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Nuit et brouillard

Jean Ferrat
Langue: français


Jean Ferrat

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J'imagine‎
(Jean Ferrat)
Les deux oncles
(Georges Brassens)
Hop-là,nous vivons!
(Jean Ferrat)


[1966]
Paroles et musique de Jean Ferrat
Testo e musica di Jean Ferrat

Immagine dal film Nuit et brouillard di Alain Resnais, 1955.
Immagine dal film Nuit et brouillard di Alain Resnais, 1955.



NUIT ET BROUILLARD: LE FILM ET LA CHANSON

Nuit et brouillard (en allemand Nacht und Nebel, NN) est le nom donné au décret du 7 décembre 1941 signé par le maréchal Wilhelm Keitel et qui ordonne la déportation pour tous les ennemis ou opposants du Reich. Par conséquent, toutes les personnes représentant un danger pour la sécurité de l'armée allemande (saboteurs, résistants) seront transférées en Allemagne et disparaîtront dans le secret absolu. Nacht und Nebel fait référence à l'opéra de Wagner L'or du Rhin, dans lequel Alberich, coiffé du casque magique, se change en colonne de fumée et disparaît tandis qu'il chante « Nuit et brouillard, je disparais. »
Le travail d'extermination des peuples inférieurs concernait aussi leur existence passée, et tout document la mentionnant (livre, pièce administrative, photo, œuvre d'art) était détruit de la même manière.

Le film Nuit et Brouillard.
Nuit et brouillard (1955) est aussi le titre d'un film documentaire d'Alain Resnais traitant de ce sujet.
Durée 32 min, texte Jean Cayrol dit par Michel Bouquet, mélange d'archives en noir et blanc et d'images tournées en couleur. Il tire son titre du nom donné aux déportés aux camps d'extermination par les nazis, les NN (Nacht und Nebel), qui semblaient ainsi vouloir jeter l'oubli sur leur sort.
Travail de documentation serein, calme et déterminé, ce film montre tour à tour comment les lieux des camps de concentration ainsi ce que le travail d'extermination pouvaient avoir une allure ordinaire, comment cette extermination était organisée de façon rationnelle et sans état d'âme, en un mot technique, et comment l'état dans lequel ont été conservés les lieux est loin d'indiquer ce qui jadis s'y perpétrait.
Ce film est — dix ans après la fin des hostilités, ce qui assure un certain recul — le premier à poser un jalon contre une éventuelle avancée du négationnisme, ainsi qu'un avertissement sur les risques que présenterait une banalisation, voire le retour en Europe, du racisme ou encore du totalitarisme.

La chanson de Jean Ferrat
Jean Ferrat.
Jean Ferrat.

Ce n’est donc pas par hasard que Jean Ferrat, dont le père, d’origine juive (rappelons que le vrai nom de famille de Jean Ferrat est Tenenbaum), avait été déporté, a intititulé sa plus célèbre chanson sur les camps d’extermination Nuit et brouillard. Écrite en 1966, c’était à l’origine une très dure réponse indirecte à une autre célèbre chanson de Georges Brassens, Les deux oncles. La chanson de Brassens, avec son anarchisme total invitant à oublier le passé et à ne plus tenir compte des tragédies de la guerre, ne pouvait pas être acceptée par le communiste Ferrat, qui, au contraire, insiste sur la nécessité de perpétuer la mémoire coûte que coûte, même au prix d’utiliser une musique à la mode pour que les jeunes générations puissent connaître (ou se souvenir de) la vérité historique : « Je twisterais les mots s’il fallait les twister / pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez. ». En effet, Nuit et brouillard est la chanson de la mémoire, c’est exactement sur le plan musical ce que le film de Resnais avait été sur le plan cinématographique. Cependant, tout cela n’a pas épargné à Jean Ferrat des accusations de « negationnisme » de la part de quelqu’un, car il n’aurait pas utilisé le mot « juif » dans sa chanson (voir cette discussion entre Maïr Waintrater et Jean Ferrat sur le site « L’Arche – Mensuel du judaïsme français).


NOTTE E NEBBIA: IL FILM E LA CANZONE

Notte e Nebbia (in tedesco: Nacht und Nebel) è il nome con il quale è noto il decreto del 7 dicembre 1941 (si noti la coincidenza con l’attacco giapponese a Pearl Harbor), firmato dal maresciallo Wilhelm Keitel, che ordinava la deportazione per tutti i nemici e gli oppositori del III Reich. In seguito al decreto, tutti coloro che rappresentavano un pericolo per la sicurezza delle forze armate tedesche (sabotatori, resistenti) furono trasferiti in Germania sparendo nel più assoluto segreto. L’espressione Nacht und Nebel fa riferimento all’opera di Richard Wagner L’oro del Reno, nella quale Alberico, indossato l’elmo magico, si trasforma in colonna di fumo e sparisce cantando “Notte e nebbia, io scompaio“

Il film
Nuit et brouillard (Notte e nebbia) è anche il titolo di un film documentario di Alain Resnais, dalla durata di 32 minuti, con testo di Jean Cayrol letto da Michel Bouquet nell’edizione originale francese. Composto da filmati d’archivio in bianco e nero e da immagini appositamente girate a colori. Il titolo del film è ispirato dal nome dato dai nazisti ai deportati nei campi di sterminio, « NN » (iniziali di « Nacht und Nebel »), simbolo del silenzio gettato sulla loro sorte. Il film mostra un lavoro di documentazione calmo, sereno e determinato, chiarendo di volta in volta come i campi di sterminio e l’attività di sterminio stessa procedessero in modo ordinario, e come lo sterminio fosse organizzato in modo razionale e senza alcuno stato d’animo (in una parola : in modo tecnico). Anche le condizioni in cui i luoghi dello sterminio sono stati conservati è ben lungi dal mostrare appieno ciò che una volta vi si perpetrava.
Il film, girato e montato dieci anni dopo la fine della guerra, fu il primo a porre una qualche barriera contro l’avanzata del negazionismo e a formulare un avvertimento sui rischi della banalizzazione, ovvero il ritorno in Europa del razzismo oppure del totalitarismo.

La canzone di Jean Ferrat
Non è quindi per caso che Jean Ferrat, il cui padre, di origine ebrea (ricordiamo che il vero cognome di Jean Ferrat è Tenenbaum), era stato deportato, ha intitolato la sua più famosa canzone sui campi di sterminio Nuit et brouillard. Scritta nel 1966, si trattava in origine di una durissima risposta indiretta ad un’altra celebre canzone di Georges Brassens, Les deux oncles. La canzone di Brassens, con il suo anarchismo totale che invitava a dimenticare il passato e a non tenere più conto delle tragedie belliche, non poteva essere accettata dal comunista Ferrat che, anzi, insiste sulla necessità di perpetuare la memoria ad ogni costo, anche al prezzo di usare una musica alla moda perché le giovani generazioni possano conoscere (o ricordare) la verità storica : « Twisterei le parole se occorresse twistarle / perché un giorno i bambini sappiano chi eravate ». In effetti, Nuit et brouillard è la canzone della memoria, è esattamente, a livello musicale, ciò che il film di Resnais era stato a livello cinematografico. Ciò nonostante, tutto questo non ha risparmiato a Jean Ferrat delle accuse di « negazionismo » da parte di qualcuno, dato che non avrebbe utilizzato la parola « ebreo » nella sua canzone (si veda questa discussione tra Maïr Waintrater e Jean Ferrat sul sito « L’Arche – Mensuel du judaïsme français).
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres:
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés.
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre,
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps,
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel,
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou,
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage;
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenus si bleues.
Les Allemands guettaient du haut des miradors,
La lune se taisait comme vous vous taisiez,
En regardant au loin, en regardant dehors,
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours,
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour,
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire,
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Je twisterais les mots s'il fallait les twister,
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.



Langue: italien

Versione italiana di Riccardo Venturi
NOTTE E NEBBIA

Erano venti, erano cento, erano migliaia,
Nudi e magri, tremanti, in quei vagoni piombati
Strappavano la notte con le unghie disperate,
Erano migliaia, erano venti, erano cento.
Si credevano uomini, non eran più che dei numeri:
Da lungo tempo ormai i loro dadi eran stati tratti.
Quando la mano ricade, non resta che un'ombra,
Non avrebbero mai più riveduta un'estate.

Lo scorrer monotono e senza fretta del tempo,
Sopravvivere un giorno o un'ora in piu', ostinatamente
Quanti giri di ruota, fermate e partenze
Che non cessano di distillare la speranza.
Si chiamavano Jean-Pierre, Natascia o Samuel,
Qualcuno pregava Dio, qualcuno Yahvè o Visnù,
Altri non pregavano affatto, ma che importa al cielo,
Volevan soltanto non vivere piu' in ginocchio.

Non arrivavano tutti alla fine del viaggio,
Quelli che son tornati, potevano esser felici?
Provano a dimenticare, stupiti che alla loro età
Le vene delle braccia gli sian diventate tanto blu.
I tedeschi gurdavan da sopra le altane,
La luna taceva proprio come tacete voi,
Guardando lontano, guardando fuori,
La vostra carne era tenera per i loro cani poliziotto.

Mi dicono adesso che queste parole non son più alla moda,
Che val meglio la pena cantar solo canzoni d'amore,
Che il sangue secca presto quando entra nella storia
E che non serve a nulla impugnare una chitarra.
Ma chi avrà il coraggio di fermarmi?
L'ombra s'è fatta umana, oggi è estate,
Twisterei le parole se occorresse twistarle
Perché un giorno i bambini sappiano chi eravate.

Eravate venti, eravate cento, eravate migliaia,
Nudi e magri, tremanti, in quei vagoni piombati
Strappavate la notte con le unghie disperate,
Eravate migliaia, eravate venti, cento eravate. [1]



Langue: espagnol

Traduzione spagnola/ Traducción Española: José Luis Ramírez Esparza

"Nuit et brouillard" (Noche y niebla, 1963) es una canción de Jean Ferrat (1930-2010), en la que describe el destino de las víctimas de los campos de concentración alemanes durante la Segunda Guerra Mundial. El título se refiere a la instrucción "Nacht und Nebel" (Richtlinien für die Verfolgung von Straftaten gegen das Reich oder die Besatzungsmacht in den besetzten Gebieten), firmada por Adolfo Hitler en 1941. Instruyó a todos en los Territorios Ocupados a la amenaza que era transportar al Tercer Reich o al ejército (la Wehrmacht) a Alemania para hacerlos desaparecer allí en absoluto secreto. En la década de 1960, la deportación de los combatientes de la resistencia francesa ya estaba bien documentada, pero este aún no era el caso con la deportación y el exterminio de judíos franceses y otras poblaciones. Con esta canción, conmemora a todas las víctimas de los campos de concentración, especialmente judíos, combatientes de la resistencia, testigos de Jehová, pueblos eslavos, gitanos y ateos. Jean Ferrat le pidió permiso a Jean Cayrol y Alain Resnais para usar el título de su película de 32 minutos del mismo nombre de 1956, lo que acordaron.
NOCHE Y NIEBLA

Eran veinte, eran cien, eran miles,
Desnudos y flacos, temblando, en aquellos vagones sellados (1)
Que rasgaban la noche con sus uñas desesperadas
Eran miles, eran veinte y cien.

Se creyeron hombres, no eran más que números
Su suerte estaba echada tiempo atrás
Cada vez que la mano caía, sólo quedaba una sombra
Nunca volverían a ver un verano.

El paso monótono y lento del tiempo
Era sobrevivir un día más, una hora, obstinadamente
Cuántas vueltas de ruedas, paradas y salidas
Que no terminan de esfumar la esperanza.

Se llamaban Jean-Pierre, Natacha o Samuel (2)
Algunos oraban a Jesús, Jehová o Visnú (3)
Otros no rezaban, pero no importaba el cielo
Simplemente ya no querían vivir de rodillas. (4)

No todos llegarían al final del viaje
Los que regresaron quizá puedan ser felices
Tratando de olvidar, sorprendidos que a su edad
Las venas de sus brazos se volvieron tan azules. (5)

Los alemanes vigilaban desde sus torretas
La luna callaba como ustedes callaban, (6)
Mirando a lo lejos, mirando hacia fuera (7)
Su carne era tierna para sus perros policías. (8)

Ahora me dicen que estas palabras ya no se usan,
Que es mejor cantar, sólo canciones de amor.
Que la sangre seca rápidamente al entrar en la historia
Y que de nada sirve tomar una guitarra.

¿Pero quién puede detenerme?
La sombra se volvió humana, hoy es verano
Twistearé las palabras si tuviera que twistearlas (9)
Para que un día la niñez sepan quiénes fueron. (8)

Eran veinte, era cien, eran miles,
Desnudos y delgados, temblando, en esos vagones sellados
Que rasgaban la noche con sus uñas desesperadas
Eran miles, eran veinte, eran cien.
Notas al pie:

(1) Mientras tanto, el transporte "sellado" no se puede abrir.

(2) Jean-Pierre es un nombre francés, Natasha es un nombre ruso y se refiere a las víctimas eslavas, Samuel es un nombre judío.

(3) Jehová es la forma latina del hebreo (YHWH), el Tetragrámaton = el nombre divino. Es el nombre bíblico de Dios. Visnú es un dios en la mitología hindú.

(4) En francés, hay una expresión "Je préfère mourir debout que de vivre à genoux" y significa que preferirías morir antes que someterte más tiempo o arrastrarte frente a otro. Albert Camus utilizó esta frase en "L'homme révolté" de 1951. La frase fue citada en 2012 por Stéphane Charbonnier, dibujante y director del semanario satírico francés Charlie Hebdo. Charbonnier fue asesinado con otros once colegas durante el ataque terrorista en la oficina de Charlie Hebdo en París el 7 de enero de 2015. Ferrat era un ferviente defensor de la libertad de expresión y amaba el humor cáustico y caprichoso de Charlie Hebdo. Sus amigos en Charlie Hebdo lo extrañaron, por lo que le hicieron una serie de dibujos que lo atacaron y lo hicieron reír mucho.

(5) Esto podría referirse a la expresión francesa "avoir du sang bleu dans les veines" y significa que alguien es de origen noble. En España, esta frase se usó para indicar que las personas no tenían antepasados moros (bereberes o árabes del norte de África) o judíos. Los sobrevivientes de los campos de concentración vieron que la sangre azul fluía por sus venas, por lo que no había distinción entre su sangre y la de otras personas.

(6) Debido a que Francia buscó la reconciliación con Alemania precisamente en la década de 1960, el gobierno prohibió "Nuit et brouillard" por radio y televisión.

(7) La palabra "usted" se usa aquí para denunciar al gobierno francés.

(8) "Usted" se refiere a las víctimas.

(9) En nuestra opinión, Jean Ferrat indica con "twister les mots" que no rehuiría una discusión o disputa, si fuera necesario. La traducción contemporánea de "le twist" es discusión de discusión, disputa, debate, argumento verbal. Ferrat usó el verbo "tornado" que no existía en 1963 para rimar con la palabra "étiez", posiblemente porque en ese momento parte de la juventud francesa (la generación "yéyé") estaba bajo el hechizo de un baile estadounidense. que se llamaba "el twist ", aunque el propio Jean Ferrat odiaba todo lo que venía de América. El twist fue un baile en el que la parte inferior del cuerpo y la parte superior del cuerpo realizaban movimientos opuestos, de modo que el cuerpo iba en dos direcciones (como en una batalla o disputa verbal). El baile fue inventado por el American Chubby Checker en 1960, pero el "bombo" casi había terminado en 1963. Esta hermosa canción "Nuit et brouillard" que ya vivía en la mente y el corazón de Jean Ferrat en 1958 y que escribió en un día, ha generado mucha controversia. Incluso en 2005, por ejemplo, hubo una feroz controversia entre Jean Ferrat y el personal editorial de L'Arche ("le mensuel du judaïsme français").

envoyé par José Luis Ramírez Esparza - 15/5/2023 - 05:16


Vi informo che il film di Resnais viene riproposto in dvd proprio in questi giorni (a dire il vero, mi piacerebbe che questi documenti venissero proposti sempre, e non solo in occasione della Giornata della Memoria!)... Non l'avevo mai visto, e sono stati 32 minuti di sofferenza e di rabbia... se, come il sottoscritto, non l'avete mai visto, non perdetevelo.

Alessandro - 26/1/2007 - 20:06


Le parole con cui si chiude il film "Nuit e Brouillard" (testo di Jean Cayrol):

"Mentre vi parlo, l'acqua fredda delle paludi riempie le fosse dei carnai, un'acqua torbida come la nostra cattiva memoria.
La guerra è assopita, dorme con un occhio solo.
L'erba ha ricoperto l'Appel-platz e lo spazio intorno ai blocchi.
Il campo è un villaggio abbandonato e ancora pieno di minacce.
Il forno crematorio è fuori uso. Le invenzioni naziste sono obsolete.
Nove milioni di morti vagano ancora in questo paesaggio.
Chi di noi ci avverte dell'arrivo di nuovi boia? Hanno davvero un volto diverso dal nostro?
Tra di noi ci sono kapò fortunati e accusatori sconosciuti. Ci sono quelli che non ci credevano o che ci credevano raramente.
Noi guardiamo le rovine come se il mostro fosse morto. Fingiamo di ritrovare la speranza, davanti a questa immagine, come se si guarisse dalla peste dei campi di concentramento.
Fingiamo di credere che tutto ciò è di un solo tempo e di un solo Paese, e non pensiamo a guardarci attorno e non sentiamo che si grida senza fine."

Alessandro - 26/1/2007 - 20:58


c'è un errore nella traduzione del primo verso dell'ultima strofa, il testo francese dice : vous étiez (eravate)il testo italiano ha : erano, ma cosi' si perde la connotazione in rapporto con il primo verso della canzone che dice effettivamente erano, con il dire vous étiez si riconosce un'identità a queste persone, mentre ils étaient puo' essere un 'indefinito' (un numero, appunto...)

Patrizia Lorenzini - 7/1/2019 - 19:35


Assolutamente sacrosanto, Patrizia. Si tratta di una mia vecchissima traduzione del 2003, all'epoca addirittura della raccolta primitiva delle Canzoni Contro la Guerra che portò poi all'apertura di questo sito. La tua osservazione è giustissima e provvedo ad una correzione, per la quale ti ringrazio a nome del sito e mio personale.

Riccardo Venturi - 8/1/2019 - 10:50


Nel lontano 1961, quando Jean Ferrat era ancora uno sconosciuto e le sue splendide canzoni non avevano ancora trovato un editore,si esibiva nelle caves del quartier latin per guadagnare qualche soldo. Io ero a Parigi a preparare la tesi di laurea e quando non ero troppo stanca dopo otto ore in biblioteca, andavo ad ascoltare buona musica alla Contrescarpe. Una sera c'era Jean Ferrat che presentò in anteprima "Nuit et brouillard". Essendo raffreddato,non cantò lui , ma la fece cantare da Francesca Solleville, giovane cantante di grande talento. Rimasi folgorata dalla bellezza del testo e della musica e chiesi all'autore se poteva darmi il testo, cosa che gentilmente fece. Nell'ultima strofa l'artista si rivolge direttamente alle vittime e quel "Vous" sottolinea la dolorosa vicinanza e partecipazione dell'autore all'immane tragedia di quei poveri martiri.

fanny.centonze@virgilio.it - 29/11/2019 - 12:43




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