Kizito Bationo, né le 13 juillet 1966 est issu d’une famille d’agriculteurs, mais il fera sa scolarité à Ouagadougou. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, la révolution (82 – 87), dirigé par Thomas Sankara va fortement contribué à sa prise de conscience et à son engagement. Il sera d’ailleurs, un moment, délégué CDR (comité de défense de la révolution) de son lycée.
Mais c’est au sein de la chorale de l’Eglise Saint-Pierre de Gounghin qu’il prend gout au chant. A partir de 1994, il chantera dans plusieurs groupes (afro-beat, Salsa…) et composera ses propres chansons. Il choisit d’exprimer ses idées à travers le reggae.
Au fil de ses chansons, il prônela sauvegarde de grandes valeurs traditionnelles, le respect des anciens, la fidélité à la famille…, mais s’opposeà certaines traditions rétrogrades comme l’excision, le mariage forcé…
En 1999, alors qu’il est entre temps devenu directeur d’un lycée technique à Ouagadougou, où il enseigne les mathématiques et la biologie, il décide de se consacrer entièrement à la musique et autoproduit son premier album Tyrannie. C’est le premier enregistrement “ live ” jamais effectué au Burkina Faso : Kizito Bationo préfère le son authentique des instruments à un son programmé. Après 3 semaines en tête du hit-parade de la Radio nationale, « Tyrannie » est brusquement retiré de la circulation; le clip vidéo est censuré à la Télévision nationale.
Il s’installe en France en 2000 pour y travailler plus librement sa musique.
Depuis, deux albums également autoproduits ont été enregistrés en France et distribués tant bien que mal au Burkina : ça suffit (2003) et M’ba yiri (le mal du pays, 2007). C’est dans ce dernier album que figure le morceau « Sankara ».
En 2009, il est nominé aux KORA Music Awards parmi les six artistes de la catégorie « meilleur artiste africain reggae d’Afrique et de la diaspora »
. Il se produit très régulièrement en concert, et a monté son propre studio d’enregistrement. Il participe à des animations dans les établissements scolaires