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Bettogli, 1911

Bededeum
Lingua: Italiano


Bededeum

Lista delle versioni e commenti


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badedeum

Il testo del brano è ispirato ad un fatto realmente accaduto: il 26 luglio 1911, nella cava di marmo di proprietà dei Conti Lazzoni, in località Bettogli (nei pressi di Carrara), il monte crollò all'improvviso, uccidendo dieci cavatori, di cui alcuni giovanissimi.
E' solo uno dei tanti episodi che potrebbero essere raccontati, nell'interminabile stillicidio di morti, nelle cave di Carrara o in qualsiasi altro luogo di lavoro ...
La melodia è un tradizionale scozzese dal titolo Clyde's bonnie banks, a sua volta ispirata ad un drammatico incidente minerario avvenuto a Blantyre (vicino a Glasgow) il 22 Ottobre 1877, nel quale morirono più di duecento minatori.

Questo brano è dedicato a tutti i morti sul lavoro, di ogni tempo e di ogni spazio, e alla memoria di chi, comeAlberto Meschi, si è battuto generosamente perché questo sterminio abbia termine.
Carrara spiava in silenzio il suo pianto,
la mattina d'autunno quando io la incontrai

Sedici anni quel viso che il dolore graffiava;
ogni lacrima un solco che mai più svanirà

"Dimmi, ti prego, chi o cosa ti ha offesa…"
Lei sorpresa alzò gli occhi, sciolse il cuore e parlò:

"Venti anni e il calore di un bacio.. e un sorriso…
Così l'uomo che amavo al monte salì….

Aveva gli occhi del bosco che incombe sul mare,
il coraggio del falco che il sole sfidò…"

Ogni muscolo teso a spaccare la pietra,
la roccia più bianca che la Luna donò…

Mille uomini appesi al fianco del monte
.. per un grammo di pane che il padrone ci dà…

Fu un attimo appena, sospeso nel tempo…
Lo schianto del monte ogni grido rapì

Poi polvere bianca, come un bianco sudario,
il vento pietoso su ogni corpo posò…

Il corno suonò ed ogni cuore si spense,
e un fiume di pianto alla cava salì…

Scialli neri, sudati, con l'angoscia nei piedi;
sulle labbra quel nome trema e chiede pietà…

Dieci fiaccole accese sulla strada di casa;
una è l'uomo che amavo che mai più tornerà

Rosso è il sudore che lava la pietra,
Nero il destino che tregua non dà…

Di chi muore strappando un boccone alla vita,
ogni volto e ogni nome ricordarti dovrai


STRENTA ANDREA 20 ANNI, PASQUINI ANGELO 71 ANNI, GARELLA GIUSEPPE 43 ANNI, MAZZI LUIGI 32 ANNI, GIROMINI ROMEO 30 ANNI, MUSETTI GIOVANNI 35 ANNI, FRACASSI MASSIMO 47 ANNI, VERDINI DOMENICO 31 ANNI, BARBIERI CLEONTE 15 ANNI, CUPINI GALLIANO 13 ANNI

inviata da adriana - 29/5/2009 - 07:19




Lingua: Inglese

Versione inglese da blogs.myspace.com/bededeum
Bettogli, 1911



Carrara was silently spying her crying,
on that Autumn morning, when I met her.

Sixteen years-old, that grief-scratched face;
each tear was a furrow which never will disappear.

“Tell me, please, who or what offended you”.
Startled, she raised her eyes to me, let her heart loose and spoke.

“Twenty years of age, the warmth of a kiss… and a smile…
Thus my beloved man went up to the quarry…

He had the same eyes as a wood hanging over the sea,
the same courage as the hawk who defied the sun.

Every muscle was tense in the effort of breaking the stone,
the whitest rock that the Moon bestowed us.

A thousand men hanging by the mountain’s side…
all for that ounce of bread that the master gives us.

It was just a moment, hanging in Time.
The mountain’s smash carried away all screams.

Then, only white dust, like a white shroud,
the merciful wind layed down on each body…

The horn chimed, and every heart was quenched,
and a river of tears went up to the quarry.

Black, sweaty shawls, with anguish in their feet.
On the lips, that name is shivering, begging for mercy…

Ten lighted torches on the way home:
one of them is the man I loved, who’ll never come back.

Red is the sweat which washes the stone,
black is destiny, who never grants a truce.

Of those who die snatching a mouthful from life,
you’ll have to remember each face and each name.

inviata da adriana - 29/5/2009 - 07:40




Lingua: Francese

Version française – BETTOGLI, 1911 – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne – Bettogli, 1911 - Bededeum – 2008

Le texte du morceau est inspiré d'un fait réel : le 26 Juillet 1911, dans la marbrière, propriété des Comtes Lazzoni, dans la localité de Bettogli (près de Carrare), la montagne s'écroula tout à coup, en tuant dix mineurs, dont quelques-uns très jeunes.

C'est seulement un des multiples épisodes qui pourraient être racontés, dans l'interminable défilé de morts dans les carrières de Carrara ou dans n'importe quel autre lieu de travail…
La mélodie est un morceau traditionnel écossais « Clyde's bonnie banks », elle aussi inspirée d'un dramatique incident minier produit à Blantyre (près de Glasgow) le 22 Octobre 1877, où moururent plus de deux cents mineurs.

Ce morceau est dédié à tous les morts au travail, de tous les temps et de partout, et à la mémoire de ceux qui, comme Alberto Meschi, se sont battu généreusement pour que cette extermination cesse.

Alberto Meschi (1879-1958), anarchiste et syndicaliste italien, est un personnage remarquable à plus d'un égard et sa vie vaut la peine d'être contée.
Maçon et autodidacte, dès sa jeunesse, il entre dans les organisations ouvrières de La Spezia. En 1905, il émigre en Argentine où il poursuit durant quatre ans son travail syndical ; puis, expulsé, il rentre en Italie et à partir de 1911, il dirige la Bourse du Travail de Carrare ; il prend la tête des luttes des carriers des Alpes apuanes et des travailleurs de la Versilia. Soldat lors de la 1ère Guerre Mondiale, il finit prisonnier dans les Carpates. À la fin du conflit, il revient chez lui et reprend vite sa place à Carrare, en entrant au Conseil général de l'Union syndicale italienne.

Après l'avènement du fascisme en mai 1922 , Meschi se réfugie en France. Il est un des fondateurs de la Concentration Antifasciste et de la Ligue italienne des droits de l'homme. Lors de la Guerre civile en Espagne, il rejoint la Colonne Rosselli, qui regroupe des Italiens antifascistes combattant aux côtés des républicains espagnols contre les franquistes, les fascistes et les nazis. À la chute de la République espagnole, il revient en France. Quelques années plus tard, comme Joseph Porcu et des milliers d'autres, il est arrêté par le gouvernement collaborateur de Pétain. À la fin de 1943 après une fuite rocambolesque, il revient clandestinement en Italie et, au lendemain de la Libération du 25 avril 1945, il est chargé par CLN (Comité de Libération Nationale) de diriger la Bourse du Travail de Carrare, jusqu'en 1947. Puis, pendant environ 20 ans jusqu'à sa mort, il a continué à s'intéresser à la problématique de l'unité syndicale en développant aussi une activité éditoriale en se consacrant à la publication du « Cavatore » (Carrier), une feuille syndicale.

Par sa vie aventureuse et son travail de syndicaliste, il est devenu, pour les travailleurs du marbre , le personnage emblématique du syndicalisme « apuano ». Secrétaire de la Bourse du Travail de 1911 à l'immédiat après-guerre, avec la parenthèse du Ventennio fasciste, Meschi, homme au caractère certes tenace et rugueux mais aussi homme de médiation dans les longues négociations syndicales, sut cicatriser les déchirures internes entre les composantes socialistes, républicains et anarchiques et guider les travailleurs à des conquêtes syndicales et sociales qui restent exemplaires : comment ne pas se rappeler la réduction de l'horaire journalier de 12 heures à 6 heures 50 pour les travailleurs du marbre.
BETTOGLI, 1911

Carrare épiait en silence sa plainte,
Le matin d'automne où je rencontrai

Ce visage de seize ans que la douleur égratignait ;
Chaque larme était un sillon qui jamais ne disparaîtrait

« Dis moi, je te prie, qui ou quoi t'a blessée… »
Surprise, elle leva les yeux, dénoua son cœur et parla :

« Vingt ans, la chaleur d'un baiser. Et un sourire…
Ainsi l'homme que j'aimais à la montagne monta….

Il avait les yeux couleur du bois qui domine la mer,
Le courage du faucon qui défie le soleil… »
Chaque muscle tendu à briser la pierre,
La roche plus blanche que la Lune offre…

Mille hommes accrochés au flanc de la montagne
Pour un gramme de pain que le patron nous donne…

Un instant à peine, suspendu dans le temps…
Le fracas de la montagne submerge les cris

Ensuite sur chaque corps, le vent pieux pose…
Comme un blanc linceul, la poussière blanche.

La corne sonne et les cœurs s'éteignent,
Et un fleuve de plaintes de la carrière monte…

Châles noirs, moites, avec l'angoisse dans les pieds ;
Sur les lèvres, ce nom tremble et demande pitié…

Dix flambeaux allumés sur la route des maisons ;
L'un est l'homme que j'aimais qui jamais plus ne reviendra

Rouge est la sueur qui lave la pierre,
Noir le destin qui ne laisse pas de trêve…

De celui mort en arrachant une bouchée à la vie,
Le visage et le nom, il vous faut vous souvenir.

STRENTA ANDREA 20 ANS, PASQUINI ANGELO 71 ANS, GARELLA GIUSEPPE 43 ANS, MAZZI LUIGI 32 ANS, GIROMINI ROMEO 30 ANS, MUSETTI GIOVANNI 35 ANNI, FRACASSI MASSIMO 47 ANS, VERDINI DOMENICO 31 ANS, BARBIERI CLEONTE 15 ANS, CUPINI GALLIANO 13 ANS

inviata da Marco Valdo M.I. - 9/12/2014 - 19:26




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