curés, les fonctionnaires pourris.
Mais le juge dit: Ravachol, on a trop discuté,
tu n’as plus la parole, maint’nant on va trancher!
Devant la guillotine il cita, ben voyons,
le camarade Bakounine et l’camarade Proudhon:
Si tu veux être heureux pends ton propriétaire,
coupe les curés en deux, tue les p’tits fonctionnaires!
Son exemple fut suivi quelques années plus tard
par Emile Henry, autre ennemi du pouvoir.
Camarade qui veux lutter autour du drapeau noir,
drapeau d’la liberté, drapeau de l’espoir,
rejoins le combat du Groupe Ravachol
et n’oublie pas qu’la propriété, c’est l’vol!
Il s’appl’ait Ravachol, c’était un anarchiste
qu’avait des idées pas si folles, des idées terroristes.
envoyé par Bartleby - 5/1/2011 - 11:07
Langue: anglais
Traduzione inglese di James Matthew Cannon
RAVACHOL
His name was Ravachol, he was an anarchist
who had crazy ideas, terrorist ideas
He made bombs and set them off
to bug people, the bourgeoisie and clerics.
In front of banks and at police stations,
There were simultaneous explosions which I’d love to have seen.
But one day he was betrayed by his best friend
who fingered him to the police, the so-called upholders of the law.
During his trial, he proclaimed
that he had never killed an innocent person,
given that his victims were only the bourgeoisie,
cops, clerics and corrupt bureaucrats.
“That’s enough discussion, Ravachol, you’ve had your say,”
said the judge, cutting him short.
Beneath the guillotine he quoted, let’s see...
comrade Bakunin and comrade Proudhon:
“If you want to be happy hang your landlord,
cut the clerics in half, kill petty bureaucrats!”
His example was followed a few years later
by Emile Henry, another enemy of the system.
Comrade, if you want to fight under the black flag,
the flag of freedom, the flag of hope,
join the struggle of the Groupe Ravachol,
and above all, don’t forget that property is theft!
His name was Ravachol, he was an anarchist
who had ideas that weren’t so crazy, terrorist ideas.
His name was Ravachol, he was an anarchist
who had crazy ideas, terrorist ideas
He made bombs and set them off
to bug people, the bourgeoisie and clerics.
In front of banks and at police stations,
There were simultaneous explosions which I’d love to have seen.
But one day he was betrayed by his best friend
who fingered him to the police, the so-called upholders of the law.
During his trial, he proclaimed
that he had never killed an innocent person,
given that his victims were only the bourgeoisie,
cops, clerics and corrupt bureaucrats.
“That’s enough discussion, Ravachol, you’ve had your say,”
said the judge, cutting him short.
Beneath the guillotine he quoted, let’s see...
comrade Bakunin and comrade Proudhon:
“If you want to be happy hang your landlord,
cut the clerics in half, kill petty bureaucrats!”
His example was followed a few years later
by Emile Henry, another enemy of the system.
Comrade, if you want to fight under the black flag,
the flag of freedom, the flag of hope,
join the struggle of the Groupe Ravachol,
and above all, don’t forget that property is theft!
His name was Ravachol, he was an anarchist
who had ideas that weren’t so crazy, terrorist ideas.
envoyé par Bartleby - 5/1/2011 - 11:08
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Testo e relativa traduzione inglese trovati sulla tesi di laurea di James Matthew Cannon, Università di Melbourne, intitolata “Le Zonard déchaîné - The delinquent figure in the early songs of Renaud,
1968-1980”
Scritta da Renaud dopo la sua espulsione dal liceo Montaigne, quando finì in una scuola della “Parigi bene”, zeppa di apolitici e fascisti. Lui, come reazione, fondò proprio nel liceo “Claude Bernard” una band che chiamò “Groupe Ravachol”, in onore del famoso militante anarchico, ladro, musicista, contrabbandiere, assassino e dinamitardo François Claudius Koënigstein, detto Ravachol.
L’Émile Henry citato nella canzone è un altro anarchico e bombarolo ghigliottinato nel 1894 per una serie di attentati dinamitardi, quello che prima della lettura della sentenza di morte fece una lunga dichiarazione in cui disse, fra l’altro:
“(...) Dans cette guerre sans pitié que nous avons déclarée à la bourgeoisie, nous ne demandons aucune pitié. Nous donnons la mort et nous devons la subir. C'est pourquoi j'attends votre verdict avec indifférence. Je sais que ma tête ne sera pas la dernière que vous couperez (...) Vous ajouterez d'autres noms à la liste sanglante de nos morts.”
“(...) Pendus à Chicago, décapités en Allemagne, garrottés à Xérès, fusillés à Barcelone, guillotinés à Montbrison et à Paris, nos morts sont nombreux ; mais vous n'avez pas pu détruire l'Anarchie. Ses racines sont profondes : elle est née au sein d'une société pourrie qui s'affaisse ; elle est une réaction violente contre l'ordre établi ; elle représente les aspirations d'égalité et de liberté qui viennent battre en brèche l'autoritarisme actuel. Elle est partout. C'est ce qui la rend indomptable, et elle finira par vous vaincre et par vous tuer."