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Ti ho visto là sul tavolo

Yuki Maraini
Langue: italien


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(La Tia Carmen)
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(Loretta Lynn)
Contessa
(Paolo Pietrangeli)


[1974]
Testo di Yuki Maraini
sulla base di Uguaglianza di Paolo Pietrangeli
Fonte: Maraini Y. (a cura di),
Siamo in tante...(la condizione della donna nelle canzoni popolari e femministe: libro + disco),
Savelli, Roma, 1975
Testo ripreso dal Deposito-Canti di Lotta

Le donne e il compagno Maschietto
di Riccardo Venturi

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Negli anni '70, e particolarmente durante le mobilitazioni per il diritto al divorzio e all'aborto, nell'ambito del movimento femminista militante italiano nacquero numerose canzoni: non esiste lotta senza il suo accompagnamento in musica. In tale ambito, non poca importanza ebbero le parodie di canzoni note e meno note: questa è particolarmente significativa, in quanto non sfruttava una canzonetta più o meno commerciale, bensì la canzone notevolmente impegnata di un cantautore-simbolo come Paolo Pietrangeli, l'autore di Contessa nonché futuro regista del "Maurizio Costanzo Show". La cosa non deve tuttoggi passare inosservata: il "compagno Maschietto" e le sue canzoni venivano prese come base per rielaborazioni che rispondessero alle tematiche e alle istanze del movimento femminista e di liberazione della donna. Ciò potrebbe riportare ad una caratteristica di quasi tutti i movimenti extraparlamentari di quegli anni, la cui avanguardia non di rado si fermava di fronte alle rivendicazioni delle compagne; e tanto è vero, che la fine di Lotta Continua è segnata in buona parte proprio dalla contestazione delle aderenti al movimento, che reclamavano maggiore spazio e considerazione al suo interno. Ed è bene leggere queste ed altre canzoni del movimento femminista, perché non mi sembra che la loro attualità sia venuta a cessare. Tutt'altro. Prendiamo ad esempio questa canzone-parodia, che Yuki Maraini scrisse nel 1974: leggendo un verso come "quest'anno ne son morte quattromila" non si può non pensare al femminicidio quotidiano, senza peraltro scordare che le donne morte per aborto clandestino, nonostante la 194, non è certamente un fenomeno scomparso. [RV]
Ti ho visto la sul tavolo
a casa della mammana
il ventre squarciato dalla sonda
dicevan ch'eri un mostro
vendicherò invece la tua morte.

Ti ho visto la sul tavolo
poi t'han coperto il viso
pietà da quegli ipocriti che t'hanno uccisa
t'hanno nascosta subito
eri per loro ormai da buttar via.

Voi dite che siamo uguali
ma io vorrei sapere
uguali davanti a che
uguali per chi e perchè...

E' comodo per i compagni
dire che tutto cambierà
il giorno che si farà rivoluzione
ma quando potrem vivere
ques'anno ne son morte quattromila.

Voi dite che siamo uguali
ma io vorrei sapere
uguali davanti a che
uguali per chi e perchè...

Diciamo questo ed altro
e ci han chiamate matte
le cose in cui crediamo saran fatte
alla legge dell'assenteismo
risponderemo con femminismo!

Voi dite che siamo uguali
ma io vorrei sapere
uguali davanti a che
uguali per chi e perchè...

envoyé par Riccardo Venturi - 11/8/2010 - 21:38



Langue: français

Version française - JE T'AI VUE LÀ SUR LA TABLE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne - Ti ho visto là sul tavolo - Yuki Maraini - 1974

Mon ami Lucien l'âne, ne t'attends pas à ce que je commente aisément cette chanson...

Et pourquoi donc ? Il y a quelque chose qui te gêne dans ce qu'elle dit ?

Oh non, certes pas. Bien au contraire. Il se trouve que j'ai participé in illo tempore à bien des débats et bien des actions, y compris clandestines, pour aider nos sœurs en détresse. Et pour ce qui est des détresses, c'est encore le cas actuellement, malgré certaines législations favorables à des solutions plus humainement acceptables. Et ne va pas comprendre de façon erronée ce que je viens de te dire... J'entends par solution humainement plus acceptable très clairement ceci : en cas de détresse d'une personne et quelles que soient les raisons qui soient à l'origine de cette détresse et quel que soit le moment où cette détresse vient au jour (car elle est tellement détresse que souvent elle reste tue, cachée, enfouie dans le cœur et le corps de la personne en détresse – phénomène qui retarde parfois – à cause des pressions sociales, religieuses, culturelles... a - la mise en place d'une solution raisonnable.), j'entends que l'on procède – selon le souhait de la personne – à l'avortement qu'elle estime nécessaire. C'est déjà tellement malheureux de devoir en arriver là qu'il est absurde et pour le coup, inhumain, d'en rajouter pour des convictions extérieures au terrible événement. Et il faut, je souligne le « il faut », il faut que cela soit fait dans les meilleures conditions médicales appropriées, sans faux fuyant, sans menterie, sans salamalec, sans fausse bonne conscience à cornettes. C'est aussi simple que ça. La nature de notre espèce (et de la tienne) fait que (j'insiste la nature et pas je ne sais quel barbu, perdu dans ses limbes célestes...) ce sont les dames qui héritent du rôle lourd de porter le poids de la descendance.

À cela, dit Lucien l'âne, nous ne pouvons rien y faire...

En effet, et dès lors, en tous cas chez les humains, c'est à elles qu'il revient d'être en détresse (souvent le mâle s'échappe, se volatilise...) et à elles dès lors, doit revenir la décision de poursuivre ou de ne pas poursuivre le processus de création en cours. J'insiste, ce sont elles qui sont les maîtres d'œuvre de la création et pas, je ne sais quel personnage extérieur... fût-il vêtu de noir ou de blanc... Se prendrait-il pour une colombe... C'est dans la chair que cela se passe... dans la chair des femmes, dans leur ventre, lieu de gestation légitmie, illégitime, voulue, imposée, refusée ou repoussée ; la souffrance première est en elles. Ceci doit leur assurer non seulement, toute l'aide nécessaire pour mettre en place la solution qu'elles ont choisie, mais aussi sympathie, commisération et soutien indéfectibles, c'est-à-dire sans réserve. Ça c'est le rôle des camarades... On ne saurait, en effet, attendre la révolution pour soigner une telle douleur, ni renvoyer la très pragmatique solution aux calendes grecques. Et quiconque se met en travers de pareille attitude est un criminel. Il l'est d'ailleurs d'autant plus qu'il n'enfantera jamais... Comme on dit chez nous, les rouwetants n'ont rien à dire... Autrement dit, ceux qui regardent et dès lors, n'ont pas d'implication directe, n'ont pas à se mêler de l'affaire... Est-ce que je me fais bien comprendre ?

Je crois bien que oui, dit Lucien l'âne en hochant la tête avec une certaine conviction. Et pour ma part, je dis qu'il nous faut, pour cela aussi, reprendre notre tâche quotidienne et obstinée de tisser le linceul de ce vieux monde empêtré dans ses hypocrisies, dans ses croyances criminelles, dans ses remontrances infatuées et définitivement, cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
JE T'AI VUE LÀ SUR LA TABLE

Je t'ai vue sur la table
À la maison de la faiseuse d'anges
Le ventre déchiré par la sonde
Ils disaient que tu étais un monstre
Moi, je vengerai ta mort.

Puis, ils t'ont couvert le visage
Pitié de ces hypocrites qui t'ont tuée
Ils t'ont cachée immédiatement
Désormais, pour eux, tu étais bonne à jeter.

Vous dites que nous sommes égaux
Mais je voudrais savoir
Égaux devant qui
Égaux pour qui et pourquoi...

Il est commode pour les camarades
De dire que tout changera
Le jour où se fera la révolution
Mais serons-nous encore vivantes ?
Cette année, il en est mort quatre mille.

Vous dites que nous sommes égaux
Mais je voudrais savoir
Égaux devant qui
Égaux pour qui et pourquoi...

Disons ceci et autre
Et il y a celles qu'ils appellent folles
Les choses auxquelles nous croyons seront faites.
À la loi de l'absentéisme
À l'absentéisme de la loi
Nous répondrons par le féminisme !

Vous dites que nous sommes égaux
Mais je voudrais savoir
Égaux devant qui
Égaux pour qui et pourquoi...

envoyé par Marco Valdo M.I. - 31/1/2012 - 20:41




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