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Partono gli emigranti

Alfredo Bandelli
Langue: italien


Alfredo Bandelli

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(Alfredo Bandelli)


[1972]
Testo e musica di Alfredo Bandelli
Interpretata in origine dal Canzoniere del Proletariato e da Pino Masi
Dall'album "Fabbrica Galera Piazza"

Alfredo Bandelli. La foto ci è stata spedita da Gildo dei Fantardi, che ringraziamo di cuore.
Alfredo Bandelli. La foto ci è stata spedita da Gildo dei Fantardi, che ringraziamo di cuore.
Non piangere oi bella se devo partire
se devo restare lontano da te,
non piangere oi bella, non piangere mai
che presto, vedrai, ritorno da te.
Addio alla mia terra, addio alla mia casa
addio a tutto quello che lascio quaggiù;
o tornerò presto, o non tornerò mai,
soltanto il ricordo io porto con me.

Partono gli emigranti, partono per l'Europa
sotto lo sguardo della polizia;
Partono gli emigranti, partono per l'Europa
i deportati della borghesia.

Non piangere oi bella, non so quanto tempo
io devo restare a sudare quaggiù;
le notti son lunghe, non passano mai
e non posso mai averti per me.
Soltanto fatica, violenza e razzismo,
ma questa miseria più forza ci dà;
e cresce la rabbia, e cresce la voglia
la voglia di avere il mondo per me.

Partono gli emigranti, partono per l'Europa
sotto lo sguardo della polizia;
Partono gli emigranti, partono per l'Europa
i deportati della borghesia

envoyé par adriana - 28/7/2005 - 10:37



Langue: français

Version française – Les émigrants partent – Marco Valdo M.I. – 2008
Chanson italienne – Partono gli emigranti – Alfredo Bandelli – 1972


La misère qui a poussé au départ des milliers d'Italiens, l'éloignement et sa douleur, tout cela est commun a bien des émigrations. Mais la chanson de Bandelli dit autre chose. Elle met en lumière une particularité politique essentielle de l'émigration italienne vers l'Europe dans les années qui vont d'après 1948 aux années 1960. C'est que l'émigration a été en grande partie forcée pour ceux qui avaient montré un penchant trop vif pour l'égalité et la justice. En fait, dans l'Italie d'après-guerre, quand la Démocratie Chrétienne a entamé la restauration, il ne faisait pas bon d'être un ancien partisan, d'être un militant ouvrier, d'être un tenant du socialisme ou du communisme; pire encore, d'être anarchiste. Les portes se fermaient; le travail – bien que garanti par la Constitution de la République – manquait pour ceux-là, spécialement pour ceux-là. Les patrons et les hommes de pouvoir se passaient le mot. Pas de travail, pas à manger. Ceux-là qui n'avaient plus comme choix que la misère ou l'exil devinrent des émigrants, ces émigrants que chante Bandelli. Et Bandelli a raison de dire que l'exportation de ces hommes, sans égard d'ailleurs à leurs liens sentimentaux, cette déportation était voulue par la bourgeoisie et encadrée par la police.
Par ailleurs, Bandelli a raison encore quand il dit que là-haut, en Europe, tout n'était que peine, tristesse, solitude, manque, pauvreté, violence et racisme. Pour un temps au moins, le Rital était un être de seconde zone, un moins que rien et qui en plus, devait se taire... Même en exil, la police veillait; les relais fonctionnaient, les missions catholiques de l'époque surveillaient et dénonçaient les militants aux autorités.
Il en a fallu du courage pour survivre à ces conditions....
Enfin, sur la question du retour, beaucoup ont longtemps espéré, certains sont rentrés, la plupart ont fait souche où ils avaient abouti, certains sont morts au travail ou comme les mineurs, morts du travail. "Je reviendrai vite, ou je ne reviendrai jamais".
LES ÉMIGRANTS PARTENT

Ne pleure pas la belle si je dois partir
Si je dois rester loin de toi
Ne pleure pas, la belle, ne pleure jamais
Car rapidement, tu verras, je reviendrai vers toi.
Adieu ma terre, adieu ma maison,
Adieu tout ce que je laisse ici;
Ou je reviendrai vite, ou je ne reviendrai jamais,
J'emporte seulement ton souvenir avec moi.

Les émigrants partent, ils partent pour l'Europe
sous le regard de la police.
Les émigrants partent, ils partent pour l'Europe,
les déportés de la bourgeoisie.

Ne pleure pas la belle, je ne sais combien de temps
je devrai rester à suer ici.
Les nuits sont longues, elles ne passent jamais
et je ne peux jamais t'avoir à moi.
Seuls la peine, la violence et le racisme,
mais cette misère nous donne plus de force;
et la rage grandit, et grandit la volonté,
la volonté d'avoir le monde pour moi.

Les émigrants partent, ils partent pour l'Europe
sous le regard de la police.
Les émigrants partent, ils partent pour l'Europe,
les déportés de la bourgeoisie.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 27/9/2008 - 23:39




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