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Perché una guerra

Fausto Amodei
Langue: italien


Fausto Amodei

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(1972)
dall'album "Se non li conoscete"

Fausto Amodei
Cominciano a insegnarti che è tuo sacro dovere
difendere la patria, difender le frontiere
lo insegnano alla scuola, lo dice il sillabario
lo recitano tutti a guisa di rosario.
È tuo sacro dovere, devi esserne entusiasta
se non ci credi sei castrato pederasta
non crederci vuol dire non solo essere vili
ma inoltre essere privi di organi virili.
A volte viene il giorno che non c'è più guadagno
e che l'economia è in fase di ristagno
che quel che si produce non trova più acquirenti
o che i lavoratori son troppo esigenti.
A volte viene il giorno che per l'economia
la guerra è il rimedio migliore che ci sia
vivifica l'industria, zittisce i sindacati
tien su il prodotto lordo e crea nuovi mercati.

Padroni e governanti in men che non ti dico
si mettono d'accordo su chi sarà il nemico
importa poco o niente che sia razza inferiore
o gente bellicosa di un altro colore
oppure dei selvaggi da rendere civili
importa che si espanda l'industria dei fucili
l'industria dei cannoni, famosa vacca grassa
che da commesse ben pagate pronta cassa.
E quelli che non vogliono credere un dovere
difendere la patria in armi alle frontiere
son dichiarati in blocco vigliacchi traditori
son tutti messi dentro o meglio fatti fuori.
O scegli di crepare al fronte se hai scarogna
oppure crepi a casa di certo e con vergogna
le guerre dei padroni non son facoltative
le hai da far con le buone oppur con le cattive.

Lo Stato ed i padroni forniscon tutto quanto
la banda alla stazione, le patronesse in pianto
dei corsi accelerati che danno in pochi giorni
un titolo che serva in caso che tu torni.
Il cioccolato, il cognac, bordelli a buon mercato
e mucchi di discorsi e frasi di commiato
il codice di guerra, la corte militare
il carcere o la bara a chi non ci vuol stare.
Lo Stato ed i padroni non sono più taccagni
perchè la guerra rende splendidi guadagni
e questi investimenti saranno a tempi lunghi
ma i tassi d'interesse crescon come funghi.
E poi la santa chiesa con minime eccezioni
ha spesso garantito le sue benedizioni
ha spesso garantito da quando storia è storia
che il padreterno vuol lui pure la vittoria.

E partono i soldati e vanno in lunga fila
in marcia verso il fronte a mille a centomila
poi tornano i soldati ma sono molti meno
di quanti eran partiti su quel lungo treno.
È già una gran fortuna almeno esser tornati
anche se si è rimasti feriti o mutilati
è già ben fortunato chi a casa può tornare
e invece tanta gente non lo può più fare.
Che tutta quella strada non sia servita a niente
è duro da capir per tutta quella gente
per tutta quella gente che grazie a sto macello
ha perso un fidanzato un padre od un fratello.
Per tutta quella gente che ha pur pagato un prezzo
anche se ci ha rimesso soltanto qualche pezzo
è duro da capire che tutto è capitato
solo perchè l'industria aumenti il fatturato.

Allora ecco lo Stato ed i ricchi farsi avanti
a distribuir diplomi di martiri e di santi
a dare le medaglie, a fare i monumenti
affinchè tutti i superstiti siano contenti.
Convinti di aver fatto un nobile dovere
e non d'essere stati presi per il sedere
finchè c'è chi è persuaso che occorre essere eroi
quel che era stato prima si ripete poi.
Si ribadisce infatti che è tuo sacro dovere
difendere la patria in armi alle frontiere
finchè l'economia per superare il tedio
non trovi in altre guerre il solito rimedio.
È un circolo vizioso che non tende a finire
finchè tu non vorrai sforzarti di capire
sforzarti di capire la verità che è questa
che il tuo vero nemico marcia alla tua testa.


Langue: français

Version française – LE POURQUOI DE LA GUERRE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – Perché una guerra – Fausto Amodei (1966)
LE POURQUOI DE LA GUERRE

On commence par t'enseigner que c'est ton devoir sacré
De défendre la patrie, de défendre ses frontières
On l'enseigne à l'école, le dictionnaire le dit
Ils le récitent tous comme le rosaire.
C'est ton devoir sacré, tu dois en être enthousiaste
Si tu n'y crois pas, tu es un castré, un pédé
Ne pas y croire, ça veut dire non seulement être lâches
Mais, être privés de ses organes virils.
Un jour, le jour vient où il n'y a plus de gains
Où l'économie est en phase de stagnation
Où ce qu'on produit ne trouve plus d'acheteurs
Où les travailleurs deviennent trop exigeants.
Un jour, le jour vient où pour l'économie
La guerre est le meilleur remède qui soit
Elle vivifie l'industrie, elle fait taire les syndicats
Soutient le P.I.B. et crée de nouveaux marchés.

Patrons et gouvernants en un rien de temps
se mettent d'accord sur qui sera l'ennemi
Peu importe qu'il soit race inférieure
Ou gens belliqueux d'une autre couleur
Ou sauvages à civiliser
Ce qui compte est que se développe l'industrie
Des fusils et des canons, fameuse vache grasse
Aux commandes bien payées et comptant.
Et ceux qui ne veulent pas admettre comme un devoir
De défendre en armes la patrie aux frontières
Sont déclarés en bloc lâches, traîtres
Mis dedans ou mieux encore, éliminés.
Ou on choisit de crever au front si on a de la malchance
Ou on crève certainement chez soi avec honte
Les guerres des patrons ne sont pas facultatives
De bon ou de mauvais gré, il faut les faire.

L'État et les patrons fournissent tout
La fanfare à la gare, les dames en larmes
Des cours accélérés donnés en quelques jours
Un titre qui sert seulement si on revient.
Le chocolat, le cognac, des bordels à bon marché
Et tas de discours et phrases d'adieux
Le code de guerre, la cour militaire
La prison ou le cercueil à qui ne veut pas y aller.
L'État et les patrons ne sont plus pingres
Car la guerre rapporte de splendides bénéfices
Et ces investissements sont à long terme
Et les taux d'intérêt croissent comme des champignons.
Et puis la sainte église avec de petites restrictions
A souvent donné ses bénédictions
Elle les a souvent données depuis que l'histoire est l'histoire
Et que le Père Éternel veut aussi sa victoire.

Et les soldats partent et vont en longue file
Ils marchent vers le front à mille à cent mille
Puis les soldats reviennent mais il y en a beaucoup moins
Que ceux qui étaient partis sur ce long train.
C'est déjà une grande chance d'être rentré
Même si on a été blessé ou mutilé
Déjà bien chanceux qui chez lui peut revenir
Mais beaucoup ne peuvent même plus repartir.
Que toute cette route n'ait servi à rien
C'est dur à comprendre pour tous ces gens
Pour tous ces gens qui grâce à cet abattoir
Ont perdu un fiancé, un père ou un frère.
Pour tous ces gens qui ont aussi payé le prix
Même s'il n'en est seulement resté un morceau
C'est dur à comprendre que tout est arrivé
Seulement pour que l'industrie augmente son chiffre d'affaires.

Alors voilà l'État et les riches se mettent
À distribuer des diplômes de martyrs et de saints
À donner des médailles, à faire des monuments
Pour que tous les rescapés soient contents.
Convaincus d'avoir fait un noble devoir
Et pas d'avoir été pris pour des cons
Tant qu'il y a qui seront convaincus qu'il faut être un héros
Ce qui aura été avant, ensuite se répétera.
On rabâche que c'est un devoir sacré
De défendre en armes la patrie aux frontières
Jusqu'à ce que l'économie pour dépasser cette mauvaise passe
Ne trouve en d'autres guerres son habituel remède.
C'est un cercle vicieux qui tend à ne jamais finir
Tant que toi tu ne voudras pas t'efforcer de comprendre
T'efforcer de comprendre la vérité qui est
Que ton véritable ennemi marche à ta tête.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 11/4/2012 - 22:45




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