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La Moisissure de Regina Coeli

Marco Valdo M.I.
Language: French



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La Moisissure de Regina Coeli – Troisième nuit du blessé.
Canzone léviane – La Moisissure de Regina Coeli – Marco Valdo M.I. – 2009

Cycle du Cahier ligné – 18

La Moisissure de Regina Coeli – Troisième nuit du blessé est la dix-huitième canzone du cycle du Cahier ligné.
Comme on le pressent dans la canzone, le « blessé » est en fait également un prisonnier et il poursuit au long des nuits – des nuits doubles (il en est des nuits en prison, comme des peines... elles comptent double), un long cauchemar éveillé qui passe par toutes les couleurs de l'onirisme. Comme toujours pour les canzones lévianes, tous les mots ont leur propre poids, leur histoire... Tous chantent ce qu'ils chantent et en même temps autre chose.

Prenons la Doppelnacht – la « double nuit », elle est pour Carlo Levi celle de Berlin ou de fait, il y a deux nuits qui sont tombées sur la ville.

Et Regina Coeli ? C'est en fait, la grande et historique prison romaine, où Carlo Levi fut un temps enfermé vers 1936. Le reste relève de la poésie et de la chanson.
On entend bien aussi comme un rappel des Fosse Ardeatine, pour lesquelles un bon nombre de partisans emprisonnés partirent de Regina Coeli se faire fusiller un matin de 1944.

Les champignons de la mémoire....

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Enfermé de midi à minuit
Et Doppelnacht, de minuit à midi.
Je suis un morceau de viande morte
Sur la balance du boucher,
Par décence, je cache ma douleur.
Haies vertes, sourires roses, où êtes-vous ?
Herbe herbette, que fais-tu ?
Rien, je mange le lapin.
Dit l'enfant.
Les chiens de garde dénoncent
Des vagabonds ivres.
Ils viennent de N'Djamena ou de Rangoon.
À la nuit succède un jour différemment morne.

Cette moisissure sur le mur gris
Est-elle celle de Regina Coeli ?

Devant le mur de la caserne, en uniformes gris,
Les soldats qui vont tirer s'alignent sans bruit,
Et les autres debout devant le mur
Gris sur le terrain gris,
Vont être fusillés et finir couchés.
Ainsi va le monde, les vignes vendangées
Dans le brouillard de décembre,
Se rompent à les toucher.
Leur écorce s'irise
Et leurs parfums grisent.
Les cadavres macèrent sous les feuilles,
Et sous les champignons de la mémoire.

Cette moisissure sur le mur gris
Est-elle celle de Regina Coeli ?

Contributed by Marco valdo M.I. - 2009/5/26 - 19:19




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