Si veda il sito ufficiale del grande cantautore franco-canadese:
http://www.richarddesjardins.qc.ca/.
RICHARD DESJARDINS
voit le jour le 16 mars 1948 à Noranda (aujourd’hui Rouyn-Noranda), petite municipalité située au cur de la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Sa première rencontre avec la musique a lieu grâce à sa mère, laquelle l’initie au piano avant même qu’il ne commence à fréquenter l’école. Dès l’âge de 16 ans le jeune pianiste accompagne Roger, son frère aîné, qui se produit dans les boîtes à chansons de la région. Il fait ensuite partie de divers orchestres, tout en travaillant comme scripteur publicitaire à la station radiophonique Radio-Nord.
À l’âge de 27 ans il fonde, avec quatre amis musiciens, un groupe country-rock du nom d’Abbittibbi, qui évolue principalement sur les scènes des hôtels du nord de l’Ontario en interprétant les chansons du hit-parade anglophone, de même que quelques pièces de langue française écrites et composées par Desjardins. Faute d’argent la galère des compères ne dure cependant que quelques mois
puis le groupe se sépare.
En 1976 Richard Desjardins déménage à Montréal, suivi peu après par ses comparses d’Abbittibbi
tant et si bien que le groupe renaît peu à peu de ses cendres. Abbittibbi ne se produit alors que sporadiquement dans les boîtes de nuit, pour n’en récolter que des cachets de misère. Qu’à cela ne tienne le groupe parvient à lancer un premier album intitulé Boom Town Café, qui se vend passablement bien
jusqu’à ce que le groupe se sépare à nouveau à la suite de divers problèmes vécus avec leur compagnie de disques.
Desjardins décide alors de faire cavalier seul et mijote un album de facture poétique et classique, un album où les mots prendraient leur envol à même les notes d’un piano. L’auteur, compositeur et interprète ne brusque rien et se retrouve ainsi, quelques années plus tard, avec un florilège de nouvelles chansons qu’il prend plaisir à interpréter dans les bars, les cafés ou les petites salles de spectacles, accompagné de son piano électrique. L’album Les derniers humains est enfin lancé en 1987 et tous les exemplaires de cette première création s’envolent rapidement, si bien que Desjardins se remet vite à la composition de nouvelles pièces en vue d’un second album. Enregistré à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, à Montréal, Tu m’aimes-tu voit le jour en 1990. Dans le dessein de commercialiser son produit, Richard Desjardins cogne alors aux portes de tous les producteurs montréalais. Partout, la réponse s’avère négative. Force est d’admettre que ces producteurs ont manqué de flair, Tu m’aimes-tu s’étant écoulé à plus de 125 000 exemplaires à ce jour
L’année 1990 marque un point tournant dans la carrière de Richard Desjardins. Invité en première partie du spectacle de Stephan Eicher au Festival d’été de Québec, le 11 juillet de cette même année, il subjugue la foule qui en redemande. À la même époque, le film Le Party (de Pierre Falardeau), dont il avait composé la musique, connaît un succès retentissant. Le Festival d’été de Québec lui décerne, cette année-là, le Prix miroir de la chanson francophone, tandis que ses pairs reconnaissent enfin son talent en lui remettant, au gala de l’ADISQ 1991, les Félix « Auteur-compositeur de l’année » et « Album populaire de l’année ».
Cet enviable succès trouve également écho outre-Atlantique. Le programmateur du Théâtre de la Ville, à Paris, l’engage en effet dans son prestigieux théâtre et Desjardins évolue ainsi devant le tout-Paris trois soirées durant. Cette première apparition en sol français n’est que la première d’une longue série, Richard Desjardins s’offrant par la suite, entre autres, le Bataclan (l’équivalent du Spectrum de Montréal) pas moins d’une douzaine de fois. À l’issue de sa tournée québécoise de 1993 il lance Richard Desjardins au Club Soda, un album enregistré devant public et comprenant plusieurs nouvelles chansons, quelques monologues, de même que certains titres datant de l’époque d’Abbittibbi.
Après avoir présenté son spectacle solo à quelque 450 reprises au Québec, en France, en Suisse et en Belgique, Desjardins effectue un retour aux sources en renouant avec ses compères d’Abbittibbi, avec qui il produit Chaude était la nuit, un album fort attendu. S’ensuit une tournée qui prouve à son instigateur qu’il avait eu raison d’y croire, cette réunion des vieux copains se voulant en quelque sorte un passage obligé avant de passer à une autre étape. Cette belle aventure a également été immortalisée sur disque avec l’album Abbittibbi live, enregistré au Vieux Clocher de Magog.
Avec son ami Robert Monderie il décide ensuite de s’attaquer au problème de la déforestation, en menant une large enquête dont les résultats seront présentés sous forme de documentaire. Le film-choc L’erreur boréale est diffusé quatre ans plus tard, suscitant maints questionnements auprès des décideurs et mettant par le fait même en lumière la situation critique de la forêt québécoise. Tout en consacrant temps et énergie à la réalisation de L’erreur boréale, Desjardins n’en délaisse pas moins sa carrière d’auteur, compositeur et interprète alors qu’il lance, en 1998, un troisième album solo (studio) intitulé Boom Boom. S’ensuit une tournée québécoise qui s’échelonnera sur près de deux ans.
À compter de l’année 2000 Richard Desjardins s'installe en France à demeure pour un an, période au cours de laquelle il donne régulièrement des spectacles un peu partout en province. De retour au pays en 2001 il part en tournée en région avec, comme seuls accompagnateurs sur scène, sa guitare et ses mots implacables. La tournée Desjardins et sa guétard le mène dans une cinquantaine de petites villes, de même qu’il mijote pendant ce temps les chansons d’un nouvel album ayant pour titre Kanasuta, son huitième album. Kanasuta, ou « Là où les diables vont danser », tient son nom d’une forêt de sa région natale épargnée à la suite de démarches entamées par l'Action boréale, organisme qu’il a contribué à fonder et qui a pour mission de surveiller l'évolution du dossier de nos forêts.
Fin septembre 2003 Kanasuta est mis en marché, au moment même où se déroule, à Québec, le XIIe Congrès forestier mondial annuel. La tournée du même nom s’est mise en branle le 27 février 2004, tournée qui s’est arrêtée dans plusieurs villes à travers toute la province et qui est appelée à continuer son chemin vers de nouveaux horizons
À écouter, davantage qu’à entendre
Source : Dominique Nadeau