Le savez-vous, Républicains,
Quel sort était le sort du nègre?
Qu'à son rang, parmi les humains
Un sage décret réintègre;
Il était esclave en naissant,
Puni de mort, pour un seul geste...
On vendait jusqu'à son enfant.
Le sucre était teint de son sang,
Daignez m'épargner tout le reste,
Daignez m'épargner tout le reste
De vrais bourreaux, altérés d'or,
Promettant d'alléger ses chaînes,
Faisaient, pour les serrer encor,
Des tentatives inhumaines.
Mais, contre leurs complots pervers,
C'est la nature qui proteste
Et deux peuples, brisant leurs fers,
Ont, malgré la distance des mers,
Fini par s'entendre de reste,
Fini par s'entendre de reste.
Qu'ont dit les députés des noirs
A notre Sénat respectable,
Quand ils ont eu de leurs pouvoirs
Donné la preuve indubitable:
Nous n'avons plus de poudre, hélas!
Mais nous brûlons d'un feu céleste,
Aidez nos trois cent mille bras,
A conserver dans nos climats
Un bien plus cher que tout le reste,
Un bien plus cher que tout le reste.
Soudain, à l'unanimité:
Déclarez à nos colonies,
Qu'au désir de l'humanité,
Elles sont par vous affranchies.
Et si des peuples oppresseurs,
Contre un tel voeu se manifestent,
Pour amis et pour défenseurs,
Enfin, pour colons de nos coeurs,
Songez que les Français vous restent,
Songez que les Français vous restent.
Ces Romains, jadis si fameux,
Ont été bien puissants, bien braves,
Mais ces Romains, libres chez eux,
Conservaient au loin des esclaves.
C'est une affreuse vérité,
Que leur histoire nous atteste,
Puisqu'avec nous, d'humanité,
Déjà les Romains sont en reste,
Déjà les Romains sont en reste.
Tendez vos arcs, nègres marrons,
Nous portons la flamme à nos mèches,
Comme elle part de nos canons,
Que la mort vole avec vos flèches.
Si des royalistes impurs,
Chez nous, chez vous, portent la peste,
Vous dans vos bois, nous dans nos murs,
Cernons ces ennemis obscurs,
Et nous en détruirons le reste!
Et nous en détruirons le reste!
Quand dans votre sol échauffé,
Il leur a semblé bon de naître,
La canne à sucre et le café
N'ont choisi ni gérant, ni maître.
Cette mine est dans votre champ,
Nul aujourd'hui ne le conteste,
Plus vous peinez en l'exploitant,
Plus il est juste, assurément,
Que le produit net vous en reste,
Que le produit net vous en reste.
Doux plaisir de maternité,
Devenir plus cher à négresse
Et sans nuire à fécondité,
Prendre une teinte de sagesse.
Zizi, toi n'étais, sur ma foi,
Trop fidèle, ni trop modeste;
Mais toi, t'en feras double loi,
Si petite famille à toi
Dans case à moi, près de toi reste,
Dans case à moi, près de toi reste.
Américains, l'égalité
Vous proclame aujourd'hui nos frères
Vous aviez à la liberté
Les mêmes droits héréditaires.
Vous êtes noirs, mais le bon sens
Repousse un préjugé funeste...
Seriez-vous moins intéressants,
Aux yeux des républicains blancs?
La couleur tombe, et l'homme reste!
La couleur tombe, et l'homme reste!
Quel sort était le sort du nègre?
Qu'à son rang, parmi les humains
Un sage décret réintègre;
Il était esclave en naissant,
Puni de mort, pour un seul geste...
On vendait jusqu'à son enfant.
Le sucre était teint de son sang,
Daignez m'épargner tout le reste,
Daignez m'épargner tout le reste
De vrais bourreaux, altérés d'or,
Promettant d'alléger ses chaînes,
Faisaient, pour les serrer encor,
Des tentatives inhumaines.
Mais, contre leurs complots pervers,
C'est la nature qui proteste
Et deux peuples, brisant leurs fers,
Ont, malgré la distance des mers,
Fini par s'entendre de reste,
Fini par s'entendre de reste.
Qu'ont dit les députés des noirs
A notre Sénat respectable,
Quand ils ont eu de leurs pouvoirs
Donné la preuve indubitable:
Nous n'avons plus de poudre, hélas!
Mais nous brûlons d'un feu céleste,
Aidez nos trois cent mille bras,
A conserver dans nos climats
Un bien plus cher que tout le reste,
Un bien plus cher que tout le reste.
Soudain, à l'unanimité:
Déclarez à nos colonies,
Qu'au désir de l'humanité,
Elles sont par vous affranchies.
Et si des peuples oppresseurs,
Contre un tel voeu se manifestent,
Pour amis et pour défenseurs,
Enfin, pour colons de nos coeurs,
Songez que les Français vous restent,
Songez que les Français vous restent.
Ces Romains, jadis si fameux,
Ont été bien puissants, bien braves,
Mais ces Romains, libres chez eux,
Conservaient au loin des esclaves.
C'est une affreuse vérité,
Que leur histoire nous atteste,
Puisqu'avec nous, d'humanité,
Déjà les Romains sont en reste,
Déjà les Romains sont en reste.
Tendez vos arcs, nègres marrons,
Nous portons la flamme à nos mèches,
Comme elle part de nos canons,
Que la mort vole avec vos flèches.
Si des royalistes impurs,
Chez nous, chez vous, portent la peste,
Vous dans vos bois, nous dans nos murs,
Cernons ces ennemis obscurs,
Et nous en détruirons le reste!
Et nous en détruirons le reste!
Quand dans votre sol échauffé,
Il leur a semblé bon de naître,
La canne à sucre et le café
N'ont choisi ni gérant, ni maître.
Cette mine est dans votre champ,
Nul aujourd'hui ne le conteste,
Plus vous peinez en l'exploitant,
Plus il est juste, assurément,
Que le produit net vous en reste,
Que le produit net vous en reste.
Doux plaisir de maternité,
Devenir plus cher à négresse
Et sans nuire à fécondité,
Prendre une teinte de sagesse.
Zizi, toi n'étais, sur ma foi,
Trop fidèle, ni trop modeste;
Mais toi, t'en feras double loi,
Si petite famille à toi
Dans case à moi, près de toi reste,
Dans case à moi, près de toi reste.
Américains, l'égalité
Vous proclame aujourd'hui nos frères
Vous aviez à la liberté
Les mêmes droits héréditaires.
Vous êtes noirs, mais le bon sens
Repousse un préjugé funeste...
Seriez-vous moins intéressants,
Aux yeux des républicains blancs?
La couleur tombe, et l'homme reste!
La couleur tombe, et l'homme reste!
inviata da Bartleby - 10/9/2010 - 11:37
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Parole del cittadino Antoine-Pierre-Augustin de Piis.
Sull’aria di “Ah! De quel souvenir affreux” composta da François Devienne.
Testo incluso nella raccolta firmata dal citoyen de Piis intitolata “Chansons patriotiques: chantées, tant à la section des Tuileries, que sur le théâtre du Vaudeville”, pubblicata a Parigi nel 1794.
Interpretata da Ogeret nell’album “Marc Ogeret chante la Révolution” del 1989.
Nel 1815, alla sua caduta, Napoleone fu costretto, fra le altre condizioni poste dagli inglesi, a decretare l’abolizione della tratta degli schiavi, che tuttavia continuò come se nulla fosse.
Nel 1848 la schiavitù venne nuovamente abolita ma, ancora, solo dal punto di vista formale: ai padroni graditi alle autorità fu consentito di mantenere i propri schiavi e quelli che vennero liberati furono concentrati nei cosiddetti “villaggi della libertà”, dove potevano essere facilmente controllati e servire da manodopera a basso costo. Di fatto la schiavitù continuò in molte colonie, specie nel Mali, fino ai primi decenni del XX secolo. (fonte: fr.wikipedia)