En face d'une rivière
Du côté de Lagny
Près des amas de pierres
Qui restent de Lagny,
Dans la Tranchée des Peupliers
Vite on se défile en cachette
Braquant le fusil sur l'ennemi
Prêt à presser sur la gâchette.
Aux abords de Lagny
Lorsque descend la nuit
Dans les boyaux on s'défile en cachette,
Car la mitraille nous fait baisser la tête.
Si parfois un obus
Fait tomber un poilu
Près du cimetière on dérobe ses débris
Aux abords de Lagny.
Le jour on se repose
Après six jours de turbin,
Ce qu'on fait, c'est la même chose
On va se laver un brin.
Aux abord de Metz, c'est ça qui est bath
De regarder tous ces militaires
Se laver, se brosse, se frotter les pattes
Aux effets de la bonne eau claire.
Au village de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Après la soupe, devant quelques bouteilles,
Les Poitevins se comportent à merveille.
Allons, mon vieux cabot,
Vite encore un kilo
Afin d'nous faire oublier les ennuis
Des environs de Lagny.
V'la la soupe qui s'achève,
On prépare son fourbi,
Car ce soir, c'est la relève,
On va quitter Lagny.
Des provisions et son bidon,
Voilà ce que jamais on n'oublie.
Au petit bois, je connais l'endroit
Où l'on surveille sa patrie.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Comme on ne peut se payer une chambrette,
Le brave troupier se prépare une couchette
Dans un trou ténébreux
Faisant des rêves affreux,
Il se relève pour veiller à l'ennemi,
Aux environs de Lagny.
Connaissant bien leurs thèmes
Marchant d'un pas hardi,
les poilus de la cinquième
(Au 69: Bibi)
S'en vont bon train, tous bons copains,
Ensemble ils ne craignent pas les boches,
Si l'ennemi tue un ami,
Ils l'emportent loin de ces rosses.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit
Le brave troupier est couché sur la terre
Dans son sommeil il oublie la misère
Si la paix venait sous peu
Comme nous serions heureux,
Plus de massacre, nous reverrions nos pays
Qui sont loin de Lagny.
Du côté de Lagny
Près des amas de pierres
Qui restent de Lagny,
Dans la Tranchée des Peupliers
Vite on se défile en cachette
Braquant le fusil sur l'ennemi
Prêt à presser sur la gâchette.
Aux abords de Lagny
Lorsque descend la nuit
Dans les boyaux on s'défile en cachette,
Car la mitraille nous fait baisser la tête.
Si parfois un obus
Fait tomber un poilu
Près du cimetière on dérobe ses débris
Aux abords de Lagny.
Le jour on se repose
Après six jours de turbin,
Ce qu'on fait, c'est la même chose
On va se laver un brin.
Aux abord de Metz, c'est ça qui est bath
De regarder tous ces militaires
Se laver, se brosse, se frotter les pattes
Aux effets de la bonne eau claire.
Au village de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Après la soupe, devant quelques bouteilles,
Les Poitevins se comportent à merveille.
Allons, mon vieux cabot,
Vite encore un kilo
Afin d'nous faire oublier les ennuis
Des environs de Lagny.
V'la la soupe qui s'achève,
On prépare son fourbi,
Car ce soir, c'est la relève,
On va quitter Lagny.
Des provisions et son bidon,
Voilà ce que jamais on n'oublie.
Au petit bois, je connais l'endroit
Où l'on surveille sa patrie.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Comme on ne peut se payer une chambrette,
Le brave troupier se prépare une couchette
Dans un trou ténébreux
Faisant des rêves affreux,
Il se relève pour veiller à l'ennemi,
Aux environs de Lagny.
Connaissant bien leurs thèmes
Marchant d'un pas hardi,
les poilus de la cinquième
(Au 69: Bibi)
S'en vont bon train, tous bons copains,
Ensemble ils ne craignent pas les boches,
Si l'ennemi tue un ami,
Ils l'emportent loin de ces rosses.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit
Le brave troupier est couché sur la terre
Dans son sommeil il oublie la misère
Si la paix venait sous peu
Comme nous serions heureux,
Plus de massacre, nous reverrions nos pays
Qui sont loin de Lagny.
envoyé par Bartleby - 9/9/2010 - 15:46
Nous voici avec un Bartleby à présent. Saluons-le...cet enfant de Melville
Mais, même si « j'aimerais mieux pas », il me faut lui faire remarquer une petite nuance de traduction :
Le texte français dit :
Si la paix venait sous peu
Comme nous serions heureux,
Plus de massacre, nous reverrions nos pays
Qui sont loin de Lagny.
Le texte italien :
“Se la pace arrivasse presto
come saremmo contenti noialtri,
Niente più massacri, potremmo fa ritorno alle nostre case
Che sono lontane da Lagny.”
On peut en effet traduire « nous reverrions nos pays » par « potremmo far ritorno alle nostre case » (il n'y a donc pas d'erreur - j'insiste), qui en retour retraduit vers le français deviendrait : « nous pourrions rentrer chez nous » ou « nous pourrions retourner à nos maisons ».
Cependant, le mot « pays » (car c'est de lui qu'il s'agit ici) signifie en français populaire, dans le français des paysans , (c'était essentiellement des paysans dans les tranchées – la France était encore fort rurale en ces temps-là; ce ne devait pas être très différent sur le Piave) autant « pays, région, village... » que les « habitant(e)s » des-dits.
Voilà donc la nuance : On reverrait donc son village et les habitant(e)s (par ailleurs, copains, amis, familiers ou simples connaissances...)...
Lucien Lane
Mais, même si « j'aimerais mieux pas », il me faut lui faire remarquer une petite nuance de traduction :
Le texte français dit :
Si la paix venait sous peu
Comme nous serions heureux,
Plus de massacre, nous reverrions nos pays
Qui sont loin de Lagny.
Le texte italien :
“Se la pace arrivasse presto
come saremmo contenti noialtri,
Niente più massacri, potremmo fa ritorno alle nostre case
Che sono lontane da Lagny.”
On peut en effet traduire « nous reverrions nos pays » par « potremmo far ritorno alle nostre case » (il n'y a donc pas d'erreur - j'insiste), qui en retour retraduit vers le français deviendrait : « nous pourrions rentrer chez nous » ou « nous pourrions retourner à nos maisons ».
Cependant, le mot « pays » (car c'est de lui qu'il s'agit ici) signifie en français populaire, dans le français des paysans , (c'était essentiellement des paysans dans les tranchées – la France était encore fort rurale en ces temps-là; ce ne devait pas être très différent sur le Piave) autant « pays, région, village... » que les « habitant(e)s » des-dits.
Voilà donc la nuance : On reverrait donc son village et les habitant(e)s (par ailleurs, copains, amis, familiers ou simples connaissances...)...
Lucien Lane
Lucien Lane - 10/9/2010 - 14:08
×
Sull’aria di "Sous les ponts de Paris" di Vincent Scotto.
Nel disco collettivo “Soldats, Conscrits et Déserteurs".
Testo trovato su Histoire de France en Chansons
come saremmo contenti noialtri,
Niente più massacri, potremmo far ritorno alle nostre case
Che sono lontane da Lagny.”
Lagny è un comune dell’Oise in Piccardia che allo scoppio della prima guerra mondiale si trovò sulla prima linea dei combattimenti. Nel settembre del 1914 fu occupato dai tedeschi che, come primo atto, fucilarono un po’ di abitanti dopo averli costretti a scavare le proprie fosse. Poi il paese fu riconquistato dall’Intesa, e poi… Al termine della guerra di Lagny non restava pietra su pietra.