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Il barbiere

Stormy Six
Langue: italien


Stormy Six

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[1977]
Album “L’apprendista”

stormysix3

Testo trovato su testiprogressiveitaliano.blogspot.com

Una canzone su quando di naja si poteva anche impazzire, o morire… una canzone che, a tratti, ricorda molto la splendida Emigrato su in Germania di Gianni Nebbiosi.
Elementare misura d'igiene,
norma di disciplina,
sotto il bavaglio mi tengo le mani,
cerco la cartolina,
mentre il barbiere,
baffetti e basette,
racconta quattro barzellette,
unte di brillantina.

Mentre il barbiere
ripassa il rasoio
sulla striscia di cuoio,
stringo più forte
il cavallo arroventato,
il mio cranio rasato,
moltiplicato per mille la sera
dal collo in su nella specchiera,
mezzo ghigliottinato.

"Sotto a chi tocca, il signore è servito!"
e il pennello si inzuppa.
Compiuto il rito,
io sono sparito,
militare di truppa.
In un' Italia scassata e feroce
senza più forma e senza voce,
tiro su la mia zuppa.

Mentre l'Italia si gratta la scabbia,
urla in sette dialetti,
noi dividiamo il silenzio e la rabbia,
il leninismo e i fumetti.
Tutti a cantare tra il muro e le brande
quaranta merli più le mutande
dentro la stessa gabbia.

Tre per politica sono a Gaeta,
quattro han preso la tisi.
Cinque un rimorchio a settembre li ha uccisi,
e un sardo e un analfabeta.
Duro di testa e pesante di mano,
ha ringraziato il capitano
con due pugni precisi.

Elementare misura d'igiene,
dormire per non pensare,
solo qualcuno si taglia le vene,
gli altri sanno aspettare.
Dodici mesi tutti presenti
per ricoprirsi e stringere i denti,
capirsi senza parlare.

envoyé par The Lone Ranger - 20/7/2010 - 08:22



Langue: français

Version française – LE BARBIER – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – Il barbiere – Stormy Six - 1977


Une chanson du temps où on pouvait encore devenir fou ou mourir... du service militaire … Une chanson, qui par moments, rappelle la splendide Emigrato su in Germania de Gianni Nebbiosi.
LE BARBIER

Mesure élémentaire d'hygiène,
Règle de discipline,
Je tiens mes mains, sous le tablier,
Je cherche ma convocation,
Pendant que le barbier,
Moustaches et rouflaquettes,
Taille une bavette
Brillantine et lotion.

Pendant que le barbier
Repasse le rasoir
Sur la bande de cuir,
Je serre plus fort
Le cheval tendu,
Mon crâne rasé
Multiplié par mille le soir
À partir du cou dans le miroir,
À demi guillotiné.

« À qui le tour, monsieur est servi ! »
Et le blaireau est reparti.
Accompli le rite,
J'ai disparu, à l'instant
Soldat du contingent.
Dans une Italie détraquée et féroce
Sans forme et sans voix,
Je traîne mon embarras.

Pendant que l'Italie gratte sa gale,
Hurle en sept dialectes,
Nous partageons le silence et la colère,
Les bandes dessinées et le léninisme.
Tous à chanter entre le mur et les plumards
Quarante merles et leurs calbars
Dans la même cage.

Trois sont à Gaeta, pour politique
Quatre sont devenus phtisiques.
Cinq tués par une remorque en septembre
Un Sarde et un analphabète.
Dur de tête et lourd de main,
A remercié le capitaine
De ses deux poings.

Mesure élémentaire d'hygiène,
Dormir pour ne pas penser,
quelqu'un seul se coupe les veines,
Les autres savent patienter.
Douze mois tous présents
Pour se retrouver et serrer les dents
À se comprendre sans parler.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 20/5/2012 - 21:31




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