Quand revient le temps des vacances
Et qu'on peut sortir de chez nous
C'est sous le beau ciel de la France
Que j'aime passer le mois d'août.
Je prends la Marne et puis Paris
Je fais la route sans détour.
J'aime revoir la Normandie
C'est un pays où je reviens toujours
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
J'ai fait le désert de Libye
Dans ma petite auto blindée
Et sous le ciel de l'Italie
J'ai visité tous les musées
Mais en traversant ces patries
Je me disais : Aucun séjour
N'est plus beau que la Normandie,
C'est un pays ou je reviens toujours.
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
C'est un beau rêve qui me hante
Et qui hantait mon père aussi.
Dans cette campagne charmante
Je voudrais avoir un logis
Un vieux blockhaus pour la famille
Et je pourrais quitter Hambourg.
Car j'aime tant la Normandie
C'est un pays où je reviens toujours.
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
Un jour peut-être je l'espère
L'Europe ne fera qu'un pays.
Il n'y aura plus de frontière
De la Bretagne à la Russie.
Avec ma femme et mes deux filles
J'irai m'installer à Cabourg
Car j'aime tant la Normandie
C'est un pays où je reviens toujours.
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
Et qu'on peut sortir de chez nous
C'est sous le beau ciel de la France
Que j'aime passer le mois d'août.
Je prends la Marne et puis Paris
Je fais la route sans détour.
J'aime revoir la Normandie
C'est un pays où je reviens toujours
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
J'ai fait le désert de Libye
Dans ma petite auto blindée
Et sous le ciel de l'Italie
J'ai visité tous les musées
Mais en traversant ces patries
Je me disais : Aucun séjour
N'est plus beau que la Normandie,
C'est un pays ou je reviens toujours.
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
C'est un beau rêve qui me hante
Et qui hantait mon père aussi.
Dans cette campagne charmante
Je voudrais avoir un logis
Un vieux blockhaus pour la famille
Et je pourrais quitter Hambourg.
Car j'aime tant la Normandie
C'est un pays où je reviens toujours.
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
Un jour peut-être je l'espère
L'Europe ne fera qu'un pays.
Il n'y aura plus de frontière
De la Bretagne à la Russie.
Avec ma femme et mes deux filles
J'irai m'installer à Cabourg
Car j'aime tant la Normandie
C'est un pays où je reviens toujours.
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie, ie, ie, ie
A la Normandie-Niemen
inviata da Marco Valdo M.I. - 18/12/2009 - 19:52
Une video sur la Normandie. Accessible...
http://www.dailymotion.com/video/x7tlh...
Cordial
Lucien Lane
http://www.dailymotion.com/video/x7tlh...
Cordial
Lucien Lane
Lucien Lane - 5/4/2014 - 20:47
×
Chanson française – J'irai revoir la Normandie – Les Charlots – 1973
Ah, Lucien l'âne mon ami à l'esprit ouvert sur toute chose, tu as pratiqué toi aussi, comme moi, comme Riccardo Scocciante, Francis Blanche et bien des autres, cet art merveilleux de la parodie. Aujourd'hui, je t'en apporte une des plus réussies qui soient. Et, sans doute, le sais-tu, la parodie a souvent un double but : celui de régler son compte à une scie et celui de porter le tranchant de l'ironie et de l'humour (plaisir d'humour) dans le vif de la bêtise ou de l'insupportable. Elle vit parfois de dérision.
Oui, mon ami Marco Valdo M.I., je sais assez bien tout cela, mais où veux-tu en venir ?
Tout simplement à cette chanson des Charlots intitulée J'irai revoir la Normandie. Elle mérite tout à fait sa place au Panthéon des parodies et elle est follement anti-guerrière sous ses airs de joyeuse ritournelle un peu idiote.
Marco Valdo M.I., dit l'âne Lucien en le regardant du coin de l'œil, je veux bien te croire, mais j'aimerais quand même que tu m'expliques...
D'accord, d'accord... Et d'abord, la chanson qu'elle parodie, je te rappelle qu'elle avait un titre très légèrement différent, mais qui devrait te mettre la puce à l'oreille... La chanson d'origine, qui est conformément aux lois du genre une immense scie, un succès monstrueux (encore aujourd'hui, je le crois bien), s'intitulait J'irai revoir MA Normandie et était une rengaine un peu molle, nostalgique et benoîtement patriotarde. Une de ces chansons qui rappellent sur un ton mièvre le pays, la région, le village qu'on a quitté et qui en exalte façon chromo carte postale les beautés lointaines – ici, c'est un Normand monté à Paris (Frédéric Bérat) qui l'écrivit – en 1836 ( ce qui lui accorde des circonstances atténuantes et certainement de bonnes intentions) et d'ailleurs la voici :
Quand tout renaît à l'espérance,
Et que l'hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France,
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l'hirondelle est de retour,
J'aime à revoir ma Normandie !
C'est le pays qui m'a donné le jour.
J'ai vu les champs de l'Helvétie,
Et ses chalets et ses glaciers ;
J'ai vu le ciel de l'Italie,
Et Venise et ses gondoliers.
En saluant chaque patrie,
Je me disais : aucun séjour
N'est plus beau que ma Normandie !
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Il est un âge dans la vie,
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l'âme recueillie
A besoin de se souvenir.
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d'amour,
J'irai revoir ma Normandie !
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Oh oui, dit Lucien l'âne mélomane, je la connais et de fait, elle est célèbre, mais je me réjouis de connaître sa parodie... et en plus, par les Charlots, ce ne doit pas être triste...
En effet, Lucien l'âne mon ami, elle va te mettre en joie. Ainsi, celui qui va revoir LA Normandie n'est pas Normand et cependant, il regrette de l'avoir quittée et souhaite vivement y revenir. Tout simplement car il l' a occupée pendant des années entre 1940 et 1945. Présentement, il habite à Hambourg. Je souligne son passage par la Marne ( le précédent laissa des traces indélébiles), Paris, mais aussi tourisme militaire et conquérant oblige par la Libye, par l'Italie ( n'est-ce pas Herr Kesselring...) et la chanson fait également un petit saut en Russie avec cette escadrille française appelée précisément : Normandie-Niemen. Comme quoi, on ne fait plus la guerre sans casser des avions...
Je vois, je vois, dit Lucien l'âne en fronçant les oreilles, c'est une histoire de guerre, un autre nostalgique revient sur le lieu de ses beaux jours, c'est en effet assez corrosif...
Mais, Lucien mon ami aux grandes oreilles, écoute bien le dernier couplet... il est comment dire tout à fait surprenant... L'air de rien, il porte un rêve, une idée pleine d'intelligence qui me plaît assez et qui serait – si elle était appliquée – un pas dans la bonne direction ( je rappelle au passage qu'elle a été écrite il y a plus de trente ans)... et si on couple ce pas avec la suppression des patrons ( voir Merci Patron des mêmes Charlots), le mur serait enfin tombé des deux côtés... L'Europe unie et sans les patrons... Tout un programme ces chansons des Charlots... D'ici que certains demandent qu'on les interdise, qu'on les dénonce comme des « terroristes médiatiques »... Écoutons la vite avant qu'ils ne la fassent disparaître.
Oui, oui, dit Lucien l'âne en redressant fièrement sa queue et son plumet, fredonnons-la tout en tissant le linceul de ce vieux monde carié et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane